29avr. 2021 - Découvrez le tableau "FILMS" de victoria sur Pinterest. Voir plus d'idées sur le thème film, affiche film, affiche cinéma. Confidentialité . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile Bande-annonce Notes et avis Romantic and entertaining - for older teens. Distribution et équipe technique Informations Studio Working Title Genre Comédie Sortie 2003 Copyright © 2003 WT Venture LLC. tous droits réservés Langues Principale Français Dolby, Stéréo, Sous-titre Additionnelles Anglais Dolby, Stéréo, Danois Sous-titre, Espagnol Sous-titre, Finnois Sous-titre, Italien Sous-titre, Norvégien Sous-titre, Néerlandais Sous-titre, Suédois Sous-titre D’autres ont aussi acheté Films inclus dans Comédie coupde foudre à bangkok distribution Du 2 au 4 juin à Metz, les bibliothécaires réunis pour le congrès annuel de l'Association des bibliothécaires de France (ABF) revisiteront les fondamentaux de leur métier en soulignant à la fois leur capacité à s'adapter aux besoins des habitants et leurs spécificités pour combattre les préjugés dont les bibliothèques sont encore See other formats Google This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project to make the world's bocks discoverablc online. It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the publisher to a library and finally to you. Usage guidelines Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the public and we are merely their custodians. 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You can search through the full icxi of ihis book on the web athttp //books. google .com/l SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DX BELGIQUE ^ » SOCIETE GÉOLOGIQUE DX BELGIQUE ANNALES DB LA SOCIETE GÉOLOGIQUE DB BELGIQUE. XOniE TnKMXfi-fiT-UIVIÊSIIS 1903 - 1904 LIÈGE IMPRIMERIE H. YAILLANT-CARMANNE Société anonyme 8, Rue Saint-Adaa>ert, 8. 1903-1904 LISTE DES MEMBRES MEMBRES EFFECTIFS ^ i MM. Abrassart Adelson, ingénieur en chef des charbon- nages de TAgrappe, à La Bouverie. 2 Ancion baron Alfred, ingénieur, industriel, sénateur, 32, boulevard Piercot, à Liège. 3 Baar Armand, ingénieur des mines, à Jemeppe- sur-Meuse. 4 Balat Victor, conducteur des ponts et chaussées, rue des Bons-Enfants^ à Huy. 5 Barlet Henri, ingénieur, chef de service aux charbonnages de Gosson-Lagasse, à Montegnée. 6 Bayet Louis, ingénieur, à Walcourt. 7 Beaulieu Edouard, ingénieur en chef-directeur du Service technique provincial, 41, quai Marcellis, à Liège. 8 Blancquaert Désiré, ingénieur en chef-directeur des ponts et chausséeS; place Wiertz, à Namur. 9 BoDART Maurice, ingénieur civil des mines, 1, rue Neuf Moulin, à Dison. 10 Bogaert Hilaire, ingénieur, directeur des travaux du charbonnage du Bois-d'Avroy, 201, quai de Fragnée, à Liège. 11 Boissière Albert, ingénieur de la Compagnie pari- sienne du gaz, 124, boulevard Magenta, à Paris. * L'aftiérisqse * indique les membres à vie. -Bo- ls MM. BoLLE Jules, ingénieur au Corps des mines, à Mons. 13 BouGNET Eustache, ingénieur à la Vieille-Montagne, à La Mallieue Engis. 14 BovEROULLE Etienne, ingénieur, 49, rue Darcl^is, à Liège. 15 Braconier Frédéric, sénateur et industriel, 7, boule- vard d'Avroy, à Liège. 16 Braconier Ivan, propriétaire, au château de Modave. 17 Briart Paul, médecin, 17, rue Bréderode, à Bruxelles. 18 Brîen Victor, ingénieur au Corps des mines, 10, boulevard Léopold, à Namur. 19 Brouhon Lambert;, ingénieur, chef du service des eaux de la ville de Liège, 35, rue du Chêne, à Seraing. 20 BuTTGENBACH Henri, candidat en sciences naturelles, à Glain par Ans. 21 BuTTGENBACH Joseph, ingénieur, 103. rue de Stassart, à Bruxelles. 22 Cartuyvels Jules, ingénieur, inspecteur général de TAdministration de TAgriculture, 215, rue de la Loi, à Bruxelles. 23 Cavallîer C, administrateur-directeur de la Société anonyme des hauts-fourneaux et fonderies de Pont- à-Mousson, à Pont-à-Mousson Meurthe-et-Moselle, France. 24 Charneux Alplionse, propriétaire, au château de et à Beauraing et 34, rue du Président, à Namur. 25 Chaudron Joseph, ingénieur en chef honoraire des mines, à Auderghem, près Bruxelles. 2i Chenu Joseph, ingénieur à la Compagnie intercom- munale des eaux d^. l'agglomération bruxelloise, 38, rue Léaune, à Namur. 27 MM. Glerfayt Adolphe, ingénieur, 15, rue Sohet,' à Liège. 28 GoGELs Paul, propriétaire, au château de Boecken- berg, à Deurne-lez-Anvers. 29 CoLLON Auguste, docteur en sciences, 67, rue du Parc, à Liège. 90 CoLMAN C, directeur de travaux de charbonnages, 7, rue Dartois, à Seraing. 31 CoppoLETTi Goriolano, scesa San-Francesco , à C^tanzaro Italie. 32 GoRNET Jules, docteur en sciences naturelles, chargé de cours à TUniversitéde Gand, professeur à l'Ecole provinciale d'industrie et des mines du Hainaut, 86, boulevard Dolez, à Mons. 33 Grignier Alfred, négociant en charbons, 1, boulevard Gendebien, à Mons. 34 Grismer Léon, professeur à l'Ecole militaire, 58, rue de la Goncorde, à Bruxelles. 35 Daimeries Anthime, ingénieur, professeur à l'Uni- versité, 4, rue Royale, à Bruxelles. 36 d'Andrimont René, ingénieur, 47, rue Monulphe, à Liège. 37 De Brou WER Miche, ingénieur, 136, avenue delà Gouronne, à Brr elles. 38 DE Damseaux Albert, docteur en médecine, inspec- teur des eaux minérales, rue Neuve, à Spa. 39 DE DoRLODOT chanoiue Henry, docteur en théologie, professeur à l'Université, 44, rue de Bériot, à Louvain. 40 DE DoRLODOT Léopold, ingénieur, 21, rue Méan, à Liège. 41 De Gandt Fernand, ingénieur, 8, rue Neuve, à Spa. 42 MM» * DE Greeff R. P. Henri, [>rofesseur à la faculté des sciences du Collège N. D. de la Paix, à Namur. 43 Dkhousse Charles, ingénieur, directeur des mines métalliques et charbonnages de la Nouvelle-Mon- tagne, à Engis. 44 De Jaer Ernest, directeur général honoraire des mines, 59, rue de la Charité, à Bruxelles. 45 De Jaer Jules, directeur général des mines, 73, avenue de Longchamps, à Uccle. 46 Dejardin Louis, ingénieur en chef des mines, direc- teur au Ministère de l'Industrie et du Travail, 486, rue du Trône, à Ixelles. 47 *De Koninck Lucien-Louis, ingénieur, professeur à rUniversité, 2^ quai de TUniversité, à Liège en été, à Hamoir. 48 de LA Cruz Emiliano, ingénieur, à Ribas provincia de Gerona, Espagne. 49 DE LÉviGNAN comtc Raoul, docteur en sciences naturelles, au château de Houx, parYvoir. 1 1 50 Delhaye Georges, , ingénieur civil des mines, à Arsimont-lez-Tamines. I 51 DE LiMBURG Stirum comte Adolphe, iiiembre de la Chambre des représentants, 23, rue du Commerce, à Bruxelles en été, à Bois-St-Jean, par Manhay. 52 DE Magar Julien, ingénieur, au château d'Embourg, par Chènée. 53 DE Makeeff Pierre, ingénieur, rue Gramme, à Liège. 54 Demeure Adolphe, ingénieur principal des charbon- nages du Bois-du-Luc, à Houdeng. 55 Denis Hector, avocat, membre de la Chambre des représentants, professeur à l'Université de Bruxelles, 34, rue de la Croix, à Ixelles. eur à Tlnstitut royal d'études supérieures, 2, piazza San-Marco, à Florence Italie. 66 * Destinez Pierre, préparateur à l'Université, 9, rue Ste-Julienne, à Liège. 67 Devus Edmond, ingénieur-architecte, professeur à TAcadémie royale des beaux-arts, 11, rue Sohet, à Liège. 68 * Dewalque François, ingénieur, professeur à l'Uni- versité, 25, rue des Joyeuses- P^nlrées, à Louvain. 69 Dewalque Gustave, docteur en médecine et en sciences, membre de l'Académie, [rofesseur émérite à l'Université, 16, rue Simonon, à Liège. 70 Dollé Louis, préparateur de géologie à la Faculté des sciences, 159, rue Brftie-Maison, à Lille Nord, France. - BlO — 71 MM. DoNCKiER DK DoNGEEL Charles, ingénicuf, 50, rue de rinstruction, à Gureghem Bruxelles. 72 DoREYE Alexandre, ingénieur, administrateur de sociétés industrielles, Bois-d'Avroy, à Liège. 73 DuBAR Arthur, directeur-gérant des charbonnages du Borinage central, à Pâturages. 74 DucHESNE Georges, ingénieur, 8, quai Marcellis, à Liège. 75 DuPïRE Arthur, ingénieur, directeur-gérant des Charbonnages unis de Touest de Mons, à Dour. 76 EucHÊNE Albert, ingénieur civil des mines, 8, bou- levard de Versailles, à St-Cloud Seine-et-Oise, France. 77 FiRKET Adolphe, inspecteur général des mines, chargé de cours à l'Université, 28, rue Dartois, à Liège. 78 FoNiAKOFF Antonin, ingénieur, 34, Souvorowski Prospect, à St-Pétersbourg Russie. 79 FoRiR Henri, ingénieur, répétiteur à TUniversité et conservateur des collections géologiques, 25, rue Nysten, à Liège. 80 FouRMARiER Paul, ingénieur au Corps des mines, 69, rue Maghin, à Liège. 81 FouRNfER dom Grégoire, bénédictin, à l'abbaye de et à Maredsous. 82 Fraipont Joseph, ingénieur, 56, rue du Châtelain, à Bruxelles. 83 Fraîpont Julien, membre de TAcadémie, professeur à r Université, 35, rue Mont-St-Martin, à Liège. 84 Fromont Louis, ingénieur, directeur général de la Société anonyme de la Nouvelle-Montagne et de la Société anonyme des produits chimiques d'Engis, à Engis. - Bit - 85 MM. GÉRrMONT Maurice, ingénieur, Hôtel Jannary, à Prades Pyrénées orientales, France. ^ Gevers-Orban Emile, ingénieur au charbonnage de l'Espérance, 157, rue Adolphe Renson, à Montegnée. 87 Ghysen Henri, ingénieur au Corps des mines, 143, rue des Glacières, à Marcinelle, par Charleroi. 88 GiLKiNET Alfred, docteur en sciences naturelles, membre de l'Académie, professeur à TUniversité, 13, rue Renkin, à Liège. 89 GiLLET Camille, docteur en sciences, pharmacien, professeur de chimie à l'Ecole supérieure des textiles, 40, avenue de Spa, à Verviers. 90 GiLLET Lainbert, ingénieur, fabricant de produits réfractaires, à Andenne. 91 GiNDORFF Auguste, ingénieur des mines, directeur de la Compagnie ottomane des eaux de Smyme, à Smyrne Asie Mineure. 92 GiNDORFF Franz, ingénieur, 19, rue d'Archis, à Liège. 93 Goret Léopold, ingénieur, professeur émérite à l'Université, 25, rue Ste-Marie, à Liège, 94 GuiLLEAUME André, pharmacien, à Spa. 95 Habets Alfred, ingénieur, professeur à l'Université, 4, rue Paul Devaux, à Liège. \6 Habets Marcel, ingénieur, chef de service à la Société Cockerill, 69, quai des Carmes, à Jemeppe-sur- Meuse. 97 Habets Paul, ingénieur, directeur-gérant de la Société l'Espérance et Bonne-Fortune, professeur à l'Université de Bruxelles, 33, avenue Blonden, à Liège. 98 Hallet André, ingénieur au Corps des mines, boulevard Dolez, à Mons. — B — 99 MM. Hallet Marcel, ingénieur au Corps des mines, à Mons. 100 Halleux Artiiur, ingénieur du Service technique provincial, 70, rue Fabry, à Liège. 101 HALLEZf Edmond, ingénieur en chef des charbonnages du Grand-Hornu, à Hornu. 102 H ANARTE Gustave, ingénieur, 21, rue de Bertaimont, à Mons. 103 Harzé Emile, ingénieur, directeur général honoraire des mines, 213, rue de la Loi, à Bruxelles. 104 Hauzeur Jules Vanderheyden a, ingénieur, 25, boulevard d'Avroy, à Liège. 105 Henin Jules, ingénieur, directeur-gérant du charbon- nage d'Aiseau-Presles, à Farciennes. 106 Henry René, ingénieur aux charbonnages du Hazard, 296, rue Mandeville, à Liège. 107 Hermann A., libraire, 8 et 12, rue de la Sorbonne, à Paris. 108 Herpin Emile, ingénieur, directeur-gérant du char- bonnage de Falisolle, à Falisolle. 109 * HiND Wheelton, M. D., F. G. S., Koxeth House, à Stoke-on-Trent Angleterre. 110 HoRNF Charles, ingénieur, 40, rue Lairesse, à Liège. 111 Hubert Herman, ingénieur en chef-directeur des mines, professeur à l'Université, 66, rue Fabry, à Liège. 112 Isaac Isaac, ingénieur, directeur-gérant de la Com- pagnie de charbonnages belges, à Frameries. 113 IxELLES. Compagnie intercommunale des eaux de l'agglomération bruxelloise, 48, rue du Trône. 114 Jacquet Jules, ingénieur en chef-directeur des mines, 21, rue de laTerre-du-Priuce, à Mons. — B 13 — 115 MM. Janson Paul, avocat, sénateur, 65, rue Defacqz, à St-J osse-ten-Noode . 116 Jones f John-Arthur, ingénieur des mines de l'Institut du nord de l'Angleterre et de l'Institut des mines et de la métallurgie de Londres, à Gijon Asturies, Espagne. 117 JoRissEN Armand, membre correspondant de l'Aca- démie, professeur à l'Université, 106, rue Sur-la- Fontaine, à Liège. 118 JoRissENNE Gustave, docteur en médecine, 2, rue St-Jacques, à Liège. 119 JoTTRAND Félix, ingéuieur-directeur de l'.Association des industriels de Belgique contre les accidents du travail, à Uccle-Stalle. 120 Kaîris Antoine, directeur des travaux du charbonnage du Horloz, rue du Horloz, à St-Nicolas-lez- Liège. 121 Kaisin Félix, professeur à l'Université, collège Juste Lipse, à Louvain. 122 Kersten Joseph, ingénieur, inspecteur général des charbonnages patronnés par la Société générale pour favoriser l'Industrie nationale, 32, rue de Neufchâtel, à St-Gilles-lez-Bruxelles. 123 Kleyer Gustave, avocat, bourgmestre de la ville de . Liège, 21, rue Fabry, à Liège.. 124 Klinksiek Paul, hbraire, 3, rue Corneille, à Paris. 125 Kreglinger Adolphe, ingénieur, 51, chaussée de Charleroi, à Bruxelles. 126 Kruseman Henri, 24, rue Africaine, à Bruxelles. 127 KuBORN Hyacinthe, professeur émérite, membre de TAcadémie de médecine, président de la Société royale de médecine publique de Belgique, à Seraing. 128 Lambinet Adhémar, ingénieur, - bU - 429 MM. Lambiottk Victor, ingénieur, directeur-gérant de la Société anonyme des charbonnages réunis de Roton-Farciennes, Beaulet et Oignies-Aiseau, à Tamines. 130 Lambot Léopold, ingénieur et industriel, à Mar- chienne-au-Pont. 131 Latinis Léon, ingénieur-expert, à Seneffe. 132 Laurknt Odon, ingénieur, directeur-gérant des ciiarbonuages des Ghevalières-de-Dour, à Dour. 13iî LECHAT Garl, ingénieur, 120, rue de Birmingham, à Anderlecht Bruxelles. 134 Ledent Marcel, docteur en sciences, assistant et préparateur à TUniversité, 69, rue Louvrex, à Liège. 135 Leduc Victor, ingénieur, directeur-gérant de la Société anonyme des Ressaies, à Jemeppe-sur- Meuse. l^ Legrand Louis, ingénieur en chef de la Société anonyme des Charbonnages réunis, 52, rue Koton, à Charleroi^ 137 Lejeune de Schiervel Charles, 23, rue de Luxem- bourg, à Bruxelles. 138 Le Paige Ulric, ingénieur aux Aciéries d'Angleur, 90, rue Vieille-Eglise, à Tilleur. 139 LEPERSONNEMax, ingénieur des mines, 7, boulevard Frère-Orban, à Liège. 140 Lequarré Nicolas, professeur à l'Université, 37, rue André-Dumont, à Liège. 141 Leroux A., docteur en sciences, directeur de la fabrique de dynamite, à Arendonck. 142 Lespineux Georges, ingénieur des mines, à Huy. 143 Lhoest Fernand, ingénieur des mines, 87, thier de la Fontaine, à Liège. — b46 - 144 MM. L'HoEST Gustave, ingénieur en chef aux chemins de ter de l'Etat, 85, rue Malibran, à Ixelles. 145 Lhoest Henri, ingénieur, directeur des travaux des charbonnages de Gosson-Lagasse, à Montegnée. 145 LiBERT Joseph, ingénieur en chef-directeur des mines, 384, rue St-Léonard, à Liège. 147 LiESENs Mathieu, ingénieur, administrateur-gérant de la Société anonyme des charbonnages deTamines, à Tamines. 148 LiPPENs Paul, ingénieur des mines, 13, quai au Blé, à Gand. 149 LoHEST Maximin, ingénieur honoraire des mines, professeur à l'Université, 55, rue Mont-St-Martin, à Liège. 150 LoisEAU Oscar, directeur général de la Société ano- nyme G. Duraont et frères, à Sclaigneaux. 151 Malaise Constantin, membre de l'Académie, profes- seur émérite à l'Institut agricole, à Gembloux. 15t2 Mambt Oscar, ingénieur des mines, 3, rue Victor Greyson, à Ixelles. 153 Marcotty Désiré, ingénieur, à Montegnée par Ans. 154 Masson Emile, ingénieur, professeur à l'Ecole supé- rieure des textiles, 21, avenue Peltzer, à Verviers. 155 Mercier Louis, ingénieur, directeur général de la C* des mines de fiéthune, à Mazingarbe Pas-de- Galais, France. 156 Minette D'Oulhaye Marc, ingénieur-directeur des mines de zinc et de plomb du Cantal, à Magnac par St-Chely-d'Apches Lozère, France. 157 MiNSiER Camille, inspecteur général des mines, rue de la Chaussée, à Mons. 158 MoENS Jean, avocat, à Lede. - Bi6 — 159 MM. MouRLON Michel, membre de l'Académie, directeur du Service géologique de Belgique, 107, rue Belîiard, à Bruxelles. 160 MuLLENDERS Joseph, ingénieur, 7, rue Renkin, à Liège. 161 NicKERs Joseph, curé de Notre-Dame, à Namur. 162 Orban Nicolas, ingénieur au Corps des mines, 57, rue Grétry, à Liège. i63 Paquot Remy, ingénieur, président de la Compagnie française des mines et usines d'Escombrera- Bleyberg, à Bleyberg. 164 Passelecq Philippe, ingénieur, directeur-gérant du charbonnage de Sacré-Madame, à Dampremy. 165 Picard Edgar, ingénieur-directeur des établissements de Valentin-Coq de la Vieille-Montagne, à Jenieppe- sur-Meuse. 166 PiETTE Olivier, ingénieur, 93, rue Ducale, à Bruxelles. 167 PiRET Adolphe, membre de diverses sociétés savantes de la Belgique et de l'étranger, 2'2, rue du Château, à Tournai. 168 Plumier Charles, directeur du syndicat des char- bonnages liégeois, 17, rue de la Paix, à Liège. 169 QuESTiENNE Paul, ingénieur du Service technique provincial, 13, rue Sohet, à Liège. 170 QuESTiENNE Philippe, directeur des travaux de la ville, à Huy. 171 Raeymaekers Désiré, médecin de bataillon au l»" régiment de ligne, 303, boulevard des Hospices, à Gand. 172 Ralli Georges, ingénieur, directeur de la Société des mines de Balia-Karaïdin, 30, Karakeui-Yéni-Han, à Constantinople Turquie. i4 DÉCEMBRE 1905. — Bl7 — 173 MM. Raoult I^uI, ingénieur, à Orabret, iar Aiiiay. 174 Renault Emile, ingénieur de la Société métallur- gique de Prayon, à Forêt. 175 Renier Armand, ingénieur au Corps des mines, 25, rue des Guiiiemins, à Liège. 176 Reuleaux Jules, ingénieur, consul général de Bel- gique à Odessa Russie, 33, rue Hemricourt, à Liège. 177 Reuhont Herman, lieutenant retraité, 260, rue Hoyoux, à Herstal. i78 RiCHiR Camille, directeur des travaux du charbonnage de Baudour. 179 RiiiA Léon, commissaire voyer principal provincial, à Chokier. 180 Robert Ernest, sous-lieutenant au 12'- régiment de ligne, 22, rue des Champs, à Liège. 181 Roger Nestor, ingénieur des charbonnages réunis de Charleroi, 17, avenue des Viaducs, à Charleroi. 182 Saint Paul de Sinçay Gaston, ingénieur, adminis- trateur, directeur-général de la Société de la Vieille- Montagne, à Angleur. 183 ScHMiDT Fritz, ingénieur civil des mines, 17, boule- vard Hausmann, à Paris France. 184 *ScHMiTZ le R. p. Gaspar, S. J., directeur du Musée géologique des bassins houillers belges, 11, rue des Récollets, à Louvain. 185 Sepulchre Armand, ingénieur-directeur, àAulnoye iez-Berlaimont Nord, France. 186 Sepulchre Victor, ingénieur, consul honoraire de Belgique, 123, rue de Lille, à Paris, VII France. 187 Slmulns Guillaume, docteur en sciences minérales, attaché au Service géologicjue de Helgique, 2, rue Latérale, à Bruxelles. soc. BELG., TOME XXXI. BULLETIN, 2. - Bl8 — 188 MM. Smeysters Joseph, ingénieur en chef-directeur des mines, àMarcinelle, par Gharleroi. 189 *SoLVAY et G», industriels, 19, rue du Prince-Albert, à Bruxelles. 190 SoREiL Gustave, ingénieur, à Maredret. 191 SoTTiAUx Amour, directeur gérant de la Société anonyme des charbonnages, hauts-fourneaux et usines de Strépy-Bracquegnies, à Strépy-Brac- quegnies. 192 SouHEUR Baudouin, ingénieur, directeur-gérant de la Société charbonnière des Six-Bonniers, h Seraing. 193 Stassart Simon, ingénieur principal au Corps des mines, professeur d'exploitation à FEcole provinciale des mines du Hainaut, boulevard Dolez, à Mons. 194 Steghert libraire, 76, rue de Rennes, à Paris France. 195 Steinbach Victor, ingénieur, î^, rue de Livourne, à Bruxelles. 196 Théate Ernest, ingénieur, 5, rue Trappe, à Liège. 197 TiHON Ferdinand, docteur en médecine, à Theux. 198 TiLLEMANS Henri, ingénieur aux charbonnages du Bois-d'Avroy, 150, rue de la Cité, à Sclessin. 199 TiLLiER Achille, architecte, à Pâturages. 200 ToMSON Eugène, ingénieur honoraire au Gorps des mines, consul de Belgique, directeur-général de la Société des charbonnages de Dahlbusch, Zeche Dahlbusch, près Gelsenkirclien Prusse. 201 Uhlenrroeck *.!., ingénieur, 22, rue Edouard Wacken, à Liège. 202 VAN Ertborn liaron Octave, 36, aveniie du Duc, à Boitslbrt. 203 VAN Paul, avocat, 7, boulevard d'A vroy, à Liège. — Bl9 — 204 MM. VAN ZuYLEN Gustave, ingénieur et industriel, quai des Pêcheurs, à Liège. 205 VAN ZuYLEN Léon, ingénieur honoraire des mines, 51, boulevard Frère-Orban, à Liège. 200 Vassal Henri, pharmacien-chimiste, secrétaire du Comité d'hygiène de la ville, àNamur. 207 Velge Gustave, ingénieur civil, conseiller provincial et bourgmestre, à Lennick-St-Quentin. 208 Vercken Raoul, ingénieur, 17, rue Hors-Ghàteau, à Liège. 209 ViLLAiN François, ingénieur au Corps des mines, à Nancy Meurthe-et-Moselle, France. 210 Vrancken Joseph, ingénieur au Corps des mines, 03, avenue de Géronhain, à Marcinelle. 211 Walin Edouard, ingénieur principal des ponts et chaussées, rue des Eburons, à Bruxelles. 212 W ARMER Emile, ingénieur, rue du St-Esprit, à Liège. 213 VVÉRY Emile, ingénieur des mines et électricien, directeur-gérant des charbonnages d'Abhooz et de Bonne- Foi-Hareng, à Milmort, par Herstal. 21 4 Wéry Louis, docteur en médecine, à Fosses. 215 WooT DE ÏRixiiE Joseph, propriétaire, 30, boulevard d'Omalius, à Namur. MEMBRES HONORAIRES. 30 au plus 1 MM. BARRors Charles, professeur à la Faculté des sciences, 37, rue Pascal, à Lille Nord, France. 2 Bknkcke Ernest- Wilhelui, [rofesseur de géologie à rUniversilè, 4J, iœthestrasse, Strasbourg Alle- magne, — b20 — 3 MM. Bertrand Marcel, ingénieur en chef des mines, membre de l'Institut, professeur à l'Ecole des mines, 101, rue de Rennes, à. Paris France. 4 Capellinf Giovanni, commandeur, recteur de TUni- versité, via Zamboni, à Bologne Italie. 5 CoccHî Igino, professeur, commandeur, directeur du Musée d'histoire naturelle, à Florence Italie. 0 DE Karpinski Alexandre, Excellence, directeur du Comité géologique russe, à l'Institut des mines, à St-Pétersbourg Russie. 7 DE Lapparent Albert, membre de l'Institut, pro- fesseur à rinstitut catholique, 3, rue de Tilsitt, à Paris France. 8 Delgado directeur de la Commission des travaux géologiques du Portugal, 113, rue do Arco a Jesu, à Lisbonne Portugal. 9 Etheridge Robert, Esq., F. R. S., L., and. E. S. 14, Carlyle Square, Chelsea, à Londres, SW. Angle- terre. 10 EvANS Sir John, industriel, K. G. B., F. R. S., Nash Mills, Hemel Hempstead Angleterre. 11 FouQUÉ F., membre de l'Institut, professeur au Collège de France,23, rue Humboldt, à Paris France. 12 Frazer Persifor, D*" Se, géologue et chimiste, 928, Spruce Street, à Philadelphie Penn., Etats-Unis. 13 Gaudry Albert, membre de l'Institut, professeur au Muséum, 7 bis, rue des Saints-Pères, à Paris France. 14 Gosselet Jules, professeur à la Faculté des sciences, correspondant de l'Institut, 18, rue d'Antin, à Lille Nord, France. 15 Heim 1'' Albert, professeur de géologie à l'Ecole polytechnique fédérale et à l'Université, président de la Commission géologique suisse, à Zurich Suisse. — b21 — 16 MM. Hughes Thomas M'Kenny, Esq., F. R. S., profes- seur à riJniversité, Trinity Collège, à Cambridge Angleterre. 17 HuLL Edward, Esq., F. R. S., ancien directeur du Geological Survey de l'Irlande, 20, Arundel Gardens, Notting Hill, à Londres, W. Angleterre. 18 Kayser D*" Emmanuel, professeur de géologie à l'Université, membre de l'Institut R. géologique, à Marburg Prusse. 19 MiCHEL-LÉvYA., ingénieur en chef des mines, profes- seur à l'Ecole des mines, directeur du Service de la carte géologique détaillée de la France, 26, rue Spontini, à Paris France. 20 Mojsisovics VON Mojsvar Edmund, conseiller supé- rieur!. R. des mines, vice-directeur du Service!. R. géologique du royaume, 26, Strohgasse, 3/3, à Vienne Autriche. 21 Nathorst D' Alfred-Gabriel, professeur, conserva- teur du département de paléophytologie du Musée national. Académie royale des sciences Vetenskaps Akademien, à Stockholm Suède. 22 NiKiTiN Serge, géologue en chef du Comité géolo- gique, à l'Institut des mines, à Saint-Pétersbourg Russie. 23 Pellati Nicolas, commandeur, inspecteur en che des mines, directeur du Comité R. géologique, Rome Italie. 24 SuESS Eduard, professeur à l'Université, à Vienne Autriche. 25 TcHERNYSCHEFF Théodore, géologue en chef du Comité géologique, à l'Institut des mines, à Saint- Pétersbourg Russie. 26 TiETZE Emil, conseiller supérieur des mines et vice- directeur de l'Institut I. R. géologique d'Autriche, 23, RasumofTskygasse^ à Vienne, III, 2 Autriche. 27 MM. VON KoENEN D' Adolph, professeur à l'Université, à Gœttingen Prusse. 28 VON RiGHTHOFEN Dr. Ferdinand, baron, professeur de géographie à l'Université, directeur de l'Institut géographique et de l'Institut d'océanographie, con- seiller intime du royaume, il7, Kurfûrstestrasse, à Berlin, W. Prusse. 29 VON ZiTTEL D"^ Karl, professeur à l'Université, à Munich Bavière. MEMBRES CORRESPONDANTS . {60 au plus. i MM. Blanford ancien directeur du Geological iSurvey de l'Inde, 72, Bedford Gardens, Kensington, à Londres Angleterre. 2 BoNNEY le Révérend Thomas-Georges, F. R. S., F. G. S., professeur à l'University Collège, 23, Denning- Road, Hampstead, NW., à Londres Angleterre. 3 Boule Marcellin, assistant au Muséum d'histoire naturelle, 57, rue Cuvier, à Paris France. 4 Bru^ina Spiridion, directeur du Musée national de zoologie et professeur à l'Université, à Agram Croatie, Autriche. 5 BûcKiNG D»" Hugo, professeur de minéralogie à l'Uni- versité, à Strasbourg Alsace, Allemagne. 6 Carruthers William, paléontologiste au Brltish Muséum^ à Londres Angleterre 7 iiîOFFAT Paul, membre de la Commission des tra- vaux géologiques du Portugal, 113, rue do Arcoa Jesu, à Lisbonne Portugal. ' L'ftstérisque * inrlique {es membres correspondants abonnés aux Anna &t. — b23 - 8 MM. CossMANN Maurice, ingénieur en chef au chemin de fer du Nord, 05, rue de Maubeuge, à Paris France. 9 Credner Hermann, professeur à TUniversité, à à Leipzig Saxe, Aiieiiiagne. 10 Dawkins F. R. S., professeur à TUniversité Victoria, à Manchester Angleterre. ii DE GoRTAZAR Daniel, ingénieur, membre de la Commission de la carte géologique d'Espagne, Yelasquez, 32, à Madrid Espagne. 12 DE LoRiOL Perceval, à Frontenex, près Genève Suisse. 13 DE MoELLERValérian, membre du Conseil du ministre des domaines. Ile de Balise, 2 ligne, à l'angle de la Grande-Prospect, à Saint-Pétersbourg Russie. 14 DE RouviLLE Paul, doyen honoraire de la Faculté des sciences, à Montpellier Hérault, France. 15 DoLLFUS Gustave, géologue attaché au Service de la carte géologique détaillée de la France, 45, rue de Chabrol, à Paris France. 16 Dou VILLE Henri, ingénieur en chef des mines, profes- seur à TEcole des mines, 207, boulevard St-Germain, à Paris France. 17 Favre Ernest, 6, rue des Granges, à Genève Suisse. 18 * Friedel Georges, professeur de minéralogie et de géologie à l'Ecole des mines, à St-Etienne Loire, France. 19 Gilbert au Geological Su/*ret/des Etats-Unis, à Washington Etats-Unis. 20 Grand'Eury ingénieur, correspondant de rinstitut, 5, cour Victor Hugo, à Saint - Etienne Loire, France. 21 Hoefer Hans, professeur à l'Académie des raines, à Leoben Autriche. — b24 — 22 MM. * HoLZAPFEL D»- Emil, professeur à TEcole R. technique supérieure, 3, Stepbanstrasse, à Aix-la- Ghapeiie Prusse. 23 Junn F. R. S., professeur de géologie à TEcole royale des mines, Science Schools, South Kensington, à Londres, SW. Angleterre. 24 * KocH D"^ Max, professeur à TAcadémie des mines, 44, Invalidenstrasse, à Berlin, N. Prusse. 25 Laspeyres D»" Hugo, professeur de minéralogie et de géologie à l'Université et conseiller intime des mines du royaume de Prusse, à Bonn Allemagne. 26 LiNDSTRôM Axel-Fr., attaché au levé géologique de la Suède, à Stockholm Suède. 27 Mallada L , ingénieur des mines, 17, Argensola, à Madrid Espagne. 28 Matthew Georges-F., inspecteur des douanes, à St-John Nouveau-Brunswick, Canada. 29 MATTiROLOEttore, ingénieur, directeur du laboratoire chimique de TOffice R. des mines, à Rome Italie. 30 Mayer Charles, professeur à l'Université, 20, ThaN strasse, Hottingen, à Zurich Suisse. 31 Medlicott ancien directeur du Geological Survey de Tlnde, à Calcutta Indes anglaises. 32 *Œhlert D. p., directeur du Musée d'histoire natu- relle, 29, rue de Bretagne, à Laval Mayenne, France. 33 PiSANi Félix, professeur de chimie et de minéralogie, 130, boulevard St-Germain, à Paris France. 3i PoRTis Alexandre, professeur, directeur du Musée géologique de l'Université, à Rome Italie. 35 Potier , ingénieur en chef des mines, membre de rinslitul, professeur à TEcole polytechnique, 87, boulevard St-Michel, à Paris France. — b96 - 36 MM. Renevier Eugène, professeur de géologie à l'Aca- démie, à Lausanne Suisse. 37 RosENBUSCH D' Heinrich, professeur de minéralogie, de pétrographie et de géologie à TUniversité, con- seiller intime, à Heidelberg Grand-Duché de Bade. 38 ScHLUTER Ciemens, professeur à l'Université, à Bonn Prusse. 39 *Stache D^ Guido, conseiller I. R., directeur de rinstitut I. R. géologique d'Autriche, 23, Rasu- mofTskygasse, à Vienne, III, 2 Autriche. 40 Stefanesco Grégoire, professeur à l'Université, président du Comité géologique, 8, strada Verde, à Bucarest Roumanie. 41 Struver Giovanni, professeur à l'Université, à Rome Italie. 42 Taramelli Torquato, commandeur, recteur de TUni- versité,.à Pavie Italie. 4.'i ToRNEBOHM Dr. professeur de minéralogie et de géologie à l'école polytechnique, chef du Service géologique de la Suède, à Stockholm ^Suède. 44 TscHERMAK Gustav, professeur de minéralogie à l'Université, à Vienne Autriche. 45 TucciMEi Giuseppe, professeur, à Rome Italie. 46 * Uhlig D** V., professeur à l'Ecole I. R. technique supérieure allemande, à Prague Bohème, Autriche. 47 VAN Werveke D' Leopold, géologue officiel, 1, Adler- gasse, Ruprechtsau, à Strasbourg Alsace, Alle- magne. 18 WiNCHELL géologue de l'Etat, à Minneapolis Etats-Unis. iî VVooDWARD D- Henri, Esq., F. R, S., F. G. S., conservateur du département géologique du Britiah Muséum^ 129, Beaufort-Street, Chelsea, à Londres, SW. AngletintB. -. b26 50 MM. WoRTHEN directeur du Geological Stkvvey de rillinois, à Springfield Etats-Unis. 51 52 Zeiller René, ingénieur en chef des mines, 8, rue du Vieux-Goiombier, à Paris France. ZiRKEL Ferdinand, professeur de minéralogie à rUniversité, conseiller intime, 2a, Leunigstrasse, à Bonn Prusse. — b87 - TABLEAU INDICATIF DBS PRÉSIDENTS DB LA SOCIÉTÉ DEPUIS SA FONDATION 1874 M. 4874-1875 1875-1876 1876-1877 1877-1878 1878-1879 1879-1880 1880-1881 1881-1882 1882-1883 1883-1884 1884-18a5 1885-1886 1886-1887 1887-1888 1888-1889 1889-1890 1890-1891 1891-1892 1892-1893 1893-1894 1894-1895 1895-1896 1896-1897 1897-1898 1808-1899 1899^1900 inOO-1901 1901-1902 B 1902-1903 » DE KONINGK +. A. BRIART+. C. DE LA VALLÉE POUSSIN +. J; VAN SCHERPENZEEL THIM +. CORNET +. J. VAN SCHERPENZEEL THIM f. A. BRIARTf. A. DE VAUX f. R. MALHERBE f. A. FIRKET. P. COGELS. W. SPRING. E. DELVAUX+. A. BRIART +. C. MALAISE. 0. VAN ERTBORN. M. LOHEST. G. CESARO. A. FIRKET. C. DE LA VALLÉE POUSSIN +. H. DE DORLODOT. M. MOURLON. A. BRIART +. G. CESARO. A. BRIART t, puisC. de la VALLÉE POUSSIN + G. SOREIL. J. CORNET. A. HABETS. M. MOURLON. A. FIRKET. COMPOSITION DU CONSEIL POUR l'année 1903-1904. Président Vice-présidents Secrétaire général honoraire Seci'étaire général Secrétaire-bihliotliécaire Trésorier Membres MM. M. LoHEST. Ad. FiRKET. J. Fraipont. P. QUESTIENNE. J. Smeysters. G. Dewalque. H. FORIR. p. FOURMARIER. J. LiBERT. H. DE Greeff. A. Habets. E. Harzé. G. Malaise. G. Velge. BULLETIN SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE Assemblée générale du 16 novembre 1903. M. Ad. F1RKET9 président, au fauteuil. La séance est ouverte à dix heures. La parole est donnée au secrétaire général, qui donne lectore du rapport suivant Messieubs, chers Confrères. La Société géologique de Belgique compte aujourd'hui trente années d'existence et, pour la première fois depuis sa fondation, vous aurez tantôt à procéder au renouvelle- ment intégral de son Conseil. Ce n'est pas sans fierté que nous pouvons jeter un regard en arrière et constater le réveil de la science géologique provoqué par son fondateur. Depuis le gigantesque] effort de Dumoni, rares étaient les travaux de géologie, publiés, pour la plupart, dans le Bulletin et les Mémoires de V Aca- démie royale de Belgique; plus rares encore étaient les réunions où les adeptes de la science qui nous est chère pouvaient échanger les observations qu'ils avaient été amenés à faire, soumettre à la critique les conceptions que ces observations leur avaient inspirées. De l'isolement, était née l'indifférence. Les choses changèrent, pour ainsi dire immédiatement, au lendemain de la fondation de notre association ; les tra- vaux affluèrent de toutes parts, et ce n'est pas seulement dans nos A/ina/es, mais encore dans d'autres recueils scien- tifiques qu'on les vit éclore ; c'est aussi à cette époque que prit naissance la génération de jeunes géologues, qui devait, quelques années plus tard, consacrer son activité à l'élabo- ration de la nouvelle carte géologique, actuellement termi- née, ou peu s'en faut. — b32 — Ainsi, quelque nombreuses, quelqu'importantes que soient les publications de notre Société, elles ne repré- sentent qu'une partie de la récolte semée, en 1874, par M. le professeur G. Dewalque et ses amis. Mais si l*œuvre reste debout, entière, défiant l'épreuve du temps, les rangs des ouvriers de la première heure deviennent, hélas, chaque année plus clairsemés, et ce n'est pas sans tristesse que, cette fois encore, nous devons constater la perte de plusieurs de nos collaborateurs, et non des moins importants. Au début de cet exercice, la Société comptait 20g membres effectifs; neuf d'entre eux ont quitté ce monde, emportant tous nos regrets Fr. Crépin, Ch. de la Vallée Poussin, M. Dugniole, L. Laporte, H. Mativa, Mou- lan, E. Orman, A. Renard et G. Rocour ; cinq autres ont démissionné ; par contre, nous avons admis vingt nouveaux membres. Nous avons eu la douleur de perdre un membre hono- raire éminent, H. Trautschold et deux membres corres- pindants, E. Jacquot et A. Selwyn. Mais deux savants ré- putés, M. le baron Dr. F. von Richthofen et M. G. Friedel ont bien voulu accepter d'entrer dans nos rangs, respecti- vement en qualité de membre honoraire et de membre correspondant. Nous commençons donc ce nouvel exercice avec 2i5 mem- bres effectifs, 29 membres honoraires et 52 membres corres- pondants; le nombre de nos adhérents est le plus élevé qui ait été atteint depuis l'assemblée générale du 2 décembre 1888. Nos publications ont subi un certain retard, par suite de la difficulté d'exécution des nombreuses planches qui les accomjjagnent ; la 2 livraison du tome XXV bis, le dernier fascicule du tome XXIX et le premier numéro du tome XXX ont été distribués. 20 DÉCEMBRE 1903 — b33 — La fin du tome XXVIII reste toujours en souffrance, faute du compte rendu de l'excursion de 1901, dont se sont chargés nos confrères MM. G. Soreil et M. de Brouwer; quant aux livraisons suivantes du tome XXX, elles paraî- tront très prochainement. L'ezoursion annuelle, consacrée en partie à Tétude de problèmes de géographie physique et d'hydrologie, a eu le même succès que ses devancières ; nous avons pu en retirer le plus grand fruit, grâce aux intelligents efforts de ses di- recteurs, nos confrères MM. C. Malaise et P. Fourmarier. Le compte rendu en est actuellement à l'impression. Nous sommes heureux de saisir l'occasion de ce rapport, pour adresser à hi Compagnie intercommunale des eaux de l'agglomération bruxelloise, nos plus vifs remerciements, pour son accueil empressé et sa large hospitalité; nous remercions aussi, très chaleureusement, MM. Deblon et Chenu, ingénieurs de cette Compagnie, qui ont bien voulu, avec la compétence et la cordialité qu'on leur connaît, diri- ger la visite des installations de captage de la vallée du Bocq. Deux excursions de vulgarisation ont eu lieu pendant l'année ; elles ont attiré beaucoup de membres et nous avons lieu d'espérer que d'autres courses du même genre seront organisées à la bonne saison. L'assemblée générale et les séances ordinaires ont eu lieu aux époques réglementaires, et ont été très suivies. Voici le relevé des communications qui y ont été faites Pour ce qui concerne la minéralogie, il y a lieu de men- tionner les recherches de M. H. Gillot Sur la composition chimique des poussières volcaniques de la Martinique^ l'annonce, par M. G. Dewalque, de la découverte de Mar- cassite dans les grès couviniens de La Reidy une note do AMNALKS 80C. GÉOL. DB BBLG., TOMB XIXI. BULLBTIN, 5. -B34 - M. G. Lespineux snr Quelques minéraux intéressants de Visé et leur mode de gisement j la présentation, par M. A. Renier, de Brèche minéralisée provenant du tunnel de Di- son^ une communication de M. P. Fourmarier sur des Echantillons miner alogiques du Rouiller de Liége^ un travail de M. J. Smeystèrs sur \q, Découverte d*un filon de galène dans le terrain houiller du bassin de Charleroi et une notice de M. R. d'Andrimont sur le Chamoisit Lager de Nuçic Prague. La géologie expôrimentale est représentée par un travail judicieux de M. P. Fourmarier, intitulé Expé- riences sur la formation de certains conglomérats, — Origine des poudingues aurifères du Tr^nsvaaL La tectonique a fait l'objet de recherches du même savant, sur Le passage de la faille de Theux sur la rive droite de la Hoigne et de travaux de MM. M. Lohest et H. Forir sur les Failles du Limbourg hollandais, du territoire allemand avoisinant et de la partie orientale de la Campine. Les connaissances sur le Siluro-Cambrien se sont accrues d'une communication de MM. M. Lohest, A. Habets et H. Forir sur le Phyllade noir, siluro-cambrien, au sondage de Hoesselt, de l'annonce, par le premier de ces confrères, de la découverte de Dictyograptus flabellifor- mis Dictyonema sociale à Salm-Chateau, de Quelques observations nouvelles, du même auteur et de M. H. Forir, sur le Salmien supérieur, de la mention faite, par ces deux géologues et M. A. Habets, de la découverte de schistes verts, pyritifères, peut-être siluro-cambriens, au sondage de Kessel, et enfin, par la visite, sous la conduite de M. C. Malaise, de la coupe classique des environs de Gembloux. M. P. Fourmarier a fait connaître la Découverte de cherts dans le calcaire dévonien, et MM. M. Lohest, — b35 - Â. Habets et H. Forir ont révélé l'existence de roches dn même âge dans le sondage de Kessel. Le Calcaire carbonifère a encore donné lieu, cette année, à plusieurs travaux paJéontolog^ques intéressants, mentionnés plus loin ; en outre, M. M. Lohest a annoncé la trouvaille de beaux Spiriferina octoplicata, Sow., au voisinage du tunnel d*Ampsin et le même confrère, avec MM. A. Habets et H. Forir, a fait connaître les roches de cet étage recueillies dans le sondage de Kessel, La découverte de Sel gemme au sondage de Beeringen, signalée par les membres précités, a été considérée, par eux, comme un nouvel argument en faveur de Texistence probable de Permo-Triasique salifère dans le sous-sol du nord de notre pays. Le système crétacé de la Campine et des régions avoi- sinantes a fait, à différentes reprises, l'objet de communi- cations mentionnées par la suite. Il en est de même des formations tertiaires, qui ont, en outre, fourni, à M. O. van Ertborn, le sujet d'une étude sur Le système éocène en Belgique; enfin, M. G. Dewalque a publié des renseignements inédits sur Le forage Gute- Hoffnung, à Asenray^ à 4 kilomètres à l'est de Ruremonde. Le Quaternaire, indépendamment des sédiments de cet âge, rencontrés dans les sondages du nouveau bassin du nord de la Belgique et des pays limitrophes, a été l'objet d'une communication de M. P. Fourmarier, sur Les allu- viens de la Hoigne à Juslenville Theux, de la publication posthume, faite par M. G. Dewalque, de notes de notre regretté confrère E. Delvaux, sur Le Quaternaire de Rencheux Vielsalm et d'une notice de M. A. Renier, sur Une terrasse de la vallée de la Vesdre. Plusieurs travaux de paléontologie ont été insérés dans nos Annales M. P. Destinez a signalé la présence de Sandalodus grandis dans la dolomie carbonifère de la route des Awirs, à Engis et a donné le tableau de la - B 36 — Faune du petlUgranite Tab de Belgique; MM. P. Four- marier et A. Renier ont fait connaître la faune et la flore du Houiller de la Campine et M. J. Fraipont a fait une analyse critique d'un livre de M. P. Fritel. Paléontologie. Animaux fossiles. Histoire naturelle de la France. Comme travail de géographie physique, nous devons signaler dévolution géographique des régions calcaires de MM. M. Lohest et P. Fourmarier, exposé lumineux d'idées nouvelles sur l'origine des déserts, complété par la visite de deux anciens méandres de la Meuse. M. P. de Makeeff a fourni une importante contribution à la connaissance du sol de la Sibérie, par son remar- quable Essai d'une carte géologique du lac Baïkal. Mentionnons encore, concernant la bibliographie géo- logique, le Référendum bibliographique y précédé de l'exposé des principaux résultats scientifiques et écono- miques du Service géologique, par M. M. Mourlon. Comme les années précédentes, deux questions de géo- logie appliquée ont beaucoup contribué à l'intérêt de nos séances. Les travaux d'hydrologie ont été nombreux et intéres- sants. M. J. Cornet a présenté un important mémoire sur Les eaux salées du terrain houiller, que M. E. Gevers a complété par une note sur des Eaux salées de charbon- nages; M. R. d'Andrimont a fourni une nouvelle Contri- bution à rétude de r hydrologie du littoral belge, ainsi qu'une Contribution à l'étude hydrologique de certains dépôts d'alluvions de vallées, suivie de Quelques réflexions au sujet des puits filtrants; enfin, MM. M. Lohest, A. Habets et H. Forir ont fait connaître leur manière de voir, concernant les nappes aquii'ères du nord-est de notre pays. Nombreuses aussi ont été les communications relatives au nouveau bas. in houiller de la Campine et aux ques- tions qui s'y rattachent. M. X. Stainier a publié une nou- velle description du Forage du château de Nieuwenhouen - bS7 — à Nieuwerkerken ; MM. M. Lôhest, Â. Kabets et H. Forir ont révélé Texistence de Sel gemme au sondage de Beerin- gen et de Phyllade noir^ siluro^cambrieiiy au sondage de Hoesselt^ puis ils ont fait une causerie sur les Limites du bassin houiller du nord de la Belgique et sur la Strati- graphie et l'orographie souterraine du bassin houiller campinois et la nature des terrains qui le recouvrent; MM. P. Fourmarier et A. Renier ont ensuite entretenu la Société de la Flore et de la faune du système houiller de la Campine et montré le synchronisme de cette formation ayec les dépôts correspondants de la Westphalie, de VAn- gleterre et de V ancien bassin belge ; notre regretté confrère G. Rocour a émis certaines Considérations pratiques, rela- tives à Toctroi des concessions et à Vexploitation descouches de houille découvertes; MM. M. Lohest, A. Habets et H. Forir ont cherché à établir un Parallèle entre le bassin houiller de la Campine et celui de la Westphalie, au point de vue de leur richesse en combustible exploitable; plus tard, ils sont revenus sur la question du 5e/ en Campine ; MM. M. Lohest et H. Forir ont encore présenté des Consi- sidérations sur les cassures de la région située à Vest de la Campine; M. P. Fourmarier a montré des Echantillons remarquables du Houiller de la Campine; MM. M. Lohest et H. Forir ont fait une nouvelle communication sur Les morts terrains et les failles du Limbourg hollandais, du territoire allemand avoisinant et de la partie orientale de la Campine; enfin, avec M. A. Habets, ils ont fait con- naître les résultats de leurs études sur Les sondages de Kessel et de Santhoven et M. A. Harzé a présenté des Considérations géométriques sur le bassin houiller du nord de la Belgique, qui ont provoqué une intéressante discussion. Nous sommes heureux d'annoncer, en terminant, que toutes les académies, sociétés et revues scientifiques avec - b38 — lesquelles nous étions en relations l'an dernier, on tcontinné leurs bons rapports avec nous et que nous avons, en outre, accepté l'échangée de nos publications contre celles de deux importantes compagnies, l'Association des Ingé- nieurs sortis des Ecoles spéciales de Gand, à Bruxelles et V American Association ofmining EngineerSy àNew-York. Tels sont, Messieurs, les faits que j'avais pour obliga- tion de vous rappeler; ils montrent que nos communs efforts ont maintenu la Société dans la situation la plus prospère. Sur la proposition de M. le président, l'assemblée vote des remerciements au secrétaire général et ordonne l'im- pression de cet exposé. La parole est ensuite accordée à M. J. Libert, trésorier, qui donne lecture du rapport suivant Messieurs, J'ai l'honneur de vous rendre compte de la situation financière de la Société pendant l'exercice 1902-1903. Les recettes ont été de frs. 6 se répartissant comme suit BaOBTTBS. Ootisations des membres effectifs frs. 3 165 00 Subside da Gouvernement » 1 000 00 Sabside dn Conseil provincial de Liège 11 1 000 00 Vente d'annales et de publications » 714 66 Intérêts du compte-courant et des obligations ... 9 355 61 Total. . . fi». 6 285 27 Les dépenses se sont élevées à la somme de frs. 3 dont les principaux postes sont les suivants — B se — DÈFBNSBB. Impressions frs. 872 33 Gravures, clichés » 1 807 90 Commissions de banqae, conservation de titres ...» 65 40 Frais divers correspondance, recouvrements, salaires des employés, etc » 780 74 Total. . . fîrs. 8 466 27 La comparaison des recottes et des dépenses accuse un boni de frs. 2 ce qui porte l'encaisse à la somme de frs. 12 abstraction faite de la somme de i 000 francs affectée au prix Paquot. L'encaisse réel de la Société est constitué comme suit 40 obligations emprunts de villes belge8à leur valeur nominale frs. 4 000 00 Solde créditeur dn compte courant n 8 264 21 Numéraire chez le trésorier » 284 68 Total. . . frs. 12 548 89 Le boni réalisé n'est qu'apparent, la fin du tome XXV ^'^ restant encore à paraître, de même que celle du toine XXVIII et la plus grande partie du tome XXX. Les comptes ont été vérifiés et reconnus exacts par la Commission nommée en la séance de juillet dernier. La vérification de la bibliothèque a également été faite. L'assemblée donne décharge de sa gestion, au trésorier et lui vote de chaleureux remerciements. Le trésorier donne ensuite lecture du projet de budget pour l'exercice 1903-1904, arrêté, comme suit, par le Conseil, en sa séance de ce jour - b40 - Bbcrbttbs. Produit des cotisations frs. Vente de publications b Remboorsement de frais de tirés à part n Subside éventuel du Gouvernement » Subside du Conseil provincial de Liège b Abonnement du Gouvernement à 20 exemplaires du tomeXXVbi" déjà mentionné en 1901-2 et 1902-8 . Becettes diverses Total. . DÉFENSES. Tome XXVW . . . . frs. 1 000 00 8000 00 600 00 500 00 1000 00 1000 00 600 00 200 00 frs. 6 700 o6 B B 450 00 1200 00 3000 00 Gravures TomeXXVm . . . b Tome XXX . . . . b Impressions \ Tome XXXT .... » Tirés à part rembour- sables par les au- teurs n Tome XXVWi . . . . b TomeXXVm. . . . b Tome XXX . . . . b Tome XXXT . . . . b Commissions de banque et conservation de titres B 100 00 I Frais de correspondance, recouvrement par la poste, colis postaux . b Salaire des employés » \ Divers » frs. 6 150 00 500 00 2000 00 800 00 1500 00 2000 00 frs. 5 800 00 Divers frs. 1 060 00 700 00 170 00 80 00 Totel. . RiOAFITULATION. Bec€tte$ frs. Dépen$es ...... frs. Déficit prépu frs. frs. 18000 00 6 700 00 18000 00 6800 00 Ce projet est adopté sans observation. - B*l — H est ensnite procédé aux élections* Le déponillement du scrutin pour la nomination du pré- sident donne les résultats suivants Le nombre des votants est de 63 ; il y a 6a votes vala* blés ^. M. M. Lohest obtient 35 suffrages; M. A. Habets, II; M. H. de Dorlodot, lo; M. C. Malaise, 6. En consé- quence, M. M. Loliest est proclamé président pour Texer- cice igo3-igo4. Le dépouillement du scrutin pour la nomination de quatre vice- présidents donne les résultats suivants U y a 27 votants. M. J. Fraipont obtient a5 suffrages ; M. J. Smeysters, 24 ; M. P. Questionne, 21 ; M. Âd. Fir- ket, 20; M. £. Harzé, 8; M. P. Habets, 4; M. M. Mourlon, 2 ; MM. H. Barlet, J. Cornet et P. Fourmarier, chacun i ; il y a un vote nul. En conséquence, MM. J Fraipont, J. Smeysters, P Questienne et Ad. Flrket sont procla- més vice-présidents. M. H. Forlr est ensuite réélu secrétaire général par 26 suffrages et un bulletin blanc. M. J. Fraipont, qui remplit, depuis dix-sept ans, les fonctions desecrétaire-acUoint-blbllothécaire, deman- de à être remplacé dans cette charge ; il remercie ses confrères qui ont devancé ses désirs en l'appelant à la vice- présidence, et les prie de reporter leurs suffrages sur M. P. Fourmarier, qui l'assiste dans sa mission depuis deux ans déjà; il est persuadé qu'ils ne pourraient faire un meil- leur choix. M. le président remercie chaleureusement M. Fraipont du dévouement constant qu'il a apporté à la Société dans la tâche ingrate qu'il avait acceptée applaudissements. M. P. Fourmarier est élu par 26 suffrages et un bulle- tin blanc. * On bulletin de vote par eoiresponduice n'était pas signé; conformément à l'usage, il a été annulé. - Béa - M. J. Llbert est réélu trésorier, également par 26 suffrages et an bulletin blanc. L'élection de cinq membres dtt Cîonseil donne les résul- tats suivants Le nombre des votants est de 27 ; celui des suffrages valables, de i3i. M. C. Malaise obtient 23 suffrages M. H. de Oreeff, 20 ; M. A. Habets, 17 ; M. 6. Yelge, 16 M. E. Harzé, 14 ; M. P. Habets, 10 ; M. O. van Ertbom, 7 MM. H. Lhoest et A. Renier, chacun 4; M. P. Destinez, 3 MM. L. de Dorlodot, M. Lepersonne, N. Orban et G. Sor^, chacun 2 ; MM. H. Barlet, V. Brien, A. CoUon, E. Gevers et 6. Lespinenx, chacun i. Eu conséquence, MM. G. Ma- laise, H. de Greeff, A. Habets, G. Velge, et E. Harzé sont proclamés membres du Conseil. D'unanimes applaudissements ont accueilli chacune de ces nominations. M. Ad. Firket se lève et prononce l'allocution suivante Messieurs, chers Confrères, it Avant de céder ce fauteuil à mon successeur, permet- » tez moi, tout d'abord, de vous féliciter de la marche de » notre Société pendant sa trentième année d'existence. a Ainsi que vous venez de l'entendre par l'exposé que » nous a présenté notre secrétaire général, le nombre, » l'importance, la variété des travaux publiés dans nos » Annales n'ont cessé de prospérer depuis la création 4e » notre association, et cette année n'a pas été la moins fé- » conde en communications de la plus haute importance » scientifique et économique. c qui ait droit à toute notre gratitude ; M. Fraipont, qui a » rempli, pendant dix-sept années, la tache ingrate et » absorbante de secrétaire-bibliothécaire, M. Libert, qui, » depuis bien longtemps aussi, veille sur nos finances avec » on soin jaloux, ont également droit à notre reconnais- » sance. Permettez-moi d'être votre interprète, pour la » leur exprimer. c Enfin, Messieurs, je vous félicite, en terminant, des » choix heureux que vous venez de faire. Je n'aurais pu » désirer un successeur plus digne que mon honorable ami » M. Lohest de la haute fonction que vous lui avez confiée. > n la remplira, j*en suis certain, à la satisfaction de tous, » et de façon à accroître encore le bon renom de notre y> compagnie. c reuses félicitations et de prendre place au fauteuil de la » présidence » Applaudissements unanimes. - b44 - Séanoe ordiniUre du 15 novembre 1908. M. M. LoHEST, préaident, prend place au fauteuil. La séanoe est ouverte à onze heures. M. M. LiOhest se fait l'organe de tous les membres élus à des fonctions, pour remercier la Société de la confiance qu'elle leur a marquée. Il considère comme son premier et très agréable devoir d'exprimer à son prédécesseur, M. Ad. Firket, la gratitude de tous ses Confrères pour la façon distinguée dont il a rempli sa tâche, pour le dévouement incessant dont il a fait preuve envers la Société depuis sa fondation, à laquelle il a contribué ; il rappelle que, depuis trente ans, M. Firket n'a cessé de faire partie du Conseil, d'abord comme secré- taire adjoint, ensuite comme trésorier, puis alternative- ment, comme vice-président et comme commissaire; enfin, comme président, à trois reprises, en i882-i883, en i8gi- 1892 et pendant l'exercice écoulé. C'est sous sa présidence que notre association a connu le sommum de prospérité atteint depuis nombre d'années. H espère que, très long- temps encore, M. Firket voudra bien accorder au Conseil le concours de sa prudence, de sa modération et de sa sagesse, et assurer ainsi la continuation des traditions. M. Lohest est heureux et fier de l'honneur que lui ont fait ses confrères en l'appelant à recueillir la succession de M. Firket. n en est d'autant plus satisfait que, depuis quelques années, un sang nouveau s'est infusé dans les veines de la Société géologique, par l'introduction de jeunes savants qui se sont déjà distingués par des travaux importants et remarquables. n compte sur le concours de tous pour continuer, cette année encore, les saines traditions de conscience scienti- fique et d'observation qui ont été, de tout temps, celles de - Bi5 - la Société. £n terminant, il promet de donner à celle-ci Bon concoars le plus actif et le plus dévoué Acclamations. Le procès-verbal de la séance du 19 juillet 1908 est approuvé, moyennant une addition à la page s 120, deman- dée par M. M. Lohest. M. le président proclame membres effectifs de la Société MM. Chenu Joseph, ingénieur à la Compagnie intercom- munale des eaux de l'agglomération bruxelloise, 38, me Léaune, à Namur, présenté par MM. M. Lohest et H. Forir. DE DoRLODOT Léopold, ingénieur, 21, rue Méan, à Liège, présenté par MM. G. Lespineux et H. Forir. DoLLÉ Louis, préparateur de géologie à la Faculté des sciences, 169, rue Brûle-Maison, à Lille Nord, France, présenté par MM. P. Fourmarier et M. Bodart. FsAiPONT Joseph, ingénieur, 56, rue du Châtelain, à Bruxelles, présenté par MM. H. Forir et C. Malaise. Compagnie intercommunale des eaux de l'agolomé- RATioK bruxelloise, 4^, ruc du Trône, à Ixelles, présentée par MM. Ad. Firket et H. Forir. Jones John- Arthur, ingénieur des mines de l'Institut du nord de l'Angleterre et de l'Institut des mines et de la métallurgie de Londres, à Gijon Asturies, Espagne, pré- senté par MM. E. de la Cruz et H. Forir. Lhoest Femand, ingénieur des mines, 87, thier de la Fontaine, à Liège, présenté par MM. H. Lhoest et H. Forir. Robert Ernest, sous-lieutenant au 12 régiment de ligpie, 22, rue des Champs, à Liège, présenté par MM. P. Fourmarier et C Malaise. et Vassal Henri, pharmacien-chimiste, secrétaire du Comité d'hygiène de la ville, à Namur, présenté par MM. J. Wootde Trixhe et P. Fourmarier. M. le président fait part' à l'assemblée du décès de deux membres fondateurs, M. Dugniolle et H. Mativa, et d'un - b46 - confrère récemment reçu 6. Bocour. Il rend hommage à leur mémoire. Des condoléances seront adressées à leur famille. Il présente ensuite de chaleureuses félicitations à M. G. Malaise, promu récemment vice-président de la Commis- sion géologique de Belgique, à M. H. Hubert, choisi comme professeur ordinaire à TUniversité de Liège et à M. J. Kersten, nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. Correspondance. — La Société royale de médecine publique et de topographie médicale de Belgique a invité la Société à se faire représenter à la 23^ réunion du Corps médical belge, qui a eu lieu le 25 octobre igo3 Remer- cléments, La Schlesische Gesellschaft fiir vaterlândische Cultur invite la Société au jubilé de son centième anniversaire, qui aura lieu, à Breslau, le 17 décembre igo3. Une adresse de félicitations lui sera adressée. Sur la proposition de M. le président, une lettre de remerciements sera adressée à la Compagnie intercom- munale des eaux de Tagglomération bruxelloise, pour l'excellent accueil qu'elle a réservé à la Société, lors de la visite de ses installations du Bocq. M. le professeur G*. De'walque fait hommage à la Société d'un exemplaire de la 2 édition de sa Carte géolo- gique de la Belgique et des provinces voisines. M. le président attire l'attention sur la remarquable exécution de cette carte, mise au courant des dernières découvertes. Il propose d'adresser des félicitations et de chaleureux remerciements à M. Dewalque et de repro- duire, dans ]a, Bibliographie^ la Notice explicative de cette carte, ainsi que cela s'est fait, du reste, pour celle de la première édition Approbation, - b47 - Ouvrages offerts. — Les publications reçues depuis la dernière séance sont déposées sur le bureau. Des remerciements sont votés aux donateurs. Dons d'auteurs. A. Deblon. — Les eaux alimentaires de l'agglomération bruxelloise en igo3, et spécialement la distri- bution des eaux des sources de Spontin. Ann, des trav. publ, de Belgique^ fasc. 4> 1908. Bruxelles, igo3. G. Dewalque. — Carte géologique de la Belgique et des provinces voisines, 2 édition, igoS. Marsden Mawson. — The évolution of Climates. A/ner/can Geologist, 1898. A.'G. Nathorsi. — Nordenskiôlds polarfârder och Nordenskiôlds isom geolog. Ymer tids- krift utgifoen afSvenskasàllskapet for antro- pologi och geografij ârg. 1902, H. 2. A. Renier. De la reconnaissance des terrains par les pro- cédés modernes de sondage. Ann, des mines de Belgique, t. VIII. Bruxelles, 1908. Rapports. — D est donné lecture des rapports de MM. M. Liohest, Ad. Firket et H. Forir sur le travail de M. P. Four- marier, intitulé Le prolongement de la faille eifélienne à l'est de Liège. Conformément aux conclusions des rappor- teurs, la Société en ordonne l'impression dans les Mémoires et vote des félicitations à l'auteur. La question de savoir si la carte accomxagnant cette communication devra être publiée au 20 000^ ou au 40 000 est laissée à l'appréciation du bureau, d'accord avec M. Fourmarier. Communications. — Le secrétaire donne lecture d'une notice de M. M. Mourlon intitulée Résultat du Référen- dum bibliographique. L'insertion de ce travail dans la Bibliographie est ordonnée. - B 48 - M. B. Harzé donne lecture da résumé de la seconde partie de ses Considérations géométriques sur le bassin houiller de la Campine. Il demande à pouvoir répondre, préalablement, à la principale des critiques qui se sont produites, à la suite de sa communication, à la précédente séance. ... Dans la figuration de M. Harzé, comme dans celle » de M. Kersten », est-il dit, il y a, de part et d'autre de » chaque faille, des déplacements énormes, atteignant » plusieurs kilomètres, du Calpaire carbonifère, considéré » comme ayant partout une direction que les » auteurs ne justifient pas. » La direction attribuée aux groupes de couches et au calcaire n'est pas d'abord del'E. à l'W.,mai8 de l'ESE. à rWNW., ce qui est assez bien en rapport avec les lignes de niveau du Primaire dans la région, fait que l'on constate notamment en Westphalie, dans le Limbourg néerlandais et assez généralement dans notre ancien bassin ainsi que dans le nord de la France. Pour le surplus, que l'on considère la faible inclinaison des strates dans cette région et cette circonstance que la surface du Primaire incline faiblement dans le même sens et l'on comprendra aisément qu'un ressaut ou un renfon- cement peu important de la formation nécessitera, sur la surface de celle-ci, un très long raccordement que l'on a confondu ici avec un énorme déplacement. Le raccordement irait même à l'infini si le relèvement s'était produit parallèlement aux strates, même sans déplacement latéral aucun, ces strates se trouveraient elles-mêmes parallèles à la surface du Primaire. Enfin, si la critique est fondée, elle devrait aussi se rapporter à l'hypothèse formulée par M. Stainier et exprimée après la mienne, d'un grand décrochement » horizontal au delà duquel tout le massif de Malines, 21 DECEMBRE 1905. — b49 — » Anvers, Kessel et 8anthoven aurait été refonlé vers le » Nord. » Conformément anx conclusions des rapporteurs, MM. M. Lohest, Ad. Firket et P. Fourmarier, et après un échange de vues avec M. P. Habets, la publication du travail, dans les Mémoires^ est ordonnée, ainsi que celledes planches qui raccompagnent; des remerciements sont votés à M. Harzé. M. M. LiOhest attire l'attention sur la note suivante de M. Gr. Ges&ro, publiée dans les Bulletins de rAcadémie royale de Belgique Classe des. sciences ^ n^ 5, mai igo3. Sur un curieux phénomène d'orientation par laminage, PAB p. Pbsàro. £n fondant une parcelle de cire sur une lame de verre, on obtient par refroidissement une masse confusément cristalline les éléments qui la constituent sont entremêlés de manière qu'il ne se produit ni extinction en lumière parallèle ni figure d'interférence en lumière convergente. Sur les bords, là où l'épaisseur est la plus faible, on voit que la masse est formée de très petits cristaux allongés, microlites qui dessinent, en s'entrelaçant, un réseau à mailles vaguement rectangulaires. Par l'introduction du mica quart d'onde, les microlites dont l'allongement est dirigé suivant l'axe du mica s'éteignent ; ceux qui sont normaux à cet axe se teintent en jaune, c'est-à-dire que rallongement des microlites est négatif et que leur retard est environ d'un quart d'onde. 8i l'on passe sur la couche de cire ainsi obtenue une spa- tule, en l'appuyant de manière à produire un laminage, on ARMAUS soc. GÉOL. bE BBLG., T. XXXI. BULLETIN, 4. — 660 — constate immédiatement un changement radical le sillon produit paraît obscur entre les niçois croisés en lumière parallèle et, en lumière convergente, on obtient la croix noire entourée, lorsque Tépaisseur est suffisante, d'un cercle d'égal retard. Le mica quart d'onde montre que le corps orienté ainsi produit est optiquement positif ^. * * * En réalité, le corps produit par laminage ne paraît pas toujours uniaxe en général, la croix se disloque pendant la rotation de la platine et dans certains Cas, qu'il me reste à préciser, la figure d'interférence est nettement celle que donne un biaxe taillé normalement à la bissectrice aiguë ; on aperçoit aux bords du chamx la lemniscate de retard X. L'écart entre les pôles des axes optiques est très variable dans la même préparation, on trouve des plages sensible- ment uniaxes et d'autres qui montrent des axes un peu moins écartés que ceux de la muscovite ordinaire. Dans tous les cas où il y a production d'une figure biaxe, la bis- sectrice est positive, et le plan des axes optiques est normal à la direction suivant laquelle le laminage a été effectué. * * Nous admettons comme très probable que la substance à laquelle est dû le phénomène que nous décrivons * se trouve dans le même état cristallin avant et après le lami- nage, ou, au moins, qu'il n'y ait pas entre les deux états des différences essentielles ^. Dans cette hypothèse, on ' La fusion préalable delà cire n^est pus indispensable on arrive au même résultat en opcrani sur une mince tranche de cire. C iVeA probablement l'acide cerotiqiie ; cet acide entre pour 70 à 90 ^'o dans la composition de la cire. {^ La variabilité le l'angle des axes optiques du cristal produit par laminage pourrait donner un doute sur ce point, mais on sait que dans beaucoup d^espéces minérales, l'angle axial varie entre des limites souvent fort écartées; notamment la chaleur produit des déformations quelquefois permanentes. peut donner n»e idée du mécanisme ;>âf lequel le lat&inage a produit rorientation des différents éléments a Orientation uniaxe, — Dans ce cas, l'existence de la figure d'interférence n'indique pas une équi^or tentation complète^ c'est^à/-dire la formation d'un cristal unique, car, au point de vue optique, toutes les sections passant par l'axe étant équivalentes, l'une d'elles peut se substituer à l'autre sans que la symétrie optique soit altérée. Ainsi, la seule condition nécessaire pour que ces microlites enchevêtrés qui constituent la lame de cire se transforment en un ensemble uniaxe optiquement homogène, c'est que dans tous ces petits cristaux, l'axe optique vienne se diriger normalement au plan de la préparation. En com* parant le signe de l'allongement des microlites au signe de la matière orientée, on conclut que dans les microlites Vaxe 4>ptique se trouve situé dans un plan normal à rallonge- ment et que, en général, à cause de la hauteur de la teinte de polarisation, cet axe y est fort écarté de la normale à la lame. On peut donc s'imaginer la couche de cire, après fusion et avant le laminage, comme formée d'une multitude de petits bâtonnets entremêlés, ayant l'axe optique perpen- diculaire à l'allongement et très rapproché de la lame de verre sur laquelle ils reposent. Comme après laminage nous trouvons tous ces axes optiques placés normalement au plan de la préparation, les choses se sont passées comme si la composante dirigée suivant la longueur du microlite n'avait pas eu d'action et que la composante normale à la longueur avait fait rouler le microlite sur lui-même jusqu'à ce qu'il soit venu placer son axe optique perpendiculaire- ment à la lame de verre. b Orientation biaxe. — Dans le cas de la production d'un milieu biaxe, l'orientation partielle dont il vient d'être parlé ne suffit plus pour donner un milieu optiquement Jiomogèiief les sections passant par la bissectrioe, qui est la normale à la lame, n'étant plus équivalentes le lami- nage doit non seulement faire rouler chaque bâtonnet sur lui-même de manière qu'il vienne placer sa bissectrice aîguë normalement à la lame, mais, en outre, il doit aligner les microlites parallèlement à une certaine direction, qui est ou bien celle que la spatule suit dans l'action du lami- nage, ou bien la direction perpendiculaire. * * * m Cires minérales ^. — J'ai essayé si le même phénomène se produisait avec les cires minérales Hatchettine. — Après fusion et refroidissement, elle pré- sente, comme la cire, un réseau plus ou moins rectangu- laire de microlites à allongement négatif. Le laminage produit aussi un corps orienté optiquement positif; mais le phénomène est moins net qu'avec la cire à cause du peu de plasticité de la substance. Ozocérite. — Après fusion et refroidissement, on obtient de longs microlites négatifs formant des groupements radiés. Le laminage donne un corps biaxe optiquement positif, à axes beaucoup plus écartés que dans la cire. Ici, la longueur des microlites permet de saisir le mécanisme de l'orientation là où la spatule a été appuyée, pour com- mencer on voit les microlites d'abord convergents, tendre à Vorientation parallèle à celle du laminage, comme s'ils étaient entraînés x^ar le mouvement de la spatule. Ici encore, le plan des axes optiques est normal à la direction du laminage. * * * Expériences de M. W. Spring. — Les faits que je viens de relater se rattachent à ceux que mon savant confrère * Voir La HatcbcUine et rOzoeérit. Ann. de la Soc. géol. de Belgique, 1. XVIII, 4891. — b63 — et ami si^alait déjà en 1880 sur la cristallisation des eorps sous l'action de la pression et du laminage et qui rame-^' naient à cette conclasion si importante ^ Lorsque pendant Faction de la pression les grains d'une poudre se soudent^ Vattraction des particules s'exerce suivant les axes cristallins. Je crois utile de rappeler ici les différentes expériences qni ont amené M. Spring à la conclusion ci-dessus i^ De la pondre fine de bismuth^ soumise à une pression de 6 000 atmosphères, se prend en un bloc, qui, brisé, montre une cassure cristalline, identique à celle du métal qui a été fondu ; 2 De la poudre de zinc, comprimée à la température de i3o^, température à laquelle ce métal est le plus malléable, se soude en un bloc à cassure cristalline ; 3** Le soufre prismatique transparent fraîchement pré- paré, soumis à la pression de 5 000 atmosphères, à la tem- pérature de i3^, se moule en un bloc opaque beaucoup plus dur que ceux que l'on obtient par fusion. L'examen micros- copique de la cassure et le point de fusion montrent que l'on a affaire à du soufre octaédrique; 4* Le soufre plastique, fraîchement préparé, supporte sans modification immédiate une pression de 3 000 atmo- sphères, mais une pression de 6 000 atmosphères le change en quelques instants en soufre octaédrique. Le change- ment commence à s'effectuer sous la pression de 5 000. atmosphères la surface du bloc se recouvre d'une croûte cassante de soufre octaédrique, rintcrieur restant plastique; 5** Le sulfure de plomb précipité donne, après pression, une masse qui, au microscope, présente des clivages comme la galène ; • BfU. de VAcad roy. dt Belgique, V sér., t, ILIX, 4880. — bM — 6^ Le sulfure cTarsenic préeipitô cristallise, en se sou- dant, sous une pression de 6 ooo atmosphères ; 7° L'iodure mercurique précipité et lavé à froid se soude, sous une pression de 4 ooo atmosphères, en un bloc dont la cassure seintille sous une vive lumière ; la matière obtenue est transparente sous une faible épaisseur et se présente au microscope comme fors&ée d*un amas de cristaux transparenU ; 8** L'arsenic amorphe ', sublimé d&ns un courant d'anhydride carbonique, soumis à une pression de 6 ooo atmosphères, se transforme en un bloc un peu frial^; d'après l'augmentation de densité constatée dans la subs- tance après compression, on trouve que le quart environ de l'arsenic amorphe s'est transformé en arsenic cristallin. L'expérience dont s'occupe la présente note se rapproche surtout des deux premières expériences de M. Spring, expériences dans lesquelles la poudre très ténue, obtenue à l'aide d'une lime, était déjà cristalline avant la com- pression. L'effort mécanique a donc produit non une cris- tallisation, mais une orientation, celle-ci étant indiquée par le miroitement simultané des petites facettes de clivage visibles dans la cassure. M. M. Lohest fait ressortir l'importance que les expériences de M. Q. Cesàro peuvent avoir au sujet de l'explication de certains phénomènes de métamorphisme mécanique; il reviendra prochainement sur ce sujet. M. M. Lohdst entretient l'assemblée de la Présence d*un hydrocarbure dans le terrain houiller de Liège. Il en présente un échantillon qui lui a été remis par M. Construm, directeur du siège Saint-Gilles du charbon- Bnll. àe VAcad. roy, de Belgique, 3" sér., t. V, n* S. — b6B — nag^ de La Haye ; la masse de l'échantillon est constituée par de la sidérose. A rintersection de deux cassures planes, tapissées de cristaux de calcite, on observe une géode de quelques cen- timètres de diamètre, remplie d'une poudre brune, à aspect gras, répandant une odeur de pétrole et s'enflammant aisément. Cette substance a été examinée par M. 6. Cesàro, qui a reconnu qu'elle est constituée par de la pholérite, en lamelles remarquablement développées, englobées dans une matière brune, organique, dont l'analyse n'est pas ter- minée. L'échantillon pro\ient du charbonnage de La Haye, siège Saint-Gilles; il a été rencontré au mur de la couche Sourdine, à l'étage de 44^ m. et à i m. environ sous la couche. M. Lohest rappelle, à cette occasion, les découvertes antérieures d'hydrocarbures hatchettite, pétrole, faites dans le terrain carbonifère, dans les rognons à goniatites de Chokier et dans des rognons de sidérose de Baldaz- Lalore et de Seraing. n a été, jadis, porté à admettre que les globules, aiguilles, noyaux, etc. d'anthracite, communs dans le Calcaire carbonifère de Visé, proviennent de la distillation lente d'un hydrocarbure; il conserve encore la même opinion. M. J. Smeysters annonce que, au charbonnage de Fon- taine-l'Evêque, on a également constaté la présence de pétrole liquide; mais, ici, au lieu de se trouver dans une géode, il imprégnait entièrement la roche sur un certain espace. M. P Fourmarier présente un échantillon de Macigno bleu foncé, provenant du Mouiller inférieur de la route d'Angleur à Tilff, non loin de la station d*Angleur; il l'a récolté, avec M. H. Forir, lors de l'excursion des élèves du eours de géologie. — b56 — Ce macigno forme on banc intercalé dans les schistes se divisant en baguettes Hib. M. Fourmarier rappelle que la présence de l'élément calcaire est très connue dans le Houiller inférieur du bassin de Mons ; cette récente découverte complète donc l'analogie des deux formations. La séance est levée à 12 7e heures. - b67 - Séance ordinaire du 20 décembre 1908. M. M. LoHEST, président^ au fauteuil. La séance est ouverte à dix heures et demie. Le procès- verbal de l'assemblée générale et de la séance ordinaire du i5 novembre 1908 est approuvé. M. le président annonce que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a choisi le Comité de rédaction, prévu par Tart. 3 des Dispositions réglementaires additionnelles. Ce comité est composé de MM. Ad. Firket, J. Fraipont et £. Harzé. Correspondance. — MM. Emile Deyrolle, fils, libraires à Paris, font hommage à la Société d*un exemplaire de Fritel. — Paléobotanique, ouvrage qui vient de paraître Remerciements. M. le professeur A. Oilkinet a bien voulu accepter de rédiger un article bibliographique sur ce nouveau livre. M. le Ministre de Tlntérieur et de l'Instruction publique engage notre Société à participer à l'exposition de Saint- Louis. A cet effet, il nous demande de lui envoyer le dernier volume paru de nos Annales, ainsi qu'un certain nombre de renseignements; l'emplacement et l'entretien des objets sont gratuits. L'assemblée ordonne l'envoi du tome XXIX des Annales et charge le secrétaire général d'adresser des remercie- ments à M. le Ministre. Ouvrages offerts. — Les publications reçues depuis la dernière séance sont déposées sur le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. - b58 - Dons d'auteurs. P. Fourmarier et A. Renier. — Etude paléontologique et stratîgraphique du terrain houiller du nord de la Belgique. Ann. des Mines de Belg,, t. VIII, 1903. P.'H. Frite! . — Paléobotanique Plantes fossites. Histoire naturelle de la France, 24 bis partie. Paris, Deyrolle, 1908 . Communications. — M. E. Harzé fait une causerie sur Une grotte dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cents mètres de profondeur. L'impression de ce travail dans les Mémoires, et la publication de la plancha qui raccompagne, sont ordonnées, sur Tavis conforme des rapporteurs, MM. Ad. Firket, M. Lohest et H. Forir. Une discussion s'engage sur l'origine de la grotte dont la présence, au gîte du Dos, à Engis, est signalée par M. E. Harzé. M. M. Lohest attire l'attention sur ce que l'existence de cavernes en relations avec des filons plombeux ne constitue pas un fait isolés elle est très commune en Sardaigne et a été signalée en différents endroits. Le fait intéressant, dans le cas actuel, est la situation de la cavité naturelle, en dessous du niveau d'écoulement des eaux de la région; pour l'expliquer, si l'on fait abstraction d'une dissolution possible par les eaux internes, il lui paraît nécessaire d'admettre que, jadis, son altitude était de beaucoup supérieure à celle d'aujourd'hui, sans quoi, la dissolution du calcaire serait inexplicable. En^tous cas, on ne peut pas, d'après lui, expliquer, de cette façon, les puits naturels du Houiller du Rainant, car là, la différence de niveau du drainage actuel et du drainage ancien serait énorme. — b50 - M. H. Forir se demande si Ton est bien ici en présence d*nne grotte dans le sens propre dn mot, c'est-à-dire d'une excavation due à la dissolution du calcaire par les eaux d'infiltration. Il serait plus porté à admettre que ce vide est dû à une réouverture de la cassure contenant le filon, postérieurement au dépôt des substances métallifères. A l'appui de cette hypothèse, il fait remarquer, à la partie supérieure du gîte, l'existence d'une poche remplie de sable de Rocour, et située au sud du filon, comme la cavité, dont elle parait être le prolongement. D'autres gîtes sableux analogues jalonnent, sur un très long espace, le contact dn calcaire viséen et de la dolomie carbonifère, ainsi que le montre le plan géologique pré- senté par M. Harzé ; ils semblent également en relation avec d'autres filons métalliques, ceux des Awirs, notam- ment. Notre confrère, M. F. Gindorff a déjà signalé l'existence de ce soulèvements ou d'abaissements », postérieurs à la formation des filons, qui expliquent les faces de glisse- » ment si fréquentes dans le gîte massif de la Mallieue ' et M. Tasquin a mentionné la rencontre de sable, contenant un tronc d'arbre transformé en lignite et des cailloux et débris de silex roulés, pendant Texploration faite, aux étages de i25 et de ig5 mètres, par le puits des Fagnes '. L'antériorilé du filon par rapport à la poche de sable du gite considéré par M. Harzé est indiscutable; en effet, la paroi septentrionale de Cette poche est constituée par de la limonite qui paraît n'être autre chose que l'altération de pyrite par les eaux circulant dans le sable. n reste à voir si le vide profond a la même origine ; pour cela, il faudrait pouvoir vérifier si les parois dé ce vide M Aim. de tSelff.^ t. Il, p. St seplembre 1875. ' tbid,, p. cuTin, - bM - ne portent pas des traces de dissolution par Tean, on des dépôts de calcaire incrustant, ce qui ferait écarter cette hypothèse. M. E. Harzé qui a visité les travaux, il y a fort long- temps, ne peut fournir de renseignements sur ce point. M. O. Lesplneuz fait connaître que, dans les gîtes métallifères des environs de Moresnet, il existe également des grottes qui lui paraissent contemporaines du filon ; on pourrait - expliquer leur formation, en supposant que le calcaire a été dissous par des eaux venant de la profondeur. Elles auraient ensuite été isolées, par un bouchon d*argile, par exemple, du conduit principal, dans lequel se dépo- sèrent les substances métalliques. M. Ad. Firket fait remarquer, qu'aux divers amas métallifères de la mine d'Engis, compris entre le terrain houiller et le Calcaire carbonifère et orientés suivant une ligne sensiblement correspondent des filons à peu près perpendiculaires à cette ligne et qui traversent la dolomie et le calcaire carbonifères. Il considère ces filons qui sont très pauvres en substances métalliques et ne contiennent guère qne de la calcite cristallisée, comme les fractures nourricières des amas, fractures dans lesquelles ont circulé des eaux chargées de matières métallifères et plus ou moins acides. C'est à cause de l'imperméabilité des roches houillères et de l'action dissolvante de ces eaux sur le calcaire, ainsi que de la pseudomorphose pai*tielle de celui-ci en calamine, dans la partie supérieure des gîtes, que les amas d'Engis se sont présentés surtout au contact des deux terrains. Quant à la formation de la grotte profonde, signalée par M. Harzé au gîte du Dos, M. Firket l'attribue à une intensité plus considérable, en cet endroit, des phénomènes — »6i - de dissolution dn calcaire par les eaux minérales, phéno- mènes que M. Lespineux vient aussi d'invoquer, en parlant des gîtes métallifères de Moresnet. H. ES. Harzô ne voit pas, dans ce cas, comment on pourrait expliquer que les filons s'appauvrissent en pro- fondeur. M. A Renier, reprenant l'hypothèse émise par M. M. Lohest, que le creusement des grottes aurait pu se produire à une époque où la roche dans laquelle elles se trouvent était à une altitude supérieure, au-dessus de la nappe aquifère, fait remarquer que cette supposition serait vérifiée, si des stalactites déviées de leur position naturelle, se rencontraient dans ces cavités. M. Or. Lespineux dit que, à Moresnet, on ne rencontre pas de stalactites dans les vides avoisinant les filons, mais bien des cristaux de calcite. M. M. Bodart ne considère pas comme probable la formation simultanée de la grotte et du filon ; les eaux ne pouvaient x^as, dans des conditions identiques, dissoudre d'un côté et faire des précipitations cristallines d'un autre côté; selon lui, les grottes ont dû se produire par la circu- lation des eaux. M. G. Ltespineux fait remarquer que, si la grotte avait pris naissance, postérieurement au filon, par l'effet dis- solvant des eaux superficielles, les substances métalliques, aa voisinage, devraient être transformées en calamine, comme cela se voit au sommet du gîte ; or, tel n'est pas le cas, d'après la coupe de l'exploitation, présentée par M. Harzé. M. H. Porip donne lecture d'une Réponse à M. E» é au sujet des failles de la Campine. L'impression de - b6S — ce travail dans les Mémoires est ordonnée, conformément aux conclusions des rapporteurs MM. E. Harzé, P. Habets et M. Lohest. • M. E. Harzô réplique à quelques points de cette note et demande à compléter, ultérieurement, ses observations, lorsqu'il aura pu examiner les chiffres produits par MForir. Conformément aux conclusions de MM. H. Forir, P. Habets et M. Lohest, la réplique de M. Harzé sera égale- ment publiée, soit dans \q Bulletin^ soit dans les Mémoires^ selon son étendue. Une discussion s'engage ensuit-e, entre MM. P. Habets, E. Harzé, M. Lohest et V. Brien, sur ce sujet; elle sera reprise,-s'il y a lieu, après la publication des deux travaux précités. M. O. Lespineux fait la communication suivante Observation directe de Pacoentuation d^une faille, pendant le Quaternaire, dans la vallée de la Meuse, PAK p. J-ESPINEUX. Les déplacements relativement récents, dans l'écorce terrestre de nos régions, autres que les mouvements oscil- latoires, sont des faits rares, qui, à ce titre, méritent d'être signalés. Dans une ancienne carrière ouverte dans le calcaire de la partie moyenne du Dévonien, non loin de Huy, on constate le passage d'une faille, ou mieux d'une cassure, dont la direction est de 40^ et l'inclinaison de 80° N W, — B03 - De part et d'autre de la cassure, ayant oecaaioniié nn déplaeement vertical total d'environ 20 mètres, les orien- tations sont les suivantes Côté SE., d = 700; i^ i»> W.; Côté NW., d 65M' — 24*> W. Sur une paroi épargnée par l'exploitation et recoupant presque normalement la direction des couches, on peut voir, dans le fond de la carrière, une série de lignes hori- zontales dont deux aa^ voir le croquis, particulièrement bien marquées, d'une longueur de 10 mètres environ. Cha- cune de ces lignes est formée par un creux dans le calcaire, résultat de l'érosion produite par les eaux de la Meuse, ayant occupé successivement ces niveaux. A cette époque, l'altitude de la nappe supérieure des eaux devait être à environ 25 mètres au-dessus du niveau actuel. Comme on peut le voir sur le croquis, et c'est là l'intérêt de notre observation, les traces d'érosion ne se corres- pondent plus des deux côtés de la faille ; elles accusent, au contraire, un déplacement de 40 centimètres, dû à l'accen- tuation de celle-ci. Croquis à l'échelle de 1 140 environ. — b64 — Le secrétaire général donue lecture d'une note de M. P. Destinez, intitulée Nouvelles découvertes pàléontolo- gigues dans le Carboniférien et le Famennien du Condroz. L'impression de cette intéressante communication dans les Mémoires est ordonnée, conformément aux conclusions des rapporteurs, MM. H. Forir, M. Lohest et P. Fourmarier; M. Lohest fait remarquer que le principal intérêt de ce travail réside dans la tentative de synchronisation de notre Famennien supérieur avec les groupes de Chemung et de Waverly des Etats- tJnis. M. V. Brien donne connaissance du travail suivant Sur la présence de quartz dans le Calcaire carbonifôre, PAt yiCTOR ^RIBN. J'ai découvert, il y a peu de temps, au village d'Onhaye, un calcaire imprégné de très nombreuses aiguilles de quartz, que je crois intéressant de signaler à la Société géologique. Ce calcaire s'exploite, pour empierrement, dans une petite carrière située à l'est de la route de Hastière à Onhaye, un peu au nord des carrières de marbre-brèche viséen, connu sous le nom de brèche de Waulsort. C'est un calcaire gris clair, subgrenu, à cassure nette, appartenant au niveau de notre Calcaire carbonifère, désigné sous la notation V2a par la légende de la Carte géologique au 40 000^. Les aiguilles de quartz qu'il contient ne se rencontrent pas dans les géodes, mais font, en quelque sorte, partie de la roche même ; elles ont, au maximum^ i à d'épais- seur sur 10 à i5*°/m de long; elles sont colorées en vert i8 JANVUR 1904. — b65 — foncé et apparaissent, en général, brisées par la percussion qui les a mises en évidence à la surface de la roche. Si Ton met an fragment de ce calcaire en dissolution dans un acide, on l'en retire hérissé d*un grand nombre de petites pointes d'une fragilité extrême. M. le professeur G. Cesàro, à qui j'ai soumis quelques échantillons du calcaire en question, m'a écrit, à ce propos, les lignes suivantes qu'il m'a autorisé à publier ... Pour avoir des aiguilles intactes, j'ai mis le calcaire » dans l'acide nitrique et j'ai recueilli les nombreuses n aiguilles de toutes dimensions qui restent au fond. En » agissant ainsi, on obtient beaucoup de cristaux terminés » à une extrémité; quelques longues aiguilles sont même » terminées aux deux extrémités. Cette terminaison n'est » pas une pyramide à six faces ; comme dans l'améthyste, » il n'y a que trois faces développées ; les autres manquent j> ou sont excessivement petites. » J'ai mesuré » e^ e* = 60° » p e = 38°3o'. » Au microscope allongement positif. Ce sont tous les >j caractères du quartz. » lia matière colorante est superficielle. Les petites » faces /> donnent des images très nettes, tandis que e^ donne » des images confuses ; ces dernières faces paraissent être » formées de plages successives, comme si l'aiguille était » constituée de tronçons formés l'un à la suite de l'autre. » Dans la boue noirâtre, qui résulte de l'attaque par M l'acide, on voit scintiller de petits points brillants, que le » microscope montre être de tout petits cristaux de quartz » ne ressemblant pas aux grandes aiguilles visibles à l'œil » nu ces cristaux incolores, non allongés suivant la » verticale, sont terminés nettement, aux deux extrémités, A9NALES soc. GÉOL. DE BELG., T. XXXI. Ul'LLETIM, 5, - ^66 - > par la pyramide à six faces, habituelle; le développement » réciproque des faces est souvent parfait, comme dans un » modèle en bois. Il y en a de si petits qu'ils s'éteignent » parla superposition croisée d'un quart d'onde, ce qui > indique une épaisseur moindre que deux centièmes de » millimètre... » On peut faire diverses hypothèses au sujet du mode de formation de ces cristaux. On peut admettre qu'ils sont de formation postérieure au calcaire; cette hypothèse est soutenable, pour ce qui concerne les longues aiguilles, qui ne sont, en général, terminées qu'à une extrémité * et dont l'accroissement semble s'être effectué on plusieurs phases successives. Elle me paraît moins vraisemblable pour les petits cristaux de quartz, bipyramidés, limpides et réguliers, que M. Cesàro a découverts dans le résida provenant de l'attaque par l'acide. Cependant, on pourrait supposer que ces derniers cristaux sont dûs à l'action d'un métamorphisme ultérieur, comme ceux qu'on trouve dans nos formations cambriennes et dévoniennes, et qui sont, eux aussi, des cristaux complets pour ma part, je ne crois guère cette explication admissible, car, outre que ce métamorphisme a été beaucoup moins intense, on ne comprendrait guère qu'il n'ait eu que des conséquences si exceptionnelles . On peut, enfin, faire l'hypothèse que les petits cristaux de quartz, et peut-être même les longues aiguilles, visibles à l'oeil nu dans la roche, se sont formés pendant le dépôt même de celle-ci. Or, si cette manière de voir était fondée, elle serait, sans doute, appelée à jeter un certain jour sur le mode de formation de notre calcaire viséen, surtout si l'on connaissait plus exactement les conditions requises pour la cristallisation du quartz. N'est-il pas vrai, par * Il >e pourrait, repenilant, iip res cristaux possèdent, en réalil**, les deux pyramides terminales mais que, vu leur 1res grande fragiliié, ils se brisent, pour la plupart, pendant Tattaque. — b67 — exemple, qu'on se représente plus facilement ce phéno- mène de cristallisation dans l'hypothèse d'une formation de rivage, que dans celle d'un dépôt de mer profonde? Qu'on se rappelle, à ce propos, que le niveau Vsa^ dit calcaire à points cristallins et à Productus Cbra, a fréquemment une texture oolithique, ce qui est considéré, par quelques-uns^ comme l'indice d'une formation de plage, chaque oolithe étant le produit d'une série de précipi- tations chimiques autour d'un centre d'attraction. Quoi qu'il en soit de ces déductions, auxquelles je n'attache, du reste, pas une importance exagérée, il m'a paru que la découverte ci-dessus méritait d'être signalée, surtout si elle était confirmée par des découvertes ana- logaeSv faites au même niveau. M. M. Lohest ne partage pas la manière de voir, consis- tant à considérer comme contemporains, les cristaux de quartz et la roche calcaire qui les contient ; il ne considère pas, non plus, ces cristaux comme métamorphiques au même titre que ceux des phyllades cambrions ; ils se seraient plutôt formés, selon lui, par concentration et cristallisation de la matière autour de certains centres. 11 montre, à ce sujet, un échantillon qu'il a recueilli au Djebel lousef, au sud de Constantine Algérie; on y voit des cristaux aciculaires . de quartz, répartis, sans ordre, dans la roche calcaire. La présence de ces aiguilles dans la roche était manifestement en relation avec le passage d'un filon partiellement minéralisé. Enfin, la présence d'oolithes dans le calcaire ne prouve nullement que celui-ci soit une formation chimique de rivage, comme les oligistcs et limonites oolithiques et comme certains calcaires oolithiques du Jurassique. En effet, dans les oolithes du Carbonifère qu'il a pu observer, on remarque, presque toujours, l'existence de forami- nifères. - B 68 - M. H. Porlr rappelle que, dans le calcaire viséeh Faa d'Engis, on a également signalé la présence de cristaux aciculaires de quartz, qui paraissent en relation avec des filons. M. le président donne lecture de la note suivante For iiiatlou d'un très grand cône au-dessus duQ pain à. laitier, par le dégagement des gaz dissous dans celui-ci, l*AIAK /K. flENlEH J'ai eu l'occasion, au cours de l'excursion du IX*- congrès géologique international, dans les environs de Cracovie, de recueillir quelques échantillons fossilifères du C'alcaive carbonifère, au bord du ruisseau de Czerna, à 4 kilomètrcK au nord de Krzeszowice. Grâce à l'obligeance de M. P. r>estinez, je puis communiquer aujourd'hui ces cchan- tillcms déterminés. En voici la liste Productus giganteus, Mait. ; P. fimbriatiiSy Sow. ; Choneiea papilionacea, Phil. .s/>. ; Athyris cf, globularis, Phil.; Nombreux foraminifères. *> k>ni'ours univer^titsiire des bourbes de voyage, I90â. Thoses en Suisse, en Danemark, en Angleterre, en Belgique » dans la tourbe près de Gand, collection van Breda, en » Suisse, en Allemagne, en Italie ». J'ajoute que M. Rutot, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, m'a fait observer qu'on doit avoir- trouvé également des restes de tortue aux Grands-Malades, près Namur, avec d'autres ossements quaternaires. A propos de cristaux de quartz dans le Calcaire carbonifère, PAR POM p. f'OURNIER. J'ai lu avec intérêt la note de notre confrère, M. Brien, sur la présence de quartz dans le Calcaire carbonifère. - b7» - Cette note, lue à *la séance du 20 décembre dernier, confirme et complète celle que j'ai présentée à la Société géologique dans la séance du i5 mai i8g8 ^. La découverte de quartz dans le Calcaire carbonifère a été faite par Ch. de la Vallée Poussin et publiée dans les Bulletins de r Académie royale en 1888 *. Depuis la publication de ma première note, j'ai retrouvé, à Warnant, des calcaires carbonifères à quartz disséminés dans la pâte sous forme de cristaux aciculaires, parfois très petits, mais presque toujours terminés aux deux extrémités, après dégagement par l'acide chlorhj'drique. Je compte les décrire plus tard. Quant à la genèse de ces cristaux, je signalerai seule- ment la discussion à laquelle le regretté Ch. de la Vallée Poussin l'a soumise dans sa belle note à l'Académie. Le secrétaire général donne lecture des deux notices visées dans cette dernière communication. Il n'est pas inutile de rappeler les conclusions de celle de Cb. de la Vallée Poussin. Décrivant un calcaire oolithique, contenant des cristaux prismatiques de quartz, découvert par lui à Lisogne, dans les talus de la nouvelle route conduisant des fonds de Leffe près Dinant au village de Thynes, au niveau Vib de la légende de la Carte géolo- gique au 40 000, notre regretté confrère faisait connaître que ce calcaire est formé, en majeure partie, de rhizo- podes, auxquels sont associés quelques fragments d'an- neaux de crinoïdes, des corps organiques inconnus, rapiDclant la structure de certains calci-spongiaires PAia- retrones, des ostracodcs ?, des algues unicellulaires ?, quelques fragments de brachiopodes et un très petit nombre d'oolitlies miliaires. Les oolithes ne jouent ici * .4nn. Soc. géol. de Belg., l. XXV, p. cxi. - BhU, Acad. r, de Belg., 3" sdrie, l. XV, no i, 4888. — l79 - qn*uii rôle sabordonné ; mais il n'en est pas de même dans les calcaires oolithiques, particulièrement fréquents au voisinage des bancs de brèche, des subdivisions Vsa et Vab; ceux-ci offrent, néanmoins, beaucoup de ressem- blance avec la roche de Lisogne; parmi une foule de débris arrondis, allongés ou anguleux, qui ont servi de centres aux précipitations de carbonate calcique, on reconnait beaucoup de formes de foraminifères entiers ou brisés, ayant joué le même rôle ; on a bien affaire ici aux oolithes d'origine sableuse que J. Dana a vu se produire dans Focéan Pacifique. Le calcaire de remplissage de toutes ces roches est spathique, à texture macrocristalline, et beaucoup plus transparent que celui des organismes qu'il a cimentés; un certain nombre de ces derniers se fondent dans le ciment spathique, lequel semble s'être formé, x^artielle- ment, à leur détriment. Il en résulte que la genèse des calcaires étudiés comporte au moins deux phases succes- sives. Les cristaux de quartz ont la forme de prismes hexa- gonaux, simples ou groupés, paraissant, au premier abord, tous terminés d'une manière irrégulière; cela est dû à ce que les fibres élémentaires, présentant chacune la pyra- mide terminale, fibres dont le groupement constitue ces prismes, sont de longueur inégale. La couleur du quartz est gris noirâtre ou brunâtre très foncé ; an microscope, on reconnait que cette couleur est due à l'interposition, entre les zones d'accroissement des cristaux, de traînées linéaires, noires ou grises, opaques ou faiblement translu- cides, constituées par deux substances minérales, tantôt associées et tantôt séparées l'anthracite et la calcite. D'après Ch. de la Vallée Poussin, toutes les circons- » tances parlent en faveur de l'arrivée postérieure de la » silice, de la formation tardive du quartz et de la substi- - 80 — » tiition progressive de la silice à la roche zoogène préexis- » tante. La rigueur de cette conclusion achève de s'imposer » quand on voit, comme c'est le cas très fréquent dans nos » cristaux, le bord des faces des prismes couper nettement » des coquilles de foraminifères. c Les cristaux de quartz sont souvent d'une grande M pureté dans leur portion la plus centrale qui doit » répondre à de petits centres de cristallisation, à de » petits cristaux incolores d'une transparence achevée », comme ceux dont on a signalé l'existence au dedans du test de foraminifères, phénomène qui se présente égale- ment dans le calcaire de Lisogne. M. P. Fourmarier annonce que M. Lepersonne a éga- lement rencontré des cristaux de quartz noir dans le calcaire à Productus giganteiis de Theux. M. M. LiOhest rappelle que A. Dumont en a renseigné en de nombreux endroits, dans le Calcaire carbonifère, à Flémalle et à Theux, notamment. * * * M. M. Lohest présente les considérations suivantes au sujet de l'intéressante expérience décrite par M. P. Tabary à la dernière séance. ConsidëratioDS sur le volcanisme, PAR ]VI. J^OHEST. Les géologues qui, dans ces derniers temps, ont re- cherché la cause première des phénomènes volcaniques, sont d'accord pour envisager ces derniers comme une conséquence de la contraction du globe ; certains d'enti e ^i FÉVRIKR I90i. — b81 — eux attribuent une importance prépondérante aux poussées tangentielles ; d'autres, au contraire, envisagent ces phéno- mènes comme un corollaire des effondrements ou des mou- vements radiaux. Comme la cause de cette diminution de volume est, en somme, le refroidissement séculaire du globe, il est inté- ressant de voir montrer expérimentalement, comme Ta fait M. Tabary, comment l'abaissement de la température du magma liquide, ou simplement visqueux, peut donner nais- sance à des éruptions. Contrairement donc à une hypothèse développée dans ces derniers temps, les phénomènes volcaniques, loin de diminuer d'intensité avecle temps, ne peuvent qu'augmenter dans l'avenir. La lune, avec ses volcans, est un astre géologiquement plus vieux que la terre, puisque, son volume étant moindre que celui de notre planète, elle s'est refroidie plus vite ; elle représente, vraisembla- blement, rétat futur de notre globe. L'on peut encore aller plus loin. Dans un intéressant mémoire sur la production des novse, la périodicité de l'activité solaire et Tétat fragmen- taire des aérolithes, M. De Heen ^ fait remarquer que la perte de chaleur et les contractions qui en résultent » finissent pardonner à la matière des astres, les propriétés » de la foudre. Les éléments qui constituent les mondes » doivent, par suite du refroidissement continu, finir iar » être projetés en tous sens avec la vitesse de l'éclair. » L'état nébulaire constituerait le dernier terme de la vie » d'un corps céleste. » Les géologues sont généralement d'accord pour faire dériver notre système solaire d'une nébuleuse primitive. La terre, telle que nous l'observons actuellement, avec son * I*. Db Heeh. Prodrome de la théorie de réieclricilé. Mémoires delà Société roifoU d€t science* de Uége, 3 série, i. V, i903. âNMALKS soc. GÉOL. de DELG., tome XXXI. BLLLkTIN, G. — B 82 - écorce solide de roches de première consolidation et sédi- mentaires, pénétrée de roches éruptives, ne représenterait donc qu'un stade très court d'un cycle immense, compris entre une nébuleuse primitive et une nébuleuse finale. Une discussion s'engage sur cette communication. M. J. Fraipont fait remarquer que l'on a objecté à l'augmentation constante de l'activité volcanique, l'origine vraisemblablement tertiaire de l'argile rouge des abîmes, qui semble indiquer que les éruptions ont été plus nom- breuses et plus intenses à l'époque tertiaire quede nos jours. M. M. liOhest répond que cette argile rouge n'a pas une origine exclusivement volcanique; il parait vraisemblable que le fond de l'Océan pacifique est formé de roches felds- pathiques, dont la désagrégation aurait contribué à la formation de cette argile ; en outre, les poussières cosmiques doivent également y avoir participé, dans une certaine mesure. M. Ad. Firket estime que l'argile rouge est, tout au moins partiellement, le résidu de la dissolution de la vase à globigérines. M. J. Fraipont fait remarquer que l'on y trouve beau- coup de ponces et de particules métalliques, attirables à l'aimant, ce qui démontre bien son origine à la fois volcanique et cosmique. M. Ad. Firket riposte que les débris de ponce et les concrétions ferrugineuses et manganésifères ne forment qu'une très faible partie de la masse; elles ne démontrent donc pas que l'activité volcanique ait été plus grande pendant le Tertiaire que de nos jours. M. M. liOhest fait encore observer que la durée de la période tertiaire a été très considérable, ce qui expliquerait — b83 — l'épaisseur de la boue rouge, sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir une intensité des phénomènes éruptifs, supérieure à celle que l'on observe actuellement. M. H. Forir pense que l'on a attribué à l'altération du fond du Pacifique une importance trop considérable dans la production de l'argile rouge des abîmes. En effet, les nombreuses dents de poissons ramenées par la sonde, se trouvaient non superposées à cette argile, mais incorporées dans sa masse, ce qui ne s'expliquerait pas, si une notable partie de cette argile provenait de la désagrégation du fond. M. J. Fraipont admet que la dissolution de la vase à globigérines peut avoii* contribué, dans une certaine mesure, à la formation de l'argile rouge, mais il fait remarquer que les poussières volcaniques et cosmiques tombaient aussi bien aux endroits où so déposaient ces vases, que dans les parties plus profondes des mers, de sorte que ces poussières doivent exister également dans le résidu de la dissolution de ces boues calcaires. * * Le secrétaire général signale à l'attention de ses confrères une conférence que M. Woylier doit donner, dans le courant do Taprès dîner, dans l'auditoire de physi- que de l'Université. Le sujet de cette causerie les tourbillons, et les nombreuses expériences imaginées par le conférencier, sont particulièrement intéressants au point de vue des théories sur l'origine des astres apparte- nant au système solaire. M. G. Lespineux demande la nomination de commis- saires pour examiner un travail sur la Géologie des e nuirons de Huy. M. le président désigne MM. Ad. Firket, II. Forir et M. Lohest, pour faire rapport sur re mémoire. La séance est levée à 12 7s heures. - Il 84 — Séanoe ordinaire du 21 février 1904 M. M. LoHBST, président, au fauteuil. La séanco est ouverte à dix heures et demie. Le procès-verbal de la séance ordinaire du 17 janvier 1904 est approuvé. M. le président proclame membres effectifs MM. Maes Gustave, négociant en charbons, à Lokeren et R16O Georges, ingénieur, chef de travaux au charbon- nage du Hasard, à Micheroux, présentés, tous deux, par MM. H. Forir et M. Lohest. Il annonce deux présentations de membres effectifs. M. le président fait part du décès de notre regretté confrère Alfred Cbignieb Condoléances. Correspondance, — Le Secrétaire du Comité constitué en vue d*ériger, au Jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles, un monument à la mémoire de notre regretté confrère François Crépin, a fait parvenir au secrétaire général une liste de souscription, qu'il le prie de faire circuler parmi les membres de la Société. Ceux d'entre ces derniers qui désirent s'associer à l'hommage rendu à la mémoire de ce savant, modeste autant qu'érudit, sont priés d'adresser leur adhésion à M. H. Forir, aS, rue Nysten, à Liège. L'Académie royale des sciences de Turin fait part du décès de Giacinto Berruti, ingénieur, membre de la classe des sciences physiques, mathématiques et naturelles. Des condoléances seront adressées à cette savante compagnie. L'Listitut international de Bibliographie a fait parvenir le communiqué suivant, avec prière de le reproduire ~ b85 - L'Institut international de Bibliographie prépare en ce moment le complément de la Bibliographie nationale pour tonte la partie qui concerne les autenrs belges contemporains. II fait appel à cens -ci et les prie de bien yoalolr Ini envoyer, dans le pins bref délai, la liste complète de leurs écrits, livres, brochures, articles de revues, commu- nications aux sociétés savantes, traductions, éditions, préfaces. Pour faciliter le travail de l'Institut, il est désirable de lui adresser ces renseignements sur fiches du format type X portant ehacane la notice bibliographique d'un seul écrit. Les éléments de chaque notice sont le nom de l'auteur, son prénom, l'année de publi- cation, le titre de l'ouvrage, le sous-titre, le lieu d'édition, le nom de l'éditeur, le format en centimètres, le nombre de pages, le prix, le numéro d'ordre de l'édition. S'il s'agit d'un aruele paru dans un recueil périodique, on indiquera le titre du périodique, le lieu où il a été imprimé, la date de publication et la page. Exemple Durand Paul. 1891. Monographie de Notre-Dame de Courtrai Explication des planches par M. Paul Durand, membre correspondant de l'Académie de Belgique. Bruges, Walravens, 1891, in-8o 218 X 280, Xll-178 p., 8 fr. o L'Institut international de Bibliographie rappelle aux auteurs qu'il a entrepris la préparation d'un Répertoire bibliographique universel, établi en deux parties, dont l'une est classée par noms d'auteurs, l'autre par matières. Ces répertoires peuvent être consultés gratuitement dans les locaux de l'Institut. L'Institut envoie, en outre, par correspondance, les renseignements qui lui sont demandés par lettre, moyennant le remboursement des frais, soit fr. par fiche. — b86 — Ses répertoires contieDnent actuellement environ sept raillions de rensoignemeuts dassési établis sur fiches du modèle ci-dessas. Ouvrages offerts. — Les pablications reçues depuis la dernière séance sont déposées sur le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. Dons d'autbubs. /.. Cornet. Sur un phosphate riche dérivé du tufeau maes- trichtien de Saint- Symphorien. Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXIX, Mém. Liège, 1902. — Les eaux salées du terrain houiller. Ibid.^ t. XXX, Mém. Liège, igo3. — La Meuse ardennaise. Mouvement géogra- phiquey novembre igoS. Bruxelles, igoS. R. d'Andrimont. Chamoisit Lager de Nuçic ^Prague. Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXX, Bull. Liège, 1902-1903. P, Destinez. Chonetes comoides dans la dolomie viséenne de la vallée du Bocq. Ibid., t. XXIX, Bull. Liège, 1901-1902. — Faune du petit-granite Tab de Belgique. [Ibid.^ t. XXX, Bull. Liège, 1902-1908. G. Dewalque. Le forage Gute-Hoffnung, à Asenraij à 4 kil. à Test de Ruremonde. Ibid.^ t. XXX, Bull. Liège, 1902-1908. Ad. Firket. Allocution sur le décès de J. van Scher- penzeel-Thim. {Ibid., t. XXX, Bull. Liège, 1902-1908. H. Forir. La faille de Walcourt. [Ibid., t. XXIX, Bull. Liège, 1902. - B 87 — P. Fourmarier. Les alluvions de la Hoigne à Juslenville Theux. Ibid., t. XXX, Bull. Liège, igoS. — Découverte de clierts dans le calcaire dévonien. Echantillons ininéralogiques du Rouiller de Liège. Ibid., t. XXX, Bull. Liège, igoS. — Echantillons remarquables du Houiller de la Campine. Le passage de la faille de Theux sur la rive droite de la Hoigne. /fcid., t. XXX, Bull. Liège, igoS. G. Friedel. Observations sur le massif de granité de Firminy Loire. Ibid., t. XXIX, Mém. Liège, igoi-1902. Gilbert. John-Wesley Powell. A mémorial to an american Explorer and Scholar. Chicago, igoS. //. Gillot. Sur la composition chimique des poussières volcaniques de la Martinique. [Ann. Soc. géol. de Belg.^ t. XXX, Bull. Liège, igo2- igo3. A. Habets et E. Holzapfel. Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à Dîisseldorf et à Iserlohn Allemagne du 5 au g août igo2. /frid., t. XX TX, Bull. Liège, igoi-igos. G. Henriksen. On the Iron ore deposits in sydvaraiger Finmarken-Xorway and relative geological problems. Christiania, igo2. G. Lespineux. Quelques minéraux intéressants de Visé et leur mode de gisement. Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXX, Bull. Liège, igo3. M. Lohest. Letuf delavallèeduHoyoux. //>zd,,t. XXVIII, Bull. Liège, igoi. M. Lohest et H. Forir. Coupe du sondage de Xhendremael et des puits de la galerie des eaux alimen- — b88 — taires de la ville de Liège. [Ibid,^ t. XXIX, Bull. Liège, 1902. M. Lohest et H. Forir. Particularités remarquables do Carbonifèrien de la partie centrale du Con- droz. ïbid., t. XXIX, Mém, Liège, 1902. — Quelques observations nouvelles sur le Salmien supérieur. [Ibid., t. XXX, Bull, Liège, 1908. M. Lohest et P. Fourmarier. L'évolution géographique des régions' calcaires. Ibid., t, XXXI, Afcm. Liège, igoS. C. Malaise. Notice sur Charles-Louis-Joseph-Xavier de la Vallée Poussin. Annuaire de r Académie royale de Belgique, 70" année. Bruxelles, 1904. E. V. Mojsisovics. Allgemeiner Bericht und Chronik der im Jahre 1908 im Beobachtungsgebiete einge- tretenen Erdbeben, Mitth. der Erdbeben- Commission der K. Akad. der Wissen'schaften in Wien, neue Folge, N. X. Vienne, 1902. M. Mourlon. Référendum bibliographique précédé de l'exposé des principaux résultats scientifiques et économiques du Service géologique de Bel- gique. {Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXX, BibL Liège, 1908. — Résultat du référendum bibliographique. {Ibid., t. XXXI, BibL Liège, 1908. A, Renier. Une terrasse de la vallée do la Vesdre. {Ibid., t. XXX, Bull. Liège, 1902-1908. W. Spring. Sur les conditions dans lesquelles certains corps prennent la texture schisteuse, /ft/c/., t. XXIX, Mém. Liège, 1902. — Recherches expérimentales sur la filtration et la pénétration de Teau dans le sable et le limon. /6id., t. XXIX, Mém. Liège, 1902. — bW — X. Stainier. Le iortige du château de Nieuwenhoven, à Nîeuwerkerken. t. XXX, Mém. Liège, 1902-1903. Société géologique de Belgique. La houille en Campine. {Ibid,, t. XXIX, Mém. Liège, 1902. *** Discours prononcés aux funérailles d'Emile Del vaux. {Ibid., t. XXIX, BulL Liège, 1902. Communications. — M. M. Lohest fait une communi- cation relative à la Répartition des continents et des mers en Belgique^ aux différentes époques primaires. Son insertion dans les Mémoires est ordonnée, sur les conclu- sions conformes de MM. A. Habets, J. Fraipont et H. de Greeff, rapporteurs. Une planche accompagne le travail. M. A. Habets fait remarquer que, dans l'hypothèse de M. J. Gosselet, les massifs cambrieus de Stavelot et de Serpont constituaient des îles ; ceux de Rocroy et de Givonne et la crête silurienne du Condroz, les rivages de la mer dèvonienne inférieure, ce qui explique aisément la présence, autour de ces îles et sur les rivages, de conglomérats à la base des sédiments de cette époque ; il demande à M. Lohest quelle origine il attribue à ces conglomérats, dans sa manière de voir, d'après laquelle les massifs cambrions auraient été immergés pendant le Dévonien et n'auraient affleuré que plus tard, par suite de la formation de rides et de l'érosion de celles-ci. Néanmoins, en admettant la première supposition, il est difficile d'expliquer la formation des calcaires dévoniens del'Eifel. M. M. Lohest répond que, d'après les vues de M. Gos- selet, les dépôts calcaires de l'Eifel se seraient vrai- semblablement formés dans un bras de mer, ce qui rend difficilement explicable leur analogie pétrographique et — BÔO - faunique avec ceux des synclinaux occupant une situation plus septentrionnale. Les poudingues du Dévonien infé- rieur s'expliquent , selon lui , par la transgression constaitc. vers le ^ord, de la mer, dont le rivage a occupé successivement toutes les positions comprises entre le sud des massifs cambrions et la crête silurienne ; ces poudingues se trouveraient, d'après lui, partout à la base des dépôts dévouions, et non pas seulement autour des massifs cambrions et au sud de la crête silurienne ; ils ne seraient donc pas exactement synchroniques ; l'épaisseur des dépôts du Dévonien inférieur, plus grande dans la région méridionale que dans la région septen- trionale, trouverait ainsi une explication toute naturelle. Répondant à une demande de M. A. Habets, M. Lohest annonce qu'il se propose de compléter, dans une séance ultérieure, la communication qu'il vient de faire, et qu'il a dû écourter à cause de la surcharge de l'ordre du jour; il recherchera, notamment, les relations tectoniques du synclinal houiller de Sarrebruck, avec les plis du Nord. M. E. Gevers demande si la discordance entre le Siluro-Cambrien et le Dévonien est la règle générale dans notre pays. M. M. Lohest déclare que cette discordance se constate chaque fois que l'on peut faire des observations directes ; quand le contact n'est pas observable, on peut la déduire encore de la différence d'orientation des couches de ces deux âges, avoisinantes. M. A. Habets demande si l'on n'admet pas, généra- lement, que les poudingues de la formation houillère indiquent que la mer de cette époque était en transgres- sion du Kord-Est ou de l'Est. M. M. Lohest ne croit pas que ces conglomératH soient d'Origine marine; ils seraient dûs, selon lui, à des courants - bM — fluTianx venant du Sud ; cela lui paraît résulter de ce fait que ces poudingues sont des dépôts locaux, connus seule- ment en un certain nombre de points. Selon lui, pendant la période carbonifère, il y avait un continent au Sud, puisque, à Sarrebruck, le Houiller repose directement sur le Dévonien. M. R. d'Andrlmont répond à un certain nombre d'objections présentées par M. O. van Ertbom, dans le Bulletin de la Société belge de géologie, à sa manière de Toir relative à littoral belge. Cette réponse, étant donnée son étendue, paraîtra dans les Mémoires^ conformément aux conclusions des rapporteurs, MM. A. Habets, M. Lohest et H. de Greeff . Une discussion sur cette communication s'élève entre M. P. Questionne et M. R. d'Andrimont. La manière de voir de M. Questienne fera l'objet d'une note qui paraîtra dans les Mémoires, à la suite du travail de M. R. d'Andri- mont, conformément à l'avis des mêmes commissaires. M. R. d'Andrimont fait les deux communications suivantes Les filons de pechblende de Joachtmsthal Bohème, PAS jplENÉ D'y^NDRIMONT. La recherche de minerais de radium présentant un très grand intérêt, je crois devoir dire quelques motg — b92 — aa sujet des mines de Joachimsthal, qae j'ai eu roccasiôn d'étudier, il y a quelques mois. La pechblende est un produit assez complexe, cont-enant environ 40 °/o d'oxyde d'urane UO*. L'analyse du minerai décèle également de l'arsenic, du molybdène, du soufre, du tungstène, du vanadium, de l'argent, du plomb, du bismuth, du magnésium, du calcium, du fer, de l'alumi- nium, du cobalt, du nickel, du silicium, de l'anhydride carbonique. Les filons de pechblende ont une épaisseur de quelques centimètres. L'échantillon que j'ai l'honneur de vous pré- senter montre la coupe complète d'un filon. Le champ de fractures de Joachimsthal s'étend dans une zone géologique formée, en majeure partie, de mica- schiste à biotite. Ce micaschiste vient buter, à l'Ouest, contre un massif granitique. Il existe deux directions prin- cipales de cassures. Les fractures Nord-Sud sont métal- lifères ; celles Est-Ouest sont stériles. L'étude des rejets des cassures, des filons et des venues éruptives, montre que ces phénomènes se sont succédé dans l'ordre suivant i Venue de granité. 2 Venue de porphyre. 3 Venues métallifères. a Quartz ancien, laiteux. b Quartz ferrugineux. c Venue sulfurée, principalement de Co, Ni, Bi. d Pechblende. e Venue argentifère. 4 Cassures stériles, souvent remplies de produits de désagrégation des parois. 5 Poussée de basalte. J'ai eu l'occasion d'observer moi-même de nombreux - B 93 - rejets et des débrîsSde filons plus anciens dans les filons plus récents, confirmant cette succession. Au point de vue de la recherche éventuelle de filons de pechblende, je crois utile de signaler Tobservation sui- vante. Le minerai d'urane ne se rencontre que dans des micaschistes à biotite et le remplissage est toujours constitué de dolomie, contenant une forte proportion de diverses autres matières minérales. Les mineurs de Joachimsthal connaissent parfaitement cette particularité qui les guide dans leurs recherches. On pourrait peut être expliquer cette relation, en supposant que la venue d*urane s'est faite à l'état de carbonate, lequel a réagi avec le magnésium de la biotite. On constate, en effet, que le micaschiste est altéré au contact des filons. Cependant, avant d'avancer une semblable hypothèse, de plus amples observations et recherches, que je n'ai pu entreprendre, seraient nécessaires. La figure ci-dessous représente l'aspect d'un filon. La venue s'étant faite par le bas et la dolomie étant le produit de la réaction, il semblerait donc qu'un filon entièrement formé de dolomie présenteiait des chances n. Micaschiste. pour la rencontre de pechblende 6. Micaschiste altéré. en profondeur. c. Dolomîe impure. Dans ces mêmes mines de d. Pechblende. Joachimsthal, on a trouvé, dans une cassure remplie de tuf volcanique, à 280 m. de profon- deur, un morceau de bois provenant d'un végétal à feuilles caduques. Ce fait montre, qu'à l'époque tertiaire, des cassures se sont formées, qu'elles se sont maintenues ouvertes et qu'elles ont été remplies par le haut. ~ BÔ4 — Les filons cuprifères de Oraslltz-Klingenthal Bohème et Saxe PAS ^BNÉ d'^NDRIMONT Les filons sont contenus dans des phyllades micacés, entourés, de trois côtés, par un massif granitique. Au contact de celui-ci, existe une zone métamorphisée. L'épaisseur de ces formations semble énorme et, à première vue, l'on serait tenté de croire que la stratifica- tion apparente n'est qu'un clivage schisteux, d'autant plus, que les filons cuprifères, dontl'originefilonienneest incontestable, sont compris dans la stratification gîtes de décollement^ J'ai recueilli divers échantillons de ces phyllades, que j'ai l'honneur de vous présenter aujour- d'hui. Ils montrent un plissement en éventail. La stratification est très nette et ne peut être confondue avec un clivage schisteux. Les filons sont composés de quartz, de pyrite, de chai- copyrite et de magiiétite. Le minerai contient environ 7 **/© de cuivre. Aux environs immédiats des filons, les phyllades sont comme injectés de pj^rite, de chalcopyrite et de quartz. J'en présente encore divers échantillons. Il existe également des filons stériles, parallèles à la stratification. Ceux-ci paraissent être contemporains des filons productifs. Il y a aussi des cassures remplies de produits de désa- grégation des parois, restés meubles, et des filous qui ne sont pas parallèles à la stratification. Ces derniers, toujours stériles, ne contiennent que du quartz et ils recoupent nettement les filons productifs. Les parois de ces cassures stériles se sont déplacées l'une par rapport à l'autre. - fe96 - L'argile comprise dans beaucoup de ces cassures, montre de nombreuses stries de glissement. Des fiions de hornblende, très puissants, viennent égale- ment s'interposer dans les phyllades. * * M. P. Questionne fait les communications suivantes Note sur un puits creusé à Landen, en vue de rétablissement d^uue distribution d^eau, PAR Paul Questienne. Ce puits a été creusé en igo2, au sud-ouest de la station de Landen, à environ 600 mètres du chemin de fer, dans la vallée du Zijp, au voisinage de la courbe de niveau 76. Le ruisseau, dans sa partie au sud du chemin de fer, est ordinairement à sec pendant Tété. On connaissait, par les puits de maisons situées le long du chemin, au nord de l'emplacement choisi, ainsi que par les sources qui émergent à Taval, le niveau approximatif de la nappe aquifère, qui fut rencontrée à la profondeur de io"i5. Dans le creusement, on traversa successivement Terre arable et limon 4°^i8 Limon plus argileux i™52 Grès tendre, avec couches d'argile intercalées . . l'^io Grès en bancs minces 7°^i5 Argile bleue 0^27 Grès tendre 0*48 Total. . . . i4"»6o Les deux premières couches sont quaternaires, les fiutres, landéniennes inférieures. ~ b96 - Les jaugeages auxquels on procéda régulièrement, à partir de la profondeur de 11^70, que l'on avait atteinte le 6 novembre 1902, donnèrent comme résultats Dates Profondeur atteints DÂB1T8 par seconde par 24 heures litrps mètres cubes 6 novembre 8 id.. 11 id. 18 id. 14 id. 15 id. 13 76 18 id. 19 id. 20 id. Les conditions du contrat de Tentreprise firent arrêter, à la profondeur de i4"*6o, le creusement du puits sous le diamètre de i mètre; mais, avant d'abandonner l'étude, on fora, dans le fond, un trou de sonde de 4™io de profondeur, ce qui porta celle-ci à i8"^7o, le 21 décembre et le débit atteignit litres par seconde, soit 3io. 18 mètres cubes par 24 heures. On observa, le lendemain, que Teau, au lieu de reprendre le niveau où on l'avait rencontrée en creusant le puits, ne remonta qu'à io™68 sous le sol, niveau qu'elle conserva ensuite. Cette circonstance semble pouvoir s'expliquer par la présence de la couche d'argile séparant les couches aquifères et par l'existence de sources à fort débit, peu distantes, alimentées par la nap2e des couclies inférieures. 21 MARS 1904. - 197 - Note sur ane galerie de oaptage d^eau potable, oreusèe ft Villers-auz -Tours, à travers les banos redressés du Dévonien supérieur. PAR Paul Qubstibnne. Un puits d'étade de 7^25 de profondeur, creusé en 1894* vers la cote 285, sar le plateaa étroit qui domine, au Sud, le village de Villers-aux-Tours, avait permis de déter- miner le niveau de la nappe aquifère et d'observer ses fluctuations. On y constata qu'il se maintenait à environ 5 mètres sous le sol. En épuisant complètement, on obtint un débit d'environ 18 mètres cubes par 34 heures. L'ana- lyse fit constater que l'eau est excellente. La population à alimenter n'étant que de 5oo habitants, on décida l'exécution, dans le voisinage du puits, d'une guérie de captage à travers bancs, dans le but d'en distri- buer l'eau par des canalisations, si les débits obtenus se trouvaient suffisants. Cette galerie fut exécutée en 1908. En vue de pouvoir desservir les parties élevées de l'agglomération, le niveau de son radier a été fixé au-dessus de la cote 275, le sommet du plateau ne dépassant pas la cote 298. Elle a 90 mètres de longueur ; à l'origine, son radier se trouve à 5 mètres sous le niveau du sol ; à son extrémité, cette profondeur est de 11 mètres. Les 43 premiers mètres traversent de la roche désa- grégée, schistes et grès, ne donnant de l'eau que par des suintements ; ensuite, on rencontre des bancs de grès dur, séparés par des couches de schiste et de grès tendre, aux- quels correspondent des venues d'eau en sources. Des jaugeages effectués au fur et à mesure de l'avancc- AHIULES soc. GÉOL. DE BBLG., T. XXXI. BULLETIN, 7. inent de la gâterie, accusèrent des débits croissants qui, passant de 25 à 3o mètres cubes par 24 heures, dans la première 4^ mètres de la galerie, atteignirent jusque 86 mètres cubes, lorsqu'on eût dépassé les derniers bancs de grès. Le creusement en galerie commença le 24 mai; pour diverses causes, il ne fut terminé que le 29 novembre ; à partir de cette date, on tint la galerie en observation jusque fin janvier. Le débit le plus réduit, constaté pendant cette période fut, le 6 janvier, de 62 mètres cubes. Si Ton consulte le tableau des observations pluviomé- triques, faites au poste de Nandrin en igoS, on voit que les pluies ont été très fréquentes, même en été. A partir de septembre et jusqu'au milieu de décembre, on ne cons- tate que deux périodes de 7 jours et deux périodes de 6 jours sans pluie; le reste du temps, il pleut presque continuellement. On ne doit donc pas trop s'c tonner des résultats obtenus. A partir du 14 décembre, se présenta une période sans pluie, qui dura jusqu'au g janvier 1904. Le jaugeage du 6 janvier s'est donc fait presqu'à la fin de cette période. Lorsqu'on en effectua de nouveaux, la pluie était survenue et les débits s'en sont ressentis considérablement. Il est certain que le résultat obtenu, qui dépasse de beaucoup les prévisions, ne se maintiendra pas lorsqu'on aura traversé de longues périodes de sécheresse. Cepen- dant, il a paru justifier l'établissement des canalisations et autres installations de la distribution d'eau, d'autres sources d'alimentation pouvant être trouvées, si le produit de la galerie venait à faiblir de façon à nécessiter d'y avoir recours. Il sera intéressant d'observer les débits à la suite de sécheresses estivales prolongées. * * La séance est levée à 12 '/t heures. ,, ^^-^Z" ^A ^^i; — 809 — NOTICE sua Charles-Lonis-Joseph-Zavier DE LA VALLÉE POUSSIN Ancien président de la Société géologique de Belgique, fié à Namwr le 6 affril 1827, décédé à Bruxelles le 15 mars 1903 PAB p. ^ALAISB. Charles de la Vallée Poussin ^ est né à Namur le 6 avril 1827. Son père, officier français, se fixa en Belgique, à la suite de son mariage avec M"^ Marie- Thérèse de Cauwér, qui appartenait à une ancienne famille de race flamande, mais établie depuis longtemps dans le pays de Namnr. Après avoir fait ses humanités au Collège Notre-Dame de la Paix, à Namur, Charles de la Vallée se rendit à Paris, pour se préparer à l'École polytechnique et prendre, comme son père, la carrière des armes spéciales. Mais des circonstances de diverse nature le firent * L^homme savant et bienveillant dont je suis appelé à faire la notice a déjà eu l'honneur d*ètre apprécié trois fois par M. Louis Henry, professeur à l'Université de Louvain, membre de PAcadémie royale de Belgique {lievue g^nérale^ mai 1903; par M. E. Van den Broeck, conservateur au Musée royal d'hisioirc naturelle de Belgique, secrétaire général de la Société belge de géologie, de paléontologie et d*bydroiogie Charles de la Vallée Poussin, sa vie et ses travaux, ituil. Sur., beiye de géologie, Bruxelles, mai 1903; par M. F. Kaisin, professeur à IXnivcrsité de l^avain Charles de la Vallée Poussin. Sa vie, ses travaux. Revue de» guentiom tdenUfiqmei, 3^ série, 1. 17. Louvain, octobre 1903. — B iOÔ - dévier de cette voie. Après une dizaine d'années, ou son temps et son activité se partagèrent entre des études scientifiques et littéraires, il fit la connaissance de notre illustre géologue d*Omalius d*HaIIoy et s'adonna, sous sa direction, à l'étude de la géologie. En i863^ à ]a mort de M. Martens, les cours que celui-ci donnait ayant été divisés, Charles de la Vallée fut nommé professeur de minéralogie et de géologie. M. le professeur L. Henry nous dit La nomination > de M. de la Vallée fut une des meilleures à tous les » égards. Jusqu'alors, la chaire des sciences minérales » n'avait constitué, à Louvain, qu'un poste assez secon- » daire, surtout au point de vue pratique ; la création des » Ecoles spéciales d'ingénieurs, qui suivit de près l'entrée » à l'Université de M. de la Vallée, en fit bientôt une des » plus importantes de la Faculté des sciences agrandie. » M. de la Vallée fut, peut-on dire, le premier professeur » vrai de géologie que compta l'Université catholique. » Pendant plus de quarante ans, il y professa, en même » temps que la Minéralogie^ qui lui sert d'introduction, la » vaste Science de la terre^ si importante et si intéres- > santé à tous les titres, parmi les sciences de la nature. » Tous ceux, et ils sont nombreux aujourd'hui, qui ont » eu l'avantage d'être ses élèves, tous ceux qui sont au » courant du mouvement scientifique en Belgique pendant » le dernier tiers du XIX° siècle, rendent hommage à » l'excellence de l'enseignement du professeur, aussi bien » qu'à l'éminente supériorité du naturaliste que fut » Charles de la Vallée. » Il possédait, d'ailleurs, à un degré peu ordinaire^ les » qualités nécessaires pour le haut enseignement, la cul- - bAOI - » taire des sciences naturelles, et, notamment, la culture » d'une branche qui en réclame d'aussi spéciales que la > géologie positive. » Sa parole était aisée, correcte, transparente pour les » faits et les idées dont elle était Texpression, tout-e de » clarté, comme son intelligence elle-même. » Il guidait chaque année ses élèves dans des excursions géologiques, pour leur apprendre à bien connaître l'échelle stratigraphique de nos terrains. Sa vaillante endurance lui avait valu, de la part de ses élèves, le nom de Jarret d'acier. Grâce à lui également, les collections minérales de rUni» versité, malgré la modicité des crédits ordinaires mis à sa disposition, avaient été apx^ropriées à l'illustration de renseignement des sciences minérales. Cîh. de la Vallée avait épousé M" Euphémie-Louise- Murie-Pharaïlde de Monge, vicomtesse de Franeau, qu'il eut la douleur de perdre à Grindelwald Suisse, le 28 septembre 1898. Elle lui donna trois fils l'aîné, M. Joseph de la Vallée Poussin, chef du Cabinet du Ministre de la Justice ; le second, M. Charles de la Vallée Poussin, mathé- maticien distingué, correspondant de l'Académie et profes- seur à la Faculté des sciences de l'Université de Lonvaîn, où il a succédé à Philippe Gilbert, et le troisième, M. Léon de la Vallée Poussin, ingénieur aux Ateliers de la Meuse. Ch. de la Vallée Poussin, d'apparence si robuste, fut frappé d'une première attaque de paralysie en octobre 1902, à Bruxelles, chez son fils aîné ; en novembre, il était atteint de nouveau et, après quelques mois d'une vie lamen- table, il s'éteignait le i5 mars igo3, à Bruxelles. Il fut inhumé à Saint-Servais lez Namur, dans le caveau de la famille, à côté de sa respectable compagne. Selon le désir exprimé par la famille, aucun discours ne fut prononcé. Le service funèbre çolennel ^ Cb, de la Vallée fut célébra — B 102 — à Louvain, le vendredi 20 mars, en l'église Saînt-Qnentîn, sa paroisse, au milieu d'une grande affluence de monde. On remarquait, dans l'assistance, le corps professoral de l'Uni- versité de Louvain au grand complet, des représentants et des délégués de l'Académie royale de Belgique, de la Commission géologique, de la Société géologique de Belgique, de la Société belge de géologie, de la Société scientifique de Bruxelles, etc. La seconde partie du nom de de la Vallée Poussin évoque le souvenir du grand peintre français Poussin, mort en i665. Et, en effet, nous avons appris que le peintre de ce nom, mort sans postérité, avait une nièce dont la descendance a conservé le nom de Poussin. ••. Toutes les sociétés scientifiques ou géologiques aux- quelles appartenait Ch. de la Vallée Poussin ont été unanimes à exprimer de sympathiques regrets et à rendre hommdge à sa science élevée. A la séance du 4 avril 1908 de la Classe des sciences de l'Académie royale de Belgique, M. P. Mansion, directeur de la Classe et président de l'Académie, après avoir rappelé les principaux titres et les fonctions du défunt, dit Chez » M. de la Vallée Poussin, le savant était doublé d'un lettré ; » il savait exposer avec une grande clarté et en très bon » style, les questions les plus ardues de philosophie seien- » tifique. En dehors de sa sxécialité, il s'intéressait, d'ail- » leurs, à une foule de questions sociales, philosophiques ou religieuses. C'était un chrétien convaincu. » Je n'ai pas besoin de vous jiarler de l'homme, de » l'aménité de son caractère, de la sûreté de ses relations. - B i03 - ' de la dignité de sa vie. A T Académie comme ailleurs, il » n'avait que des amis. Aussi, la Classe des sciences sent- n elle vivement la perte qu'elle a faite en la personne de » son dernier associé résidant. » Dans la même séance du 4 avril, sur la proposition de la Section des sciences naturelles, laquelle, d'après le règlement, avait été convoquée le matin afin de pourvoir au remplacement de Ch. de la Vallée Poussin, la Classe, en vue de rendre hommage à la mémoire de Téminent confrère qu'elle venait de perdre, décida également, à l'unanimité, de remettre au mois d'octobre les propositions relatives à son remplacement. A la séance du Conseil de direction de la Commission géologique de Belgique, M. le président J. De Jaer, annon- çant la mort de Ch. de la Vallée Poussin, rappelle que le regi^etté vice-président fut toujours un collègue aussi savant que de bon conseil. Il exprime les regrets que cause à la Commission la perte de ce savant éminent. A la séance du lo avril igoS de la Société géologique de Belgique, M. le président Ad. Firket s'exprime ainsi Xotre vénéré confrère fut l'un des fondateurs de la » Société géologique de Belgique, et, à trois reprises dif fé- » rentes, il y remplit, avec la plus haute distinction, les » fonctions de président annuel. Il a enrichi nos publica- » lions de nombreuses et intéressantes communications » concernant la minéralogie, la géologie et la géographie » physique. » Aussi lettré que savant, doué d'un remarquable talent » d'élocution, il savait exposer les questions les plus » compliquées avec une grande clarté et dans un style M excellent. » A ces qualités de l'esprit, il joignait celles du cœur. »' D'une aménité parfaite, d'une rare bienveillance, il était }> aimé comme homme autant qu'estimé comme savant - B 104 — » et 868 relations, empreintes de la pins grande courtoisie, étaient non moins sures qu'agréables. Aussi n'avait-il » que des admirateurs et des amis, et sa perte sera-t-elle » vivement ressentie par tous ceux qui ont eu le bonheur » de le connaître personnellement. » Les services importants que Charles de !a Vallée > Poussin a rendus aux sciences minérales ainsi qu*à » nôtre Société, m'engagent à vous proposer la repro- » duction de son portrait dans nos Annales, en même » temps qu'y paraîtront sa biographie et la liste de ses » publications ». La Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydro- logie, voulant rendre un hommage respectueux et admiratif aux travaux et à la carrière de Ch. de la Vallée Poussin et aux services qu'il a rendus à la géologie, a publié dans son Bulletin, quoiqu'il ne fît pas partie de la Société, son portrait et une notice sur sa vie et ses travaux, due à son secrétaire général, M. E. Van den Broeck. Nous ne pouvons que nous associer à toutes ces appré- ciations, qui ne sont que l'expression de la réelle vérité et que nous partageons complètement. Ch. de la Vallée a fait partie des différentes commis- sions qui eurent pour but l'élaboration et la confection de la Carte géologique du royaume. Dans toutes, il se distingua par son grand esprit de conciliation, surtout dans le principe, lorsqu'il s'agissait d'éviter des questions de préséance et lorsque les discussions arrivaient à un point où les géologues allaient faire preuve d'un caractère quelque peu rocailleux. Joignant à une exquise politesse une extrême bienveillance, par quelques bons arguments, il savait empêcher ou apaiser les discussions et mettre les parties d'accord. - Bios - Appelé, an décès â*Alphon8e Briart, à la vice-présideiLce de la Commission géologique, il s'est toujours acquitté de ees fonctions, surtout lorsqu'il remplaçait le président, avec une aménité qui fait que sa mort laisse de poignants regrets. Il a collaboré à la Carte géologique au 40 000, dressée par ordre du Gouv^ernement, pour le levé des roches cris- tallines et pour une notable partie de leur description. n avait également fourni, à l'ancienne Commission géologique, des rapports sur les levés de planchettes, ezécutéB par M. le baron Octave van Ertbom, avec la collaboration de M. Paul Cogels. ' Nous voyons Ch. de la Vallée produire des rapports remarquables sur des travaux manuscrits soumis à son appréciation, soit par l'Académie, soit par la Société géologique de Belgique. Il a toujours soin de faire ressortir le mérite du travail et, s'il se permet quelques observations ou s'il donne quelques conseils, il le fait avec tellement de tact, que l'auteur ne peut nullement s'en offusquer. Dans les travaux publiés en collaboration avec A. Renard, ce qui a rapport à la partie spécialement litholo- gique est surtout dû à ce dernier, quoique de la Vallée ait pris à cette étude une part des plus active ; les* obser- vations géologiques sur le terrain, la position de la roche et le gisement sont exclusivement l'œuvre de de la Vallée. Ajoutons que, surtout dans les premières années, Renard ressentit une heureuse influence de son association avec un confrère plus expérimenté que lui. Nous nous occuperons d'abord des travaux faits en - B 106 - collaboration avec A. Renard, puis de ceux qui sont propres à Ch. de la Vallée. La Classe des sciences de l'Académie royale de Belgique avait mis la question suivante au concours, pour 1874 Faire conivdître, notamment au point de vue de leur corn- position, les roches plutoniennes, ou considérées comme telles, de la Belgique et de VArdenne française. A la suite de rapports des plus favorables des trois commissaires chargés d'examiner un mémoire présenté en réponse à cette question, et sur leur proposition, la médaille d'or fut décernée aux auteurs le professeur Ch. de la Vallée Poussin et A. Renard en décembre 1874. L'Académie décida, en même temps, que leur travail, ainsi que les planches qui l'accompagnaient, seraient imprimés dans les Mémoires couronnés. A l'occasion de ce prix académique, le Recteur de l'Uni- versité de Louvain décerna à M. Ch. de la Vallée Poussin, sur la proposition de la Faculté des sciences, le grade de docteur en sciences honoris causa. Ce mémoire fit époque dans la science. Plus de cent cinquante plaques minces permirent de se faire une idée plus juste de la composition des roches dites plutoniennes de la Belgique et de l'Ardenne française. Les levés et les observations relatives aux gisements et les déductions tirées appartiennent spécialement à Ch. de la Vallée. A. Dumont avait fait connaître i^resque tous les gîtes ; les auteurs en découvrirent quelques-uns, et nous-même avions appelé leur attention sur la roche cristalline de Grand-Pré et sur celle de Neuville-sur-Meuse. Dumont avait donné son opinion sur le mode de formation de ces gisements, et sa description macroscopique des roches est très remarquable pour l'époque où elle fut faite. Le mémoire en cause modifiait les appellations de Dumont dans le sens suivant le ohlorophyre de Quenast - B 1t7 — et de Leesines fut rapportée à la diorite quartzeuse et, ultérieurement, elle devint une porphyrite; Thypersthénite de Hozémont, au gabbro; de même, celle de Grand-Pré Mozet; le chloroplij'^re schistoïde et leporphj're scliistoïde d'Hennuyères, de Fauquez, des environs de Rebecq, de Marcq et du Vert-Chasseur ou Steenkuyp près Enghien, et Talbite phylladifère de Pitet, furent considérés comme des porphyroïdes. Ces porphyroïdes sont, les uns, des roches élastiques d'origine sédimentaire, où l'action métamorphique s*est exercée de la même manière que dans les strates silu- riennes du voisinage. Ils impliquent Tantériorité, dans la mer silurienne, où ils se déposèrent, de masses cris- tallines ayant une tout autre origine que la leur. Dans d'autres, tous ces éléments sont formés sur place ce sont les porphyroïdes cristallins. Les arkoses du Brabant, dont quelques-unes avaient été considérées comme éruptives ou métamorphiques, avec les cristaux arrondis et déformés qu'on y rencontre, indiquent que ce sont des roches charriées. Les auteurs du mémoire considèrent ces arkoses comme des couches sédimentaires du système silurien, dérivant probablement de roches éruptives du type dioritique, déjà émises à la même époque. Elles auraient donc un mode de formation identique à celui des porphyroïdes élastiques. L'eurite et l'hyalophyre pailletés de Spa deviennent le porphyre quartzifère, d'origine éruptive. La diorite quart- zifère de Champ- Sain t-Vér on est considérée comme une formation analogue à celle de la roche signalée à Lembecq, par Dumont. Quant aux roches cristallines de l'Ardenne^française, la diorite des Forges-de-la-Commune, de Dumont,'devient l'amphibolite grenue de Laitour; Talbite chloritifère ou chloralfoite est une amphibolite schisteuse; la diorite de - B i08 - conserve son nom; Thyalophyre de Mairns devient un porphyroïde. Le microscope a également fait reconnaître, dans ces diverses roches, la présence de substances minérales nouvelles pour la Belgique, mais existant, pour la plupart, à rétat de cristaux infiniment petits ou microlithes. Le mémoire analysé faisait faire un grand progrès à l'étude des roches cristallines, dont la plupart ont été étudiées avec soin. C'est la première fois que l'on appli- quait à\nos roches belges, la méthode, encore nouvelle, d'études des plaques minces au microscope polarisant. Si quelques conclusions théoriques, conformes à l'état de la science à cette époque, ont dû être modifiées, depuis lors, par les auteurs eux-mêmes, la description des roches telle qu'ils la donnaient en 1874 ^' aujourd'hui encore, conservé toute sa valeur. Le mémoire couronné de Ch. de la Vallée Poussin et A. Renard ne parut qu'en 1876, sous le titre Mémoire sur les caractères minéralogiques et stratigraphiques des roches dites plutoniennes de la Belgique et de VArdenne française, La première partie, couronnée en 1874* avait reçu, en 1876, un complément dont les parties les plus saillantes sont la description de la roche de Grand-Pré Mozet, que j'avais assimilée à celle de Hozémont et qu'ils consi- dèrent comme un gabbro ; celle de l'albite phylladifère de Monstreux, qui est un porphyroïde ; celle des eurites de Grand- Manil et de Nivelles, qui conservent leur nom et celle du porphyre schistoïde de Marcq près Enghien, qui devient une eurite schistoïde. Ch. de la Vallée et A. Renard font connaître également la composition de fragments de roches cristallines encla- vées dans les poudingues de Fépin et de Bumot, et un échantillon de roche amphibolique, dont on .xie /connaît pas d'atialogae en Belgique, trouvé à Boiisalle Aodeime, dans un poudingue analogue à celui de Fépin. Ils s'occupent plus spécialement des roches réputées platoniennes des Ardennes françaises, dont l'étude n'avait été qu'ébauchée dans le mémoire présenté en 1874. Les roches considérées, par Dumont, comme des variétés d'hyalophyre, de diorite et d'albite, y sont dénom- mées porphyroïdes et amphibolites. Ces roches et leurs gisements sont décrits avec beaucoup dte soin, ainsi que les roches amphiboliques que Ton observe en différents points de la vallée de la Meuse, aux environs de Laifour, etc. ; ils les rapportent aux quatre types suivants i^ diorite schistoïde ; 2? amphibolite granitoïde ; 3° amphibolite schisteuse ; 4*^ chloritoschiste amphibolique. Le mémoire que nous venons d'analyser servit de base à bien des travaux subséquents, dûs à l'association féconde des deux savants. Nous voyons successivement Ch. de la Vallée publier à l'Académie, en collaboration avec A. Renard, des notes sur des fragments de roches tourmalinifères rencontrés dans le poudingue de Bousalle; sur la diorite de Champ Saint- Véron, à Lembecq, et sur les porphyres de Bierghes. A la Société géologique de Belgique, avec le même col- laborateur, il fait paraître des notes sur l'ottrélite, sur le mode d'oiigine des roches cristallines de l'Ardenne fran- çaise et, à la Société géologique du Nord, à Lille, une notice sommaire sur la porphyritc de Quenast. Ch. de la Vallée Poussin et A. Renard ont publié, en 1896, dans les Mémoires in-S** de l'Acauémie Les tufs kérato- phyriques de la Méhaigne, étude stratigraphique et pétro- graphique. Ch. de la Vallée avait déjà donnée antérieure- ^ B HO — ment, un travail Sur la microstructure et la nature géolo- gique des masses par phyriques des environs de Pitet. Dans le mémoire de 1896, ces roches, désignées antérieu- rement sous le nom de porphyroîdes, deviennent des tufs kératophyriques, dont les sept affleurements connus ne forment qu'un gisement unique. Ces masses feldspathiques sont intercalées régulièrement dans les couches siluriennes. Elles sont élastiques, d'origine sédimentaire et formées à la manière des tufs volcaniques. Leurs éléments, primiti- vement isolés, rappellent les produits non cohérents, cendres et poussières, des volcans actuels. Quant à la manière dont se sont formés ces éléments, les auteurs croient que les bancs supérieurs du dépôt sont constitués de projections directes dans la mer, tandis que la masse inférieure, de beaucoux la plus importante, serait le résultat d'une sédimentation littorale d'éléments désa- grégés d'un tuf kératophyrique quartzifère, provenant d'un centre éruptif peu éloigné des côtes, d'un volcan qui devait se trouver dans la région do l'Ouest ou du Sud-Ouest. ♦ * . Abordons maintenant les publications faites par Ch. de la Vallée Poussin seul. Il donne à l'Académie une note sur les porphyroîdes fossilifères rencontrés dans le terrain silurien du Brabant. Il fait connaître la nature, la struc- ture et le gisement des rhyolites anciennes, dites eurites, de Grand-Manil, puis, de celles de Nivelles et des envi- rons. Les eurites porphyroîdes et quartzeuses de Dumont deviennent des rhyolites bréchiformes avec tufs remaniés et des rhyolites d'aspect schistoïde ; l'ensemble est éruptif et régulièrement enclavé dans les roches siluriennes, parallèlement à leur stratification. Notre regretté confrère a également xublié une note sur des bancs de calcaire renfermant des foraminîfères et des cristaux de quartz ; un travail sur le caractère intrusif de quelques roches porph3'^riques des Ardennes françaises, à propos d'une observation faite dans une carrière sur la route de Deville, où il avait observé un filon épais de roche porphyroïde injecté transversalement au plan des couches de quartzite, encaissantes. En fournissant la preuve que cette disposition est origi- nelle etqu'on ne peut invoquer des dérangements ultérieurs de terrains, il justifie, pour ce point, la théorie de von Lasaulx. Ch. de la Vallée a reconnu et décrit des faits con- tredisant ses vues antérieures. De tels sentiments de con- » science scientifique », dit M. E. Van den Broeck, ne » sont malheureusement pas l'apanage de tout le monde, » alors que rien n*est plus honorable, cependant, que de » reconnaître spontanément que Ton s'est trompé. » Ch. de la Vallée a produit bon nombre d'articles dans les Annales de la Société géologique de Belgique. Il y a fait connaître la microstructure et la nature géolo- gique des masses porphyriques des environs de Pitet, les conditions de creusement de la vallée de la Meuse; com- ment ce fleuve a traversé le massif ardoisier de Rocroi, et la transformation, iar dynamo-métamorphisme, des roches dioritiques de l'Ardenne française en chloritoschiste. Il a décrit les cristaux de quartz de la carrière de Nil-Saint- Vincent. Il a donné des preuves lithologiques de l'exis- tence de roches Scandinaves en Belgique. Il a signalé des nodules calcaréo-schisteux dans les schistes rouges de Pepinster et la présence de la tétraédrite dans les fissures de la diorite de Champ- Sain t-Véron, à Lembecq. Dans son compte rendu de l'excursion de la Société géologique dans le Calcaire carbonifère de la région dinan- taise, et dans une note sur les relations des étages tournai- sien et viséen de M. Dupont, de même que dans une note ^ »H2 - sur la oonpe de la Chapelle, à Hastière, Ch. de la Vallée a combattu les i4ée8 émises par ce géologue, relativement à sa théorie des lacunes, ainsi qu'à la disposition et à l'âge des calcaires construits. Les recherches du savant professeur tendaient à démon- trer- que, contrairement aux idées de M. Dupont, il n'y a que de simples superpositions, là où ce dernier voyait des remplissages de chenaux séparant des récifs déjà construits. C'est cette manière de voir qui a été adoptée par MM. G. Dewalque, M. Lohest, H. de Dorlodot et X. Stainier, ainsi que dans la légende de la Carte géologique de la Belgique. Nous le voyons également publier des notices géolo- giques se rapportant au Dévonien, au Crétacé et au Ter- tiaire. * * Mais la spécialisation géologique n'empêcha pas Ch. de la Vallée de s'occuper d'autres parties des sciences, de faire des résumés concis et substantiels sur des questions scientifiques d'actualité Paléontologie et Darwinisme ; J. Barrande et sa carrière scientifique; Les excavations naturelles du Colorado ; James Hutton et la géologie de notre temps; Le viviparisme et la question des géné- rations spontanées; Les recherches récentes sur l'homme fossile ; Les explorations scientifiques à l'ouest des Etats- Unis, etc. M. le professeur L. Henry a parfaitement analysé une lecture faite à la Société scientifique de Bruxelles De la certitude en géologie. C'est une œuvre parfaite de bon » sens et de sagesse. Quoique ancienne déjà, elle est d'une » actualité toujours présente, et les naturalistes aussi bien » que les métaphysiciens et les apologistes peuvent y 1 trouver les plus utiles leçons. Il la faudrait citer presque » tout entière, tant elle abonde eu aperçus profonds, écla- 23 MARS 1904. - Bll3 - » tants de lamière et de vérité. Mais je dois me borner » à quelques lignes et je choisirai celles où il expose avec » tant de lucidité la différence des procédés et des liabi- » tades intellectuelles des esprits, suivant les genres » d'études divers auxquels ils sont accoutumés. » Celui qui se replie en soi-même, dit-il, pour découvrir » les rapports nécessaires de ses idées, n'opère pas comme » celui qui ramène toute son attention sur les objets exté- » rieurs afin d'en épier de son mieux les manifestations » variées et d'y lire, s'il se peut, la loi qui les régit. L'un » et l'autre exercent au fond les mêmes facultés intellec- » tuelles mais les conditions sont tout autres Car l'assen- » timent interne qu'accorde la i-aison à une proposition » vraie ne ressemble pas à la conviction qui naît de la vue > des faits. Les faits naturels ont leur langage qu'on ne » coTiixrend bien qu'en leur présence; ils ont leurs rela- » lions mutuelles et leur enchaînement nécessaire qu'on > saisit d'une manière immédiate et qui seulement alors » emportent une pleine assurance. La vue des choses ne se M remxlaco jamais. On conçoit que les grands naturalistes » aient tant recommandé la pratique de l'observation » comme la voie unique, laborieuse il est vrai, mais sûre, » pour arriver à voir clair dans le domaine du monde » extérieur. Aussi l'esprit humain, selon les cas, parvient » à l'entière certitude par des voies si diverses, que les » esijrits spéculatifs sont larement bons observateurs, et n que des observateurs très sensés sont souvent de pauvres » métaphysiciens. Aussi arrive-t-il que rintelligcnce , » comme systématisée par l'habitude des mêmes opéra- » lions, devient moins apte à percevoir les vérités d'un » autre ordre. Telle est l'indigence humaine. » Ne croirait-on pas», ajoute judicieusement M. Henry, » entendre Descartes dans son Discours de la méthode ? » Ch. de la Vallée analyse l'œuvre de Joachim Barrande, AMMALKS soc. iiÉOL. UK BEL6 . TOMK XXXI. BULLETIN, 8 - b114 - réminent ingénieur des ponts et chaussées qui, après avoir été le précepteur du comte de Chambord, à Prague, se fixa en Bohême, où il fit Tétude stratigraphique et surtout paléontologique du Silurien de ce pays. Dans son magistral Système silurien du centre de la Bohême, en vingt-deux volumes in 4**» renfermant six mille pages de texte et mille ctnt soixante planches, J. Barrandc a décrit trois mille cinq cent soixante espèces, se rappor- tant aux poissons, aux crustacés, aux acéphales, aux brachiopodes et à une partie des graptolithes. Il reste environ quatorze cents espèces appartenant aux échino- dermes, bryozoaires et polypiers, dont les manuscrits des descriptions et figures ont déjà été préparcs par l'auteur. Il est à remarquer que, en 1840, lorsque Barrande com- mença ses recherches, on connaissait en tout vingt-deux espèces décrites pour la Bohême. A propos de Texposé de Ch. de la Vallée sur les Explo- rations géologiques à l'ouest des Etats-Unis et de son étude Sur les excavations nuturelles du Colorado, M. E. Van den Broeck dit Ce sont les rapports officiels de Hayden, » alors chef du Service géologique , qui inspirèrent à » M. de la Vallée son merveilleux tableau de cette région » incomparable, constituée par TOiiest américain, et il » vivifie ses descriptions aussi bien d'une poésie intense » que d'un intérêt scientifique extraordinaire, au point » que celui qui, comme moi, a eu Theureuse chance de » parcourir ces régions merveilleuses, se surprend à ne M pas concevoir comment M. de la Vallée a pu faire un » exposé si parfait sans avoir ressenti par lui-même les » impressions que décrit si bien son œuvre. Cela est surtout vrai pour la région des Caiîons et particulière- » ment du Gardiner, du Colarado, du paie de la Yellows- » tone. » Dans son article sur James Hutton, le chef de l'école - B lia - plutonienne, il fait observer que, dès 1788, ce savant éton- nant eut des idées géniales, en avance de irès d'un siècle sur les lois et phénomènes de la géographie physique et de la géographie rationnelle, attachant peut-être une trop grande importance à l'action de la chaleur, mais voyant juste dans le mécanisme de l'ablation des reliefs terrestres, dans la question du creusement des cours d'eau, dans Tentraînement pur ruissellement et sédimentation fluviale, ete . Il a fait deux lectures très remarquables à deux séances publiques de la Classe des sciences La géographie phy- nique et la géologie ^ en décembre 1886, et Sur les causes générales des mouvements orogéniques, en 1888. Sa brillante éducation littéraire aurait pu le porter à tout autre chose qu'à l'étude des sciences minérales ; aussi u'cst-il pas étonnant qu'en outre des nombreuses publica- tions sur les sciences minérales dont nous donnons la liste dans la note bibliographique, il ait écrit, avec une rare élégance, un grand nombre d'articles et de comptes rendus critiques, littéraires ou scientifiques, dans la revue La Belgique, i858-i86o, dans le Journal de Bruxelles, 1860- 1861, dans la Revue catholique, 1859-1875, dans la Revue des Questions scientifiques, 1877-1885, etc. Le Gouvernement voulant recouDaître les services qu'il avait rendus à la science et à l'enseignement, l'avait nommé chevalier de l'Ordre de Léopold en 1888, et promu officier en 1897. - Bll6 — LISTE DES PUBLICATIONS DE CHARLES DB LA VALLÉE POUSSIN PUBLICATIONS IK L ACADKMIE ROYALE DE ilKLGIQUK. Mémoires. Mémoires sar les caractères minéral ogiqaes et stratigra- phiques des roches dites plntoniennes de la Belgique et de l'Ardeiine fraii;aise, en collaboration avec A. Renard. Mémoire couronné, 1876. {Mém. cour, et des sav. étr.^ in 4°, t. XL. Les tufs kératophyriques de la Méhaigne étade strati- graphique et pétrographique, en collaboration avec A. Renard. Mém. cour, de FAcad., in-8°. Bruxelles, 1896 ; avec une carte géologique et 2 planches. Bulletin fa* série. Note sur des fragments de roches tourmalinifères luxu- lianite, rencontrés dans le poudingue de Bousalle, en collaboration avec A. Renard, t. XLIII, p. SSg. Notice sur la diorite quartzifère du champ Saint-yéron Lembecq, en collaboration avec A. Renard, t. XL VIII, p. 128. 3^ série. Note sur des porphyroïdes fossilifères rencontrées dans le terrain silurien du Brabant. t. I, p. 901. Note sur les porphyres de Bierghes, en collaboration avec A. Renard, t. IX, p. 254. — B 117 - Les anciennes rbyolites dites eurites de Grand-Manil. t. X, p. 253. Les euHtes quartzeuses rbyolites anciennes de Nivelles et des environs, t. XIII, p. 498. Rapport snr la note de M. W. Prtnz intitulée Sur des cristaux d'oligiste formés sur d'anciennes armes de fer. [t. XIII, p. 7o3. Rappoi-t sur le travail de A.. Renard et Klkment intitulé Sur la nature minérale des silex de la craie de Nouvelles, et contribution à l'étude de leur formation. t. XIV, p. 695. Sur les bancs de calcaire carbonifère renfermant des fora- minifères et des cristaux de quartz, t. XV, p. 368. La cause générale des mouvements orogéniques, t. XVI, p. 718. Rapports sur les notes de M. A. Franck Sur la monazite de Nil-Saint- Vincent et sur l'albite de Revin. t. XXI, pp. 8 et 528. Rapport sur le travail de M. G. Cesaro Sur les cas dans lesquels deux formes bémiédriques conjuguées ne sont pas superposables. ^t. XXII, p. 198. Rapport sur la note de G. Vincent et J. Couturieaux Sur les terrains éocènes entre la Dyle et le cbemin de fer de Braxelles à Nivelles, t. XXII, p. 4^9. Rapport suur la communication de M. A. Franck Note cristallograpbique sur l'axinite de Quenast. t. XXIV, p. 532. Rapport sur le premier mémoire de M. G. Cesaro Des polyèdres qui peuvent occuper dans l'espace plusieurs positions identiques en apparence, t. XXV, p. 78. Rapport sur la métbode de M. G. Cksaro pour mesurer le retard des minéraux en lames minces, t. XXVI, p. 177. Rapport sur un travail de M. G. Cksaro Formation de l'opale noble par l'action de l'acide bydrofluosilicique sur le verre, t. XXVI, p. 707. — B H8 - Rapport sur un travail de V. Witmeuu Sur Tunité de dessein dans les lois qui régissent Tentité chimique et l'entité physique de la matière inorganique à l'état solide, t. XXVII, p. SSg. Rapport sur un travail de M. G. Cesaro Sur une méthode simple pour chercher la variation de l'angle d'extinction dans les différentes faces d'une même zone. Application à la zone verticale de Taxinite. t. XXVIII, p. i3i.^ Rapport sur un travail de M. G. Cesaro Sur une nouvelle forme de la chalcopyrite. t. XXVIII, p. i340 Rapport sur une note de M. G. Cesaro intitulée Sur la notation à assigner à certaines formes à indices com- pliqués dans le gypse, 't. XXIX, p. 826.^ Rapport sur une note de M. Stôber Sur les cristaux d'épidote de Quenast et de barytine de Fleurus. t. XXIX, p. 33i. Caractère intrusif de quelques roches porphyriques des Ardennes françaises, t. XXIX, p. 6o5. Rapport sur le mémoire de M. G. Cesaro Sur l'emploi du calcul des probabilitc^s en pétrographie, t. XXIX, p. 799. Rapport sur une note de M. Stober Sur la détermination de l'indice de réfraction, t. XXIX, p. 453. Rapport sur un mémoire en réponse à la question suivante posée par la Classe des sciences de l'Académie royale de Belgique On demande la description des minéraux phosphatés, sulfatés et carbonates du sol belge. On ajou- tera l'indication des gisements et celle des localités. t. XXXII, p. 771. La géographie physique et la géologie, t. XXXII, p. 926." Rapport sur le travail de M. J. De W'indt Établir les relations qui existent au point de vue lithologique entre les roches considérées comme cambriennes des massifs de Rocroi, du Brabant et de Stavelot. t. XXXIV, p. 275. - B 119 - Rapport sur le travail de M. Yanhove La description cristallographique des quartz de Quenast. t. XXXIX, p. 495. Rapport sur un mémoire de M. G. Cesaro Sur la résolu- tion graphique des cristaux, t. XL, p. 362. Biographie nationale. N^otice sur van Deyn. ANNALES DE LA SOCIETE GEOLOGIQUE DE BELGIQUE. Observations sur la note de M. A. Rutot intitulée Sur l'extension de Lamma elegans, Ag. à travers les terrains crétacé et tertiaire, t. II, p. lvi. Sur la microstructure et la nature géologique des masses porphyriques des environs de Pitet. t. II, p. cxxx. Les conditions de Texcavation de la vallée de la Meuse, t. m, p. Lv. Pliyllade chloritifère du Brabant, avec empreintes d'ori- gine douteuse, t. III, p. lxix. Note sur les cristaux de quartz de la carrière de Nil- Saint- Vincent, t. III, p. 53. Cailloux impressionnés, provenant du conglomérat tertiaire du Bigi. t. IV, p. cxvi. Sur la diorite du champ Saint- Véron à Lembecq, et la présence de la tétraédrite dans les fissures de cette roche, t. V, p. xcviii. Découverte de nodules calcaréo-schisteux dans les schistes rouges de Pepinster. t. V, p. xcix. Note sur Tottrélitc, en collaboration avec A. Renard. t. VI, p. 5i. Sur les preuves lithologiques de Texistence de roches Scandinaves en Belgique, t. XI, p. lïx. Sur le Landénien supérieur, t. XI, p. civ. - B 120 — Sur les progrès accomplis dans l'étude microscopique des roches éniptives et revendication de priorité t. XI, p. CXLVII. Note sur le mode d'origine des roches cristallines de l'Ardenne française, en collaboration avec A. Renard. t. XII, p. II. Sur un caillou de roche des sables pliocènes d'Anvers. t. XII, Bu//., p. 66. Comment la Meuse a pu traveiser le terrain ardoisier de Ilocroy. t. XII, Bull,, p. i5i. Observations sur les recherches récentes pratiquées par MM. A. RuTOT et E. Van den Broeck dans le tufeau de Ciply. t. XIII, p. xlvii. Observations sur une note de A. Briart traitant des amygdaloïdes des Schalstein. t. XV, p. cxxxix. Raiport sur le mémoire de A. Buiart relatif aux dépôts gypseux et g3^pso-salifériens d'Espagne, t. XVI, p. xxii. Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique de Belgique tenue à Dinant les i^, 2, 3 et 4 septembre 1888. t. XVI, p. cm. Note sur les relations des étages toumaisien et viséen de M. É. Dupont avec son étage waulsortien. t. XVIII, p. 3. Rapport sur les Contributions à l'étude du Frasnien, par M. X. Statnier. t. XIX, Mém., p. 107. Coupe de la Chapelle, à Hastière. t. XIX, Mém., p. 309. Extension du Givétien au sud de Rochefort. t. XX, p. liv. Discmrs sur les travaux scientifiques de M. G. Dewalque, prononcé à l'occasion de la promotion de ce savant comme commandeur de l'Ordre de Léopold. t. XX, p. LXXXI. Observations sur l'extension verticale de Cardiola rétro- striata, v. Buch. t. XXI, p. xxvii. Observations sur la série de Bure aux environs d'Esneux. t. XXV, Mém., p. 9. — Bl21 — La grauwacke. t. XXV, p. cxxxiv Rectifications à mes observations sur la série de Bnre aux environs d'Esneux. t. XXVI, p. lui AXNALKS DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES. Not sur une section de terrain dévonien mise à jour à la nouvelle route d'Haillot. t. I. Xote sur quelques roches à empreintes organiques rencon- trées dans le terrain dévonien inférieur du Condroz. t. II. Note sur les terrains des environs de Fauquemont. t. VIII. Note sur les couches à Acervularia. t. IX. Sur un galet de granité trouvé à Wépion. ^t. X. j Transformation par dynamométamorphisme des roches dioritiques de FArdenne française en chloritoschistes. t. XII, p. 77. Sar les calcaires carbonifères de la région dinantaise. t. XV, p. 16. Sur le mode d'origine et Tâge des porphj'roïdes de Rognon- Fauquez. t. XVIII, p. 26. REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. Paléontologie et Darwinisme, t. I. De la certitude en géologie, t. V. J. Barrande et sa carrière scientifique, t. XVI. Les excavations naturelles du Colorado, t. XIX, p. i. Abrégé de géologie et Précis de minéralogie par M. de Lapparent. t. XX, p. igS, et t. XXV, p. 289. • Erdprofil der Zone von 3i bis 65** N. Br. im Maasverhâlt- nisse i i Million, von Ferdinand Ling. t. XXIII, p. 217. - B 122 — Les formes du terrain, par MM. de la Noë et de Mar- GERiË. t. XXIV, p. 571. La statique océanographique, par M. Thoulet. t. XXIX, p. 643. James Hutton et la géologie de notre temps, t. XXX, p. 194. Le cours élémentaire de géologie stratigraphique de M. VÉLAIN. t. XXXI, p. 235. La troisième édition du Traité de géologie, par M de Lapparent. t. XXXIII, p. 248, et t. XXXV, p. 237. Notions générales sur Técorce terrestre, par A. de Lappa- rent. 2 série, t. XIII. » La face de la terre Das Antlitz der Erde , par Ed. Suess, traduit de l'allemand par Emm. de Maroerie. 2 série, t. XIII et XVIII. Le Pli cacheté. — Le secrétaire général donne lecture d'une lettre personnelle qui lui a été adressée par M. H. Buttgen- bach, actuellement en voyage d'exploration dans le sud de l'Afrique. Ce ccmfrère demande l'acceptation, par la Société, d'un pli cacheté portant la suscription Pli » remis en dépôt à la Société géologpique de Belgique. » Après un an de dépôt, ce pli pourra être ouvert en » séance publique de la Société. Lac Moéro, le 1*^' janvier » 1904. H. Buttgenbach. » La Société acceptant le dépôt de ce pli, celui-ci est contresigné par le président et le secrétaire général et confié à ce dernier. — B 126 — Correspondance. — M. le professeur G. Dewalquea fait parvenir la lettre suivante Liège, le 19 mars I94- Monsieur le président, cher confrère. Je crois utile de rappeler à la Société la question des tremblements de terre. Au mois de janvier 1879, s^^' *^'^ proposition, la Société s*est adressée à M. le ministre des travaux publics, le priant de donner les instructions nécessaires aux fonction- naires de son département qui sont à même de s'occuper de ces observations. Notre demande fut agréée, mais d'une manière incomplète. Nous avions demandé que Theure fut contrôlée immédiatement à l'observatoire de Bruxelles ; M. le ministre, considérant que Theure est donnée chaque matin à toutes les stations du pays, trouva ce contrôle superflu. Bientôt le tremblement de terre du 18 octobre 1881 démontra combien ce contrôle était nécessaire il fut reconnu que les bureaux télégraphiques avaient donné rheure à quelques minutes près. La Société insista de nouveau, mais elle n'obtint qu'une satisfaction partielle. Depuis lors, il s'est écoulé vingt-deux années tranquilles pendant lesquelles les instructions dont il s'agit ont i^u être oubliées. J'estime que la Société ferait chose utile en priant M. le ministre des chemins de fer, postes et télé- graphes de bien vouloir les renouveler en les complétant. Lachose est d'autant plus importante, que ce genre d'obser- vation a pris plus de développement, surtout à l'étranger. Agréez, Monsieur le président et cher confrère, l'expres- sion de mes meilleurs sentiments. G. Plusieurs membres croyant savoir que des modifications ont été apportées récemment dans la transmission de - B IÎ7 - rheure aux bureaux télégraphiques, le secrétaire général est chargé de ireiidrc des informations à cet égard ; la décision de la Société sera prise lorsque ces renseigne- ments officiels seront connus. Ouvrages offerts, — Les publications reçues depuis la dernière séance sont déposées biir le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. Dons i/autkurs. P. De Heen. — Note sur les modes d'imprégnation des roches. [Bull, Acad. roy. de Belgique ^ Classe des sciences^ n" i, p. 63-65. Bruxelles, 1904. Persifor Frazer. — Catalogue chronologique des publica- tions de Edward- Drinker Cope. A/i/i. Soc, géol. de Belgique, t. XXIX, Bibl. Liège, 1902. E. Harzé, — Richesses minières domaniales en perspec- tive, ilbid,, t. XXIX, Méni, Liège, 1902. — Considéi'ations géométriques sur le bassin houiller du nord de la Belgique. {Ibid,, t. XXXI, Mém. Liège, 1903. M. Mourlon, — p]ncore un mot sur les travaux du service géologique de Belgique. Bruxelles, 1904. />. van Weroeke. — Wie die Umgebung von Gebweiler entstanden ist. {M Ht h, der Philom. Gesell- schaft in Elsass-LothringeUf Bd. III. Strass- bourg, 1903. — Die Entstehung der lotliringischen Weiher. ijbid,, Bd. m. Stiiissbourg, 1903. R. Zeiller et P. Fliche. — Découverte de Séquoia et de pin dans le Portlandien de Boulogne-sur-Mer. C. rendus Acad. d. Sciences, t. CXXXVII, p. 1020. Paris, 1903. - B 128 - Communications. — M. R. d^Andrlmont, s*appuyant plus spécialement sur les récentes et remarquables expé- riences de M. le professeur P. D6 Heen, fait une commu- nication sur L* alimentation des nappes aquifères. L'in- sertion de ce travail dans les Mémoires est ordonnée, conformément aux conclusions des rapporteurs, MM. Ad. Firket, P. Questienne et H. Forir. M. P. Questlenue a trouvé, dans une publication assez peu réiandue, une note très intéressante et déjà ancienne sur le même sujet. Il en fournira un résumé qui sera joint, comme annexe, au travail précédent. M. M. Lohest présente un Tronc d'arbre, d'environ o™3o de diamètre, trouvé dans une bacnure, à 2'"5o sous la couche Petite- Vigne, au siège n** I du charbonnage de Gossoa-Lagasse. On y remarque encore des restes d'éeorcc transformée en bouille brillante. Une particularité remar- quable que présente ce tronc est la présence, à l'intérieur, de couches de schiste dont les joints de stratification sont sensiblement perpendiculaires au tronc et sont remplis d'empreintes de feuilles de fougères. L'explication de cette disposition est simple. Le tissu médullaire, spongieux, de l'arbre considéré, s'est rapide- ment décomposé et a été remplacé par les sédiments meubles qui se déposaient par dessus. La disposition des joints de stratification du schiste indique que le tronc était debout pendant son remplissage, ce qui parait plus favorable à l'idée d'une formation sur place des couches de houille, qu'à celle du transport des végétaux qui leur ont donné naissance. M. M. Lohest présente également un échantillon de Soufre en partie cristallisé, découvert par un de ses 18 AVRIL I90i. - Bl29 - élèves, M. Gouttier, sur le terris en combustion du char- bonnage de Wérister, Ce minéral a déjà été signalé, à plnsieurs reprises, dans des conditions analogues. * M. M. LiOhest montre, également de la part de M. Goût- tier, un Minérkl fibreux, blanc, tendre, tapissant les parois de géodes cubiques, dans un caillou de quartzite révinien^ soit que ces géodes soient vides, soit qu'elles contiennent de la limonite cubique, épigène de pyrite. Dans ce dernier cas, on remarque que la substance fibreuse est interposée entre la limonite et les parois de la géode. T7n fait intér'^ssant à mentionner, c*est que l'épaisseur de ce minéral indéterminé est toujours plus grande sur quatre des faces du cube que sur les deux autres, perpen- diculaires aux premières. M. L. de Dorlodot a bien voulu se charger de l'étude de ce minéral. M. P. Questienne fait la communication suivante Un nouveau gfte de sable à Ougrée, PAR Paui- Questienne. Dans une visite que j'ai faite à Ougrée, au sujet des projets relatifs à la distribution d'eau, j'ai appris qu'on a ouvert une carrière de sable dans le bois Saint-^fean, tout près de la lisière nord, à peu de distance du cimetière des Grands-Communaux courbe de niveau i8o de la carte topographique militaire. J'ai été la voir, et j'ai constaté que le sable a une épaisseur de plusieurs mètres. I! semble stratifié, les couches claires étant séparées par des lits minces, couleur de limon. Le sable devient ù peu près blanc vers le bas. A?ifALLS S0€. GlOL. DE BELG., T. \\\\. Bl' 9. - Il \M Au-dessus du sable, le sol est formé par du terrain détritique sur une faible épaisseur ; ce détritique, comme c'est ordinairement le cas dans la l'égion, paraît provenir de la décomposition de roches rouges ou violettes, iden- tiques à celles sur lesquelles le sable repose. Ce dépôt de sable n*est pas renseigne sur la cart géologique ; la carrière se trouve à près de 800 mètres du bord nord du Tongrien ? figuré. Je suppose qu'il s'étend sur toute la crête de Féperon compris entre les ruisseaux de Cornillon et de Lambiet-Moulin. •* M. le professeur P. De Heen invite les membres présents à assister, au Laboratoire de physique de l'Uni- versité, à la répétition des expériences sur la perméabilité des terrains, dont il a fait part à l'Académie de Belgique, et que vient de rappeler M. d'Andrimont. Cette invitation est acceptée avec empressement par tous les membres présents, à chacun desquels le savant professeur remet un tiré à part de son travail. Les expériences d'une remarquable simplicité, décrites pai* M. De Keen, réussissent toutes sans contestation possible. M. le président se fait l'interprète de ses confrères pour exprimer à M. De Heen la gratitude de la Société et ses félicitations pour le progrès considérable que ces expé- riences font faire à la question, encore si obscure, de l'alimentation des nappes aquifères {Applaudissements. La séance est levée à 12 7^ heures. - B 131 - Séance ordinaire du 17 avril 1904. M. M. LoHEST, présideniy au fauteuil. La séance est ouverte à dix heures et demie. Le i>rocès-verbal de la séance ordinaire du 20 mars 1904 est approuvé. M. le président proclame membre effectif M, Kraentzel Fernand, étudiant en géographie, 55, Mon- tagne Ste-Walburge, à Liège, présenté par MM. M. Lohest et P. Fourmarier. Il annonce deux présentations de membres effectifs. Correspondance. — M. G. Lecointe, directeur scienti- fique de l'Observatoire de Bruxelles, a fait parvenir la réponse suivante à la demande qui lui a été adressée par le secrétaire général. Uccle, le 26 mars 1904. Monsieur, Comme suite à votre lettre da 22 mars 1904, j*ai rbonnear de porter à votre connaissance que je fais envoyer l'heure de précision tous les jours au bureau central des Télégraphes, à Bruxelles, et que cette heure est ensuite transmise, par ce bureau, sans aucun contrôle de ma part, aux autres stations télégraphiques de Belgique. Je n'ai demandé aucun renseignement sismologique à rAdministration des Chemins de fer, postes et télégraphes. Recevez, Monsieur, je vous prie, les assurauces dn ma considération très distinguée. Le directeur êcientiflque, G. Lecointe. L*assemb]ée, répondant au désir exprimé par M. le pro- fesseur G. Dewalque, à la dernière séance, charge le secré- - B I3i - taire général de demander à M. le Ministre des Cliemins de fer, postes et télégraphes, de vouloir bien donner à son personnel, des instructions en vue de l'enregistrement de l'heure exacte à laquelle se produiraient des secouses de tremblement de terre. La Société des sciences, des arts et des lettres du Hai- naut a fait parvenir le programme de ses concours pour 1904. Les deux questions suivantes se rapportent à la géologie I** On demande une étude, basée sur des analyses nou- velles effectuées d'après une méthode uniforme, sur les relations existant entre la composition des houilles du bassin du Hainaut et leur mode de gisement. On recher- chera, en particulier, les variations que subit cette compo- sition dans le sens de la succession stratigraphique, dans le sens de la direction^ et dans celui de l'inclinaison, ainsi que suivant Ui profondeur et suivant la position des couches en plateure ou en dressant. u"^ On demande une étude sur la faille du Centre et les failles connexes dans le Couchant de Mons et la pai*tie occidentale du bassin du Centre. En outre, la Société récompensera le meilleur travail inédit qui lui sera présenté, se rattachant à un certain nombre de catégories de sciences, parmi lesquelles figurent la minéralogie et la géologie. Pour plus de renseignements, s'adressera M. Williquet, greffier provincial, secrétaire général de la Société, 22, avenue d'Havre, à Mons. Ouvrages offerts. -^ Les publications reçues depuis la dernière séance sont déposées sur le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. - B 133 — Dons d'auteurs. J. Cornet. — Premières notions de géo'ogie. [Mém, et public, de la Soc, des Sciences^ des A ris et des Lettres du Hainaui, 6** sér., t. V. Mons, 1908. A. Jorissen. — Une réaction sensible du titane. — Pré- sence de composés iitaniques dans le terrain hoailler de Liège. Bull, Acad, roy. de Belg, Classe des sciences, n** 9-10, pp. 902-907.^ Bruxelles, 1908. .4. Karpinsky, — Ueber die eocambrische Ceplialopoden- gattungVo/6orf/ie//a,Schmidt. Ver/i. der Rus- sisch'kaiserlichen minerologischen Gesells,^ Lief. i. St-Petersbourg, 1908. — Ueber ein merkwiirdiges Groruditgestein aus dem transbaikal Gebiete. [Ibid,, Bd. XLI, Lief. I. St-Petersbourg, 1904. V. Uhlig. - Uber die Klippen der Karpaten. Vienne, 1904. Vogt, — Die regional-metanîorihosirten Eisen- erzlager in nôrdlichen Norwegen Dunder- landsthal, u. s. \v. -liristiania, 1908. — Ueber den Export von Schwefelkies und Eise- nerzaus norwegischen Hiifen. {Zcitschrift fiir Elektrochimie, Nr. 48. 1908. Die Théorie der Silikatschmelzlosungen. ilbid,, Nr. ^3, 1908. — Die Silikatschmelzlosungen mit besondere Riicksîcht auf die Mineralbildung und die Schnielzpnnkt-Erniedrigung. I. Ueber die Mineralbildung in Silikatschmelzlosungen. Videnskabs-Selskapets Skrifter, Naturv.'Klasse, 1908, Christiania, 1908. M. Ad. Firket attire Tattention sur les intéressantes pablications offertes par M. Vogt. — B Uii - Publications. — Conformément aux prox08itions do Conseil, la Société décide In publication de Mémoires in-4» sans date fixe, réservés aux travaux de paléonto- logie descriptive, ainsi qu'aux autres communications nécessitant ce format. Le tome XXV^", publié à Toccasion du vingt-cinquième anniversaire de la Société, constituera le premier volume de cette série. Communications. — M. J. Smeysters donne connais- sance des deux travaux suivants, dont l'assemblée ordonne rinsertion dans les Mémoires, conformément aux conclu- sions des rapporteurs, MM. M. Lohest, Ad. Firket et J. Libert ; les trois planches accompagnant ces travaux seront également publiées. Découverte de filons de galène dans le terrain houiller productif de Charleroi. - Notice sur quelques puits naturels du terrain houiller de Charleroi. Une discussion assez longue sur l'origine des puits naturels suit l'exposé du dernier de ces travaux. M. le président félicite M. Smeysters d'avoir apporté, dans sa communication, des documents précis, dont l'étude contribuera certainement à la résolution du problème, encore très obscur, du mode de formation des puits naturels. M. R. d'Andrimont donne lecture d'une Note sur les causes et Vintensité du jaillissement d'eau que donnent les nappes captives, lorsqu'elles sont atteintes par un forage dit artésien ». L'impression de cett-e note dans les Mémoires, à la suite des précédentes communications du même auteur, est ordonnée, conformément aux conclusions des rapporteurs, MM. Ad. Firket, P. Questionne et H. Forir. M. Li. de DorlCNlot fait une communication dont il a fait parvenir la rédaction suivante. — Bl35 — Découverte de dlsthèae dans un caillou roulé de quartzite révlnien, provenant de la plaine des Aguesses, & Liège, PAR J^. DE PORLODOT. Le minéral blanc, fibreux, qui entoure les cubes de pyrite du caillou roulé de quarzite révlnien, présenté à la dernière séance par M. M. Lohest M, s'est montré infu- sible au chalumeau et inattaquable aux acides ; sa dureté est voisine de 5 ?. L'examen au microscope de petits fragments aplatis montre i qu'il y a extinction à environ 3o" de la direction d'allongement; 2 que c'est le plan des axes optiques qui est ainsi dirigé ; 3 que c'est le petit axe qui se trouve suivant la trace du plan des axes optiques; 4 que la biréfringence est voisine de 7. Ce minéral, finement broyé et chauffé sur une lame de platine, en présence de carbonate sodique et de nitrate de cobalt, donne la coloration bleue, caractéristique pour l'aluminium. Remarquons, de plus, que ce minéral résiste fort bien aux agents atmosphériques et que c'est tout au plus si l'alté- ration a accentué son caractère fibreux. Ces observations * permettent de déterminer le minéral comme étant du disthène AI2 Si 05. • ÂMHaleM Soc. tféot. Ue Bel., t. XXXI. p. B 129. * Il y a exception pour i'observalion ri° 3, cepetidaïU. O'apros M. Michel Lévy, c'est le ^riihI axe que l'on devrait oh9erv»{r d^ns celle direct ion, - B 136 — Observations sur la répartition du minéral, — Les cubes de pyrite semblent distribués sans ordre dans la masse, mais le minéral blanc accentue toujours l'allon- gement du cube dans une direction unique. Le cristal de pyrite est toujours légèrement déformé. La cristallisation du minéral blanc doit s*être produite autour des cubes de cette substance et postérieurement à leur ségrégation. Il s*est, en effet, orienté, ainsi que cela s'observe souvent lorsque des espèces différentes cristallisent dans le voisinage l'une de l'autre, parallèle- ment à certains éléments de symétrie de la pyrite ; c'est ce qui explique les apparences pennées qui s'observent dans le prolongement des angles de la section des cubes de pyrite. C'est, croyons-nous, généralement du quartz qui entoure les cristaux de pyrite du Révinien; sa disposition est analogue à celle du disthène M. Ajoutons que cet aspect caractéristique de la roche pourrait s'expliquer, en supposant un étirement qui se serait produit, lorsque la masse était à un état voisin de la plasticité. Le disthène est un minéral que Ton trouve souvent dans les schistes ayant subi un métamorphisme assez intense. La séance est levée à 12 7? heures. * M- Ad. Firket, après la séance de la Socidlô géologique, a eu l'obligeance de nous faire remarquer que, peut-être, nous trouverions, dans les travaux de Renard, des observations qui seraient à rapprocher de celle-s que nous venons de faire Nous croyons utile de reproduire, à ce sujet, le passage suivant, extrait du mémoire de ce savant La composition et la structure des phyUades ardennais. ttuU. Mmée roy. d'hixi. naf., t. II, pp. 19 etsuiv. B Dans les pbyllades moins aimantifëres et qui avoisinent le toit des bancs d'ar- » doise, on observe souvent de gros cristaux de pyrite en cube ; ce même minéral y » est plus raremiuit cristallisé en dodécaèdre penlagonal ou en cubo-dodécaèdre ; " on y trouve au^si du calcaire lamellaire, blanc, déposé dans les cavités qui conte- » naient des cubes de pyrite ; quelquefois, les fissures sont tapissées de quartz » laiteux et de quartz cristallisé avec cristaux et enduits de pyrite. • Et plus loin, d'après Geinitz. NeueM Jahrbuclt fur lf central. • - B 137 - Séance ordinaire du 16 mal 1904. M. M. LoHEST, président, au fauteuil. La séance est ouverte à dix heures et demie. Le procès-verbal de la séance ordinaire du 17 avril 1904 est approuvé. M. le président proclame membres effectifs MM. Galopin Alexandre, ingénieur, attaché à la direction de la Fabrique nationale d'armes de guerre, rue Hoyoux, à Herstal, présenté par MM. L. de Dorlodot et M. Lohest. 8cHooFs François, docteur en médecine,* assistant à rUniversité, 86, rue des Guillemins, à Liège, présenté par MM. P. Questienne et Ad. Firket. Il annonce deux présentations de membres effectifs. Correspondance. — M. Crigniez fils remercie la Société des sentiments de condoléances qui ont été exprimés à sa famille, à Toccasion du décès de notre regretté confrère Ad. Crigniez, son père. Le Comité belge des expositions à rétranger fait parvenir un exemplaire du Rapport présenté par son Con- seil d'administration à TAssemblée générale ordinaire du 20 avril 1904. Le secrétaire général recommande spécialement aux membres de la Société s'occupant d'industrie, de se faire inscrire comme membres de ce Comité, appelé à leur rendre de très réels services, en les renseignant sur Torganisation des expositions en dehors de notre terri- toire. - b138 - Pli cacheté. — M. le professeur G. Dewalqiie fait connaître qu'il désire retirer le pli cacheta déposé par lui à la séance du 17 novembre 1901. Le secrétaire général est chargé de le lui renvoyer, après que l'assemblée a constaté qu'il est resté intact. Ouvrages offerts. — Les publications reçues depuis la dernière séance sont déposées sur le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. DOM8 n'AUTEORS. C Grand-Eury. Sur les sols de végétations fossiles des sigillaires et des lépidodendrons. des séances de VAcad. des Sciences, t. CXXXVIII, p. 460. Paris, 1904. — Sui' les rhizomes et les racines des fou- gères fossiles et des cycadofilices. /feir/., t. CXXXVIII, p. 607. Paris, 1904. — Sur le caractère paludéen des plantes qui mt formé les combustibles fossiles de tout âge. Ibid,, t. CXXXVIII, p. 666. Paris, 1904. — Sur les conditions générales et l'unité de formation des combustibles minéraux de tout âge et de toute espèce, /frir/., t. CXXXVIII, p. 740. Paris, 1904. il/. Monrlon. Compte-rendu sommaire de la IX^ session du Congrès géologique internatiOex 75 ex. 100 ex 8 pages 4*^^^ ^-^^ 16 pages 4*^^ ^'7^ ^-^^ Couverture impnmée et brochage, pour 100 exemplaires ou moins pour une feuille de 16 pages ou moins pour chaque planche ou chaque feuille en plus . . Au-delà de cent exemplaires, le prix sera calculé xar quart de cent, en divisant par quatre le prix de cent exemplaires Les planches seront facturées au prix coûtant CSommanioations. — Il est donné lecture des rapports de MM. H. Forir, M. Lohest et P. Fourmarier, relatifs au travail de M. J. Fraipont Les échinides du marbre noir de Dinant Viséen inférieur. Via. L'auteur résume son remarq4iable mémoire, en montrant les échantillons décrits et figurés par lui. L'assemblée, conformément aux conclusions des rap- porteurs, ordonne la publication de la notice de M. Fraipont et des cinq planches qui raccompagnent dans les Mémoires in'4^, et vote de chaleureuses félicitations à notre savant confrère. M. P. Destinez a fait parvenir une communication intitulée Faune et flore des psammites du Condroz Fa- Bl40 mennien, dont la préface est lue par le secrétaire généi-al. L'assemblée eu ordonne la publication dans les Mémoires^ conformément aux conclusions des rapports de MM. M. Lohest, J. Fraipont et H. Forir et vote des remerciements à l'auteur. M. G. Malaise rappelle qu'à diverses reprises, on a signalé la présence de Chéris dans les calcaires du Dévo- nien supérieur. Il a eu l'occasion d'en constater la présence dans les calcaires frasniens^ entre Louveigné et Remou- champs. Parfois, le calcaire disparaît et il ne reste que les cherts. M. M. Lohest fait remarquer que, dans beaucoup de cas, ce que l'on a signalé dans le Dévonien supérieur comme étant des cherts. n'est autre chose que des débris d'ossements de poissons, ainsi qu'il l'a montré, il y a long- temps déjà, à la Société. M. H Forlr déclare que l'abondance de cherts dans les calcaires dévoniens, signalée par M. Malaise, le sur- prend quelque peu; il engage notre savant confrère à vérifier si une grande partie n'aurait pas la provenance que M. Lohest vient d'indiquer. M. C. Malaise fait la communication suivante Découverte de graptoUthes & Neuville-sar-Meuse, MAR p. ^ALAISB ET p. ^ESPINEUX. Des graptolithes ont été rencontrés à i 3oo mèta*es à l'est de Neuville-sur-Meuse, près du second ruisseau que l'on trouve en suivant la route vers Ombret. M * Le gisement a été trouvé par M. G. Lespineux et les espèces ont été déterminées par M. G. Malaise. - b141 - Vu chemin, récemment élargi pour l'exploitation du bois, suit la vive gauche du ruisseau ; à soixante mètres de la grand' route, on voit des schistes quartzeux, inclinés au Sud; ils sont ferrugineux, d'une teinte verdâtre, devenant brunâtre à la surface des feuillets. C'est à la surface de ceux-ci que se rencontrent les graptolithes. Une espèce y prédomine; c'est Monociimacis Mono- graptus uomerina, Nich. sp. On y voit également MonograptuH bohemicus^ Barr. » Niissoni, Barr. » priodorif Bronn. C'est le faciès graptolithique de l'assise de Naninncetle gisement rappelle tout à fait, au point de vue lithologique, celui de la dite localité. C'est également l'équivalent de rassise de Corroy massif du Brabant, représentant le Wenlock. A Cori'oy et à Naninne, il y a, en outre, Retiolithes gei- nitzianus^ Barr. La découverte de fossiles est très importante pour le Silurien, les roches schisteuses, surtout lorsqu'elles sont altérées, se ressemblent dans diverses assises, et le carac- tère paléontologique peut seul en fixer l'âge d'une manière certaine. Dans le cas actuel, Monociimacis vomerina^ etc., démontrent que l'on se trouve dans le Silurien supéneur ou Gothlandien, et que la notaticm Slib de la carte officielle au 4^ o^^* doit être remplacée, en ce point, par Slab. En remontant le ruisseau, à 80 mètres plus haut que le niveau à graptolithes, on trouve une porphyroïde iden- tique à celle du parc de la Neuville. - B 144 - M. J. Fraipont présente un magnifique exemplaire de fructification d' Equisetumsp,, découvert \av M. dans les échantillons d*argile wealdienne, provenant d'un puits naturel du charbonnage de Courcelles, et présentés, à la dernière séance, par notre confrère M. J. Smeysters. Cette fructification accompagne, dans les dites argiles, de nombreux Equisetiim Lyelli, Mant., ainsi que des bois transformés en lignite; on y voit également de la succinite. M. L. de Dorlodot montre, tant à Tœil nu qu'au micros- cope, des préparations faites dans les cailloux de quartzite révinien, contenant des cavités cubiques tapissées de dis- thène, dont il a entretenu la Société à la séance d'avril. M. G. Deiivalque a fait parvenir, au sujet de cette der- nière communication, la note suivante Je viens de lire dans le procès-verbal jaune de la séance d'avril que notre excellent collègue M. Ad. Firket a renvoyé M, L. de Dorlodot aux travaux de feu A. Renard au sujet du minéral fibreux blanc qui accompagne les cubes de pyrite du quartzite révinien. Il a oublié de rappeler Dumont, qui a fait remarquer leur disposition à deux angles opposés de la cavité cubique. Je ne suis pas en situation d'en dire davantage. M. P. Foarmarier fait la communication suivante Découverte de Sigillaria camptotœnia, Wood et de S. reticulata, Lesquerreux, dans le terraiii houlller de Liège, PAR p. ^OURMARIER. J'ai l'honneur de présenter à la Société deux échantillons remarquables du terrain houiller de Liège. Le premier est — B 143 — Si^UlarÎH reticnlata^ Lesq. ; le second S. ca/n/i/ote/ii a^Wood sp., appartenant, tous deux, au type des sigillaires sans côtes. Les sigillaires sans cotes sont très rares dans notre bassin et je ne pense pas qu*on les y ait jamais signalées. Elles caractérisent, d'ailleurs, le Westphalien supérieur. L'échantillon de S. reticuiata a été trouvé au toit de la couche Maret, au siège Bonne-Fortune, du charbonnage d'Espérance et Bonne- Fortune, à Montegnée. L'autre échantillon provient du toit de la couche Dure- Veine au siège Collard des charbonnages de la Société John- Cockerill à Seraing. Le premier se trouve donc encore dans la partie suxéricure du terrain houiller de Liège, mais le second pi*ovient d'une couche où abonde partout Spheiwpteris Hœninghausî, Brongniart, considérée, par divers auteurs et notamment par M. Zeiller, comme i*ai*actérisant, par son abondance, la partie inférieure du Westphalien ; elle se trouve donc ici beaucoup plus bas que son niveau habituel. La séance est levée à midi et demie. — B 144 - Séance ordinaire du 19 Juin 1904 M. M. LoHKST, président, au fauteuil, La séance est ouverte à dix heures et demie. Le procès-verbal de la séance ordinaire du i5 mai 1904 est approuvé, moyennant de petites modifications à la page B 140. M. Ad. Firket, vice-président, présente à M. M. IjOhest^ aux acclamations de l'assemblée, les félicitations de la Société pour son élection en qualité de membre correspondant de 1* Académie royale de Belgique. M. BC. IjOtiest remercie M. Firket et la Société pour le témoignage de sympathie qui vient de lui être donné. Il annonce qu'un de nos membres honoraires les plus éminents et les plus sympathiques, M. Gti. Barrois vient d'être nommé membre de l'Académie des sciences de l'Institut de France. Cette nomination sera fêtée par un banquet qui aura lieu à Lille, le samedi 25 courant, banquet auquel il compte assister avec le secrétaire général. Si l'assemblée en décide ainsi, des félicitations seront pré- sentées à M. Barrois, en cette occasion, au nom de la Société géologique {Acclamations. M. le président proclame membres effectifs MM. Bertiaux A., ingénieur, route de Philippeville, à Couillet, présenté par MM. A. Renier et H, Forir et GiTTENS Willy, ingénieur, 35, rue Rembrandt, à Anvers, présenté par MM. J. Cornet et H. Forir. Correspondance. — M. G. Dewalque fait hommage à la Société d'une brochure illustrée sur Spa {Remerciements. Le Comité belge des expositions à l'étranger fait par- venir des documents relatifs à une exposition internationale 18 Juillet f»U. - B 145 - d*]iygièue, de saavetage, de pêche, de sports, de médecine, de secours aux blessés, des arts appliqués à l'industrie et d'économie sociale, qui aura lieu à Paris d'août à novembre 1904. Plis cachetés. — Le secrétaire général annonce qu'il a remis à M. H. Buttuknbach, contre décharge, les deux plis cachetés dont le dépôt avait été accepté par la Société à la séance du 17 mai igo3, ainsi qu'un troisième, déposé à la séance du 20 mars 1904. Il a reçu, de Dom Grégoire Fourmer, un pli de l'espèce, portant comme suscription Pli cacheté confié en dépôt à » la Société géologique de Belgique, écrit le 16 juin 1904. » D. Grégoire Foumier. » Conformément au désir exprimé par notre confrère, ce document devra être retourné intact au supéi*ieur de l'abbaye de Maredsous, dans le cas où il viendrait à décéder avant de l'avoir réclamé ou fait ouvrir. La Société accepte le dépôt de ce pli cacheté et le confie au secrétaire général, après qu'il a été contresigné par le pi-ésident et par lui-même. Le secrétaire général rappelle qu'il a actuellement en dépôt huit plis de l'espèce, à savoir ceux déposé par M. L. Moreels, le 18 décembre 1887 et le i5 juillet 1888. M. X. Stainier, le i5 juin 1890. M. G. Dewalque, le 18 février 1894 non mentionné au pn>cè8- verbal, le 17 juin I9K et le 25 mai 1902. M. G. Cesàro, le 16 mars 1902 et Dom G. Fournier, le 19 juin 1904. Ouvrages offerts, — Les publications remues depuis la dernière séance sont déposées sur le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. SUC. OÊOI.. DE T. XXil. BULLETIN, H*. - Hi46 - l>OXS u'Al'TKrRS. H, Buitgenbach. — Lamelles d*aragonite dans la houille des environs de Liège. [Ann. Soc. géoL de t. XXIX, BulL. Liège, 1901-1902. Volume et surface des solides holoèdres du systèn e rliomboèdrique. ilbid., t. XXIX, Mém. Liège, 1902. P. Choffat. — Index des bibliographies géologiques du Portugal et Bibliographie pour 1901 et 1902. [Commiinicaçoes do Servicio geoL do Portu- gal^ t. V, fasc. I. Lisbonne, 1903. — Les tremblements de terre de 1908 en Portugal. [Ibid,^ t. V.'i Lisbonne, 1904. S.'F.'Nery Delgado. — Faune cambrienne du Haut- Alemtejo. Ibid,, t. V.» Lisbonne, 1904. G. Deivalqiie. — Quelques mots sur la langue universelle. BulL de VAcad. roy. de Belg. [Classe des sciences], n" 4» PP* ^99-^^^,] Bruxelles, 1904- — Sur la circulaire delà Société royale de Londres tendant à l'adoption par l'Association intc^r- nationale des Académies, d'un vœu présenté ]ar le Congrès géologique international de Vienne, à l'effet de définir les branches de recherches géologiques pour lesquelles la coopération internationale est désirable. — Rapport de M. G. Dewalque, premier com- missaire. {Ibid., n" 4- Bruxelles, 1904. G. Dewalque. — Spa — Les eaux et les bains. — Notice publiée sous les auspices de la Commission médicale locale. Spa, 1904. G,-K, Gilbert. — Régulation of nomenclature in the work of the U. S. geological Survey. {American gcologist, vol. XXXIIL 1904. - B t47 - D,-K, Greger. — The distribution and synonyiny of Pfy- chospira sexplicatu, White and Whîtfield. {Ibid., vol. XXXIII. 1904. — On the genuâ Rhyncopora^ King, with notice of a nevv species. Ibid,^ vol. XXXIII. 1904. E. Harzé, - Considérations géométriques sur le bassin bouiller du nord do la Belgique. 4/i/i. Soc. géoL de Belg,, t. XXXI, Mém, Liège, 1908. — Sur la signification des failles transversales dans le bassin bouiller du nord de la Bel- gique. — Réplique à la réponse de M. H. Forir. ilbid,, t. XXXI, Mém, Liège, 1903- 1904. iV. Pellati. Le carte agronomicbc ed il Comitato geologico del regno. {BolL del. r. Comitato geologico, anno 1908, n^2. Rome, 1908. — Contribuzione alla stona délia cartografia geolo- gica in Italia. Atti del Congresso internazio- nale di scienze storiche, vol. X. Rome, 1904. Communications, — Il est donné lecture des rapports de MM. M. Lobest, Ad. Firket et H. Forir sur l'important travail de M. J. Cornet. Etude sur révolution des rivières belges, 'mformément à la décision prise à Ja séance du 21 juin 1908, ce travail a été envoyé lï l'impression dans les Mémoires, l'avis des trois rapporteurs étant favorable. Des félicitations et des remerciements sont votés à l'au- teur. M. le président désigne MM. H. Buttgenbacb, Ad. Fir- ket et P. Fourmarier, comme rapporteurs pour un mémoire de M. L. de DorlodOt, intitulé Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartziies réviniens. - lrl46 - DONS d'aUTKURS. H. Buitgenbach, — Lamelles d'aragonite dans la houille des environs de Liège. [Ann. Soc. géoL de Belg., t. XXIX, BiilL Liège, 1901-1902. — Volnme et snrface des solides lioloèdres du systèn e rhomboodrique. Ibid., t. XXIX, Mém. Liège, 1902. P, Choffat. — Index des bibliographies géologiques du Portugal et Bibliographie pour 1901 et 1902. Communicaçoes do Servicio geoL do Portu- gal^ t. V, fasc. I. Lisbonne, 1903. — Les tremblements de terre de 1908 en Portugal. [ t. V.'i Lisbonne, 1904. S.'F.'Nery Delgado. — Faune eambrienne du Haut- Alemtejo. Ibid., t. V. Lisbonne, 1904. G. Dewalqiie. — Quelques mots sur la langue universelle. [Bull, de VAcad. roy, de Belg. [Classe des sciences], n" 4» PP* 399-400. 1 Bruxelles, 1904. — Sur la circulaire delà Société royale de Londres tendant à l'adoption par l'Asîiociation inter- nationale des Académies, d'un vœu présenté ]ar le Congrès géologique international de Vienne, à l'effet de définir les branches de recherches géologiques pour lesquelles la coopération internationale est désirable. — Rapport de M. G. Défalque, premier com- missaire. {Ibid., n" 40 Bruxelles, 1904. G. Dewalque. — Spa — Les eaux et les bains. — Notice publiée sous les auspices de la Commission médicale locale. Spa, 1904. G,-K. Gilbert. — Régulation of nomenclature in the work of the U. S. geological Survey. {American gcologist, vol. XXXIII. 1904- - B 147 - D.'K. Grever, — The distribution und synonymy of Pfy- chospira sexplicata, White and Whitfield. Ibid,, vol. XXXIII. 1904. — On tlie genuô Rhyncopora, King, with notice of a new species. Ibid,^ vol. XXXIII. i X904. E. Harzé, - Considérations géométriques sur le bassin houiller du nord de la Belgique. [\nn. Soc. géoL de Belg,, t. XXXI, Mém. Liège, igoS. — Sur la signification des failles transversales dans le bassin houiller du nord de la Bel- gique. — Réplique à la réponse de M. H. Forir. ilbid,, t. XXXI, Mém. Liège, igoS- 1904. iV. Pellati. Le carte agronomiche ed il Coinitato geologico del regno. {BolL del. r. Coinitato geologico, anno 1908, n"2. Rome, 1908. — Contribuzione alla stona délia cartografia geolo- gica in Italia. Atti del Congresso internazio- nale di scienze storiche, vol. X. Rome, 1904. Communications. — Il est donné lecture des rapports de MM. M. Lohest, Ad. Firket et H. Forir sur l'important travail de M. J. Cornet. Etude sur révolution des rivières beiges. Cn peut croire que ces marbres, originaires des Pays-Bas autrichiens, ont été exploités vers cette date. Nous avcms pensé qu*il serait intéressant d'en avoir la liste. Nous la donnons dans Tordre des inscripticnis le premier rayon est dirigé vers la porte d'entrée. Devigne, jrerfmt, Soume, Hourhimb, Groschou, Goche- née, Zoude, Roguenée, P* Cagne, S' llemy, Roiale, Mou- chêne, Dourlair, Estrée, Sol-S*-îéry, Agimcmt, Kstrée, Soulme, Lancine, Franchimcmt, Thuilies, Gochenéc, Bouf- lioux, Harrc, S^'-Anne, Haunumt, V^ausort, Sirei. — B 149 - nivellement de précision de la Belgique. Rectification. PAK G. Pewalque. En présentant à la Société mon Rapport sur la circulaire coïncidence du pôle géodésique avec le pôle magnétique » ainsi que de la rotation lente que ce dernier exécute » autour du premier. » Mém, Soc, roy. des sciences, 3"* série, t. V, janvier 1904. Les théories récentes au sujet du volcanisme peuvent également s'accorder avec l'hypothèse d'un noyau solide surmonté d'une croûte, plastique à sa base ^. Les récentes observations de Milne2 sur la propagation des secousses sismiques ne semblent pas non plus incon- *iliables avec cette constitution de notre planète. Miuir. Seismological Observations and Earlh Physirs GeOffrnph. Jotirnal^ jaiivier 1903, pp. l-âd - B 152 - Depuis longtemps déjà, les recherches sar la cause de la natation diurne avaient conduit MM. Folie et Ronkar * à omettre cette hypothèse sur l'état interne du globe. Dans sa récente notice, M. Folie cite des résultats d^cxpérîences exécutées par un de ses anciens élèves, M. l'ingénieur A. Rouma, expériences destinées à démon- trer la réalité de la nutation diurne. Si les nouveaux essais préconisés par M. Folie viennent appuyer ces premières Indications, elles confirmeront singulièrement son hypothèse. M. M IjOhest attire l'attention de ses confrères sur les conclusions, très intéressantes au point de vue de l'origine du métamorphisme mécanique, d'un travail publié dans le Bulletin de l* Académie royale de Belgique Classe des sciences, 1904, n° 3, pp. 290 à 809, par M. "W. Spring. Il demande que les conclusions de cette remarquable publication soient insérées au procès- ver bal. Sur la décomposition de quelques sulfates acides & la suite d^une déformation mécanique, PAR y/. Spring. Résumé et conclusions, Tl résulte do ce qui précède que les sulfates acides des métaux alcalins ne résistent pas tous, chimiquement, à une déformation mécanique. Ceux qui dérivent du lithium et * P. KoLiE. Notice sur la nulation diurne et la libration de Técorce terrestre. VObtervatmre royal ^ 4888. E. RomAH. Sar l'influence du frottement et des actions mutuelles intérieures dans les mouvements périodiques d*un système. Applications au sphéroïde terrestre. Mém, cour, et mém. de* *ar. éir. Aaid, r. de Belg.^ t. Ll, 4888, m 4^. — Sur Tentralnement mutuel de l'écorce et du noyau terrestres en vertu du frottement intérieur. BulL Aead. roy. de Bely,, d série, t. XVIU, n iS, 4889; t. XIX, n*4 et B, 4900. ~ n 4M — du sodium, et surtout les sulfates renfermant une plus grande proportion moléculaire d'acide sulfurique et d'eau d'hydratation, se décomposent alors de manière à aban- donner une grande partie de leur eau et une quantité assez notable d'acide sulfurique pour qu'il y ait même production d'une certaine quantité de sulfate neutre. Les sulfates dérivant des métaux alcalins de poids atomique plus élevé résistent à la décomposition, du moins dans les conditions de température et de pression qui ont été réalisées. La décomposition dont il s agit ici n'est pas la consé- quence immédiate de la compression, c'est-à-dire de la simple diminution de volume provoquée par la pression, mais cl!c est le résultat du laminage ou du pétrissage de la matière. Il résulte donc de là que la déformation mécanique peut produire la décomposition de certains corps; elle semble agir alors à la manière d'une élévation de la température et peut remplapro- fondit guère. A la grotte do Petit-Modave, explorée par MM. Fraipont et Braconnier, des dépôts fossilifères de rage du mammouth n'étaient élevés que de deux mètres au dessus du niveau de la rivière. Cette alimentation souterraine explique également la limpidité, la couleur bleu verdâtre et la haute teneur en calcaire des eaux du Hoyoux. Dans certaines parties du cours d'eau, des végétaux aquatiques favorisent la ]ré;ipitation du calcaire. Des dépôts de tuf, parfois importants, s'effectuent de nos jours dans le fond du Hoyoux, aux endroits où le calme du courant permet le développement des mousses. L'influence des mousses sur la précipitation du calcaire et la formation du tuf, a souvent été observée on l'attri- - B 156 - bue à une absorption de ranhytlride carbonique, à la fîiveur ducxuel le calcaire est tenu en dissolution dans Teau M. Mais, chose intéressante pour le Hoyoux, cette lente précipitation du calcaire dans certaines parties du lit de la rivière a pour effet de le surélever localement et de former, à la longue, des cascades qui vont en augmentant de hauteur aussi longtemps qu'elles peuvent résister à la pression des eaux qu'elles maintiennent. Rappelons, en passant, que Davreux a attribué la précipitation du tuf de Nessonvaux et de Gof fontaine à Hypnum filiciniim et [ue M. J. Cornet ' considère le tuf de Villerot comme du à Hypnum cuspidatum^ L. Aux environs de Barse, on observe toute une série de ces cascades, parfois très jnttoresques, ainsi que vous [Ourrez en juger par les photographies suivantes que nous en avons faites i*^ cascade supérieure du moulin de Roiseux. Origine du biez. a"* cascade supérieure du moulin de Roiseux. 3*' cascades inférieures du moulin de Roiseux. 4*^ cascade supérieure du château de Roiseux. 5*-* cascade du pont de Roiseux. 6"^ cascade en aval du pont et du château de Roiseux. 7'' cascade entre Roiseux et Barse. lo*' cascade en face du plan incliné de la carrière de psammite de la rive droite, en amont de Barse. Il*" cascades, en partie aménagées, de la soierie de la station de Barse. lU^ cascade du moulin de Barse. iS"* cascade entre le moulin et la scierie de Barse. ' Voir, a ff suiet J Cc»rnkt Le lui calcaire le Villerol. tjiot. de tirltf.^ t. XWI, p. nxiii. - B 15? — i4'' cuâcade eu amont de la scierie de pierres de Barse. i5*^a cascade de la rive droite, en face de l'ancien four à chaux, en amont de la carrièi'e de poudingue de Régissa. iS^ b cascade de la rive gauche, au même endroit. !&" cascade eu amont du pont du chemin de fer et des carrières de poudingue de Régissa. 17^ cascade en amont de Régissa, en face de la carrière de poudingue. En retirant, à remplacement des cascades et sous le niveau de Teau, des échantillons du mur de barrage, on observe, de haut en bas, des mousses, des mousses incrus- tées de calcaire, du tuf poreux, puis du tuf de plus en plus compact. Nous présentons toute la série de ces échantillons. Au sujet de la détermination spécifique de ces mousses uous avons reyu la lettre suivante, d'un spécialiste très réputé Votre mousse du Ho^'oux est une plante très embar- » rassante. Elle appartient à un groupe de formes que » Ton désigne habituellement sous le nom d'Ainblystegium » fallax Brid. Milde, mais qui est un groupement hété- » roclite, renfermant des formes dont les unes dérivent de » VHypmum filicimum, les autres de VAmblystegium » irriguuin. Par l'ensemble de ses caractères forme des » feuilles, dénticulation de leurs bords vers la base et vers M le sommet, tissu, la mousse du lloyoux Semble dériver » plutôt de la première que de la seconde de ces deux » espèces ; cependant, le tissu des angles de la feuille ne » présente pas les grandes cellules lâches, gonflées et bien » distinctes, caractéristiques de VH. filicinum, et, sous ce » rapport, elle se rapproche d'avantage del'-^. irrigiium. » Si votre ami a l'occasion de l'etourner dans cette localité, » engagez-le donc à récolter une série d'échantillons pris — B 158 - » sur différents points il est probable que nous y trouve- » rons des formes qui nous fixeront définitivement sur » ridentité spécifique de cette mousse, que pro\isoire- » ment, je considère comme une forme dérivant de » VHypnuin filicinum et très voisine de celle que Bridel a » appelée H. VaUiH-^lauHœ, J'ai eu plusieurs fois Toccasicm de constater des faits » analogues à celui qui a frappé votre ami. Parmi les » mousses qui, sur le calcaire jurassique lorrain, sont le > plus fréquemment incrustées x^ar le calcaire en suspen- » si on dans les ruisseaux, je vous citerai Hypniim fili- » ci 11 uni avec su variété V ail is-cla usas. H, coniniiitatum » avec ses variétés ou sous-espèces falcaium et irrigatum, H. ciispidatum, Philonotis calcarcu et une hépatique » Aneura pinguis, et comme le dit très bien votre con-es- pondant, cette particularité peut, dans certains cas, avoir » une réelle influence sui* la forme et Taspect des » vallées. » ce V. Cardol. » A Marchin, on observe, sur les deux rives du Hoyoux, un dépôt important de tuf calcaire, exploité sur près de dix mètres do hauteur, pour être employé au revêtement des murs de serres et à la confection des grottes artifi- cielles. Ce dépôt a fait, à plusieurs reprises, l'objet, de publica- tions *. Il parait dû à la formation d'un lac, suivie delà *> A. DUHONT. Mémoire sur la coiisiiUiiion géognoslique de la province de Liège. Mem. coitron. et mém. dtn mv. étr. Acati. roy. de Belj.^ t. VUI, pp. 334-332. !830483â, in 4". Davhcux Essai sur la constitution géogiioslique de la province de Liège. ibid,, L IX, pp. 36-37. 1830; 1833. in 4» G. DewALQUE Ànn. Snc. gèol. de Bely.^ t. H, p. cx\, 19 septembre 1885. H. KoRiR. Ibid., I. XXIV, p. 4 octobre 1897. M. LOHEST. Le luf de hi valK^e du Hoyoux. Ibid., t. XXVUi. pp. B â9o-'298, 21 juillet 1901. - B 150 -^ rupture du barrage qui en retenait les eaux. 11 y a tout lieu de croire que cette formation importante s'est effectuée dans des conditions analogues à celles observées aujour- d'hui dans les cascades d'amont. M. J. Fraipont a bien voulu nous communiquer la liste des espèces qu'il contient, espèces qui ont été déterminées tant par Davreux A, que par M. G. Dcwalque B et imr lui-même C. B Zonites Hyalinia cellurius^ Miill. B Hélix cantianay Mont. A - carthusiana, Miill. {A,B - nemoralis, Miill. [A,B — obuolutay Miill. [B] Pupa aoenacea ? Brug. [B Clausilia parvula, Stud. [A Succinea amphibia, Drap. [B\ — elegans*! B Ancylus fliwiatilis^ Miill. B,C} Lininœa auricularia, L. B — limosa, L, 6^ — ovata, Lamk. BjC — palustris L. B — peregva^ L. B — stagnalis, L. B Planorbis complanatus, L. B Biihinla teniaculata, L. C Paliidina impiira, Brard. AjB Cyrlostoma elegans^ Miill. C — patiilnmy D, Drap. C Sphœrium corneum, Miïhlf. Asiacus fluviatills, Rond. C Ce r vus elaphus, L. C Castor fiber, L. - B 160 - En outre, Dumont y signala rabondance des tuyaux fiBtnlaires, des branches et des feuilles de végétaux, et la présence de couches de globules testacés, libres, vides ou contenant au centre un petit caillou. Il ajoute que la précipitation du carbonate de chaux est si abondante, qu*on trouve assez fréquemment des écrevisses qui en sont revêtues. A la suite de cotte communication, M. G. Lespineux fournit les renseignements complémentaires suivants Observations sur les cascades de la vallée du Hoyoux, PAfi Çr. J^BSFINBUX. Comme vous venez de l'entendre, toutes les cascades du Hoyoux sont dues à des barrages de tuf. C'est au sujet de la formation de ces barrages, de leur développement et de leur destruction, que nous allons résumer quelques obser- vations. La formation du tuf est due au carbonate calcique acide, en solution dans Teau, qui, par décomposition de Tacide carbonique en eau et anhydride carbonique, libère le carbonate de calcium, lequel se précipite. Les principaux agents de cette décomposition sont la précipitation mécanique résultant de Tévaporation ; Taiîtion réductrice des matières organiques ; et, enfin, certains végétaux qui décomposent Tacide carbonique pmr s'en assimiler le carbone. Ces derniers sont les véri- tables agents édificateurs des barrages. Nous distinguerons deux sortes de végétaux A et B *, * Nous les Ji^si^non» ainsi provisoireinent, en attendant leur détermination exacte. 18 nxii. — B 161 — présentant des conditions biologiques différentes, et qui, par suite, cooièrent différemment au développement des cascades. L'espèce A, dont vient de vous parler M. M. Lohest, est représentée par une mousse vivant à fleur d'eau, ou légè- rement immergée ; dans ces conditions, cette mousse se développe, tandis que sa base s'incruste de calcaire et forme peu à peu un barrage retenant les eaux. L'espèce B, ressemblant beaucoux à une algue, vit, au contraire, entièrement immergée, en amont du barrage formé par les mousses A, qu'il solidifie par de nouvelles précipitations de tuf. Les barrages ainsi formés, en retenant les eaux, occa- sionnent les nombreuses chutes que l'on observe sur la rivière. Tandis que le développement et Tincrustation des végé- taux croissent d'année en année, augmentant toujours la hauteur de chute, le barrage se mine, en aval, par disso- lution et par l'action mécanique des eaux, de sorte qu'il devient surplombant et, finalement, se rompt, en provo- quant un remblayage du lit de la rivière vers l'aval et, .en même temps, une diminution de la hauteur de la chute, ou un déplacement de celle-ci vers l'amont. Ces différents processus se répètent ainsi continuelle- ment. ' Certains barrages, dont les coups d'eau sont utilisés industriellement, ont du être consolidés en aval, pour éviter la destruction de leur base et, par suite, leur dépla-. cément vers l'amont. Une discussion s'engage entre divers membres, au sujet de la cause de la précii^itation du calcaire ; certains d'entre eux n'attribuent aux végétaux qu'une action purement mécanique, telle que celle qu'a exercée une bouteille à vin, 4NNALES soc. CKOL. DE , T. XXXI. BULLETIN, 11. — B 162 — présontée par M. Lespineiix, et qui est couverte d'une couche de tuf de plus d*uu millimètre d'épaisseur, cxuoi- qu'elle n'ait séjourné que deux ans dans le Hoyoux; d'autres, au contraire, croient qu'à cette action méca- nique, s'ajoute une précipitation chimique, produite par l'absorption do l'anhydride carbonique par ces plantes. A la suite de cette discussion, l'assemblée décide de voir prochainement la partie du Hoyoux comprise entre Pont- de-Bonne Modave et la station de Marchin, pour étudier le phénomène sur place. M. H. Battgenbach présente deux beaux échantillons de diopiase^ qu'il a recueillis dans le gisement de cuivre de Kiunbôve Katunga. La dioptase a cristallisé dans des fissures du grès et s'est déposée sur des cristaux de quartz. La structure du minéral est fibro-radiée, mais les fibres se séparent rapidement l'une de l'autre pour former des cris- taux plus ou moins gros, ayant la forme ordinaire, d^p^ de ce minéral. Malgré toutes les recherches, ces deux échan- tillons sont les seuls qui aient été trouvés dans toute la région cuprifère du Katanga. Le même confrère présente quelques photographies et des échantillons de roches des champs diamantifères de Kimberley et donne certains détails sur les procédés usités anciennement dans ces exploitations, ainsi que sur les irocédés actuels. En ce qui concerne le traite- ment du minerai et la formation géologique, il a fait par- venir le résumé suivant Quelques mots sur les cheminées diamantifères de Kimberley, PAB ji, PUTTGENBACH On sait que le diamant se trouve, à Kimberley, dans une roche qui traverse tous les dépôts horizontaux du Karoo moyen Permien, qu'elle recoupe comme une cheminée verticale. Ces terrains encaissants sont formés de couches de grès, d'argiles, de schistes, etc., recoupées par diverses l'ochos éruptivos, souvent interstratifiées ; mais le contact entre la roche diamantifère de la cheminée et les terrains encaissants est toujours net et précis, sans qu'il y ait même de zono métamorphisée la cheminée recoupe tous ces terrains à Temporte-pièce. Ces cheminées, au nombre de cinq actuellement exploi- tées, ont une section horizontale plus ou moins circulaire, dont la surface varie d'ailleurs d'un étage à l'autre, mais ne dépasse jamais trois hectares. L'axe de la cheminée reste assez bien vertical. L'exploitation se fait en creusant, dans les terrains du Karoo^ des puits d'extraction que l'on l'^lie à la cheminée par des galeries horizontales, distantes de cent pieds en moyenne. On enlève la roche diamantifère en laissant des piliers de soutènement ; on trace d'abord une galerie circulaire, faisant le tour du gîte à l'étage exploité et Ton creuse ensuite une série de galeries perpen*^ diculaires; on abandonne, par cette méthode, à peu près les deux tiers du minerai, qui seront, d'ailleurs, repris ulté- rieurement. Le minerai est toujours descendu à l'étage inférieur, d'où il est envoyé au puits d'extraction. Le puits le plus profond atteint actuellement 860 mètres. Toute l'exploitation est éclairée à l'électricité. La roche diamantifère est excessivement dure et son premier traitepiejit consiste à l'étendre sur les plateaux qui entourent la ville de Kimberley ; au bout de cinq à six mois, elle est devenue beaucoui plus friable et on peut alors la soumettre aux traitements suivants 1° le concassage des parties encore dures ; 2° le débourbage dans des cuves de 4 mètres de diamètre et de o^4p de hauteur, où le minerai est désagrégé dans l'eau, à l'aide de râteaux disposés suivant les rayons d'une vo\ie dont l'axe coïncide avec celui de la cuve ; les parties les plus légères se déversent par un canal disposé à cet effet et Bont rejetées ; 3^ le minerai est ensuite passé aux pulsatorSy tables en caoutchouc, un peu inclinées^ animées d'un mouvement de translation et soumises à de fortes trépidations ; le mine- rai, qui n'est plus formé que de petites pierres isolées, est ainsi de plus en plus enrichi, toutes les pierres les plus légères étant éliminées ; 4"* le triage à la main. Les diamants trouvés sont jaunâtres, parfois incolores, bleus, roses ; les diamants noirs sont en grande quantité. Tous ont la forme octaédrique, à arêtes courbes; les fîwîcs de l'octaèdre sont souvent parsemées de petites cavi- tés triangulaires. Le rendement moyen est de 4 carats par mètre cube. Le plus gros diamant trouvé pesait 199 grammes. .La société De Beers, qui exploite les cinq cheminées de Kimberley, ne s'occupe guère de l'étude géologique de ces gîtes et il est bien regrettable même qu'elle ne recueille pas avec soin toutes les observations qui pourraient y être faites, tant sur la roche diamantifère, que sur les terrains d^i Karoo qu'elle te'averse. Cela explique le peu d'accord que l'on trouve chez les auteurs qui ont décrit ces gites si intéressants et la grande obscurité qui règne encore quant à l'origine du diamant. Quelle est cette roche diamantifère? Qu^lnoiurfaut-îllui donner ? Jo me permettrai Ici. de copiev troi^ définitions que j'ai trouvées sur ce sujet •»' M. A. de Lapparent, -dans son Traité de géologie 4^ édv, p. 1758, dit que c'est une ophite brécjioïde, et le même auteur p. 671 définit Tophite comme une^roche formée de diallage ou d'un pyroxène passant à la diallage, avec des cristaux allongés d'un plagioclase. MM. Fuchs et De Launay Traité des gîtes minérau^c, p. i5 disent que c'est une roche bréchiforme à pâte de 6ro/îzi7c hydratée et contenant des blocs de. grès, d'ophite, de mélaphj^re,. etc., ari^achés aux terrains encais- sants. . , . . M. Dana Descr. ^in., iSgS^p. 5 dit que c'est une brèche serpentineuse avec fragments de bronzite, diallage,; etc. .. On voit que l'aqcord est loin d'être fait. Je suis plutôt de l'avis do M. Dana qui considère, en somme, cetto roche conune résultant de l'injection vers le haut d'un type spécial de péridotite qu'il appelle Kiniberlytç. Grâce à l'amabilité de M. Williams, . directeur de la Société, à Kimberley, j'ai pu obtenir une collection de cqs roches diamantifères, ainsi que de nombreux échantillons des roches du Karoo qui entourent les cheminées. Je compte les étudier d'ici peu et je communiquerai ultérieu- rement à la Société les résultats de cette étude. Je dirai, pour terminer, que deux hypothèses ont sur- tout été émises quant à l'origine du diamant la première suppose qu'il est dû à l'action de la chaleur sur le carbone des schistes charbonneux du ATaroo qui existent à différents niveaux dans les terrains encaissants, et la seconde sup- pose l'arrivée du diamant avec la roche injectée. La première hypothèse a contre elle la présence du dia- mant en proportion constante dans toute la cheminée, aussi bien au centre que sur le pourtour. - B i6ii - Session extraordinaire. — Le secrétaire général fait connaître que notre confrère, M. J. Cornet lui a fait par- venir un avant projet d*excur8ion annuelle dans le Bou- lonnais, destiné principalement à Texamen comparalâf des formations inférieures au terrain houiller à l'ouest de nos bassins charbonniers, avec celles de notre pays et celles que nous avons eu, naguère, Toccasion de visiter à Test, en Westphalie. On profiterait de la circonstance pour étudier les formations jurassiques et crétacées du Boulonnais. Quatre journées sont nécessaires; il est désirable de choisir comme époque la seconde moitié de septembre. On pourra loger à Boulogne-sur-Mor. M. Cornet a fait connaître, au dernier moment, que M. Gosselet, sollicité par lui de diriger cette excursion, a accepté avec empressement cotte tache. La Société décide, en principe, de tenir sa session extra- ordinaire dans le Boulonnais dans la seconde quinzaine de septembre et vote de chaleureux remerciements tant à M. Cornet, qui a bien voulu se charger des démarches, qu*au vénéré M. Gosselet, pour le précieux témoignage de sympathie qu'il veut bien donner à la Société. La séance est levée à 12 7? heures. - B 167 - Séance ordinaire du 17 Juillet 1904. M. M. LoH£ST, présidenty an fauteuil. La séance est ouverte à dix heures et demie. Le procès-verbal de la séance ordinaire du 19 juin 1904 est apppiHuvé, moyennant deux additions aux pp. n 148 et 149» demandées par M. 6. Dewalque. Correspondance. — M. le Ministre de Tlntéricur et de rinstruction publique fait connaître, à la date du 6 juillet, qu'un subside de mille francs est accordé à la Société, pour la continuation de ses publications. Le secrétaire général est chargé d'adresser, à M. le Ministre, les remerciements de la Société. MM. L. Mercier et J. Smeysters s'excusent de ne pou- voir assister à la séance de ce jour. Prix des publications. — Le secrétaire général, en pré- sentant la première livraison du tome II des Mémoires in-4^, qui sera distribuée dans quelques jours, fait con- naître que le Conseil, dans sa séance de ce jour, en a fixé le prix à six francs. Ouvrages offerts. — Les publications reçues depuis la dernière séance sont déjtosées sur le bureau. Des remer- ciements sont votés aux donateurs. Dons d'auteurs. J. Brien. — Sur la j^résence du quartz dans le Calcaire carbonifère. Ann. Soc. géol. de Belgique^ t. XXXI, Bull. Liège, 1903-1904. R. d'Andrimont. — Note complémentaire à l'étude hydro- logique du littoral belge. Ibid.^ t. XXXI, Mém. Liège, 1904. - B 168 - jR. cVAndrimont. — Les filons de pechblende de Joachinis- thal Bohême. — Les filons cuprifères de Grasslitz-Klingenthal Bohême et Saxe^. {Ibid., t. XXXI, Mém. Liège, 1904. — L'alimentation des nappes aquifères. { t. XXXI, Mém, Liège, 1904. — Note sur les causes et l'intensité du jaillisse- ment d'eau que donnent les nappes captives lorsqu'elles sont atteintes par un forage dit artésien ». {Ibid., t. XXXI, Mém. Liège, 1904. P. de Makeeff. — Essai d'une carte géologique du lac Baïkal. t. XXXI, Mém. Liège, 1904. P. Destinez. — Faune et flore des psammites du Condroz IFamennien. { t. XXXI, Mém. Liège, 1903-1904. — Nouvelles découvertes paléontologiques dans le Carboniférien et le Famennien du Condi'oz. t. XXXI, Mém. Liège, 1904. P. Fourmarier. — Le prolongement de la faille eifélienne à l'est de Liège. Ibid., t. XXXI, Mém. Liège, 1904. G. Foiirnier. — Découverte d'un ossement de tortue dans une grotte de la région de la Meuse. [ t. XXXI, Bull. Liège, 1904. — A propos de cristaux de quartz dans le Calcaire carbonifère. [ t. XXXI, Bull. Liège, 1904. P. Frazer. — Geogenesis and some of its Bearings on économie Geology. [Trans. iute of mining Engineers. New- York, 1904. — Concerning Soils, Germs and Worms. Journal oft lie Franklin /nç/f/u/e. Philadelphie, 1904. - B 169 — E. Harzé, — Sur la figuration des failles transversales dans le bassin houiller du nord de la Belgique. Réplique à la réponse de M. H. Forir. Ann. Soc. géoL de Belgique, t. XXXI, Mém. Liège, 1 903-1904. — Une grotte dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cents mètres de profondeur. [Ibid.^ t. XXXI, Mém. Liège, 1904. Edw. HhIL — Notes on tlie tliickness of tlie Lucerne Gla- cier of the post-pliocene Period. [Victoria Instante Transactions. Londres, 1904. M. Lohest. — Considérations sur le volcanisme. Ann. Soc. géol. de Belgique, t. XXXI, Bull. Liège, 1904. C. Malaise. — Notice sur Charles-Louis-Joseph-Xavier de la Vallée Poussin. Ibid., t. XXXI, Bull. Liège, 1904. C. Malaise et P. Fourmarier. — Compte rendu de la ses- sion extraordinaire de la Société géologique tenue à Namur les 19, 20, 21 et 22 septembre 1903. [ t. XXX, Bull. Liège, 1903. G. Lespineux. — Observation directe de Taccentuation d'une faille pendant le Quaternaire dans la vallée de la Meuse. [Ibid., t. XXXI, Bull. Liège, 1904. A . Renier. — Note préliminaire sur les caractères paléon- tologiques du terrain houiller des plateaux de Ilerve. Ibid., t. XXXI, Bull. Liège, 1904. — Observations sur le Calcaire carbonifère de Krzeszowice Galicie. {Ibid., t. XXXI, Bull. Liège, 1904. W.'J. Sharwood. — A Study of the double Cyanides of Lime witli Potassium and with Sodium. Dissertation. Easton, 1903. — B 170 — P. Tabary. — Formation d'an très grand cône au-dessus d'un pain à laitier, par le dégagement des gaz dissous dans celui-ci. Ann. Soc. géoL de Belgique, t. XXXI, Bull. Liège, 1904. Rapports, — Il est donné lecture des rapports de MM. H. Buttgenbach, Ad. Firket et P. Fourmarier, sur le travail de M. L. de Dorlodot Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartzites réuiniens. Conformément aux conclusions de ces rapports, l'impression dans les Mémoires de cette note et des figures qui l'accompagnent est ordonnée. Des remercîments sont votés à l'auteur. Communications. — M. C. Malaise fait savoir que, depuis notre séance du i5 mai, M. G. Simoens a annoncé également, à la Société belge de géologie, la présence do Cherts dans le Déoonien supérieur. Il maintient donc ce qu'il a dit à la séance prémentionnée, malgré les observa- tions de ses honorables confrères, MM. Lohest et Forir. M. H. Forir répond à ce que vient de faire savoir M. C. Malaise, que la présence de cherts dans les calcaires frasniens ne le surprend nullement. Point n'était besoin de l'annonce de M. Simoens pour le convaincre à cet égard. M. P. Fourmarier a, en effet, signalé l'existence de ces concrétions siliceuses dans le calcaire do ce niveau de la route d'Aywaille à Ilarzé, à la séance du 23 juin 1903 ; lui-même en a également observé, il y a de nombreuses années, à la tête méridionale du tunnel de Sy Hamoir, dans des roches de même âge. Mais ce qui Tétonne, c'est l'abondance de ces nodules siliceux entre Louveigné et Remouchamps, abondance telle que, d'après M. Malaise, parfois le calcaire disparait » et il ne reste que des cherts. » Il a levé, il y a déjà pas mal d'aunées, la partie occidentale - b171 — de la feuille de Louveîgné jusque la bande de calcaires dévoniens inclusivement et il n'a rien observé de sem- blable, xuoique ce levé eut spécialement pour objectif rétnde de cette bande calcaire, au double point de vue de son classement dans les deux étages givétien et frasnien et de la formation des grottes et des aiguigeois. En certains points, on trouve, dans la roche, quelques nodules noirs, plus résistants que le restant de la masse, et auxquels les carriers donnent le nom de clous » ; mais la plupart de ces a clous» ont une structure finement spongieuse qui ne laisse aucun doute sur leur origine ce sont des débris d'ossements de poissons. Il s'en trouve également à l'orifice méridional du tunnel de Sy Hamoir. M. Foiir estime donc qu'il y aurait lieu, pour M. Malaise, de i^réciser davantage le gisement de ses irétendus clierts dévoniens. 11 croit savoir que M. P. Fourmarier, qui a levé, avec un soin méticuleux, tous les calcaires de la partie moj'cnne du Dévonien, depuis Hotton jusque Louveigné, partage sa manière de voir en ce qui concerne la rareté des eherts dans ces calcaires. * * M. J. Cornet a fait parvenir les premières pages d'une notice sur Les dislocations du Congo, Ce travail a pour but de démontrer qu'il existe, dans le bassin du Congo, à l'ouest du Tanganyika, d'importantes dislocations, analo- gues aux Gràben de l'Afrique orientale, étudiés par von Hohnel, Suess, Hans Meyer, Gregory, Baumann, Stuhl- mann, Mone, Dantz, etc. La principale de ces dislocations congolaises est celle que l'on peut appeler le Graben de Kamolondo, dans lequel coule le Lualaba-Kamolcmdo dans la région des lagunes fluviales et des expansions lacustres qui se succèdent entre les chutes de Kalengaetle confluent de la Lukuga. -. B 172 — Plus à l'Est, se trouve une importante région affaissée, limitée d'un côté par l'escarpement des Mitumba, de l'autre par la falaise du Knntelungu. Le lac Moëro et le haut Luapula sont dans une dépres- sion d'origine analogue. M. le président désigne MM. H. Buttgenbach, M. Lohest et Ad. Firket pour faire rapport sur ce mémoire. Dans le cas où le premier commissaire serait absent, il sera remplacé par M. H. Forir. Le secrétaire général est autorisé à faire imprimer ce mémoire, ainsi que ceux annoncés par M. Buttgenbach à la séance de juin, sans attendre la prochaine réunion, si les rapporteurs concluent unanimement dans ce sens. * M. H. Forlr fait la communication suivante Sur les deux failles principales de Test de la Gampine PAK A la séance du i5 février igoS, j'ai fait connaître le réseau des failles importantes des environs d'Aix-la- Chapelle, du Limbourg hollandais et de la partie orientale de la Campine, tel qu'on pouvait le déduire de l'étude comparative des morts-terrains traversés par les sondages effectués dans ces régions. J'ai eu l'occasion de montrer alors, que deux cassures principales, orientées Ann. Soc, géoL de Belg.^ t. XXX, pi. I et II, traversent la partie nord-est de notre pays. La plus méridionale, que nous appellerons faille de DU- aen, pouvait être tracée avec une certaine précision ; en effet, elle se trouve comprise entre les sondages de Dilsen, de Stockheim,de Berg et de Lutterade, d'une part et ceux — B 173 - de Lanklaer, de Meeswj'ck, de Leuth, d'TJrmoiid, de Stein et de Krawinkel, d*autre part. Son rejet vertical, d'environ 93 mètres au voisinage de Stockheim, croît de plus en plus vers le Nord. L'existence de la cassure septentrionale, que nous nom- merons faille de Rothem, ne pouvait être douteuse, étant donnée la différence complète de nature des morts-terrains recoupés par les sondages de Dilsen et d'Eelen, et Vimi^or- tante dénivellation de la base du Crétacé en ces deux points; celle-ci se trouvant à la cote — 55i à Eelen et à — 382. 3o à Dilsen ; mais l'emplacement de cet accident ne pouvait être fixé avec quelque précision, à cause de la dis- tance notable 3 900 mètres à laquelle ces deux recherches 86 trouvent l'une de l'autre. Dans le Limbourg hollandais, sa trajectoire ne pouvait être mieux établie, attendu qu'elle devait passer entre le sondage de Muenstergeleen, où le Houiller a été atteint à la profondeur de 394 mètres cote — 283 et ceux de Berg et de Lutterade, où la même formation a été rencontrée respectivement à 3o8™8o cote — et à 276^35 cote — Il y a quelque temps, une nouvelle société de recherches entreprit un forage à Limbricht ; les morts-terrains y pré- sentent une analogie presque complète avec ceux du son- dage d'£elen, sauf en ce qui concerne les roches rouges, pour autant que l'on puisse en juger par la description des couches traversées par cette dernière recherche, publiée dans les Annales des mines de Belgique, t. VIII. Les roches rouges furent atteintes, à Limbricht, vers la pro- fondeur de 400 mètres cote — 35o et le Houiller, vers 675 mètres cote — 625. Cette recherche permet de tracer, avec beaucoup plus de précision, la faille de Rothem, qui ne doit guère être dis- tante du sondage de Stockheim de plus de 700 mètres et de celui de Dilsen de plus de 5oo mètres au XE. Elle — b174' — Fie. 1 Carte des failles principal es des bassins hoaillers d'Aix-la- Chapelle, du Limbourg hollandais et de Test de la Campine. Echelle de 1 320 000. Fl. Sandgewand. F6. Faille de Rothem F. d'Uors- F^, Faille occidentale. feld. F3. Faille d'Often. F7, Faille de Richterich. F4. Feldbiss. F8. Faille de Dilsen. Fo. Miinstergewand ou Grosser F9. Faille do Vaali. Biss. — Bl75 — Sondages. A. Eelen ; K, Dilsen B. Rot hem. L. Stockheim 0-337. C. Limbricht T-350 ; M. Berg D. SitUrd rT-462. N. Lutterade 1?. Taddern s. r.. O. Lanklaer F, Baath P. Meeswyck O. Muenstergeleen H-283. Q. Leath ^H-352. H. Hillftn&berg B. Stein /. Oirsbeek S. Urmond J. Merkelbeek T. Krawinkel H-250. l>erinet, en outre, de fixer la trajectoire de la faille passant entre les sondages de Hillensberg et de Sittard, faille que je considère comme une branche méridionale de la Sand- gewand, dont la branche septentrionale séparerait le même sondage de Sittard de celui de Tiîddern. Mais la comparaison des coupes des sondages de Lim- bricht et d'Eelen conduit à une autre conclusion. Il n'est nullement cei^tain que le second de ces sondages ait atteint le terrain houiller. L'épaisseur des roches rouges n'y serait qae de 292 mètres *, en admettant que les grès caverneux, gris et lespsammites du fond de la recherche appartiennent au Houiller, alors qu'à Limbricht, cette épaisseur atteint aa minimum 275 mètres ; cette faible augmentation de puissance des roches rouges paraît bien problématique, si l'on considère que le forage d'Eelen est à près de 9 kilo- mètres au NW. de celui de Limbricht. D'autre part, dans ce dernier, on a trouvé à différents niveaux, et notamment au voisinage de la base, des pou- dingues à éléments plus ou moins volumineux, que ne mentionne pas la coupe publiée du forage d'Eelen. * Je range, en eflet, dans ie Permo-lriasique les â" des régions les plus variées de l'Europe. On peut y observer, sur un très petitjespace, une bonne partie des » terrains primaires, le Jurassique depuis le Bathonien et > même le Bajocien jusqu'au Purbeckien et le Crétacique du Wealdien au Sénonien. Cette région fait partie d'un pli saillant, d'un voussoir de la croûte terrestre qui a » pris naissance dans le bassin anglo-parisien, sur le bord - B [83 — » de la dépression où se sont amassées les couches ^cr- » tiaires du bassin de la Flandre et de Londres. » Ce voussoir comprend, avec le Boulonnais, une région » anglaise beaucoup plus étendue, le Weald, qui est séparé >} du Boulonnais par le Détroit. » Au centre du pli, apparaissent dos couches inférieures » à la Craie, appartenant aux terrains crétacé inférieur, » jurassique et paléozoïque. » Le Wealdse distingue du Boulonnais parce que le pli » y est moins aigu, les couches moins relevées et que la » dénu dation y a été poussée moins loin les terrains pri- » maires et jurassiques n'y affleurent pas. » La Ci*aie a primitivement recouvert tout le voussoir. » Mais brisée, crevassée par l'effort même du ploiement, a elle a été enlevée complètement par l'érosion dans l'in- » térieur du pays *. Actuellement, elle forme, autour du » Boulonnais et du Woald, une ceinture elliptique qui » 8*étend de Wizernes, près de St-Omer, à Petersfield en » Angleterre. Elle est interrompue en deux points par le » Détroit, entre le Cap Blanc-Nez et Douvres d'une part, » entre Etaples et Brighton d'autre part. » Il y a donc à considérer, dans le Boulonnais, l'enve- » loppe crayeuse et l'intérieur du pays. » La ceinture crayeuse se termine, du côté intérieur, par » un escarpement élevé de plus de roo mètres. Elle descend » en pente douce vers l'extérieur, se confondant dans la » plaine de l'Artois ou celle des Flandres. » Au pied de l'escarpement intérieur de la Craie, on » trouve une zone régulière de sable vert et d'argile appar- » tenant au Gault. * Le Ba»-Boulonnats est donc bien, srion une des expressions si justes d'Kiie de Baumonl, • une sorte île reg; naturel qu'un soiiiëvement, suivi le dc^nudution, a • ménagé pour permettre de pénétrer jusqu'n des terrains qu'un vasie manteuu de • craie cache tout autour. • — B 184 — }} L'intérieur du pays est formé, presque partout^ par » le terrain jurassique recouvert, par place, de sables » ^ealdiens. Autour de Ferquesi, les terrains primaires » affleurent, formant une petite région aussi intéressante » au point de vue géologique qu'au point de vue industHel. » Ce qui caractérise les terrains primaires du Boulonnais, » c'est d'être divisés en lambeaux discontinus par des » failles dont les unes sont de simples dénivellations et dont les autres entraînent un recouvrement de certains » étages par des assises inférieures. Ils sont toujours en » couches plus ou moins inclinées et cette inclinaison se fait en général vers le Sud. Les excursions de la première journée seront exclusi- vement consacrées aux terrains secondaires. L'avant- > midi, M. Parent nous montrera, à la Pointe de la » Rochette, le contact du Wealdien sur le Jurassique, qu'il interprète tout autrement que feu Munier-Chalmas et M. Pellat. Puis, guidés par M. Rigaux, nous relèverons » la coupe classique du Portlandien et du Kimraéridigien » des falaises comprises entre Wimereux et Boulogne. » Après le déjeuner, nous nous rendrons à St-Etienne* > au-Mont où nous examinerons, dans des exploitations » de limonite voisines du village, une succession de dépôts » wealdiens dont M. Parent a récemment publié la coupe. » La séance est levée à lo heures. — Bi85 — Excursions du lundi 19 septembre 1904. A. — Avant midi. — Excursions à V^imereux et à la falaise du nord de Boulogne. I. — Pointe djs la Rochette, a Wxmebeux. Partis de la gare de Boulognc-Tintellenes à 8 h. 4^, nous débarquons à Wi mille- Wiinereux à 8 h. 53 et nous nous rendons immédiatement au haut de la falaise nord, à la Pointe de la Roehette. On voit en cet endroit, vers le sommet de la falaise, le contact du Wealdien sur le Portlandien, c'est-à-dire du Crétacé sur le Jurassique. Ou sait que la nature de ce contact et Tâge réel des dépôts dits wealdiens ont été très discutés dans ces der- nières années. Pour nous, géologues belges, qui possédons dans notre pays des dépôts rapportés au Wealdien, mais reposant sur le Primaire^ la question a un certain intérêt. Jusque dans ces derniers temps ^, il était admis que le Portlandien se terminait par un calcaire à Anisocardia socialis, surmontant des sables blancs à Cypris^ ces deux zones saumâtrcs pouvant être assimilées aux Purbeck- beds. Les sables et argiles, avec lignites et minerai de fer, venant au-dessus, étaient rapportés au Wealdien. En 1899, Munier-Chalmas, ayant repris Tétude des falaises du nord de Boulogne, arriva à considérer les dépôts wealdiens qui les couronnent par place comme rës M. Purent. — Elle présente, de haut eu bas 7. — Argile [rlse i^.oo 0. — Saille errutciiieux .... o"'.5o 5. — Argile ù liguitea tiiiouilantH . i^.So 4. — Argile grIsiAle,H]insvéétftuic i°'.oo à ^."'oo 3. — Argile jaune avec plniiuctten M^ealitien • limouileuses o^.So I u. - Bable ferrugineux n gros I ttrnin Environ o^.ao f I. — Lit . — Deuxième banc de poudingue, à gros galets. \ C — Premier l>anc de poudingue, à galets moyens, Pordandiea ' B. — Banc do grès ied de la falaise entre Bou- logne et le Portel. Kimméridgien moyen. i5. — Sous la zone, relativement mince, du grès à Pygurus, apparaît une épaisseur de 18 mètres d'argiles et de calcaires à A m. caletanus, formant la plus grande partie de la falaise du Moulin-Hubert *. En-dessous, on voit 16. — Sables et grès calcarifères, noirs 2".oo. Kimméridgien inférieur. 17. — Argiles et calcaires à Am. orthoceras^ Ostrea deltoidea et Ostrea virgula en grande abondance, formant la base de la falaise du Moulin-Hubert 20".oo. Au-delà du Moulin-Hubert, le pied de la falaise, caché pur des éboulis, puis par des murailles, ne peut plus être observé. Au dessus, sur la colline qui est au nord du port de Boulogne, on voit reparaître les assises i3, 12, 11, etc. * i'Iusieurs lianes de celte assis 0 sont exploités, aux eovirons de Boulogne, p Caffiers, et représentant le massif du Brabant, et un » ilateau également silurien, atteint par sondages au cap Gris-Nez, 453 m., au Pas-de-Gay 443 m. et près de » Desvres 148 m.. Ce plateau peut être comparé à la crête silurienne du Condroz. Au Sud, près de Samer, on a » atteint, à i52 mètres de profondeur, le terrain gedinnien » du nord du bassin de Dinant. » Dans la région comprise entre Caffiers et Marquise, la dcnudation des terrains secondaires et le creusement des vallées ont mis à notre portée le Dévonien et le Carbo- » nifère sur une assez grande étendue. C'est là que se sont M M. nous *rrif que de nouvelles peeherches, qu'il a faites après l'excupsion, onl pleinement confirmé sa première impression. — B 199 — » établies les nombreuses carrières du Boulonnais et les » houillères voisines d'Hardinghen etdeFerques. Ce massif » primaire est de structure très compliquée; il a donné lieu, » depuis le milieu du XYIIP siècle, à un grand nombre de » travaux géologiques qui Tont depuis longtemps rendu » classique. s. N. KuA CatouZi^'Mr 'noc'i OCM CHj^ot*Ai. ^cvflu*»/» Fie. ♦. Coupe du Dévonien du Boulonnais bande de Ferques, en suivant Je chemin de fer, de Caffiei*s à Ilure, d*après M. xosselet. Légende commune aux figures 4, 5, 6 et 7. I. Houiller productif. 3. Houiller inférieur grès des Plaines. 3. Calcaire à P. giganteus. 4. Calcaire Napoléon, à P. undaUis. 5. Calcaire du Ilaut-Banc, à P. cor a, t. Dolomie de Hure. 7. Grès à Cncullea Famoiinien. 8. Schistes à S. Verneuili id. 9. Calcaire de Ferques. 10. Schistes de Beaulieu. 10'. Dolomie des Xoces. 11. Calcaire de la Cédulo. 12. Calcaire do Blacourt. i3. Grès à végétaux. 14. Schistes rouges. i5. Poudingue de Caf fiers. iG. Silurien. » On peut le considérer comme divisé en deux bandes » par la faille de Ferques, dirigée à peu près de TWNW. » à TESE. — B 200 — » Au nord de la faille * se trouve la bande de Ferques » {fig. 4 qui est en place et en stratification normale, repo- » sant au Nord sur le Silurien du Brabant. Nous en ferons la coupe dans la première excursion de ce jour. Nous » reconnaîtrons successivement le Givétien, le Frasnien, le » Famennien, le Calcaire carbonifère du bord nord du bas- » sin de Xamur, en couches régulièrement inclinées au Sud. » Nous parviendrons même jusqu'au terrain houiller, nor- M malement superposé au Dinantien mais, immédiatement, w nous verrons la succession régulière brusquement inter- » rompue par la faille de Ferques. » C'est là que commence la bande sud, formée par une M série de blocs qui ont été poussés vers le Nord, charriés » sur le terrain houiller en place. » Cette bande peut se diviser en quatre massifs qui sont, » de rOuest à TEst, ceux de Leiilinghen, du Haut-Banc, » de Locquinghem et le massif de Rinxent qui est au sud » de celui du Ilaut-Banc. » Ces massifs étant surtout constitués par le terrain » carbonifère, il est nécessaire, tout d'abord, de donner la » stratigraphie locale de ce S3^stème » Terrain houiller. i} I, Houiller productif. Schistes avec couches de houille, » appartenant à la zone moj'^enne de M. Zeiller. 2. Grès des Plaines d'Hardinghen, à P. carbonarius. w Grès, psammites, calcaires noirs, schistes noirs, et quel- ques minces veines de houille. . » Calcaire carbonifère. » I. Calcaire bleu fOncé ou noir, avec bancs gris de f ' Il faut se i;;ir^voMien du bassin de Namur soun il2 mitres du Silurief. — B 201 — » fumée. Productns giganteus niveau du marbre Join- » oille. » 2. Calcaire blanc, dit Napoléon, Productus undatus, M Spirifer glaber marbres Napoléon, Lunel, etc.. » 3. Calcaire du Haut-Banc, gris ou violacé. Productus » cora marbres Henriette et Caroline. » 4' Dolomie de Hure. » Nous pouvons maintenant examiner la 8tructui*e des jy massifs situés au sud de la faille de Ferques. » I. Le massif de Leulinghen fig. 5 sera étudié cet » après-midi, dans les carrières situées entre Ferques et » Blecquenecque. Nous y verrons, après avoir franchi la faille de Ferques, les couches des calcaires à Productus » undatus et à P. cora inclinées d'une façon générale vers » le Nord et se succédant du haut en bas, à mesure qu'on marche vers le Sud. Kic. u. Coupe du Carbonifère de la bande de Fertiues et du massif de Leulinghen, d'après M. Gosselet. FF., faille de Ferques. » On sait, par plusieurs scmdages, qu'il y a de la houille » sous le massif de Leulinghen, que ce massif n'est, par n conséquent, qu'un lambeau de recouvrement. Près de la » carrière Lunel, on a atteint le Houiller à 468 m, de pro- » fondeur, après avoir traversé successivement de haut » en bas, le calcaire à P. undatus, le calcaire à P cora et n la dolomie qui forme ici la base du Oinantien. Le Cal- » caire n'est donc pas renversé sur le Houilter il a glissé » sur fui. Pie. 6 Conpe ilu Carbonifère de la bantle de Kerquee et du massif du Haut-Uanu, d'airés M. Goxselet. F, taille de Feniuea, F', faille d'Hydrequent. » Mais on eut incertain de la âiepoBition dn Houiller. i> On ne sait s'il est régulièrement superposé au grès > houiller du puits de Ferques, comme je suis disposé à le croire, ou s'il se trouve dans une position analogue à » celle du Houiller du puits de Réty voir plus loin. » a. Le massif du Haut-Banc fig. 6 consiste surtout a en an dôme très surbaissé, formé par le calcaire à " P. cora plongeant dans tous les sens d'environ 10°. Au » Nord et au Nord-Ouest, il s'enfonce sous les couches du calcaire blanc à P. undatus et S. glaber. Au Sud-Ouest, j unn faille inverse faille d'Hydrequent le sépare des > schistes faraenniens qui ont chevauche du Sud au Nord, * sur le massif du Haut-Banc. Vers l'Est, ce massif se > relie poul>^tre au calcaire de recouvrement du massif de Locquiugheu. On en a conclu que le terrain houiller des puits de Réty se poursuit sous le calcaire du Haut-Banc. > L'hypothèse est plausible, mais son exactitude n'est pas encore démontrée. » 3. Le matsifde Locqitinghen fig. 7 a une structure 1 1 M 3 ^ ^'^ _ ^ c-Tj fa r Coup lu massif de Luequmglion, i-èa M. Uosaelet. très complexe. D'une manière géuérale, c'est une voûte dont l'axe, formé par une bande de oilcaire à P. itndatiis et S. glaber. poBHe sous le Bois-dee-Aulnes. Sur ce cal- caire, on trouve le ealcaire noir à P. giganieus, qui manque peut-être du côté nord, où il y aurait une faille. De ciiaque côté de la voûte, on voit les grès du Houiller inférieur {yrès des plaines d'Hardingen avec un plonge- ment régulier vers le Nord ou vers le Sud, suivant sa position. C'est dans ces grès que sont percés les puits des Plaines et du Bots. Du côté sud, le grès des Plaines est i-ecouvert par un étroit lambeau de calcaire à P. undalus, puis par la bande de psaniuiites famenuicns de Rougefort. On doit admettre que le calcaire a cbevauebé du Sud au Nord sur les gi-ès liouillers et que le Famenuien a chevauché de même sur le calcaire. » Du côté nord, le grès des Plaines s'enfonce régulière- ment sous le Houiller productif, dans lequel ont été - B 204 — » percés les nombreux puits des concessions de Béty et » d'Hardinghen * ; mais ces couches houillères n'affleu- » rent pas. Elles sont complètement recouvertes par une » masse de calcaire à P. undatus qu'il faut percer pour » atteindre la houille, et le calcaire est séparé du Houiller » par une faille très oblique. Ce calcaire devait se réunir, » primitivement, avec celui qui est au sud de la voûte. Ils » constituaient ensemble une grande nappe derecouvre- » ment, un lambeau de poussée, superposé au grès des » Plaines et au Houiller productif. » Le côté nord de la voûte, formé inférieurement par » le Houiller et au-dessus par le calcaire de recouvrement, » va buter contre une grande faille verticale qui le sépare » de la bande de Ferques. C'est précisément dans cette » faille, prolongement de la faille de Ferques, qu'avait » été creusé le puits Ste-Barbe. » 4- Le massif de Rinxent comprend le calcaire à P. » cora qui affleure près du Moulin-des- Combles, non loin » de la gare de Rinxent-Marquise et la dolomie visible » un peu à l'est des usines de Marquise. » Ce massif est séparé par une faille de la bande famen- » nienne d'Hydrequent qui butte contre le massif du » Haut-Banc par la faille d'Hydrequent. » A. AvanUmidi. — Bande de Ferques. Course de Caffiers à Ferques. Dévonien du Boulonnais fig. 4* Partis de Boulogne-Tintelleries à 8 h. 38, nous sommes descendus du train à la gare de Caffiers, à 9 h. 24. Le village de Caffiers est situé près de l'endroit où le chemin de fer de Boulogne à Calais, sortant de la dépres- sion du Bas- Boulonnais, s'engage par une série de tran- chées dans l'escarpement crétacé qui l'entoure, pour * Puits Ihi SoHich, Hennissanct^ Providence, Glaneuse» n 1 et w*2, etc. — B 205 — descendre ensuite la pente extérieure du dôme wealdo- boulonnais et arriver bientôt à la plaine des Flandres. La gare de Caf fiers est située à peu près au point où la voie ferrée croise la crête crayeuse. Une carrière ouverte an peu au sud montre la craie sénonienne à Micraster cor* testudinarium, recouverte de Landénien en lambeaux dis- continus ou en vestiges affaissés dans des poches de disso- lution. Au-dessus, s'étend du limon pleistocène, exploité près de là dans de grandes briqueteries. Nous suivons d'abord la route de Boulogne, puis le che- min qui mène vers la Cédule. Descendant maintenant la pente intérieure du rempart du Boulonnais, nous passons près d'une ancienne carrière ouverte dans la craie à Micraster et, un peu plus loin, nous pouvons, à la nature du sol, nous rendre compte du passage de la zone de Tar- gile du Gault. C'est non loin de là, vers le village de Caffiers, que fut foré, en 1840 environ, le sondage où, en cherchant le ter- rain houiller, on rencontra des schistes siluriens à Mono- graptuH colonuSy équivalents du sommet de notre assise de Ronquières [Slsàb ou de l'assise de Ludlow. Le Silurien n'affleure pas, mais, au point de vue des terrains primaires, nous pouvons dire que nous sommes ici sur le massif silurien du Brabant et dans une position à peu près comparable à celle de la tranchée du bois de Chênemont, au sud de Gembloux. La suite de l'excursion va nous montrer, à mesure que nous nous avancerons vers le Sud, une coupe analogue, pour ce qui concerne le Dévo- nien, à celle de l'Orneau, c'est-à-dire la série des terrains du bord nord du bassin de Namur, à partir du poudingue d'Alvaux. Le poudingue d'Aivaux a ici pour représentant le pou- dingue de Caffiers^ dont nous trouvons bientôt les galets dans un chemin creux, non loin du hameau de la Cédule. — B 206 - Nous rejoignons ensuite le chemin de fer de Calais à Boulogne; une vieille carrière, ouverte un peu à l'ouest de la voie, nous montre des grès verdâtres à débris végé- taux Lepidodendron gaspianum? Rhodea Rhacophyion Condrusorum ? Nous traversons la voie ferrée et, dans la tranchée d'un chemin de fer industriel qui lui est parallèle chemin de fer des charbonnages d'Hardinghen, nous voyons le cal^ Caire de Blacourt » d'Alvaux à Stringocephalus Burtini, Cyathophyllum bononiense^ etc. Il n'y a rien ici qui rappelle les roches rouges du Mazy. Près d'un passage à niveau qui est un peu plus loin, appa- raît dans un chemin creux, à l'ouest du chemin de fer, la dolomie des Noces » de Bovesse. Le calcaire de la Cédule à Spirifer orbelianus et les* schistes à Clwnetes Douvillei qui la séparent du calcaire de Blacourt ne sont pas visibles ici. En ce point, nous quittons la voie ferrée et, guidés par M. Rigaux, nous allons dans les champs qui sont à l'ouest et où des fossés mettent à découvert les schistes altères schistes de Beaulieu de M. Rigaux, faire une ample récolte de fossiles frasniens. Ils sont particuliè- rement abondants dans les schistes à Streptorhynchus Bouchardi et les schistes à Streptorhynchus elegans^ com- pris dans la série intercalée entre la dolomie des Noces et le calcaire de Ferques et rattachable à notre assise de Bovesse. Afin de voir le calcaire de Ferques^ nous nous rendons aux vieilles carrières qui se trouvent au nord du village de ce nom, à proximité de la grand'route de Boulogne. Le calcaire de Ferques, répondant au calcaire de Rhisnes, est divisible en une série de zones dont plusieurs sont d'une extrême richesse en fossiles. Les principaux sont, d'après M. Rigaux — B207 — ADiculopecten Neptuni Productus subaculeatus Athyris concentrica Acervularia Davidsoni Atrypa reticularis Cyathophyllum Bouchardi Spirifer Bouchardi » profundum 1 Verneuili Favosites dubia Rhynchonella ferquensis Thecostegites Bouchardi Streptorhynchus devonicus Smithia Ijononiensis Orthis striatula Alvéolites subœqualis Leptœna Dulertrii Chœtetes Goldfussi Sfrophomena latissima Metriophyllum Bouchardi Chonetes armata Retepora antiqua. Strophalosia productoides Les carrières de Ferques, dont Texploitation est aujour- d'hui très peu active, ont fourni entre antres le marbre stincal. Reprenant notre marche vers le Sud, nous passons, a quelques centaines de mètres des exploitations de Ferques, près de l'emplacement d*une vieille caiTière, où Ton a extrait des grès fameuniens à Cuculéea. Les schistes rou- ges intercalés entre ces grès et le Frasnien ne sont pas visibles sur notre itinéraire. B. Après-midi. — Calcaire carbonifère et terrain houiller de la bande de Ferques. Faille de Ferques. Calcaire carbonifère du massif de Leulinghen. Sable jurassique inférieur. Oolithe bathonienne. Après un repas pris au hameau des Ramonettes, nous nous mettons en route pour commencer l'étude du Calcaire carbonifère de la région comprise entre Ferques et Blecquenecqne. Notre itinéraire croise la faille de Ferques et il y a lieu, par conséquent, de distinguer, dans cette région, le Calcaire carbonifère en place, reposant sur la série dévonienne qui a été relevée dans la course de ce - b208 - matin »» bande de Ferques et le massif calcaire ramoné au Nord selon la surface de chevauchement de la faille de Ferques = massif de Leulinghen voir fig. 5. I. — Bande de Ferques. — Le premier endroit visité est la carrière des RamonetteSy à proximité du village de Ferques. On y voit le calcaire du Haut-Banc, violacé, à Productus coray en couches inclinées, à peu près vers le Sud, à 25° ou So'^. Un peu plus à TOuest, la carrière Paulin nous montre la même assise, inclinée également au Sud, dans deux exca- vations récemment réunies en une seule. Dans l'excava- tion méridionale, nous avons pu examiner à loisir les bancs exploités sous les noms de marbre Henriette et de marbre Caroline. Le marbre Henriette repose sur le marbre Caro- line et lui est presque juxtaposé. Le marbre Caroline est en deux zones épaisses de o™5o et espacées d'environ o™8o. Nous suivons ensuite le chemin qui se dirige vers le Sud-Ouest, en marchant sur les tranches des bancs redressés du calcaire Napoléon à P. undatus^ puis du calcaire noir à P. giganteus et nous arrivons bientôt devant un ancien terril de houillère. C'est là que, vers 1840, fut creusée la fosse de Ferques. On y a trouvé un gisement inexploitable, intercalé dans des schistes et des grès avec des calcaires noirs à Produc- tus carbonarius, le tout reposant sur le Calcaire carboni- fère en couches inclinées au Sud. Le fond du puits a atteint le Calcaire carbonifère sous-jacent, appartenant à la bande de Ferques, tandis que les travaux poussés au Sud ont buté contre le calcaire Napoléon amené en con- tact avec le Houiller par la faille de Ferques. Le terrain houiller inférieur ne forme, à la surface du sol, qu'une bande étroite, resserrée entre les deux massifs calcaires. On pouvait admettre, d'après ces faits, qu'au-dessus 12 AOÛT 1905. du terrain houiller inférieur de la vieille fosse de Ferques, on rencontrerait le terrain houiller productif, recouvert par le massif calcaire de Leulinglien. Et, en effet, un sondage pratiqué à travers ce massif a rencontré, à 436 mètres de profondeur, le terrain houiller proprement dit,, renfermant un gisement exploitable que la nouvelle fosse d'IIydrequent voir p. 222 est destinée à mettre à fruit. 2*^ Massif de Leulinglien. — Franchissant Taffleurement de la faille de Ferques, nous pénétrons dans le massif de Leulingheu voir fig. 5, p. 201. Nous arrivons bientôt à la carrière Sauvage carrière Napoléon. Nous y trouvons le calcaire Napoléon, blanc, gris très clair ou jaunâtre, en bancs épais, mal stratifiés, inclinés dans l'ensemble vers le Nord. On y rencontre Spirifer glaber^ Prodiictiis undatiis^ etc. Non loin de là, nous visitons la carrière Watel, puis la carrière Lunel, ouvertes dans la même assise, on couches plus nettes ; 5. glaber y est abondant. Dans la carrière Lunel, le calcaire Napoléon proprement dit repose sur le marbre Lunel qui occupe la partie inférieure de Texcava- tion et appartient déjà à Tassise du Haut-Banc à P. cor a. C'est un calcaire gris à la partie supérieure et violet vers le bas, avec P. cora associé à S. glaber. Ces couches Lunel forment donc le passage entre le calcaire Napoléon et le calcaire du Haut-Banc proprement dit. L'inclinaison des couches est de 35" vers N 20° E. La carrière Lunel nous présente, en outre,» une coupe intéressante dans un recouvrement discordant d'âge juras- sique. La partie supérieure de l'excavation est occupée par une épaisseur d'environ 4"o ^1^ calcaire oolithique bathonien à Rhynchonella concinna, en couches horizon- tales. En dessous, viennent des sables sans fossiles, rem- plissant des poches de dissolution irrégulières, creusées dans le Calcaire carbonifère. ANWALKS soc. GEOL. DE BEI/;., T. XWI. BULLETIN, H. — B 210 — L*âge de ces sables, qui se présentent parfois accompa- gnés d'argiles et de lignite, est mal déterminé. M. Gosselet les rattache avec doute au Bajocien, alors que M. Rigaux les place plutôt à la base du Bathonien. En 1880, lors de Texcursion de la Société géologique de France dans le Boulonnais, Cornet, les comparant aux dépôts aachéniens, ou plutôt aachéneiix du Hainaut, exprima ravis que la date de la formation de ces dépôts continen- taux peut se placer entre celle des dislocations des terrains primaires et Tépoque des sédiments marins qui les recouvrent, sans qu'il soit possible, dans la plupart des cas, de préciser davantage. Dans le Hainaut, le régime continental auquel ils correspondent n'a cessé qu'à l'époque de Trig'onia dœdalca, tandis que, dans le Boulonnais, il a été interrompu en pleine période jurassique, par Tavrivée de la mer bathonienne. Les eaux marines », disait-il, "ont recouvert les terrains » primaires du Boulonnais avant ceux du département du Nord et ceux-ci avant d'entrer en Belgique. C'est x^our- » quoi les argiles ligniteuses qui se trouvent sur le Calcaire » carbonifère des environs de Marquise appartiennent quoique antérieures à l'oolithe jurassique, au même » ensemble de dépôts continentaux, recouverts en Belgique » par des grès appartenant au terrain crétacé moyen » *. Nous visitons ensuite la carrière Régnier à M. Paulin. On y exploite le calcaire violacé du Haut-Banc, à P. cora^ incliné de 25° au N i5° E. Dans la partie suiérieure, le calcaire est dolomitisé et une couche riche en polj^piers se trouve à cette hauteur. Dans le fond, le banc du marbre Henriette est mis à jour, mais le marbre Caroline n'est pas visible. Comme l'exploitation précédente, la carrière Régnier » linll. Sor. yéol. de France, 3 st^rie, l. VIII, p. ol4, ^880. - B 2H ~ présente des poches creusées dans le calcaire et remplies de sables continentaux recouverts par l'oolithe de Bath. Enfin, une dernière carrière nous montre, outre les mêmes dépôts de recouvrement, dans sa partie supérieure les marbres Henriette et Cai'oline et en-dessous les cal- caires blancs et gris de l'assise du Haut-Banc banc de II pieds ete. Là se terminait Tétude de la série des carrières de Blecquenecque, ouvertes dans le Calcaire carbonifère du massif de Leulinghen. Bien que Tallure des couches dans le différentes exploitations soit souvent irrégulière et pré- sente même parfois des pendages vers le Sud, tous les excursionnistes furent d'accord pour admettre que Tincli- naison générale se fait au Nord et que la succession des assises est bien celle que M. Gosselet a indiquée depuis longtemps. Nous nous dirigeons ensuite vers la gare de Rinxent- Marquise. Après avoir traversé un plateau entièrement occupé par le Jurassique, nous croisons, un peu au nord de la gare et en aval du moulin du Comblé, le vallon du ruisseau de Basse-Normandie. Du côté septentrional affleure le calcaire du Haut-Banc et la dolomie subor- donnée à cette assise. De Tautre côté, on voit les psammites du Famennien supérieur. Ces deux affleurements sont séparés par une faille. Nous sommes là dans le massif de Rinxent. Au haut du versant méridional du vallon, le Jurassique reparaît et des carrières voisines de la gare de Rinxent- Marquise nous montrent l'oolithe bathonienne de Marquise à Rhynchonella Hopkinsi. Là se terminait notre deuxième journée d'excursion. — B 212 - Excursions du mercredi 21 septembre 1904. Les excursions de cette journée avaient pour objet principal Tétude de la tectonique des terrains paléozoïques du Boulonnais, sur laquelle la seconde partie de l'excur- sion du jour précédent nous avait déjà procuré des notions importantes. La course du matin a été spécialement consa- crée à la région des anciennes houillères d'Hardinghen, à Test du chemin de fer de Calais à Boulogne massif de Locquinghen; puis nous avons revu une partie de la bande de Ferques à proximité du chemin de fer. L'après- midi, nous avons étudié les terrains primaires le long du chemin de fer, au sud de la halte du Haut-Banc, et dans la région qui s'étend entre la voie ferrée et les exploitations de Calcaire carbonifère visitées dans la journée d'hier ^massif du Haut-Banc. A. — AvanUmidi. — Massif de Locquinghen. Bande de Ferques voir fig. 7, p. 2o3. Comme les jours précédent, nous avons quitté Boulogne- Tintelleries par le train de 8 h. 43 et nous en sommes descendus à 9 h. 16 à la halte du Haut-Banc. Nous nous sommes dirigés immédiatement vers la fosse Providence du charbonnage d'Hardinghen, où le Houiller est recouvert de 175 mètres de Calcaire carbonifère. Là, M. Ludovic Breton, s'aidant des plans des anciens tra- vaux et d'une coupe passant par les puits Providence, Renaissance et Du Souich, nous a exposé l'historique de ces exploitations, les faits qui y ont été constatés et les causes qui les ont fait interrompre. Au sud de la fosse Providence, nous voyons les fosses Renaissance et Du Souich. A 200 mètres au sud-est du puits Renaissance, se trouve la fosse Glaneuse n° 2 qui a rencontré le Houiller à 55 mètres, après avoir traversé - B 213 - successivement 20 mètres de Famennien et 3 mètres de Calcaire carbonifère. Nous nous dirigeons ensuite vers le Nord et, chemin faisant, nous nous arrêtons un instant à une ancienne exploitation d'argile du Gault. Entre ce point et la fosse Providence, le Wealdien est en affleurement, mais nous n'avons pas eu l'occasion do l'observer. Non loin du chemin de fer, nous examinons la carrière des JardinSj présentant un calcaire fortement disloqué, bréchoïde en grand. C'est là que passe la faille de Ferques. Suivant ensuite vers le Nord la voie ferrée industrielle pariillèle au chemin de fer de Calais, nous pénétrons sur la bande de Ferques, c'est-à-dire sur le massif primaire en place et nous revoyons du haut en bas, dans la tranchée et dans les carrières voisines, une partie de la série stra- tigraphique explorée hier en sens inverse. C'est d'abord le calcaire du Haut-Banc à P. coray dans le prolongement direct des bancs de la carrière des Ramonettes, puis la dolomie de Hure, que nous observons ici pour la première fois. Près d'un passage à niveau, nous constatons que la dolomie est remplie de crinoïdes. Les tranchées montrent ensuite des psammites famen- niens décolorés, blancs et rouges, puis des schistes argi- leux du même étage et enfin le calcaire de Ferques. MM. M. Lohest et H. Forir montrent, dans les schistes de la tranchée, un banc fossilifère, contenant de nombreux Aoiculopecten en parfait état; ce banc, selon eux, est semblable à celui que Ton observe au môme niveau, c'est-à- dire dans le Famennien inférieur, près de Villers-le- Temple Belgique et de la station de lluy Nord et contient les mêmes fossiles. Ils sont d'avis l'un et l'autre qu*il est impossible de délimiter, dans la tranchée comme dans la carrière suivante, les différentes assises établies, en Belgique, dans le Famennien, contrairement à l'opinion de M. Mourlon. — B 214 - Quittant la voie ferrée, nous pénétrons dans le bois de Beaulieu à Test du chemin de fer et prenons un sentier qui nous ramène vers le Sud, dans la bande famennienne. Une longue et étroite tranchée nous montre les schistes rou- geixtres à S. VcrneiiHi de la partie inférieure et nous mène dans une carrière où les psammites ont été exploités. !• Mourlon présente, au sujet des couches qui la com- posent, les intéressantes considérations résumées dans la note ci-après Considérations sur le Dévonien supérieur Famennien de la carrière du bois de Beaulieu, située entre Le Hure et Fiennes Bas-Boulonnais PAlt » JVIlCHEL JVIOURLOIS^ La carrière du bois de Beaulieu, dite du petit chemin de fer, présente, sur une longueur d'un peu plus de 120 mètres, en y comprenant la petite tranchée au Nord-Est, pratiquée pour en permettre Texploitation, la succession de couches que voici NE. 6 5 4 S\V. Falb Falr ^Fo^ Echelle de 1 2 000. FiG. 8. Coupe de la carrière du bois de Beaulieu. Faac. I. Schistes verdâtres et baucs terreux jaunHti*es, légè renient noduliformes. u. Hanç do grès peu ou point pailleté. — B 215 — 3. Schistes bleuâtres, alternant avec des maeignos nodiileux et surmontés de psanimites et schistes noduliformes verdâtres ; les couches n*» i, a et 3 sontMètres visibles sur une longueur de 3o Faab. 4* Pi>Ainmites grésiformes jaunâtres, blanchâtres et rosâtres comme ceux des Ecaussincs, en bancs inclinés 2ïV Sud, parfois assez durs pour être exiloi-. tés, sur 12 Fmc. 5. Psamraites en bancs assez épais, parfois terreux à la partie supérieun?, alternant avec des schistes et se présentant, au contact des couches n^ 4» sus la forme de psammite stratoïde 20 Faib. G. Schistes rouge violacé, iwésentant des traces de fossiles à la iartie supérieure, visibles sur envi- ron • Go Total . . . .122 Interprétation. — Afin de chercher à établir quelles sont les relations stratigraphiques des couches de la car- rière ci-dessus avec celles du Famennien, si développées en Belgique, et que j'ai été amené, depuis nombre d'an- nées, a grouper en un certain nombre d'assises, il ne sera pas inutile de reproduire ci-après, les principaux carac- tères de celles-ci, tels qu'ils se trouvent consignés dans la Légende de la Carte géologique à l'échelle du 40 000. Famenniek supérieur Fa2. JLssise de Comblain''aU'JPont Fa2d. Fa'jd, Alternance de calcaire, de schistes, de psammites et de raacigno. Phacops granulosus, Rhynchonella Gosseleti. JLssise'd'JEJvieux {Fa2c. Fhuc, Psammites et schistes à végétaux et à débris de poissons, avec maeignos ou schistes noduleux. Falœopteris hibernica. — B^2I6 — JLssise de JSi^onfôrt Fasb. Faub. Psammites massifs à pavés, roages vers le haat, avec couches stratoïdcs vers le bas. Cucullœa Har- dingii, assise de Sou Trerai2i-JP2*é Faaa. Fa2a. Macignos ou schistes noduleux, avec psammites et schistes vers le haut. Streptorhynchus consimilis. FaMENXIEN INFKRIKUR {Faïj. JLssise d'Esneux {Fuie. F aie. Psammites stratoïdes et schistoïdes, avec nombreux Spirifer Verneuili et tiges d'encriiies minces. Psam- mites grésiformes et schistes à Rhynchonella Dumonti, des carrières d'Hymiée Gerpinnes. de lalariexnhourff {Faib, Faib. Schistes souvent violacés, avec psammites. Oligiste oolithique de Veziii. Rhynchonella Dumonti, JLssise de Senzeilles {F ai a. Faïa. Schistes souvent verdâtres, fréquemment noduleux. Rhynchonella Omaliiisi. La partie supérieure de la carrière du bois de Beaulieu montre un superbe contact des assises de Monfort et d'E vieux, cette dernière étant bien nettement caractérisée par les couches minces de rpacigno alternant à sa base avec des schistes n'' i, 2 et 3 qui, sur TOurthe, ont fourni le beau gîte à végétaux d'Evieux. Quant à Tassise de Monfort, qui atteint une si grande épaisseur sur TOurthe et sur la Meuse, elle n*est plus représentée ici que par quelques mètres de sa partie supérieure, celle qui est caractérisée par la présence des Ciiciillœu Hardingii^ C. trapczium et 6*. amygdalina^ ren- — contrées à ce niveau dans le Boulonnais, comme en Belgi- que, notamment dans la carrière d'Houssoy Vezin, près de Namur. On peut donc affirmer que la plus grande partie de rassise de Monfort fait complètement défaut dans la carrière du bois de Beaulieu. Il en est de même de l'assise des macignos de Souve- rain-Pré, les bancs de la partie supérieure de Monfort se trouvant directement en contact avec des psammitos stra- toïdes, n*» 5, caractérisant l'assise d'Esneux. Quant aux schistes n*' 6, bien qu'ils présentent tous les caractères des schistes violacés de l'assise de Mariembourg, il serait téméraire d'affirmer, en l'absence de fossiles déter- minables, qu'ils appartiennent exclusivement à cette der- nière assise et ne renferment pas aussi quelques vestiges de l'assise de Senzeillcs, voire même peut-être de la partie tout-à-fait supérieure du Frasnien représentée, dans notre bassin seitentrional, par les schistes de Franc-Waret. M. Rigaux, dont les connaissances en paléontologie strati- graphique ont été si souvent mises à contribution par les géologues belges et dont les premières publications sur le Bas-Boulonnais remontent à i865, m'a dit, au cours de l'excursion, qu'il serait plutôt porté à considérer les schistes rouges de la carrière comme appartenant au Frasnien. 11 faudra donc attendre de nouvelles recherches paléon- tologiques pour se prononcer sur ce point spécial. Observations. — Je voudrais profiter de l'occasion qui s'offre à moi de répondre au vœu que notre éminent pré- sident, M. Gossclet, a plus d'une fois, avec sa bienveil- lance habituelle, exprimé dans ses beaux travaux, de me voir S3mchroniser les couches famenniennes étudiées par lui dans le nord de la France, avec les assises dans les- quelles j'ai groupé les mêmes couches en Belgique, pour - B 218 - faire remarquer combien, dans Tétude détaillée des diffé- rentes assises d'un même étage primaire, il faut se montrer circonspect, quant à la valeur et à la signification du caractère paléontologique. C'est ainsi qu'en faisant con- naître, en i885, l'existence des psammites du Condroz aux environs de Beaumont et en décrivant, en 1886, le Famen- nien de TEntre-Sambre-et-Meuse, j'ai assimilé erronément aux macignos de l'assise d'Evieux, des couches de schistes noduleux cariés ou macignos altérés à Strepiorhynchus consimilis, qui appartiennent bien incontestablement à l'assise de Souverain-Pré. Cette erreur ne provenait xjas tant, comme cela m'a été reproché d'une façon quelque peu acerbe, de m'ctre laissé guider exclusivement par ce fait que les roches calcaires en question surmontaient des bancs de psammites grési- formes qui, sur leur prolongement, à Watisart, au sud de Jeumont, en France, donnaient lieu à des exploitations de pavés, alors que celles-ci semblent faire complètement défaut en Belgique, au-dessous du macigno du Souverain- Pré, mais elle résultait bien plutôt des caractères paléontologiques attribués à ces grès à iavés. On se rappelle, en effet, que M. Gosselet y avait signalé une faune comprenant des lamellibranches tels que Cu- ciilliea aniyg'dalina qu'on a vu plus haut caractériser, par son abondance, la partie supérieure de l'assise de Mon- fort. Quoi de si surprenant, dès lors, d'avoir rapporté les couches calcaires surmontant les roches ù cucullées de Watisart aux macignos d'Evieux plutôt qu'aux macignos de Souverain-Pré. Cela étant dit, j'ai hâte d'ajouter que l'interprétation fautive a été rectifiée dans les feuilles de la carte géologi- que, dont la légende renseigne, pour l'assise d'Esneux, les lsammites grésif ormes et schistes qui, dans l'Entre-Sam- bre-et-Meuse, correspondent aux roches à cucullées de - B 219 - Watisart. Ces dernières présentent une faunule spéciale à laquelle viennent s'ajouter ces curieux Dictyospongidœ du Cheiniing groiip d'Amérique, auxquels M. Cli. Barrois rapporte deux espèces décrites iar lui sous les noms de Dictyophyion tuberosum, Conrad sp. et Dictyophyton Morini, nov. sp. Annales de la Soc. géoL du Nord, t. XI, i883, pp. 80-86, pi. I. Dans sa coupe du Famennien de Watisart qu'il donne dans son magistral ouvrage VArdenne, p. 563, M. Gosse- let en a précisé le gisement dans le banc de grès e qu'il range dans sa zone du grès de Cerfontaine. Ce sera un des beaux titres du Maître dans la question du Famennien, d'avoir pu si bien distinguer ce grès de Cerfontaine ren- trant dans mon assise d'Fsneux, de celui des psammitcs de Dinaiit />, correspondant à mon assise de Monfort, en montrant qu'il en est séparé par les schistes calcarifères caverneux p qui constituent la partie inférieure de sa zone des schistes de Choisies, absolument synchronique de mon assise des macignos de Souverain-Pré à Strepto- . rhynchus consimilis. B. — Après-midi, — Massif du Haut-Banc. Carrières du Haut-Banc, de Basse -Normandie et de Basse- Falise. Faille d'Hydrequent. Carrières Join ville. Avaleresse d^Hydrequent voir fig. 6, p. 202. Après le déjeuner, jjris à proximité des carrières du Haut-Banc, nous commençons l'étude du massif du Haut- Banc, intercalé entre le massif de Leulinghen et celui de Locquinghen et limité au Nord par la faille de Ferques et au sud par celle d'Hydrequent. Dans les grandes carrières du Haut- Banc et les excava- tions voisines, on exploite le calcaire du Haut-Banc à Productus cora. H forme, dans l'ensemble, un anticlinal surbaissé, nettement indiqué par le lit rouge, sorte de délit argileux intercalé dans la masse fig. 6, p. 202. Cet anticlinal fait partie, comme nous le savons, d'une masse charriée un bouveau du puits Providence a été poussé, sous le terrain liouiller, jusque sous le Haut- Banc. Les marbres Henriette et Caroline sont exploités dans le fond de la grande carrière ; ils sont distants d'environ i™5o. Les couches inférieures au marbre Caroline se voient de l'autre côté du chemin de fer. Au-dessus du marbre Henriette, se trouvent environ i5 mètres de calcaire violacé à Prodiictus cora^ que sur- monte le lit rouge. Sur le lit ronge, viennent des calcaires violacés à parties dolomitiques grises, riches en polypiers, déjà vues à la carrière Régnier. Suivant la série des carrières en descendant la vallée, nous arrivons à Basse-Normandie où le calcaire violacé, incliné au Sud, est surmonté par les calcaires blancs à Productus undatus et Spirifer glaber. Cette assise com- prend à la base le calcaire Lunel, gris pâle, homogène, employé comme pierre de taille, parfois comme marbre, surmonté du calcaire Napoléon, panaché de gris et de jaunâtre, d'où l'on tire le marbre le plus estimé du Bou- lonnais {^. A Basse-Normandie, nous sortons de la vallée et nous nous rendons, en marchant vers le Nord-Ouest, à la grande et belle carrière de MM. Hainaux frères, située à Basse- Falise Hydrequent. On y exploite avec activité et par les procédés modernes, les marbres Lunel et Napoléon, de l'assise à Productus undatus et Spirifer glaber. Dans la partie sud de cette exploitation, les travaux ont mis à découvert le xassage de la faille d' Hydrequent dont *j Dans la grande tranchf^o du chemin de fer de Calais à Boulogne, au sud de la halle du llaul-Banc, où M. Breton a meni^ une partie des excursionnistes, o\ voit une Inib belle coupe dans le calcaire du Huul-Banc. Les couches, d'abord r''guliere- nicnl inclinées au iMidi, prennent une allure de plus en pins ourmeiilée a mesure que l'on s'avance plus au Sud, vers la faille d' Hydrequent. — B 221 — M. Gosselet a donné naguère une description détaillée *. C'est une faille inverse, inclinée au Sud et faisant chevau- cher vers le Nord les schistes famenniens d*Hydrequent qui viennent recouvrir le massif dinantien du Haut-Banc, de même que celui-ci chevauche sur le Houiller. Des son- dages pratiqués au sud de la faille d'Hydrequent ont successivement recoupé le Famennien et le Calcaire carbo- nifère non renversés, puis sont entrés dans le Houiller, donnant ainsi la démonstration directe de ces vues théo- riques. On a rencontré le Houiller à 345 mètres à Hydre- quent et à 436 mètres à Blecquenecque. Ce sont ces sonda- ges qui ont fait décider le fonçage de la fosse d'Hydrequent dont nous allons parler. Les deux lèvres de la faille d'Hydrequent, dans la carrière Hainaux, sont séparées par un remplissage complexe, formé d'éléments empruntés au Calcaire carbo- nifère aussi bien qu'au Famennien et fortement laminés. De la carrière Hainaux, nous nous sommes rendus aux caiTières Joinville Hydrequeut, situées un peu plus à rOuest. La faille d'Hydrequent se prolonge dans la pre- mière de ces carrières, appartenant à M. Lambert, et s'y présente en position presque verticale. Cette carrière exploite le calcaire Napoléon, de la variété dite pied V alouette, surmonté du Lunel rubané ou Lunel Notre- Dame, Au-dessus, vient la zone à Productus giganteus, représentée par le marbre Joinville, gris à minces veines rouges, surmonté d'une jjetite épaisseur de calcaire noir à Productus. La seconde carrière est située de l'autre côté de la route, à une altitude un peu plus forte. Elle est ouverte dans le marbre Joinville. Nous retrouvons ici le revêtement dis- cordant de Bathonien, observé hier dans les carrières Lunel et Régnier. * La faille d'HyOrequent. Ànn. Soc. géol. du Xord, U X\XU, p. 131. i903. — B 222 — L'excursion s'est terminée par la visite de l'avaleresse d'Hj^drequent, de la Société des mines de Ferques, où M. Trouillot, directeur des travaux, nous a accueillis d'une façon fort aimable. L'enfoncement, exécuté par le procédé Chaudron, a traversé le Jurassique jusque 20 mètres de profondeur, puis les schistes famenniens à Spirifer Verneuili de 20 à 120, ensuite successivement les calcaires Napoléon et du Haut^Banc et se trouvait, lors de notre visite, dans la dolomie de Hure, à 826 mètres de profondeur. Nous avons, comme la veille, repris le train pour Bou- logne, à la gare de Rinxent-Marquise. Excursions du jeudi 22 septembre 1905 Le but principal de l'excursion de la dernière journée était l'étude de la falaise crétacée du cap Blanc-Nez, de Wissant à Sangatte. Nous sommes arrivés de Boulogne à la gare de Calais à 9 h. 4^ et le trajet jusque Wissant s'est fait en voiture. Nous avons eu l'occasion, en cours de route, de faire plusieurs observations non dépourvues d'intérêt. A. — Avant-midi. — Trajet de Calais à Wissant. Craie sénonienne. Diestien des Noires-Mottes. Du port de Calais au village de Sangatte, nous chemi- nons entre la plaine maritime et le cordon dunal qui va en se rétrécissant vers l'Ouest. Quittant Sangatte, nous nous élevons vers le massif crétacé du Blanc-Nez, c'esl-à-dire sur le versant extérieur de l'enveloppe crayeuse du Bou- lonnais. Bientôt, laissant les voitures suivre la route carrossable, nous nous dirigeons vers les collines des Noires-Afottes, - B 223 — Ce sont trois lambeaux de sable ferrugineux diestien, surmontant la craie du massif du Blanc-Nez. L'analogie d'aspect avec le Diesfcien des collines flamandes, des envi- rons de Louvain, etc. est très frappante. On y retrouve les sables roux ou bruns, les grès limoniteux brun foncé et les cailloux de silex à surface fortement patinée, familiers aux géologues belges. Il faut remarquer que ce n'est pas le Diestien qui forme le point culminant 143 mètres du massif du Blanc-Nez. Ce point est formé par la craie. Le Diestien ne dépasse pas i36 mètres. On sait que ces sables e^Tistent, dans une position homologue, de l'autre côté du Détroit. On les rencontre à plus de 200 mètres d'altitude, à Lenham Kent sur la crête des North-Downs, c'est-à-dire, comme aux Noires-Mottes, sur la ceinture crayeuse du dôme wealdo- boulonnais. Ils ont fourni, à Lenham, une faunule d'es- pèces du Coralline crag. Cette donnée, jointe à la trou- vaille de Terebratula perforata T. grandis entre Courtrai et Meniu, justifie suffisamment le classement dans le Diestien des sables ferrugineux des Flandres et des Noires-Mottes. Du sommet du Blanc-Nez, nous apercevons très nette- ment les falaises cra3^euses de Douvres, séparées de celles qui sont sous nos pieds par le détroit du Pas-de-Calais. Nous descendons ensuite vers Escalles où nous retrou- vons nos voitures qui nous emmènent rapidement vers Wissant. Nous passons à proximité de Strouanne, où un sondage pratiqué près de la plage a rencontré, à 166 mètres de profondeur, le terrain houiller avec veines de houille '. {* Les espérances qu'avait fait naUre cer?sultal ont été déçues. Une série d'autres forages pratiqués tout autour de blrouanne ne sont arrivés qu'à des terrains plus anciens que le llouilier. Voir J. Gossclet. Klude préliminaire des récents sondages faits dans le nord de la France pour la recherche du bassin houiller. Atm. Soc. gêoL du yord, t. XXVII, p, 439, 1898. — B 224 - ^•ui sUa^nu^ - 4 Coupe le la falaise du Petit-Blanc-Xez, entre Wissant et le Cran- rEscalles, d'ai>rès M. Gosselet. Cette coupe se continue avec la suivante. Pour l'explication, voir le texte. • B. — Après-midi. — Excursion de Wissant à Sangatte par la plage. Moderne et Pleistocène de Wissant. Coupe du Crétacé des falaises du Petit-Blanc-Nez et du Blanc-Nez. Pleistocène de la falaise de Sangatte. La portion de côte située entre Wissant et Sangatte est constituée par une falaise, très surbaissée vers le Sud, mais qui atteint, au cap Blanc-Nez, une hauteur de ilus de loo mètres. Elle montre une superbe section dans la ceinture crétacée qui entoure le Bas-Boulonnais à l'endroit où cette ceinture est interrompue par la mer. Les couches, pendant vers Textérieur du dôme boulonnais, se montrent, dans la coupe, inclinées vers le Nord-Est, c'est-à-dire vers Calais figures 9, p. 224 et 10, p. 229. Quand on se trouve sur la place de Wissant, face à la mer, on a, vers la droite, la longue falaise crétacée et on aperçoit, sur la gauche, la masse sombre du promontoire du cap Gris-Nez, constitué entièrement par le Jurassique supérieur ^, La sui^erposition du Crétacé au Jurassique n'est pas * Un sondage fait par M. L. Brelon sur le massif du , figure 9, p. 224. La série des couches crétacées commence, en face de Wissant, par des sables ferrugineux et des argiles signalés autrefois par M. Ch. Barrois et rapportés au Wealdien; mais ils ne sont plus visibles aujourd'hui o, figure g, p. 224 . A partir du ruisseau de Wissaut, l'escarpement est formé d'abord par le sable dunaL £n face, la plage présente une couche de tourbe avec coquilles d'eau douce et montrant en place un grand nombre de souches d'arbres dont les racines courent sur le sable sous-jacent sans y pénétrer. On y a trouvé des ossements d'aurochs. La tourbe s'étend vers la terre ferme au-dessus du niveau des marées hautes; mais elle descend, du côté de la mer, en-dessous du niveau de la basse mer. Ce dépôt est, très probablement, contemporain de la tourbe de la plaine maritime des Flandres et son altitude par rapport au niveau de la mer paraît être la même. M. Gosselet nous a fait voir non loin de là vers Sombre- Haute, sous le sable dunal, une coupe fort intéressante dans des dépôts pleistocènes et modernes montrant un bel exemple de plage soulevée, A environ io°^5o au-dessus de la marée basse et à 5 mètres au-dessus de la marée haute, on voit, reposant sur le Crétacé dont nous allons nous occuper, une couche de i°^5o de cailloux de silex et de craie. On y a trouvé des galets de micaschiste et des ossements de mammouth. Au-dessus, vient un petit lit de sable marin, puis une couche de tourbe et enfin du sable marin recouvert par la dune. Les dunes s'étendent jusque St-Pot, mais à partir de 3oo mètres environ au sud du ruisseau de Sombre-Haute, elles permettent d'apercevoir les assises crétacées sous- jacentes, lesquelles d'ailleurs sont visibles à plat sur de grandes étendues de plage. soc. GËOL. DE BELG., T. XXXI. 15. — B 226 — Nous allons passer en revae les couches que nous avons observées jusqu'à la terminaison de la falaise crayeuse du Blanc-Nez voir figures 9, p. 224 et 10, p. 229. 1. — La première assise qui se présente, avant le ruisseau de Sombre-Haute et au-delà, est une argile noire avec grès argileux à coquilles marines. Elle est souvent peu visible, mais nous avons eu la bonne fortune, grâce à rétat de la plage, de pouvoir Tobserver très bien déve- loppée. On y trouve un grand nombre de blocs de lignite. Peut-être serait-elle à rapprocher du Wealdien ou plutôt du Néocomien, Aptien. 2. — Au-delà du ruisseau de Sombre-Haute, l'assise précédente est recouverte par une argile noire avec Ostrea siniiata et Ostrea cf. Leymerici. Elle corres^îond aux Sandgaie beds, partie moj^enne du loiver Grecnsand, c'est-à-dire à l'Aptien continental. A [bien, 3. — Grès grossier, calcareux , glauconifère , vert, passant au sable vert. Le grès est visible sur la plage en bancs et en gros blocs épaisseur, environ 4™oo. Cette zone correspond exactement, par sa position, aux Folkestone beds, formant le sommet du lower Greensand ou la base de TAlbien. 4. — Sable vert, parfois durci en grès, avec nodules phosphatés. Ammonites mamillaris , Am. Beudanti , Inoceramiis Salomoni o™6o. C'est la zone à Am, mamillaris du Gault. La couche à nodules phosphatés a été exploitée sur la plage même et a, pour ainsi dire, été totalement enlevée. 5. —Argile bleu foncé, Gault proprement dit, avec nodules de phosphate de chaux vers la base, à Am. interruptus, Inocer. concentriciis S'^oo. - b2^27 — Les nodules ont été exploités sur la plage ; l'argile elle- même a été extraite pour la fabrication des tuiles, etc. 6. — Argile marneuse grise, avec-A/ii. infiatus^ Inocer. sulcatus^ etc. 8"'oo. Comme Tont démontré MM, Ch. Barrois et Jukes- Browne, c'est l'équivalent de ïiipper Greensand, souvent placé ù la base du Cénomanien. C'est, au point de vue de la géologie belge, le correspondant de la Meule de Brac- quegnies et des couches inférieures THarchies faciès littoral de la zone à Am, inflatus. On sait que M. Jukes- Browne a fait, du Gault et de l'upper Greensand, son étage selbornien. Cénomanien ^ 7. — Craie glauconifère, sableuse, k Am, laticlavius 3™oo. La partie inférieure, sur i^aS, est fortement glauco- nieuse et renferme des nodules phosphatés; on en rencon- tre aussi dans la partie inférieure. M. Barrois a démontré que cette zone correspond au Chloritic mari, M. Gosselet considère hi zone k Am. laticlavius comme représentant le Toiiriia de l'arrondissement de Valen- ciennes et du Hainaut -. 8. — Craie marneuse, sableuse à la base, ax^gileuse au sommet, à Am, varians, Am. rotomagensis^ Holastsr sub- globosus, etc. i6"^oo. La base, noduleuse, est remplie de Plocoscyphia meandrina et Dendrospongia fenestralis. Cette assise est entamée par le Cran d'EscalleSy sorte de ravin encaissé qui débouche sur la plage et sépare le Petit- Blanc-Xez du Blanc-Nez proprement dit. 9. — Craie marneuse grise, compacte, à Am, rotoma- gensis, Am, varians^ Holasier siibglobosus, eic, 22'"oo. • La zone à Pecten axper faildc^iaul ici, d'après M. Ch. Barrois. -} Le Tourtia de 3lonx ,6'rt3jol non celui de Tournai el Montignies-sur-RocOrl. — 8 328 — Cette craie constitue la partie supérieure du Petit-Blaac- Nez et la base du massif du Blanc-Xea proprement dit, ' Ces deux dernières assises constituent la zone à Holaster siibglobosus de M. Barrois *. La craie à Am, rotoma^nsis est très aquifère. On voit, sur les parois de la falaise, Teau, retenue par la craie plus marneuse de la zone à Am. varians, sortir des fissures de la craie à A m, rotomaffensis et couler abondamment sur les parois. Le même ihénomène s'observe exactement au même niveau géologique, de l'autre côté du Détroit, entre Folkestone et Douvres. Les assises 7, 8 et 9 sont représentées à Harchies par les couches comprises entre la Meule de Bracquegnies et les Dièves. 10, — Craie à Belemnites [Actinocamax plenns. C'est une craie marneuse, dure, blanchâtre, passant au gris vers le haut. Au sommet, elle se termine par un lit marneux vert pâle, de deux pieds d'épaisseur, où Bel, pleniis est rela- tivement commun ; il est très rare plus bas aa'^oo. Turonien. 11. — Craie grossière, noduleuse, grise ou jaunâtre, à Inoceramus labiatiis 22™oo. Le massif du Blanc-Nez étant coupé par une surface d'érosion perpendiculaire à la falaise et contre laquelle s'adosse le Pleistocène de Saiigatte voir p. 229, la craie à Inoc, labhitus^ de même que les deux assises qui la sur- montent, n'arrivent plus au niveau du pied de l'escarpe- ment et ne peuvent être étudiées que sur des blocs éboulés. 12. — Craie à Terebratiilina g^racilis. C'est une craie marneuse, très compacte, stratifiée en bancs épais, conte- nant quelques silex vers le haut 4o"^orécédemment fertile, finit par prendre un caractère désertique. Peu de contrées paraissent plus désolées que cette région du Karst, en Carniole et en Istrie, où la fissuration extrême des calcaires a ïermis aux phénomènes de dissolution et d'effondrement, de se manifester dans toute leur énergie. En visitant le nord de l'Afrique, le voyageur reste également surpris de Tabon- dance et de l'importance des ruines romaines dans des régions aujourd'hui stériles. L'un de nous, ayant eu l'occa- sion de parcourir le sud de la région de Constantine, s'est demandé si la nature calcaire de la région, ne suffirait pas pour expliquer l'aridité de certaines parties de ce pays. On trouve, d'ailleurs, des traces de la disparition souter- raine des eaux pluviales dans tous les plateaux calcaires de la région les vallées sèches, les sources sortant du calcaire, les grottes, les effondrements, sont nombreux. Comme nous le verrons plus tard, l'étude des environs de Constantine y montre l'importance de ces phénomènes de dissolution. - m8 - Il paraît en être de même du Sahara algérien et tripolitain ^, où les terrains crétacés moyens et supérieurs régnent avec continuité *. On se tromperait étrangement en se figurant ce désert comme constitué par une immensité de sables mouvants, se déplaçant par flots. Le vrai désert, dans l'acception du mot sahara, sol dur est la hamada » rocheuse ^. Les des- criptions nombreuses qu'on a données de ces hamada », que rarement les caravanes traversent impunément, comme la fameuse El Hamra, le Caput Saxi des romains, montrent qu'elles sont uniquement constituées par des blocaux calcaires ^. Les preuves de la dispaidtion des eaux pluviales et des rivières dans le sol calcaire de ce pays, sont surabondantes. La plupart des fleuves sahariens ont un parcours souter- rain ; le fait est bien connu des touristes pour l'Oued Biskra, l'Oued Souf le fleuve qui murmure le fleuve Igharghar et l'Oued Mia ^j, dont on retire les eaux souter- raines par des puits artésiens. Parlant de l'alimentation du Chott Melrhrirpar les nombreuses rivières qui s'y rendent, M. Rolland ajoute ^ Mais tous ces apports réunis * Voir à ce sujet PoMEL. Le Sahara. Alger. 1872. Rolland. Mission transsaharienne. Aminle» de* mine*, 7 série, t. XVI II, 4880. Roche. Ilindraire de Hiskra chn?. les Touarepjs. Comptett rend m Acud. Se., XC, 1880. Rolland. O^ologie du Sahara. Collection de* documents relatif* à la mi**!on Choîxu. Rolland. Aperçu sur l'histoire géologique du Sahara. Bull. Soc. géol. de France^ 3 .série, I. XIX, 1891. ZITTEL. Ucber den Bau der libyschen Wusle. FexucdeK. bayer. Acad. Wi*»,, 1880. ^ AND. Aperçu sur l'histoire géologique du Sahara. Bull. Soc. géol. de France, W série, t. XIX, 1891. * PoMEL. Le Sahara. Alger, 1872, p 196. * PoNEL. Loc. eu., p. 60. — De Lapparent. Jéographie physique. — Rolland. Loc. Cit. " Louis PiETTE. Algérie et Tunisie. Paris, 1901. * Rolland. Mission Iranssaharienne. Ann. de* mine*^ 7 série, l. XVUl, p. 166, 1880. - m9 - » semblent iiusaffisants à l'alimentation du grand bassin » considéré. Le reste des eaux artésiennes, la majeure » partie selon moi, doit provenir des nappes aquifères cir- » culant dans les couches crétacées qui forment la cuvette » sous-jacente. Ces nappes ont leur origine aux affleure- » meuts des couches perméables dans le massif montagneux » du nord, où il tombe chaque année une grande quantité » de pluies. » D'autre part, il paraît bien prouvé, aujourd'hui, que le climat du Sahara fut anciennement humide, ce Pendant le » pliocène et le quaternaire, » dit M. Rolland, ce un climat » très humide épancha sur sa surface des masses énormes » d'eaux diluviennes qui déblayèrent ici et remblayèrent » là sur une échelle colossale » ^. Les explorations de MM. Pomel et Zittel ' tendent à démontrer que ce changement de climat aurait eu lieu à une époque récente. Des tufs calcaires renferment des feuilles de chêne vert, arbre disparu du pays ; des rochers montrent des sculptures représentant l'éléphant et la griraffe, animaux émigrés vers le Sud. Les Arabes du désert prétendent aussi que leurs ancêtres auraient connu un climat plus clément; aimant à donner des explications surnaturelles aux choses de la nature, ils disent que le Dieu des chrétiens, pour se venger de Mahomet, a enterré toutes les rivières du pays ^. On a émis différentes hypothèses, pour expliquer ce changement de climat les uns ont fait appel au déboise- ment; d'autres out invoqué l'abondance des précipitations pluviales à l'époque quaternaire; d'autres ont supposé que le Sahara représentait un ancien fond de mer, d'émersion récente. Mais, d'après M. Rolland, l'hypothèse d'une mer * Rou,AND. Bail, Soc. géol. de France, 'S^ série, t. XIX, 1891. *J Zittel. Ueber den Bau der libyschen Wuste. Fenrede d. K. bayer. Aead. d, WiMM,, 1880. • PiSTTS. Loc. eu. - Mie - quaternaire au Sahara, doit être écartée en principe ; c^est également la conclusion de M. Pomel. Fait intéressant, la zone désertique semble actuellement progresser vers le Nord. Le pistachier de l'Atlas pousse avec vigueur sur le versant de la Méditerrannée et se reproduit facilement; sur le versant sud de l'Atlas, au contraire, on observe encore de grands et beaux arbres, prospérant bien, mais paraissant incapables de se repro- duire, puisqu'on ne voit point de jeunes sujets, ni parmi eux, ni dans leur voisinage, comme s'il ne s'y trouvait plus l'humidité nécessaire à leur germination ou à leur premier développement *. En nous basant sur les principes énoncés précédemment, nous pensons que la nature presqu'entièrement calcaire du sol de ce pays, est vraisemblablement la cause principale de sa stérilité progressive. c. Rectification souterraine des méandres. Première phase. — Disparition partielle du cours d'eau. Considérons un méandre d'un cours d'eau, traversant une région calcaire fig. 2. Par suite de la différence de niveau entre le point A et le point B, les eaux de la rivière, au lieu de suivre le long chemin super- ficiel ACB, le raccourcissent sou- terrainement , atteignant ainsi plus rapidement leur niveau de base. Profitant des fissures da calcaire, elles disparaissent en A, pour réapparaître en B. Cette communication, insignifiante dès l'origine, va en s'agrandissant continuellement, sous Fie. 2. * PoHiL. Uc. eu» - mH - l'actlOD des dlssolations ; finalement, on observe une dis- parition totale ou partielle de la rivière, en A, et une réapparition, en B. La vallée C devient sèche, quand l'ori- fice d'entrée À est suffisant pour permettre le passage de la totalité des eaux de la rivière. Nous avons an exemple caractéristique de la disparition partielle d'une rivière, sur l'Ourthe, à Bobon Durbny. L'Ourtbe montre, en ce point, le premier stade d'an raccourcissement de méandre en terrain calcaire fig. 3. rtc. 3. — L'OuKhe 1 Robon Durbuy. fCchelle de 1 30 000. La rivière y forme une grande boucle qui présente tous les caractères babitnels des méandres le terrain est en pente douce sur la rive convexe, tandis que la rive oppo- sée est très escarpée ; en M et en N, au contraire, la rivière est dominée par des roches à pic. - m12 - La partie entourée par la rivière, est jonchée de cailloux roulés duDévonien inférieur, analogues à ceux du lit actuel deTOurthe; ceci nous prouve que la rivière a toujours accentué son méandre, en abandonnant, sur la rive droite, des cailloux roulés. La géologie de cette région est assez simple en allant du SE. au NW., on trouve une série de bandes parallèles, dirigées du SW. au NE., de calcaires givétiens et frasniens, séparées par *des bandes de schiste frasnien, comme l'indique le croquis ci-joint. Sur la rive droite de TOurthe, au point A, en amont du méandre, on remarque qu'il se fait, en plusieurs points, des pertes de la rivière dans la montagne ; ces pertes sont ren- dues très visibles, lorsqu'on jette, à la surface de l'eau, des corps légers, qui sont entraînés par le courant et qui viennent s'accumuler contre la berge. Au point B, situé également sur la rive droite, mais de l'autre côté du méandre, on remarque une petite grotte, assez largement ouverte à l'entrée, mais se rétrécissant assez vite vers l'intérieur. Dans cette grotte, coule un ruis- seau fort important, qui va se jeter directement dans rOurthe. H ne peut pas être question, ici, d'eaux provenant de la surface, car on ne voit aucun chantoire dans la région cal- caire, comprise dans la boucle. Ce sont bien les eaux se perdant en A, qui réapparaissent en B. Il y a donc un bras de la rivière qui coule souterrainement, tandis que la majeure partie des eaux circule à ciel ouvert. Considérons le cas d'une disparition partielle de la rivière fig. 4* Soit une coupe passantpar la ligne de la fig. 2. Si le creusement de la vallée de la rivière R marche plus rapi- — Mis - FiG. 4. dément que rapprofondissement da canal souterrain AB, comme l'indique la ligne pointillée, on observera une grotte dont les orifices A' et B' seront situés au-dessus du niveau des eaux du cours d*eau voisin. Nous appellerons ce type de caverne, grottes de rectification de méandres. Slles sont aussi communes, dans notre pays, que les cavernes à aiguigeois. Les grottes de Han et de Bochefort en fournissent de magnifiques exemx^les. La théorie exposée explique pourquoi le sol de ces grottes est parfois incliné vers une direction opposée à celle de la vallée voisine; elle rend compte, également, de la superposition des étages et de la grandeur de certaines salles. Ces particularités dépendent des variations ou des égalités de vitesse entre rabaissement du lit à ciel ouvert et du lit souterrain. Dans les grandes grottes, comme celle de Han, la rectification a commencé à une époque fort éloignée. Elle doit avoir été interrompue, puis reprise, à différentes époques. Les orifices d'entrée et de sortie du canal souterrain, se sont déplacés, non seulement dans le sens vertical, mais égale- ment dans le sens latéral ^. * Les grandes grottes, selon nous, ont toujours été creusées par des cours Feau importants. Lors d'une excursion récente, organisée par le Congrès d'Histoire et d'ArcbéoIogie de Dinant, aux cavernes de Furfooz, nous avons pu remarquer que beaucoup de géologues attribuent la formation des grottes surtout aux infiltrations des eaux pluviales. Au contraire, les grottes de Furfooz représentent, pour nous, d'anciennes rectitlcations partielles de la Lesse, aujourd'hui abandonnées. Note ajoutée pendant l'impression. Decxiâmb phase. — Disparition totale du court d'eau, aoec écroulement partiel de la voûte du conduit sou- terrain. DanB le cas d'ime diepuîtion totale, longtemps précédée d'une disparHian partielle, il arrive que les plafonds des earltée formées, finissent par Be diesoadre et s'effondrer eo partie. Si la rivière est assez poissante poar triompher des obstacles qni viennent s'opposer à son passage, elle finit par s'écouler dans un lit à parois verticales et corro- dées, en passant sous des arcades naturelles fig. 5} . Les célèbres gorges du Rummel, à Constantine, forment nn bel exemple de cette seconde phase des rectifications - Mis - soaterraines des méandres. Les croquis ei-joints peuvent nous dispenser d'entrer dans de longes explications, à ce BQJet. La figore 6 montre la situation topographiqae de la région. - Kk. 6. r. Ville de Constantine. F. Fort de Sidi U' Oid. M. Colline de Mamonra. A3C. Le Bnmmel. AB. Oorgeeà parois vertdc& ciel onvert. BC. Gorges avec arcades nata^eUfl^1. lÀ'helle de 1 tOOOOO. _ Mi8 - La figure 7 indique aa Btructare géologique. Pour expliquer la formation des gorges, on pourrait supposer simplement que le Rumuiel formait jadis un méandre snivant le contact des marnes sénoniennes et des calcaires turoniens, sur lesquels est bâti le fort de Sidi Fie. 7. P. Poodingaes miooènei. A. Argiles miocènes. 8. Marnea sénoniennes. T. Cftloaires tnroniene et oénomaniens, en bancs sensiblement horizontanx. TV. Calcaire triasique. — Failles. a. AllavioDB modernes. . Travertin de Mansoura. p. Bbonlis des pentes. g> AllavionB anciennes. Ecbellede i HOOOOD. n AOUT 1903. - Ml7 — M* Cid. Le fort est, en effet, entouré d'ane vallée sèche, parfois profondément encaissée, où les rochers calcaires, mis à nu, montrent partout des traces remarquables de dissolution. Cette vallée a son fond couvert d'alluvions, dans lesquelles on observe des cailloux roulés, analogues à ceux que le Rummel transporte aujourd'hui. C'est l'opinion que nous avions adoptée, il y a une dizaine d'années, lors d'une première visite dans la région ; on peut encore la défendre. Cependant, ayant eu l'occasion de réétndier les gorges du Rummel en octobre 1902, nous croyons devoir signaler l'hypothèse de la rectification d'un double méandre, telle que l'indique la figure 8, dont la légende et l'échelle sont les mêmes que celles de la fig. 6. /" - / lu;. 8. Le tronçon CB de la rectification se serait effectué le dernier, ce qui expliquerait la présence d'arcades natu- relles. En C, la rivière s'écoule en cascades remarquables; une AtlIlALBS soc. 6ÉOL. DB BELG., T. XXXI. MÉMOIRES, ^. différence de niveau très considérable existe, d'ailleurs, entre le point A, entrée des gorges, et le pied des cas- cades; ce fait vient confirmer l'hypothèse de la grande longueur du méandre primitif. Une rectification nouvelle est en voie de s'effectuer; en C, près du moiilin Lavie, des sources très importantes sortent du calcaire; entre A et C, s'étend une dépression, vraisemblablement produite par le tassement effectué dans des cavités souterraines. Ces vallées sèches, nées de la rectification d'un méandre ont, lorsque la rectification est très ancienne, été rema- niées par les eaux. Par suite du ruissellement, elle sont loin d'avoir, sur tout leur parcours, une pente uniforme selon le sens de l'écoulement primitif des eaux. En effet, si, dans cette dépression, la partie la plus éloi- gnée de la rivière a une tendance à se combler par les dépôts amenés par ruissellement, les endroits les plus rapprochés du cours d'eau, continuent à être ravinés par les pluies, à mesure que celui-ci approfondit son lit. Dans les méandres abandonnés, on observe ordinairement que le point le plus éloigné du lit nouveau, est celui qui finit par se trouver à la cote la plus élevée. Troisième phase. — Rectification complète, avec écrou- lement et disparition totale de la voûte. Les environs de Comblain-au-Pont nous offrent un excellent exemple de cette troisième phase fig. g et lo. Le sol de la région est entièrement constitué par du Cal- caii'c carbonifère, en bancs redressés. Les preuves d'une ancienne rectification de méandre sont surabondantes. Nous citerons i'^ Le mamelon semi-ovoïde A. 2^ La vallée sèche v remplie de cailloux roulés, ana- logues à ceux que la rivière transporte aujourd'hui. FiG. 9. C. Village. V. Tallëe aèche. D. DépAt de cmUods roulés, cimentés par de la atalagmite. R. Rochers corrodés et surpiombant en partie. Echelle dn 1 30 000. 3° Le dépôt de cailloux cimentés par de la stalagmite, />, s'étendont sar plas d'une centaine de mètres, avec une épaisseur dépassant parfois un mètre, dépôt qui n'a vrai- semblablement pu s'effectuer que sous le plafond d'une grotte. A Comblain, comme à Constantine, nonscroyous devoir supposer la rectification d'an méandre double, tel qu'il est indiqué en pointillé sur la figure. -. iiào — ' I 1 I 2 s — b21 - On expliquerait difficilement, en effet, la présence, en R, de rochers corrodés et surplombants, dans l'hypothèse d'un méandre unique. Nous signalerons que M. H. Forir a découvert des stalactites, en cet endroit. Il ne peut donc faire de doute, selon nous, que, jadis, existaient à Comblain-au-Pont, dans le Calcaire carboni- fère, de grandes cavernes, où s'engouffrait l'Ourthe, et dont le plafond a disparu. Ici encore, comme à Constantine, la rupture de la voûte de la grotte semble avoir commencé vers l'amont, pour finir vers l'aval. Il serait facile do trouver une explication de ce fait, en se basant sur la saturation progressive des eaux qui circulent dans le calcaire. Comme on peut le voir sur la carte, l'Ourthe forme encore, à Comblain-au-Pont, un double méandre dans les calcaires. Il est donc probable qu'il s'y effectue des recti- fications nouvelles. A l'ouest des rochers R, dans la pro- priété de M" la comtesse de Stainlein, existe une caverne bien connue, du type des grottes de rectification. Nous avons, en Belgique, d'autres exemples intéressants de ce cas ; nous en examinerons deux, dans la vallée de la Meuse. La Meuse entre Yuoir et Profondeville. Pi.. I Entre ces deux localités, la Meuse présente deux parti- cularités très remarquables sur la rive gauche du fleuve, on voit, à Profondeville et à Annevoie, une dépression semi- circulaire, aboutissant, de part et d'autre, à la vallée et isolant un mamelon conique, de forme semi-circulaire ou elliptique. Étudions successivement chacun de ces points I** Profondeville. — En face du village, la Meuse forme an méandre assez particulier, en forme de Y, dans l'axe - M 42 — duquel, sur la rive gauche, se trouve un mamelon isolé, le Bois de Huile, entouré par une dépression elliptique, allongée de rOuestàTEst, et dont le fond reste presque constamment au niveau de la vallée de la Meuse, en s'éle- vaut toutefois très légèrement, de part et d*autre, jusqu'au point le plus éloigné du fleuve. Quand on pénètre dans cette dépression, on a immédia- tement l'impression que Ton se trouve dans la vallée d'une rivière importante et, notamment, dans un méandre. Cette dépression en présente, en effet, tous les caractères la paroi extérieure est très escarpée, interrompue seulement, en un point, par une dépression que suit la route vers Bois- de-Villers. La pente ne s'adoucit qu'à l'entrée d'amont de la dépression. Sur le mamelon, au contraire, la pente est douce et ré- gulière ; elle devient assez brusque à l'entrée d'amont de la dépression, précisément au point correspondant à celui où la rive opposée est en pente douce. La géologie de la région est très simple. Les terrains primaires comprennent le Burnotien et le Couvinien, les calcaires givetiens et frasniens et le Famennien, se succé- dant régulièrement du S. auN., en formant des bandes paral- lèles, dont la direction est approximativement Outre les terrains primaires, il y a lieu de signaler un important dépôt de cailloux roulés, qui couvre tout le mamelon, le fond de la dépression où il est presque com- plètement recouvert par un manteau de limon et d'éboulis des pentes, et le promontoire compris entre la dépression et la vallée de la Meuse, en amont de Prof onde ville. Ces cailloux roulés sont formés principalement de quartzite révinien, facilement reconnaissable aux cavités cubiques, indices de la dissolution de pyrite, de quartz blanc, de grès, de quartzites et de psammites du Dévo- nien inférieur et, parfois aussi, mais plus rarement, de psammites du Condroz — 1123 — Ces cailloux sont identiques à ceux que Ton trouve dans le lit actuel de la Meuse et le dépôt nous prouve que nous avons affaire à un ancien méandre de ce fleuve, aujourd'hui abandonné, par suite de la destruction de son pédoncule. Quelle est la cause de cette rectification du cours du fleuve ? Nous avons vu que, parmi les terrains qui consti- tuent la région, se trouve le calcaire dévonien, formant une bande assez étroite, dirigée du SE. au NW. Or, nous remarquons que le point où la Meuse fait un coude très brusque, à Profondeville, se trouve précisément à la traversée de la bande de calcaire dévonien. Si, en tenant compte de la loi de l'accentuation des méandres, et en prenant pour base la répartition actuelle du dépôt de cailloux roulés, nous essayons de reconstituer les cours successifs de la Meuse, indiqués, sur la carte, par des lignes pointillées différentes, nous remarquons que, lorsque la rivière coulait dans la dépression, maintenant à sec, elle baignait, de part et d'autre, la bande calcaire. Dès ce moment, à travers cette roche, des infiltrations se sont faites à travers les fissures, permettant à une partie de la rivière de passer souterrainement, comme le fait rOurthe à Durbuy; ces infiltrations allant toujours en augmentant, à un moment donné, la Meuse tout entière a coulé souterrainement, comme la Lesse à Ilan. Puis, le pla- fond de la grotte s'est effondré, la Meuse a eu vite fait de déblayer sa vallée, par suite de la faible épaisseur de la bande calcaire et elle a enfin pris son cours actuel ; le nouveau méandre formé, en s'accentuant, laissa, sur la rive droite, la petite plaine d'alluvions, située dans la partie N. du méandre actuel. 2*» La Meuse à Annevoie-Rouillon, — A Annevoie, la vallée de la Meuse présente une particularité analogue à celle que nous venons d'étudier à Profondeville. Elle fait un méandre assez brusque et de forme analogue — uU - au précédent; sur la rive droite, se trouve un mamelon sur lequel est situé le château de Hun et qui est entouré d*une dépression semi circulaire, partant de la vallée de la Meuse, au hameau de Hun, pour y revenir plus au Nord, à Rouillon. Quand on part de Hun, on arrive dans la dépression, par un ravin assez étroit, au-dessus duquel elle s'ouvre large- ment. Comme à Profondeville, on a immédiatement Tim- pression que l'on se trouve dans la vallée d'une rivière importante. Le bord externe, beaucoup plus escarpé que le bord interne, rappelle un méandre. Le fond s'élève insensiblement jusqu'au point le plus éloigné du cours actuel du fleuve, puis il redescend vers la vallée ; mais, dans la seconde partie, les caractères que nous venons d'indiquer pour la première sont beaucoup moins nets, car la topographie est compliquée par la vallée du raisseau de Rouillon et deux autres petites ravines qui viennent aboutir à la dépression. A Rouillon, on a également accès dans la vallée semi- circulaire, par un ravin très escarpé, au fond duquel coule le ruisseau de Rouillon. Quant au mamelon, sa pente est douce vers la dépres- sion ; elle est plus rapide à ses deux extrémités. En outre, du côté de la Meuse, on remarque à mi-hauteur, vers la cote 125, une terrasse bien indiquée, sur la caHe, par les courbes de niveau. Cette terrasse est coupée, vers la vallée, par une pente brusque et des rochers à pic. La géologie de la région est très simple au N. et au S., nous trouvons successivement des schistes, des grès et des poudingues du Couvinien et du Bumotien, des cal- eaires givetiens et frasniens, des schistes et des psammites famenniens, le Calcaire carbonifère et les schistes houii- 1ers. Ces terrains se succèdent régulièrement, en formant des bandes parallèles, orientées du NW. au SE. - m25 - Nous avons également à considérer des dépôts superfi- ciels importants des cailloux roulés formés, en majeure partie, de quartzite révinien, de quartz blanc, de grès du Dévonien inférieur, de psammites, etc., couvrent le ma- melon isolé, presque en entier, ainsi que le fond de la dépression, où ils sont difficiles à trouver, à cause de la présence d'nne quantité assez considérable de limon ; on les trouve, en outre, en grande abondance, sur le promon- toire compris entre la vallée de la Meuse et la dépression en amont de celle-ci ; ils sont très nombreux, également, sur la rive droite, dans la plaine d'alluvions comprise dans le méandre actuel; ils s'élèvent jusque la cote de I25 mètres, environ. Ces cailloux sont, en tous points, identiques à ceux que l*on trouve actuellement dans la vallée de la Meuse et, comme nous l'avons fait pour Prof onde ville, nous devons en conclure que nous avons affaire à un ancien méandre de la Meuse, mais un peu plus compliqué que le jrécédent. Avant d'aller plus loin, signalons un autre dépôt intéres- sant lorsqu'on pénètre dans la dépression par le côté N., on remarque que le ruisseau de Rouillon a creusé sa vallée à pic, dans un dépôt de tuf d'une épaisseur considé- rable et dont l'étendue approximative a été figurée sur la carte; on y trouve, en abondance, des débris de plantes, autour desquels le tuf s'est déposé et a pris la forme con- crétionnée. Nous discuterons tout à l'heure l'origine de ce tuf. Après avoir déterminé l'étendue couverte par les cail- loux roulés, nous pouvons, en nous basant sur les courbes de niveau et en appliquant la loi de l'accentuation des méandres, déterminer les cours successifs que la Meuse a ^suivis. Nous voyons ainsi, qu'à un moment donné, le fleuve décrivait un .méandre très accentué, avec un pédoncule — M J6 - extrêmement réduit; il coulait alors sur la terraase que nous avons signalée, à mi-hauteur du mamelon. Le pédoncule, à ce moment, était précisément formé de cal- caire; suivant la marche déjà exposée plus haut, on s'expli- quera facilement la rectification du cours. La Meuse formait alors une boucle qui a été, elle-même, en s'accentuant, laissant, sur la rive droite, une jlaine alluviale, couverte de cailloux roulés. Comme on le voit sur la carte, au moment du raccour- cissement, Fisthme était très réduit et l'on peut se deman- der s'il est bien nécessaire, pour expliquer sa rupture, de faire intervenir la formation d'une grotte. Quoi qu'il en soit, il nous semble que la présence du calcaire a dû favo- riser singulièrement la destruction du barrage séparant deux points du cours d'eau, situés à des niveaux différents. La formation du dépôt de tuf peut, à notre avis, être expliquée de la façon suivante. Le ruisseau de Rouillon a la majeure partie de son cours sur le calcaire; il en dissout donc une forte proportion et peut le précipiter au contact de végétaux que l'on retrouve ensuite, englobés dans sa masse. 11 est certain que la plus grande partie du tuf a été dépo- sée par le cours d'eau actuel, car le dépôt s'étend jusqu'au fond de son lit. Seulement, on peut voir, sur la carte, que cette formation cou^'Te une étendue assez considérable et l'on peut se demander si le tuf n'a pas commencé à se for- mer, alors qu'un bras de la Meuse passait encore par l'ancien méandre, tandis que le cours principal suivait la vallée actuelle, soit à ciel ouvert, soit souterrainement. Dans ces conditions, ce dépôt pourrait induire en erreur sur la largeur réelle de la vallée primitive. Nous croyons bon de faire remarquer que le tuf se trouve ici dans une situation analogue à celle du dépôt semblable du Hoyoux, à Barse, c'est-à-dire au contact du — M 37 — calcaire dévonien et des roches rouges du Couvinien et du Bomotien. Nous expliquons donc cet accident remarquable de la vallée de la Meuse, par la rectification d'un ancien méandre du fleuve. Cette hypothèse, qui ne peut soulever d'objection pour le cas deProfondeville, quand on étudie la chose sur place, pourrait paraître très osée, lorsqu'on visite la dépression d'Annevoie en allant du N. au S. car, dans la partie N., les caraL. il et 111. Iro PARTIE '. Préliminaires. — Dans une note du 17 février 1902, produite le 16 mars suivant en séance de la Société géolo- gique de Belgique, ainsi que dans notre conférence du 7 mai* 190a à la Société belge des ingénieurs et des industriels, nous avons fait observer que les nombreuses communes de la Campine qui pouvaient receler la houille, entr' autres celles dont dépend le camp de Beverloo, faisaient partie ou étaient en face d*un golfe ou mieux d'une rade — ce sont nos expressions — dont Tépaulement se dessinait vers le prolongement de la ligne Bruxelles-Malines *. Cette ligne et son prolongement nous apparaissaient comme devant marquer un relèvement de toute la forma- tion primaire. Nous avions puisé cette manière de voir dans une étude personnelle de la Carte du relief du sous-sol primaire et * Communication lue à la séance du 49 juillet 1903. ' Voir, notamment, notre notice du 10 juin 4902, parue, à la suite de ladite conférence, dans les AnnaU$ de» travaux publies de Belgique. — il32 - de Vextension des mers crétacées dans le nord de la France et de la Belgique, de M. H. Forir, carte com- mentée par son auteur en séance du i8 juin 1899 ^^ ^^ Société géologique ^. On sait que ce relief est représenté par des courbes de niveau équidistantes de 5o mètres de hauteur verticale, qu'Ont permis de tracer les affleurements étudiés du Pri- maire et la rencontre de celui-ci par d'assez nombreux sondages forés à la recherche d'eaux alimentaires. En recourant à de simples calculs géométriques et en nous inspirant du sentiment des courbes connues, nous avons complété hypothétiquement la représentation du Primaire à toutes profondeurs et notre notice du 10 juin 1902 en donna une partie. Cette représentation graphique, la première de Tespèce, croyons-nous, qui ait été produite, accusait vers la Meuse le commencement de Tépaulement oriental du golfe, alors que plus d'un ingénieur ou géo- logue faisait passer directement les courbes de niveau du Primaire, sans inflexion aucune, du Limbourg néerlandais *au Limbourg belge. La courbe cotée — 5o m., sur la carte de M. Forir, se profilait au nord de Bruxelles en un caj fort aigu. Celui-ci disparut dans une nouvelle édition de l'œuvre * pour être remplacé par une saillie arrondie ; et ce mouve- ment dans l'allure du Primaire paraissait, d'après les idées de l'auteur, devoir s'éteindre aux courbes immédia- tement inférieures. Ce fut le sondage à eau de l'arsenal de Malines qui vint porter cette modification. L'examen attentif que nous fîmes des coupes de 19 puits artésiens forés dans l'agglomération bruxelloise ou au voisinage immédiat de celle-ci, nous donna une allure de • Ann. de la Soc. géol. de lleltfique, l. XXVI, J/ém., pp. i30-t53, 18 juin 1899. *; Ibid., l. XXIX, pi. I. â DI^CEMBRR 1903. — 1133 - courbe assez semblable à celle fournie par M. Forir. Quant à l'extinction du mouvement concernant les courbes plus au Nord et, par suite plus profondes, elle ne nous fut pas démontrée. M. Forir, tout en n'écartant pas, d'une manière absolue, l'hypothèse d'une origine tectonique, rattacha la crête de Bruxelles-Malines à un phénomène d'érosion. En ce qui nous concerne, nous penchâmes plutôt à croire à un relève- ment de tout le Primaire vers cette ligne, sinon à une faille considérable dénivelant les diverses assises de toute la formation *. Ce relèvement continu, analogue à celui du bassin de liiége vers Andenne et le ruisseau de Samson, fut l'hypo- thèse qui nous parut alors la plus plausible. Dans notre notice du lo juin 1902, page 18, nous disions que le char- bon qui serait rencontré éventuellement, tant à l'ouest de Bceringen qu'à Westerloo et à Santhoven, donnerait des indices sur le relèvement du fond du bassin et nous ajou- tions que les sondages en ces localités seraient d'autant plus intéressants, qu'ils pourraient révéler aussi un changement dans l'allure de la formation houillère. La rencontre dans toute cette région, immédiatement sous les morts-terrains, de zones inférieures de l'étage avec houille da Houiller , est venu démontrer la remonte du fond du bassin, alors que le phénomène d'érosion auquel M. Forir était tenté de rattacher la crête de Bruxelles-Malines, eût expliqué, toujours d'après le même auteur, une plus g^rande puissance et, partant, une plus grande richesse du précieux combustible *. Sans abandonner l'hypothèse du relèvement du bassin en pente continue vers l'Ouest, nous avons été amené à delà duquel tout le massif de Malines, Anvers, Kessel et » Santhoven aurait été refoulé vers le Nord », hypothèse que M, le professeur Staînier a formulée le 18 novembre 1902, puis reproduite, d'une manière plus dubitative, le 16 décembre 1902, dans deux communications à la Société belge de géologie, est une conception analogie à la nôtre ^. Notons que les dernières hypothèses dont il s'agit per- mettent de donner aux divers groupes de couches, des directions en rapport avec les courbes de niveau du Pri- maire, circonstance que l'on rencontre très généralement dans les bassins de laWestphalie pt de la Wurm, même aussi dans celui du Limbourg néerlandais, et que l'on cons- tate également pour la plus grande partie de notre bassin méridional, ainsi que pour son prolongement dans le nord de la France. Il en est autrement, tant dans le tracé de ' Loin de nous, de prétendre que Thonorable professeur nous ait emprunté, même partiellement, sa conception. Nous sommes persuadé que la nôtre lui était inconnue. En géologie surtout, les idées germent et se développent cbes les adeptes de la science à Tinsu les uns des autres. Et c'est souvent une erreur que de pré* tendre à la paternité exclusive d'une idée, parce qu'on a été le premier à avoir l'occasion de la publier. - Mâ6 - MM. P. et M. Habets que dans celui de M. Forir, ce qui ne suffit pas, nous le reconnaissons, pour les faire rejeter. Nous sommes d'avis que, dans l'état des choses connues, il est difficile, sinon impossible, de se prononcer défini- tivement sur les diverses hypothèses qui ont surgi et auxquelles nous joignons celle représentée par le schéma figuré à la page suivante. Ce schéma montre l'affleurement du Houiller se profilant, sous les morts-terrains, en une courbe très sinueuse et dessinant ainsi une suite d'ondu- lations dont nous avons cru trouver quelques indices. Un tel profil, à moins du renversement de l'inclinaison de l'ennoyoge, limiterait considérablement la zone au nord et au nord-est de la ville d'Anvers, où l'on espérait pouvoir atteindre le Houiller; et encore, s'il existe, n'y rencontre- rait-on guère que les assises inférieures de celui-ci. Les deux hypothèses ne s'excluent d'ailleurs pas. La conception d'une suite de larges paliers limités par des failles se traduit, sur la surface du Primaire, par de grands déplacements du Sud au Nord, du Calcaire carbo- nifère et des divers groupes de couchée^. La grande amplitude de ces déplacements résulte de ce que les strates sont peu inclinées et de ce que la surface du Primaire, sur laquelle se font les raccordements des parties déplacées, les unes par rapport aux autres est elle-même, inclinée dans le même sens que les strates. ♦ Origine des recherches vers la région de la ville d'Anvers. — M. Louis Mercier, une personnalité éminente parmi les ingénieurs civils des mines de France, qui nous fit riionneur d'assister à notre conférence du 7 mai 1902, nous ayant demandé une réduction de notre grande carte ^, {* Évidemment, notre essai de carte n*était rien moins que très hypothétique. Par suite de l'allure des courbes de niveau, tant k Dunkerke qu'au sud de Bruges, telles qu'elles figuraient sur la carte de M. Korir, il semblait que Pérosion du ter- •»i 36 — V^»*.-*'*\ •-• MALINCS % BRumu.^ rain houiller seraii n Aussi nos courbe^, nienl au iNNW., a 1 configuration du ;. . iJolgiclue ava- '^'P'*^^' '^^^' ^'^^ .. aie recUercl' '*^™' * '*^°" ^ . a* e ment d .iiutlesi. manière générale, . touchant •• ^^ ^^'^g» d . il y avait lieu " '^mes amené . 1.. du dépôt houi. ^^^ ^^""^ "" . - .. , ler trouver, . -; nos informationB, lu , , ' j_ 1 / j -^ition de la ^ l'sterloo sondage cj =- • 0 ultérieurement se trouva ^^ iquer. ige de Beeringen n° 28 es, c cherche Ht exact 0. ^^^^^^' s deux points déterminaient une droit '^ ' ^ uest, passait à une petite distance au .- ' ^^' Aussi, en plaçant la nouvelle rechen^j '*^' > lus de 3 kilomètres au nord de cette ligne, f/^ '^ s, malgré la déviation prévue du gisement i ais vu la distance de la limite présumée de c^ 11 des deux sondages directeurs, atteindre, t/^u ^ oins, les assises inférieures du bassin et réalif^^n ^ * i partie, le desideratum exprimé, comme suit, daun iuv^ otice du 10 juin 1902^* a La recherche de la limite tu* r^ ' dionale du nouveau bassin serait d'autant plus utile^ ^^w * L^ renseignemenls sur le? recherches, le plus souvent échangés strhtUm^^ enlre intéressés, ou rerueillis par simple écho, ne sont pas toujours d*une exa^tlitv'^ rigoureuse. C'est ainsi que nous avons constaté quelques différences entre cerUtrMw dionale du nouveau bassin serait d'autant plus utile, que * L^ renseignements $nr les recherches, le plus souvent échangés verbalement, entre intéressés, ou rerueillis par simple écho, ne sont pas toujours d'une exactitude rigoureuse. C'est ainsi que nous avons constaté quelques différences entre certaines données consignées dans la notice de MM. P. et M. Hs^bets. et celles publiées officiel- lement, depuis, dans les Annales de» mine» de Belgique, Une cause. d'erreur, assez légère, il est vrai, réside dans la détermination des cotes des oriRces de sondages, cotes qu'il faut souvent déduire de celles des courbes de niveau de la carte topo- graphique militaire. Dans le présent travail, nous nous sommes tenu, presque exclusivement, aux renseij^nemenls officiels. Nous rappelions ici que, connaissant la discrétion à laquelle l'Administration des mines ^st tenue, en matière de recherches,' nous nous fommes abstenu de lai demandef des renseignements qui eussent pu paraître avoir un caractère quçlque peu confidentiel. — m40 - » c'est en approchant de cette ligne que Ton atteindra le > Houiller à la moindre profondeur, tout en espérant pouvoir rencontrer un gisement encore suffisamment » riche, pour y établir une exploitation profitable * ». Nous fûmes partiellement déçu dans nos prévisions, en ce sens, qu'à la cote de — 612 m., on eut la conviction que la sonde avait pénétré dans le Calcaire carbonifère, non loin, toutefois, du bord du gisement houiller. Néanmoins, M. Mercier, appréciant, avec raison, qu'il y avait un grand intérêt scientifique à poursuivre le sondage, n'arrêta le travail qu'à 704 mètres de profondeur, soit à la cote de -^ 6g6 m. La sonde était entrée dans une roche calcaire, gris rouge, associée à des schistes verts contenant de petits cristaux de pyrite. Certes, ces résultats n'étaient pas de nature à encourager la poursuite du sondage de Santhoven, qui avançait péniblement dans des roches dures du Crétacique et d'où émergeait une abondante venue d'eau thermale, fortement salée, à action laxative et à émanations sulfureuses {'. ' Nous ignorions, alors, l'existence des grandes sUmpes stériles successives dans le Houiller dit productiT. * Analyse de l'eau Jaillissante, provenant du premier sondage de Santhoven, à la profondeur de 304 m. Densité à i5 c. S. 6 aréomètre Beauroé. Résidu sec par litre ayant une saveur rappelant celle du sel gris sel marin non raffiné Alcalinité, évaluée en carbonate de soude . . . Chlore Brome? Iode? 6 .380 chlorures. Soufre 0 .âlO sulfates. Chaux 0 .330 Magnésie 0 .i40 Potasse et soude 4 .539 Insoluble 0 .080 11 n'y avait pas assez d'eau pnur déterm'ner sëpart^ment le chlore, le brome et riode, d'une part, la potasse et la soude, d'autre paK. La potasse et la soude existent; mais il n'est pas certain qu'il en soit ainsi pour le brome et l'iode. — m41 — Il semblait qu'il n'y avait guère d'espoir, là-bas, que pour la création d'une station balnéaire, à laquelle se prêtait une riante localité. Cependant, ayant remarqué que, d'une manière générale, la pente des roches du Primaire rencontré au sondage de Kessel augmentait avec la profondeur, nous fûmes amené à émettre l'avis que ce dernier avait pénétré dans une ondulation convexe et qu'on pouvait ainsi espérer trouver, à Santhoven, plus de terrain liouiller que la position de la recherche, par rapport au calcaire, ne semblait l'indiquer. Les résultats ultérieurs de cette dernière recherche vinrent, heureusement, confirmer cette prévision, puisque, avons-nous dit, la. sonde rencontra, en décembre 1902, le Houiller à la cote de — 700 m. et amena bientôt la décou- verte de deux couches de houille, dont l'une, en une laie, de i™.io de puissance et l'autre, en plusieurs laies, d'une épaisseur globale utile deo™.8o. La teneur respective, en matières volatiles, du charbon de ces deux couches, ayant été trouvée de et 20,82 % ^ , alors que le sondage se trouvait relativement rapproché du bord du bassin, il était particulièrement intéressant de connaître à quel groupe il fallait les rapporter. MM. P. Fourmarier et A. Renier, ingénieurs au Corps des mines, voulurent bien se charger de cette, détermi- nation délicate, en usant des ressources du caractère paléontoTogique. En attendant les résultats de cet examen, nous clas- sâmes provisoirement ces couches dans le groupe inférieur, malgré la teneur assez élevée ci-dessus indiquée. On verra que ce chassement fut confirmé. . * Certaines analyses, opérées dans un deuxième laboraloire, ont donné des teneurs on peu moindres i8 et ^9 » » » » m » » Profondeur du sondage 613 mètres. » » » V V > V G i > » » H » 613 20 » n » ; » ' I » I * Le sondage a été poursuivi jusqu'à la profondeur de 704sultats de premières recherches. • Consulter le mémoire de M. Kerslen et celui de M. A. Renier. De la recon- naisi^nce des terrains par les procf^dés muderncN de sondage. Anu. den mines de Brtfjitfue, t. VII, pp. 9!27 et suivantes. {^ La substitution du cylindre traceur an lr^pan marqueur fut pratiqui^e jadis par .^1 I'. IMumal dans des reconnaissances opérées tant à l'intérieur qu'en dehors de la concession du Grand-llornu. On sait comment, dans la descente, on maintient tie lijjes en tiges, d'après le procédé •lasKiuc, l'orientation de l'outil traceur. La remonte df l'outillage se faisait avec les mêmes précautions minutieuses, ce qui permettait d'établir mi certain contrôle sur l'opératioD première. On peut ainsi déterminer, avec une exactitude Iro» sali^^alsante, la direction et le sens des pentes - M 54 — s c Z O o o S* "o a O E c 9 il o JS > GO V A n c o en R O a. '5 -c ta . 8^ JS — ^^ o ^ en O en C 3 O U C tn 9i u .5 'JS on i g-^ >a> Q. c^ en 9 o A ^m 9 00 V 4> S O ** en c 9 o •Tî > A = = cA 3 .— —' '• E_ O fc. .= en T = '- iS Z — C o o 9 CB ^ "^ -g -^ •3 C O en S Q 3± _ S -, 9 ce r- ?o •0 o ^ -W -W ?C ÎC ^ 9 C y o o o 5î* CB » — W 1 ** S gS i iS - X > 2 4> . O II S 3 8 • •— en • — U3 O p 00 •^ ci ^ *i -a H lia Z O r- M ?c jî d X ^ N U I' I - X ; eo w -p- ^ •* TC Il II -^ o 9 m* £ J 5 £ 9 O — Il 65 ce o ^ . -o i es ^ en 9 C 2=» ^ A O U CA O ^ 3 3 e £ 3 *" 3 ^ lene dess "1" 21 . S e de profo 16 m .. I • • s 9* — * s "S s _o o. X Qualre slampes stériles de 70, 91. 76, 6d mètres. • r- •♦ jo r- o6 si cô r-^ cô — r- I- M» o 00 Od 9 o II O U e c o > b a c o s 9 o s Xi S E Il II 11 II II î a 9i H 9 ^ jg c 0 !2 c 0 fc. • a •C fi 9 » •0 •*î •* ^ V Il II II II 00 O 1^ O 1 I- co 1 1 • 00 i 00 -î* W e t. Il II II t3 ri S 9 JS co r- 00 3 A a> ea C O en c o ê 2 .5 n ' a> 9i — ce * S ^ 2 on c ^ § I 3 n ^ C ? ^ 0 en — O' © oc en n ^ oj en q C S •- t. t. SI en 0 a a co iS a c a ^ -3 2" 12 c a ^ es c 0 c 3 t. a c > c E c ce a "a C C on en a- tj X* en 'S . O en en 73 c 9i 3 if; c ce •>3 S ^ o I X es s. T *. ^ Il II II © r- X "^ -». ^ •* sa X • a O •" o s = _, -^^1 = 1 •^ X .g — c 5S p^îc ? I g" I ^ COû. s-i 01 T •? '3^ -"C ^ _ •— a c ^ ^• a 0} .^ •* O z I X c e. es > o c o Il II 1' Il II il II II n 1^ X os 0 •* ijî •— © ta 1j 1^ Il l c c > 9 c ^ E r— a 2 es fi o 00 OO X ^ » 3^ • ^* ji B II s s c g O Ê - è 5 - I Si E c o o t o • 1 3^ ôS J3 es ££ — es c ce 9 et > — JS ^m £ g V > — S" £ ±*i L. ^ o ? » M 9 x ÛC * •c cr J " •— 9 .» V c es 18 s 9 E* y te . U C c "* ^-* u — c > e c E a. c E c 2 •j c Ci C J3 - • E 'C- U - r- o 9 C C a. e c s O •"" o o > '^l- 1 t- •^ r- 1 • • > ^1 c 4/ V C C "SCS h E .£00 5 > >»t3 » 0 C u o 2 si iste eux 'êi *> ? S i ^ -^ -• - 0 c iS 5 0 E -, * Il le av parai TP. ^** 1 u en 1 c» ce .= . > ^ ne ve lieux 0 — C c 0 2 jn ,1 Ub 3 9 H ec ^m • M^ • sa s C o c — c jO u 4} U u e • "• JS ^ s& • CJ S c &= 5 2 "eu g g es'1* ^1 C* 'Î1 co K ^ -^ c * s 1 1 00 sa • ^^ • c b ^ c 9 i > >» S2 2 0 s 0 b en 4^ u es es 0 au> es ok "S • E 90 0 • avec rreme 32 ^ M c2 1 U A C es 3 0 c > • C es t; u es s f C Si^ - g » X O — - c 9 .2 > a - ^ = 2^ s o c E es ^» -es V t. es j ^- v es '^ '^ 0 II 1 ^w 1 00 co r- e 00 50 00 00 HM 0 X • 1 0 S fc^ 1 ùâ .M 0 9i > & c 0 s? t. • **^ 0 "— s. fc. C 'C c tt> E /3 L] 9 9 S o co ai ot i il II 00 MS ' t 2 G .^ Ù©c3> - M 58 ~ Aa point de vue géométrique, les variations de pentes, à un même sondage, ont pour cause i^ la non-constance de puissance des bancs; 2° les ondulations locales de ceux-ci ; 3 la rencontre d'une faille, faisant passer le trou de sonde d'une zone du gisement dans une autre déplacée. Ce dernier cas donne souvent lieu à un changement brusque de pente, sans compter qu'au voisinage d'un tel accident géologique, la pente normale des strates est souvent altérée. Les deux premières causes peuvent agir dans le même sens ou dans des sens contraires. Aussi, les déductions à tirer des variations de pente accusées par un sondage sont fort sujettes à caution. Nous n'en pensons pas moins devoir étudier isolément les effets de la deuxième cause, dans l'hypothèse d'un parallélisme parfait des strates. C'est là, il est vrai, le cas d'une simplicité idéale. FiG. . Le schéma ci-dessous, montre ces effets. Nous les ana- l3^seron8 brièvement. des strates houillères, jusqu'à des profondeurs de près de 400 mètres. Kt si, aujour- d'hui, de telles détorminations devaient pouvoir être obtenues à des profondeurs doubles, il esta remarquer que les longueurs des tiges, dans les nouveaux outil- lages, sont bien plus grandes qu'elles ne Tétaient dans les anciens. Il nous semble aussi que Ton faciliterait le maintien de rohentalion des tiges de suspension de l'outil traceur, en les descendant au moyen d'un câble plat, suffisamment flexible. - ¥59 - Le Bondage A, traversant des strates de plus en plus inclinées, indique qu'il pénètre dans une partie convexe de la formation. Le sondage B, coupant des strates de moins en moins inclinées, renseigne, au contraire, une allure concave. Le sondage C, traversant des bancs à inclinaisons d'abord croissantes, ensuite décroissantes, révèle sa péné- tration, d'une allure convexe à une allure concave. Le sondage D, dans lequel la pente des bancs décroît jusqu'à zéro pour augmenter ensuite, fait présumer son passage d'un versant de bassin à un autre. Le changement anormal de pente au sondage E est l'in- dice de la traversée d'une faille. On pourrait envisager d'autres cas. Ainsi que nous l'avons dit, on ne peut user du caractère des variations de pentes qu'avec de grandes réserves. D'ailleurs, les pentes se succédant parfois sans ordre aucun, y aurait-il lieu d'établir des pentes moyennes par séries de roches, tout en écartant les inclinaisons qui paraissent accidentelles. Mais tout cela ne laisse, pas d'être fort délicat i. Ce qu'il est permis de conclure ici, c'est qu'il existe des ondulations transversales dans l'ensemble des zones que nous envisagées. Mais, de ce que la teneur en matières volatiles des charbons rencontrés semble croître constam- ment du Sud au Nord, du moins dans le Limbourg belge, sauf de rares anomalies que peuvent expliquer l'existence de failles, aucune ondulation en forme de bassin ne se * Dans lear étade paléontologique sur le lerrain houiller du nord de la Belgique, travail qui va paratlre d»n9 les Annalex de* mine* de Helgique et dont il nous a ëtë donné de lire les épreuves, MM. l\ Fourmarier et A. Renier s'expriment comme suit, au sujet de la stratiflcation Autant la stratifîcation est régulière dans les schistes et surtout les schistes siliceux, autant elle est variable et irrégulière dans les grès et lespsammites >. - m60 — trouve, jusqu'ici, plus ou moins définie par denx versants opposés, sauf peut-être entre les sondages n°* 14 — ^4» 47 = M, 3o^e*^ et 10 — eo, au SE. des terrains militaires de Beverloo où une cuve paraît se dessiner et, dans la province d'Anvers, de Santhoven à Vlimmeren, ainsi qu'il est représenté à la figure 5 de la planche III M. * * Richesse houillère en divers points de la formation. — Nous rappellerons que les sondages n°* 20 — a^ et 21 ^^ X5 de la Société des charbonnages du Nord de la Belgique constituent une très intéressante recherche, puisque le premier a fait reconnaître, sur une hauteur de 281 m. de Houiller, un faisceau ou groupe de couches d'un charbon d'une teneur en matières volatiles de 41 re hypothèse. Nous citerons les ondulations multiples du Houiller • westphalien et le pendage NW. des couches houillères à llaccourt. » On pouvait se demander également si les strates atteintes à Genck et à Westerloo, M au lieu d'être situées sur le bord S. d'un synclinal, ne sont pas dans le voisi- » nage d'un anticlinal, indiquant une nouvelle ondulation, vers le S., de la forma- » tion houillère. » C'est la poursuite de la solution d'une partie de cet important problème, qui » nous poussa à engager une Société de recherches à exécuter un sondage à > Hoesselt;... ». ~ Ml — Il est incontestable que les couches du sondage n^ 21 ^^ passent sous celles du n° 20 — a^. Mais à quelle distance verticale de ces dernières ? Au sondage n*" 21 -^ X5, Tinclinaison moyenne des strates houillères est de 21'' sur les 25o premiers mètres et de 16** sur les 3oo autres, soit i8"3o' en moyenne sur l'en- semble. Au sondage n° 20 — a^, il n'y a lieu de considérer qu'une moyenne de i3" sur toute la hauteur 281 m. du Houiller reconnu. La distance, sensiblement Sud-Nord, entre les deux son- dages est de 3 400 mètres. 21*^ 4-i3 En prenant une pente moyenne de — = 17", le fais- ceau des couches du n° 21 ^ A'5 passerait sous celui du 11"* 20 -^ af à une distance verticale de 720 mètres. En éta- blissant la pente générale à = i6% l'espace inconnu serait encore de 600 mètres. Avec cet intervalle, même en y supposant une stampe stérile de 107 mètres comme au sondage n" 10 = eo au S\V. de Gruitrode, il est permis de préjuger une richesse considérable entre les faisceaux reconnus, puisqu'au son- dage n'» 20 — a^, les couches d'au moins o"^.4o de puissance on charbon se succèdent tous les vingt-cinq mètres et que cette succession est encore plus rapide pour les dix pre- mières couches du sondage n" 21 ~ X5. De plus, pour apprécier la richesse théorique de tout le gisement dans cette région, il faut envisager l'existence de plusieurs couches à haute teneur immédiatement au nord du sondage n 20 = a4, c'est-à-dire vers le dépôt des roches ronges du Triasique et aussi toute la série des couches maigres à grande profondeur, cette dernière, il est vrai, ne paraissant pas devoir apporter un appoint important à cette richesse. - M m — Mais cet intervalle peut être sensiblement amoindri par Teffet d'ane ondulation des teiTains, surtout si les pentes relevées aux deux sondages dessinent les versants opposés d'un même bassin. Cependant, cette hypothèse n'est appuyée par aucun fait d'observation ; il est même à remarquer que là teneur en matières volatiles des charbons recueillis ne fait que croître en marchant du Sud au Nord, tant dans la zone transversale considérée que dans les deux zones contiguës ^. Il ne serait cependant pas impossible qu'une faille passât entre les deux sondages en relevant la partie nord. Mais encore ici, les zones limitrophes ne montrent aucun indice d'un tel accident géologique. D'un autre côté, la teneur approchant ou atteignant 28 "/o en matjLères volatiles est tout à fait exceptionnelle au sondage n**2i=A'5; elle se rapporte, avons-nous déjà dit, au charbon de deux veines pour ainsi dire perdues dans une série de couches d'un charbon à teneurs moindres. C'est au point que les deux couches supérieures de cette série ont fourni des charbons à teneurs respectives de et Il est cependant rationnel d'admettre l'existence d'un groupe do couches dont le charbm serait d'une teneur de 26 à 3o "/o. Toutefois, ce groupe semble n'avoir été traversé dans aucun des nombreux sondages exécutés dans toute la Campine. D'autre part encore, MM. Fourmarier et Renier, après avoir déterminé, par l'étude du caractère paléontologique, cinq zones dans l'étage avec houille du bassin du nord de la Belgique *j, ont rapporté les résultats du sondage de M Le mémoire tJéjà cité de MM. Fourmarier et Renier noas parait écarter aussi semblable hypothèse restrictive. * Voici quelles sont ces zones, en les considérant de haut en bas À. Assise sdpérikure. riche en fossiles végétaux. 4 Zone à DtctyopterU très abondants. â Zone sans Dictyopterl* ; Seuropterts tenuifolia très abondants. B, Assise inférieure, pauvre en fossiles. M 63 Lanklàer à la base de la zone supérieure et considéré ceux du sondage d'Eysden, comme ressortissant vraîsemblable- ment à la troisième zone. Dans ces conditions, tout un système de couches sépare- rait les deux zones ci-dessus reconnues. Il est à remarquer que, par une coupe plus ou moins brisée Sud-Xord, passant par Seraing et Donderslag au nord d'Asch, MM. P. et M. Habets arrivent à attribuer au bassin houiller- campinois, en son point extrême N. sondage n Zone k fossiles végétaux et animaux rares. 5 Zone à fossiles végétaux, très rares ; quelques fossiles animaux Carùouiœla, Anthracomtfa. - Mf>4 - Celles-ci représentent une hauteur totale de 7".54 en charbon. En ajoutant celle de 2™.i8 pour onze veinettes de moins de o"^.4o, également rencontrées, on arrive à une hauteur globale de 9^.72. D'où une richesse en charbon de 3^.46 par 100 mètres de terrain houiller traversé. Au n** 21 = X5 de la même Société, sur une pénétration de 55o mètres dans le Houiller, la sonde a traversé i3 couches de 0^.40 à i"*.75 de hauteur verticale en charbon. Il n'a pas été compté ici une veine particulièrement puis- sante ^, mais dont la détermination des caractères a donné des résultats douteux, à cause du voisinage immédiat • des morts-terrains. A ce sondage, le coefficient moyen de réduction affèrant à l'inclinaison des strates est de Ces i3 couches représentent ensemble une hauteur utile en charbon de 9™.ii. Si, à cette hauteur, on ajoute celle de l'^.Si pour 7 veinettes de moins de 0^.40, également tra- versées au même sondage, la hauteur globale en charbon se trouve être de 11". i3. En ne considérant ici que le gisement au-dessus de la grande stampe stérile de 166 m. rencontrée à la cote — 759, on obtient, comme richesse du faisceau des couches et des veinettes traversées, une hauteur verticale de 9*".59 en charbon pour 809 m. de Houiller, soit 3™. 10 de charbon par 100 mètres. Pour tout l'ensemble du sondage, y compris la grande stampe stéiile, la richesse du gîte se réduirait à 2™. 02 de houille par 100 mètres. Les deux recherches dont il vient d'être parlé, com- portent donc la rencontre de 24 couches et de 18 veinettes, reirésentant une hauteur globale en charbon de 20'".85. D'autres forages ont révélé des richesses plus con- densées. Ainsi, au sondage n*^ 4^ = ^^ Coursel, la forma- * Cette couche paraissait avoir une hauteur totale de 8 DÉCEMBRE 1903. — m65 — tion serait x>articalièroment riche. La sonde, en traversant 297 mètres de Houiller, y aurait reconnu 16 couches et 8 veinettes de charbon, d'une teneur en matières volatiles de 43 à 3o°/o et d'une hauteur globale de i5".70. D'où, ici, une richesse de 5^^.29 par 100 mètres de roches. Dans l'état de nos connaissances, on peut dire que toute la partie qui s'étend de la Meuse, entre Mechelen et Eelen, jusqu'à Coursel et même au delà, présente une richesse considérable. Plus à l'Ouest, dans la région limitée appro- ximativement, à l'Est, par une ligne reliant Beeringen, Gheel et Vlimmeren, la formation, ainsi qu'on le verra, devient de beaucoup moins abondante en houille. Cette région est caractérisée par la présence de grandes stampes stériles, immédiatement sous les morts-terrains. * * * Stampes stérilks. — Revenant à la grande stamj^e sté- rile ^ de 166 m. gisant, au sondage n^ 21 »= Xo, au-dessus de deux veinettes et d'une couche de charbon d'une teneur de i5 °/o en matières volatiles, nous la retrouvons au son- dage n^ 18^== X4 Zonhoven. Ici, sa hauteur est de 162 mètres; mais elle nous paraît devoir être réduite à 120 mètres, à cause de quelques traces de charbon rencontrées dans une passe de 8 mètres et qui remplaceraient les deux veinettes traversées au n 21 X5. Cette manière de voir identifierait la couche reconnue au n^ 18 = X^, sous la grande stampe stérile, à celle également reconnue dans une position identique au n^ 21 == X5. De part et d'autre, la couche est puissante et le charbon présente la même teneur en matières volatiles. Beaucoup plus à l'Ouest, les sondages n"^ 27 »=» ai et ' Nous rappellerons que nous ne considérons comme grandes stampe* tiérilet que celles approchant tout au moins d'une hauteur de 100 mètres el ne présentant, sauf mention spéciale, ni veinettes ni veinules. AHIfàLBS SOC. GtfOL. Dl BKLG., T. XXXI. MËMOIRICS, 5. — ¥66 — 28 »» C2 ont traversé chacun deux grandes stampes stériles, que sépare, en ces deux points, un faisceau de couches et de veinettes d'une hauteur respective de i35 et de 174 m-, mais dont la nature du charbon est sensiblement différente. Aussi, ces stampes stériles ne nous paraissent pas assi- milables d'un sondage à l'autre. Au sondage n° 29 = e2, on constate également l'existence d'une grande stampe stérile, et de même au n° 25 =^ f3, A ce dernier sondage, la stampe stérile est en partie arasée par les morts-terrains. Plus à l'Ouest encore, au sondage n° 33 >= ci Westerloo, deux grandes stampes stériles séparent les trois couches qu'on y a rencontrées. La troisième est elle-même suivie d'une troisième grande stampe stérile, mais non entière- ment reconnue. Le sondage n° 36 = fi Tongerloo au NNW. du précé- dent, après avoir traversé une couche, n'a pas été poussé assez bas pour reconnaître quelque peu le terrain sous- jacent. Abordant les recherches les plus septentrionales dans la région dont il s'agit, nous arrivons au sondage n** 34 = il Zittaert ou Meerhout, où il ne fut rencontré que trois vei- nettes d'un charbon d'une teneur de 26 ^/o en matières volatiles, suivies d'une grande stampe stérile de io3 m., limitée en dessous par une quatrième veinetfe. Au sondage n° 35 = li Gheel, le plus profond exécuté jusqu'ici en Caminne i 244 m-» ^^ sonde a traversé, sur une hauteur de 489 m. de terrain houiller, cinq couches d'une puissance globale en charbon de 4"25 et six layettes d'une épaisseur totale de i".i2. Cette reconnaissance du Houiller ne présente pas moins de 3 grandes stampes stériles. Le charbon recueilli a donné, à l'essai, une teneur de 27 à 21 ^/o. Au sondage n° 59 = j2 Oolen, en cours d'exécution^ - M 67 — nous saTons qae le terrain hoailler a été atteint à la cote de — 716 m. ; nous n'en connaissons guère davantage. Le sondage n° 3g=ji Santhoven, après avoir traversé, aux cotes de — 705 et de — 762 m., deux couches de charbon séparées par une stampe de 56 mètres, a encore été pour- suivi sur une profondeur de 63 mètres, mais sans nouvelle rencontre de charbon. Au sondage n° 52 == U3 Vlimmeren, le terrain houiller a été atteint à la profondeur de 896 m., soit à la cote — 876. La reconnaissance a été poursuivie jusqu'à la pro- fondeur de I 028 mètres, ne donnant lieu qu'à la rencontre de quatre veinettes de 8 à 20 centimètres d'épaisseur et dont le charbon n'offrait qu'une teneur moyenne de 14 /o en matières volatiles. Il n'y a eu aucune traversée de grandes stampes stériles proprement dites. M. l'ingénieur Fourmarier, dans l'étude paléontologiqiie, qu'à la demande de M. Mercier il a bien voulu faire avec la collaboration de son collègue M. Renier, après avoir quelque peu hésité sur la question de savoir si les échan- tillons recueillis à Santhoven doivent être rapportés à la zone n° 3 ou à la zone n° 5, les a définitivement rattachés à cette dernière. Quant au Houiller de Vlimmeren, il appartiendrait à la zone n° 4' comme celui de Zittaert et de Beeringen. Nous avons peine à nous rallier à ce classement, en ce qui concerne le Houiller de Vlimmeren, d'autant plus que les déterminations des teneurs, tant en cette localité qu'à Santhoven, sont chimiquement comparables, les analyses ayant été faites dans le même laboratoire et avec les mêmes soins. Pétrographiquement, on ne saisit pas le rapport entre le sondage de Vlimmeren et ceux de Zittaert et de Beeringen, rapport déjà difficile à établir entre ces deux derniers. Pour nous, le sondage de Vlimmeren s'est trouvé placé à — ic68 - a crête séparative de deux dépressions en forme de bassin et a pénétré ainsi dans des assises inférieures à celles de Santhoven qu'il y a peut-être lieu de relever. * En vue de synchroniser les grandes stampes stériles de la région, nous les avons représentées en coupe sur divers alignements de sondages. La planche n° III donne le résultat de ce travail et la première impression que produit ce rapprochement de son- dages, c*est que les constatations de ceux-ci sont difficile- ment comparables, notamment par la grande variation apparente des grandes stampes stériles. Les sondages n°* 26 = Z*2, 22 *== Zi^ 27 ai^ 28 = ca, 29 = es, 25 = fSy 34 = iiy 35 ^= // et 57 = /jz, constituent ici la ligne la plus intéressante. Sa direction est du SE. au NW. Les résultats sont consignés à la fig. i. Nous allons essayer de les commenter. Remarquons d'abord que, pour les distances séparatives des sondages, Téchelle choisie est de i 80 000, tandis que celle pour les profondeurs est de i 10 000, cette dernière 8 fois plus grande que la première. Cette différence, que réclamait la netteté de la représentation grajjhique dans un cadre commode, a rinconvénient grave d'accentuer outre mesure les inclinaisons des bancs et, partant, les mouvements de terrain. C'est ainsi que des pentes de strates de 2°, 5° et 10^ deviennent respectivement des incli- naisons de 20", 46° et 65**, ce qui défigure singulièrement les allures du gisement. La composition des terrains travei*sés aux sondages n^s 26 = Zs et 22 = Zi et la différence des teneurs des charbons en matières volatiles semblent indiquer que tout au moins la plus grande partie des strates du premier sont géologiquement inférieures à celles du second. On remarque qu'il y a ici absence de grandes stampes stériles, sauf ce qui pourrait bien exister partiellement de Tune ou de l'autre, immédiatement sous les morts-terrains. En passant au n° 27 = ai, on pénètre dans la région à grandes stampes stériles nettement caractérisées et ce passage est marqué par un amoindrissement des teneurs du charbon. Aussi, pensons-nous qu'il y a une faille avec ressaut des terrains entre les sondages n^^ 22 ==» Zi et 27 = SLi. Cette faille serait celle indiquée par M. Kersten et pourrait être aussi le dérangement supposé par M. Stai- nier à l'ouest du Bolderberg. Le n 27 = aj, avons-nous déjà dit, présente deux grandes stampes stériles et il en serait de même du son- dage n^ 28s»c2, mais nous avons déjà fait remarquer que le faisceau de couches entre ces stampes ne doit pas être le même d'un sondage à l'autre. Aussi, malgré une énorme différence dans les puissances, la stampe stérile inférieure du n° 28 = Cil pourrait-elle correspondre à la stampe supé- rieure du n° 27 = ai. Nous présentons d'ailleurs cette manière de voir sous toutes réserves. Passant au sondage n° 29 = es, celui-ci nous paraît avoir reconnu, en partie, les mêmes terrains que le n° 28 == C2, sauf que la stampe stérile supérieure de celui-ci a disparu, par érosion, sous les morts-terrains. Il y aurait donc encore ici remontement de la formation, soit par l'effet d'un change- ment dans le sens de l'inclinaison, soit, plus vraisem- blablement, par l'effet d'une faille. Au sondage n** 25 = /'.?, on constate, immédiatement sous les morts-terrains, une grande stampe stérile. Il semble qu'elle soit la réapparition de la stampe supérieure du n 39 =ji Santhoven, la sonde a traversé deux couches sensiblement de même nature que celles reconnues au n** 37 = /a et auxquelles nous croyons pouvoir les assi- miler. Mais la recherche n'a pas été suffisamment pour- suivie pour reconnaître Tune des grandes stampes stériles. Par rétude de la ligne des sondages n° 25 = f3 Tessen- derloo, 36 = fi, 3'j - f2 et 38 = d3 Kessel, envisagée à la fig. 4» on arrive à cette conclusion que, sur tout cet alignement marqué par les deux points extrêmes, régnent immédiatement sous les morts-terrains ou à peu de dis- tance de ceux-ci, do grandes stampes stériles, séparées par des couches ou des veinettes de charbon, le tout s'élevant de l'Est à l'Ouest, soit par la monte d'ennoyages, soit par l'effet de failles formant des ressauts successifs. L'exis- tence, vers Kessel, d'un grand ressaut de l'espèce, acquiert une probabilité accusée, non seulement par la présence du calcaire en ce point, immédiatement sous les morts- terrains, mais aussi par l'état fissuré des roches du Primaire *. Nous ajouterons, pour terminer cette digression, que les sondages n°* 38= d^ Kessel, 3g-^ji Santhoven et S^^pi Vlimmeren fig. 5, constituent un alignement brisé, qui nous parait accuser une ondulation en forme de bassin à versants peu accentués. Evidemment, les considérations qui précèdent ne sont que des esquisses. Et il en est de même de nos représentations graphiques, lorsqu'elles figurent des raccordements ^. Ces dernières ne sont que des schémas propres à faciliter la compréhension du texte. • On i»îiii auss! Sii ilernnn li^r si la source jaillissante, à émanations sulfureuses, le Sarjihoven nesft rattache pas à la proximit' 'une ^ranjJe cassure du Primaire. cheri'hes en C^impine et dont les belles caries géologiques cl orographiques de M. Forir. parues récemment, constitueront des annexes de haute valeur. *, es renseignements, nous les avons puisés dans les coupes de sondages publiées dans les Annale» de mine* de Belgique, t. VIII. — M7a — quelques couches gisant immédiatement sous les ^orts- terrains et d'autres, après en avoir reconnu plusieurs de l'espèce, ayant été poussés à grande profondeur, à la ren^ contre de couches de nature différente. Aucun détail ne fut donné sur la méthode suivie par les auteurs prénommés, dont nous partageons, bien entendu, les réserves touchant le rapprochement d'analyses exé- cutées sans programme défini. Dans son exposé, M. Kersten se borne à dire qu'il a réuni par des traits continus tous les sondages où des couches d'égale teneur ont été recoupées. En ce qui con- cerne leurs tracés, MM. P. et M. Habets et M. H. Forir auraient, dans leurs déterminations, fait intervenir préala- blement d'autres éléments, tels que la proportion moyenne du charbon dans les diverses zones houillères, l'épaisseur et récartement des couches, la présence de zones pauvres, etc. Il nous semble, cependant, que l'imprécision des résultats des sondages a dû rendre cette multiple intervention bien difficile, bien indécise. Notons, en passant, que les tracés basés sur le principe dont il s'agit, ne peuvent être la représentation de l'alluro horizontale des groupes de couches, ainsi que cela existe dans les cartes minières. Ces tracés indiquent, dans ses grandes lignes, l'allure de ces groupes suivant la surface légèrement inclinée du Primaire et encore, faut-il qu'à tous les sondages raccordés, on n'envisage que les premières couches, pour autant que celles-ci se présentent immé- diatement sous les morts-terrains. M. Kersten a déterminé ces tracés sur toute l'étendue de la partie explorée du bassin, depuis le groupe de couches à 45 ^/o de teneur, jusqu'à celui à 20 "Iq et cela, en passant par les groupes à 40, 35, 3o et 25 ^/o. MM. P. et M. Habets ont établi les limites pour les teneurs de 3o, de 20 et de 10 ^/o, mais sans les étendre dans la région occidentale - M 74 — de la formation explorée. Quant à M. Forir, notre savant confrère a indiqué, sur sa dernière et belle carte géolo- gique et orographique du sous-sol primaire du NE. de la Belgique, les tracés pour les teneurs de 40, 3o et 20 ^/o et amorcé, sur la rive gauche de la Meuse, celui de 10 ^/o. Tout comme M. Kersten, nous étions arrivé, dans un premier essai de raccordement, à une configuration bizarre. TEt celle-ci*n'a pu prendre une [forme admissible, que par Thypothèso empruntée au travail du même ingé- nieur, d'un système de deux failles obliques, dirigées du SW. au NE. et de plusieurs autres, approchant de la méridienne, chacune de ces failles déterminant un ressaut de la partie ouest do la formation, par rapport à la partie est. Notre ensemble de failles diffère peu de celui auquel était arrivé M. Kersten ; mais il en est autrement du tracé des allures des divers groupes de couches. Ici, la différence est beaucoup plus sensible. Sauf pour le groupe des char- bons à 20 °/o, nous n'avons pas cru devoir pousser cette représentation vers l'Ouest, au delà de Paol. Dans l'état actuel des choses, une telle extension nous paraît indéter- minable. * * Failles. — Dans notre conférence du 7 mai 1902, nous avions déjà fait remarquer que des sondages voisins, placés en apparence dans des horizons géologiques peu différents, avaient rencontré des charbons qui étalent loin d'être de même nature et nous ajoutions que cet te circonstance faisait préjuger l'existence de failles. En parlant ainsi, nous nous rendions, en quelque sorte, avant la lettre, l'écho d'alléga- gations de divers sondeurs. Nous disions encore que, si ces failles devaient être nombreuses, cette particularité serait naturellement défavorable à la future exploitation, ren- contrant ainsi l'allégation contraire d'un organe de la - 1175 ^ presse. Or, nous savons aujourd'hui que le bassin houiller de la Campine présente des accidents géologiques de ce genre; il ne s'agit plus d'une formation offrant une régu- larité idéale. Nous avons déjà mentionné, précédemment, l'hypothèse de notre grande faille près de Kessel, à laquelle nous avons assimilé le grand décrochement de M. Staiuier. Quant aux failles successives plus ou moins Sud-Nord, vers Kessel et Santhoven, failles dont il a déjà été ques- tion à propos du mémoire de M. Kersten, elles coupent la formation houillère en paliers qui viennent s'étager les uns sur les autres, à mesure que Ton avance à l'Ouest. Et nous croyons pouvoir faire entrer, dans ce système de cassures et de ressauts, une nouvelle faille passant par le sondage H 34 = il et qu'y justifient des inclinaisons tout à fait anormales des strates. A la vérité, la direction de ces failles, dont il n'a guère été supposé que le passage par un sondage ou entre deux sondages, reste incertaine. Nous avons cru, cependant, devoir modifier celle indiquée par M. Kersten. Ainsi que nous l'avons dit, cette conception de failles successives se rattache à notre hypothèse de la grande faille vers la ligne prolongée de Bruxelles- Malines, faille qui aurait dénivelé tout le Primaire. Tout ceci n'exclut pas, dans le champs des hypothèses, la possibilité d'ondu- lations en forme de bassins avec monte des ennoyages vers l'Ouest. Outre ces divers accidents géologiques, nous en citerons ou rappellerons d'autres, d'après les travaux de plusieurs géologues. La rencontre de roches rouges, triasiques, à Eelen, à Opoeteren et à Gruitrode donne lieu, de la part de M. le professeur Stainier, à rhy]othèse d'une faille passant au sud de ces localités et dirigée de l'ESE. à l'WNW. Cette - 1176 — faille a été reproduite sur notre plancheTI, d'après le travail de M. Kersten. MM. P. et M. Habets, et de même M. Forir, ne semblent pas admettre son existence. Ils estiment que l'allure ondulée .des roches rouges doit être attribuée au remplissage, par le Triasique, de chenaux qui se seraient produits dans le Houiller par des effets d'érosion. Ces chenaux existeraient de même en Westphalie. M. Stainier, dans une brochure ultérieure, fait abandon de l'idée d'une faille-limite étendue à Eelen ». La limite séparative entre les roches rouges d'Eclen et le Houiller n'en serait pas moins une faille normale et non un joint de stratification discordante ; mais il rapporte l'allure acci- dentée des roches rouges, tant d'Eelen que de la vallée du Rhin, non à des chenaux d'érosion, mais à des mouve- ments de massifs en damier, limités par des failles normales *. Dans une communication datant du i6 décembre 1902, M. Simoens avait exprimé une idée analogue. Les golfes des roches rouges seraient dûs à des mouvement d'affaisse- » ments qui doivent se traduire fatalement par des ondu- » lations de grande amplitude, des flexures ou des failles.» Si nous comprenons bien l'honorable professeur, entre la faille telle que nous l'avons représentcic à la pi. II, il y en aurait d'autres qui limiteraient latéralement les massifs de roches rouges, ceux-ci formant, dans le Houiller, une espèce de crénelage. Sans nous prononcer sur le différend, nous ferons remarquer que les raccorde- ments, à la vérité sommaires et incertains, des résultats des sondages au Sud ne révèlent pas le passage de ces fail- les latérales. MM. P. et M. Habets et M. Forir tracent, sur leurs car- Ci BulUiin de la Soc, btlge de géoL, t. XVII, i903, Proc-vtrb., pp. n9-l83, i9 mai 1903. - m77 - tes respectives, deux failles traverseraient obliquement le Limboarg néerlandais ainsi qae le Limbourg belge, en se poursuivant dans les roches rouges, mais sans paraître y produire aucun changement d'allure. La plus occidentale de ces failles dénivellerait profondément la formation houillère. Nous rappellerons ici que, dans notre conférence du 7 mai 1902, nous avions aussi parlé, à titre d*hypothèse, d'une forte chute de terrains aux environs de la Meuse, mais sans lui donner la direction de la faille ci- dessus. Comme faille remarquable, nous signalerons celle deBee- ringcn, à laquelle M. le professeur Lohest rattache la ren- contre du sel et de boues ronges à grande profondeur au soudage n^ 28 - c^. Cette explication nous parait d'autant plus plausible que, nous souvenant de la présence de la marne crétacique dans certaines failles et puits naturels du Borinage, nous étions arrivé à la même manière de voir. L'une des failles plus ou moins Nord-Sud de M. Kersten nous paraît se confondre avec cette dernière. Nous rappellerons que, pour raccorder les sondages à charbon de même teneur, nous avons été porté à admettre aussi l'existence de deux failles obliques passant la première, la plus à l'Est, entre Genck et Zonhoven, la seconde, entre Zolder et Heusden. Cette dernière ne serait autre que celle dont nous avons discuté la probabilité de passage entre les sondages n°* 22 = Zi et 27 = ai et serait proche d'un point le Bolderberg à l'ouest duquel M. Stainier mentionne l'existence d'un dérangement im- portant, mais auquel il avait donné une direction différente do celle indiquée par M. Kersten. M. Kersten signale en outre, mais sans pouvoir les défi- nir, la présence de failles longitudinales et il nous est reve- nu que M. Dumont dissuadait ses clients de porter leurs recherches vers le Sud où, d'après lui, l'existence d'une grande faille était presque certaine. - m78 - Comme variante à l'hypothèse de la grande faille de Kessel, il se pourrait qu'au lieu d'être dirigée du SW. au NE., elle soit orientée du SE. au NW., plus ou moins parallèlement aux failles de la Meuse. Elle constituerait ainsi une faille-limite occidentale de la formation houillère. Mais, dans l'état actuel do la question, nous préférons maintenir notre première orientation. M. Simoens et M. Kersten, celui-ci invoquant la théorie de Suess, attribuent la présence des failles sensiblement verticales à des phénomènes d'effroudrement, auxquels la formation campinoise aurait été soumise. — ii79 — 3me PARTIE. Prolongement de la formation houillère vers Anvers. — Nous avons dit que, dans le programme de M. Mercier, se trouvait l'éventualité de recherches dans la Flandre orientale. Cette éventualité est, pour le moment, écartée. •Nous pensons aujourd'hui que Ton n'aurait guère de chances de retrouver la formaticm houillère dans l'angle nord-est de ladite pro\'ince,à moins de quelques chutes de terrain vers l'Ouest ou du renversement de la pente des ennoyages, ce qui viendrait augmenter le champ d'explo- ration. Mais ce champ nous paraît d'autant plus ne pas devoir prendre un grand développement au nord d'Anvers, que la direction générale de toute la formation ne doit pas tarder à se dessiner nettement vers le grand bassin houil- 1er du Yorkshire, en Angleterre. Au surplus, au nord d'Anvers et dans l'angle nord-est de la Flandi'C orientale, on se trouve en plein dans les Polders et ces terres basses, par l'effet des affaissements que déter- minerait l'exploitation minière, ne tarderaient pas à être submergées définitivement, alors qu'aujourd'hui, par un système de digues et de travaux d'irrigation, elles ne sont que submersibles et ont pu être ainsi livrées à une culture des plus productive. Nous avons envisagé ce point dans notre communication du 22 décembre igo2 aux commissions réunies du Sénat. Cette communication a été reproduite dans le magistral rapport de M. Emile Dupont. Un sondage en cette région, voire même dans les terrains domaniaux de Brasschaet, présenterait un intérêt scienti- - li80 - fique considérable et nous estimons qu'il ne pourrait guère être entrepris que par l'Etat, celui-ci, le cas échéant, pou- vant exploiter de ce côté mieux que tout autre concession- naire, en assurant quelques garanties d'innocuité des tra vaux. Comme autre intervention de l'Etat dans les recherches an Campine, nous voudrions le voir aussi, ainsi qu'il sera justifié plus loin, entreprendre un sondage en un point de ses terrains militaires de Beverloo et également au nord de l'embranchement du canal à Tumhout. On jugerait, posté- rieurement, s'il y a lieu d'aller au-delà dans cette voie. - * * * Notre ëtatisme. — Venant de notre part, ces vœux pour- raient étonner alors que, dans leur mémoire, MM. P. et M. Habets formulent quelques amères réflexions qui vont droit à l'Administration des mines, dont nous eûmes l'hon- neur d'être le chef. Non seulement celle-ci ne poussa pas le Gouvernement à accéder au vœu exprimé, en 1877, par M. Dumont, tendant à encourager des recherches dans le nord de la Belgique ou à les entreprendre lui-même, mais elle n'aurait pas accueilli l'offre qui lui était faite de poursuivre le sondage qu'exécutaient à Loncin, près de Liège, M. Paul Habets et consorts. Qu'il nous soit permis de relever amicalement ces quasi- reproches. En ce qui concerne le premier, lequel par son ancienneté ne nous touche pas personnellement, ce que nous avions déjà dit à notre conférence du 7 mai 1902 et redit dans notre dernière brochure Les mines de houille en Campine y répond à suffisance. ' Quant au second, il se rapporte à un sondage exécuté * II s'agiBsait d*un vœu vague qui ne fut jamais introduit auprès du Couver^ nement. 12 DÉCEMBRE 1905. dans la localité indiquée, à frais commans, par un groupe de quatre Sociétés charbounières, dont trois comptent parmi les plus puissantes et les plus prospères du bassin de Liège. Le but de ce travail était essentiellement privé. D'après nos souvenirs, il s'agissait de s'assurer si, au dessous des couches exploitées par ces Sociétés et d'une grande stampe stérile, déjà reconnue en partie par de longues bacnureset do petits puits intérieurs, ne passeraient pas quelques portions de couches exploitables. Bien que faite en terrain concédé^ nous insistons sur ce point, cette reconnaissance, si elle eût donné des résultats favorables, permettait, il est vrai, de conclure à l'existence d*un prolongement du gisement exploitable en dehors de l'ensemble des concessions des Sociétés intéressées. Lorsque M. P. Habets, directeur-gérant de l'une "d'elles, et non des moindres, s'adressant verbalement, en notre absence, à l'un des fonctionnaires de la Direction générale des mines, manifesta le désir que le Gouvernement pour- suivît le sondage, celui-ci avait reconnu stérilement le terrain houiller sur une profondeur de 5oo mètres. Et, toujours d'après nos souvenirs, mettant même à part la question de son diamètre qui avait été réduit, dans un but d'économie, au point de ne pouvoir permettre, avec l'outillage dont on disposait, un notable approfcm- dissement sans un élargissement préalable, l'empla- cement, que nous croyons n'avoir pas à discuter ici, avait été jugé comme ne répondant pas suffisamment à l'intérêt général invoqué. Aujourd'hui, MM. P. et M. Habets reconnaissent que c'est plus au Nord, et cela avait été l'avis préalable de M. l'inspecteur général des mines Firket, qu'il eût fallu placer le travail de reconnaissance. Dans les conditions où l'on se trouvait, la reprise du sondage de Loncin eût constitué un fâcheux précédent à ANNALES soc. CtOh, DE BELG., T. XXXI. MÉMOIRES, 6 — M84 - l'égard des Sociétés qui n*hésitent pas à pousser à outrance ces reconnaissances dans leurs concessions, dans le voi- sinage immédiat de celles-ci ou même en pleine Campine. On le voit, Tétatisme qui nous a été quelque peu reproché à propos d'une proposition tendant à la création de quel- ques mines domaniales est bien en dessous de celui de nos honorables et distingués camarades qui, cependant, s'en défendent. RÉFLEXIONS FINALES SUR QUELQUES IDEES ÉMISES. — Un bsissin aussi neuf que celui de la Campine offre naturelle- ment un vaste champ aux hypothèses, et il en est de plus ou moins opposées les unes aux autres, sur lesquelles on ne peut guère se prononcer. On l'a bien vu, notamment, au sujet de la déviation de la formation à partir de Beeringen sondage n° 28 =C2. Cette déviation résulte-elle d'une grande faille ou d'une série de failles formant des ressauts successifs de l'Est à l'Ouest, ou bien est-elle la résultante delà remonte continue du fond, lequel en outre présenterait des ondulations qui viendraient se x>rofiler, avons-nous dit, sous les morts terrains suivant une ligne très sinueuse? N^ous avons aussi dit que, dans ]*état de nos connaissances, il serait téméraire de vouloir trancher définitivement ces questions. Au fur et à mesure que les recherches apporteront des faits nouveaux, le champ des hypothèses se restreindra au profit de la réalité. Après le succès du sondage d'Asch qui se trouve comme planté au cœur de la formation houillère, les conjectures les plus favorables eurent beau jeu. Les uns étendirent cette formation jusqu'au littoral ^ ; ' Dans le mémoire ûf^à cild adressé au GouverneroeiU en vue de faire accorder à la >ociélé de recherches formée par M, Dumunt, une certaine redevance dont — ic83 — les antres allèrent jnsqn'à contester, au profit de celle-ci, la nature du Primaire rencontré aux divers sondages forés au sud de la Campine à la recherche d'eaux alimentaires. D'autre part, la fameuse ligne de Bruxelles-Malines pouvait, dans son prolongement, marquer un enrichisse- ment du dépôt houiller. Enfin, par l'effet d'une érosion moindre du Primaire que semblaient indiquer les courbes connues de niveau de celui-ci, on pensait que la formation houillère serait atteinte, dans la province d'Anvers, à pro- fondeur moindre que dans le Limbourg. Liecc Grand bassin houiller du nord de la Belgique a apparaissait comme une riche conquête en perspective. Riche, elle le demeure ; mais que d'illusions se sont éva- nouies. Les sondages de Hoesselt et de Kessel sont venus limiter au Sud et partiellement à l'Ouest, la formation houillère. On a vu que l'existence de cotte formation a été reconnue sur une largeur moyenne de près de 20 kilomètres depuis la Meuse jusqu'à Santhoven, soit sur un développement de 80 kilomètres, en tenant]compte de la déviation de la direc- tion. Approximativement donc, cette reconnaissance comporte une surface de 160 000 hectares. Mais, au point de vue industriel, il faut déduire de cette contenance la surface de la zone d'affleurement de tout l'étage improduc- tif et même celle de la zone d'affleurement de tout l'étage qui, par sa stérilité relative, ne répondrait pas au coût d'une installation à grande envergure. Cette dernière zone paraît d'autant plus développée dans la province d'Anvers que, contrairement à l'une des prévi- sions énoncées ci-dessus et que nous avons partagée, rérosion du Primaire a été plus profonde que dans le lâm bourg. seraient frappées toutes concessions de la Caropine» il nous a été attribué le projet d'un sondage à Knocke. Ce ne serait pas la seule erreur que nous aurions à relever dans ce document, si nous avions à l'analyser. — m84 — Enfin, la fréquence et l'importance des stampes stériles en certaines régions du bassin ont été, pour les explora- teurs, une grande déception. On avjiit aussi espéré qu'une meilleure composition des morts-terrains viendrait, dans la province d'Anvers, compenser, le cas échéant, une richesse moindre. Malheu- reusement, la diminution en richesse a dépassé ce à quoi on pouvait s'attendre. Ce n'est pas qu'entre les points reconnus, il n'y ait, de ce côté, quelques recherches plus ou moins heureuses à tenter. Ces points sont, jusqu'ici, suffisamment distants les uns des autres, pour qu'il y ait place pour des ondulations pouvant former des dépressions qui pourraient receler certaines richesses. Il pourrait aussi y avoir des renfoncements longitudinaux amenant au delà, sous les morts-terrains, un ou deux faisceaux relativement riches en couches. Plus au nord des sondages de Vlirameren et de Gheel, le gisement reste complètement inconnu. Vlimmeren, avons- nous dit, nous apparaît comme marquant une selle entre deux dépressions dont celle du Nord, probablement plus profonde que celle du Sud, d'après ce qui se passe en West- phalie, pourrait contenir une grande richesse. Mais il est la pente du toit du Primaire continuera encore à se poursuivre au Nord sur une distance notable, avant de se relever. Aussi, la profondeur présumée du gise- ment de ce côté fait perdre en grande partie tout intérêt industriel à une exploration dans la région toute septen- trionale de la province d'Anvers, bien que la nature des morts-terrains puisse 3' devenir telle que l'établissement de puits offrît moins de difficultés qu'en certains parties explorées du Limbourg. Ainsi se trouverait justifié le sondage que l'Etat entre- prendrait au nord de l'embranchement du canal d'An- vers à Turnhout, en un point de ses propriétés de Merx- — m85 — plax-Wortel on aux abords de celles-ci. Le terrain houîller serait atteint, dans nn emplacement à choisir, à une profon- deur d'environ i ooo mètres et le sondage serait poursuivi dans la formation houillère sur une profondeur de 200 à 3oo mètres, ce qui serait suffisant pour juger de la richesse sous-jaçente. Ce sondage, ainsi que celui de Brasschaet, offrirait à rstat les éléments nécessaires pour délimiter une zone à réserver, en place de l'une de celles proposées par M. le sénateur Hanrez, l'importance de cette dernière se trouvant aujourd'hui sensiblement amoindrie du fait des reconnais- sances entreprises dans la province d'Anvers. Cette nou- velle zone pourrait comprendre toute la région au nord de rembranchement du canal d'Anvers à Turnhout. Toutefois, la réserve la plus urgente comme suceptible d'être mise à fruit dans un avenir moins éloigné, reste celle du camp de Beverloo, territoire dans lequel passe la courbe de niveau de -700 m. et qu'avoisine celle de -600 m. Bien entendu, ainsi qu'il a été dit dans l'exposé de notre projet, la concession domaniale en vue ne se limite- rait [as strictement aux terrains militaires, mais sa confi- guration, tout en englobant ceux-ci, s'étendrait en dehors de manière à prendre la forme le mieux en rapport avec un aménagement minier rationnel. D'après les explorations les plus proches, il semble que les terrains militaires de Beverloo recèlent une richesse minière des plus considérable. Aussi, les voyons-nous enserrés, de plus en plus, ^av les territoires demandés en concession, au point même que cet enseiTcment, s'il devait être simplement homologué par le pouvoir compétent, compromettrait la configuration désirable qu'il importe d'assurer à la concession minière domaniale dont nous avons exprimé le vœn de la constitution, dès l'origine de la découverte d'Asch. -. m86 - n appartiendra au Gronvemement, s'il entend se créer un domaine minier, à l'exemple de plusieurs pays et aussi à l'exemple des grands propriétaires de la région, de pren- dre des dispositions à cet égard. Ces derniers, d'ailleurs, ne se bornent pas à demander la concession des mines gisant exclusivement sous leurs domaines terriens. Nous sommes arrivé au terme de cette nouvelle étude. Certainement des faits nouveaux viendront raffermir ou détruire plus d'une de nos hypothèses et de même en ce qui concerne nos prévisions. Nous n'en avons pas moins cru faire chose utile en la publiant, les qnestions dont il s'agit étant de celles qui n'in- téressent pas seulement la science, mais aussi le pays et nos législateurs. Bruxelles, i^^ septembre igo3. Essai d'une carte géologique du lac fiaikal, PAI P. de MAKEBFF.^ PI. IV CHAPITRE PREMIER. DESCRIPTION DES FORMATIONS. Le chemin de fer transsibérien reliera bientôt l'Extrême- Orient à TEurope orientale. La partie qui traverse la Sibérie centrale, ou Sredneï-Sibirskaïa, se termine à Irkoutsk. Ici commence le Transbaïkalien qui conduit à la station Baïkal Nikolskoë , sur le lac Baïkal, effectuant ainsi un parcours de 64 kilomètres. Le transport se fait alors par eau. La traversée du lac Baïkal a lieu suivant la ligne Baïkal- Missovaïa. La distance qu'on franchit en traver- sant le lac, soit sur bateau, soit sur brise-glace, suivant la saison, est de 75 kilomètres. A l'arrivée au bord est du lac, le transbaïkalien reprend et , parcourant encore 1 084 verstes, il arrive à Strétensk. Actuellement, on construit un tronçon de chemin de fer circonscrivant, au Sud, le Baïkal et qui reliera la station Baïkal côte occidentale à la station Missovaïa côte orien- tale. * Communication faite à la séance du 18 janvier 1903. — m88 - La construction de ce chemin de fer offre beaucoup d'intérêt au point de vue géologique. Sous ce rapport, Ton peutdiviser la région que traverse la voie ferrée, en diver- ses sections. P&EBUBBE SECTION. De la station Baïkal à la vallée de la rivière Babouchka. Dans cette section, la roche prédominante est du calcaire qui, tantôt est cristallin et tantôt, non cristallin ; mais, en tous cas, il est toujours riche en silice. Par suite de cette forte teneur en SiO*,les acides n*ont presque pas d'action sur la roche. Toutefois, elle fait effervescence avec les acides, lorsqu'elle a été, au préalable, finement pulvé- risée. On rencontre aussi, dans cette section, des schistes chloriteux, micacés, qui donnent aussi la réaction du calcaire précédent, c'est-à-dire, cette légère effervescence avec les acides. i Ces couches de schiste sont minces et alternent avec les couches de calcaire. A 7 kilomètres de la station Baïkal, on remarque une couche de kaolin ayant o °*. 40 de puissance. Ces roches calcaire et schiste constituent le noyau des montagnes bordant le lac Baïkal. Dans cette région, il faut, pour les atteindre, traverser une couche superficielle, atteignant parfois 10 m. d'épaisseur. Elle est composée de fragments de ces roches, de sable, d'argile, le tout prove- nant de la désagrégation des roches sous-jacentes, encore saines. Cette couche détritique joue, par sa nature, un rôle important, au point de vue technique, dans la construction du chemin de fer ; c'est ainsi qu'elle a souvent occasionné des déblais qaatre à cinq fois plus grands que ceux qui avaient été prévus. Elle a même produit un éboulement, près de la station Baïkal. Bref, sa présence apporte une difficulté et» partant, an retard à l'établissement de la voie, ainsi qu*un surcroît de dépenses. A quelques kilomètres de distance de la vallée de la rivière Babouchka, on rencontre des calcaires feldsputiques et micacés, avant-coureurs de la roche feldspathique que l'on voitàlavalléô Babouchka, terme de la première section. Toute cette région de la station Baïkal à la rivière Babouchka, présente une série d'ondulations sans déran- gement, ni plissement brusque. La direction des couches' est, en moyenne, de i35. Je considère ce calcaire comme la partie supérieure des calcaires cristallins du terrain archéen ou, tout au moins, comme postérieur aux calcaires cristallins dont je parlerai 'plus loin et qui s'étendent de Koultouck à Mourina. Je pense qu'on peut même admettre que ce calcaire est sédimentaire, malgré son caractère très métamorphique. Deux faits me font aE RKLG., T. XXXI, MÉMOIRES, 7. — m98 - * Seizième section. De la rivière Marnai à Ossinovka 5*. Le plateau compris entre le lac et le pied de la chaîne montagneuse, est constitué par du Quaternaire ancien. D'ailleurs, il est assez élevé. Il est très intéressant de signaler ici les étangs car, à deux kilomètres avant d'arri- ver à la rivière Vidrina, on peut en voir de \eaux exemples. Les terrains imperméables de ce xlateau sont, en quel- que sorte, ondulés à la surface, tant dans le sens parallèle au bord du lacet, par suite aussi, à la chaîne de montagnes, que dans l'autre seus, c'est-à-dire dans une direction normale au bord du lac. De la sorte, ce plateau présente toute une quantité de petits bassins, qui sont autant d'étangs marécageux. Remarquons qu'ils sont de faible profondeur, c'est-à-dire, qu'ils atteignent rarement 4 mètres et que, souvent, ils communiquent entre eux, surtout ceux d'une même ligne droite allant du pied de la chaîne au Baïkal. De cette façon, les eaux pluviales, descendant des montagnes, viennent alimenter ces renfoncements, en produisant des étangs ; l'alimentation continuant, les plus voisins de la montagne débordent et laissent couler leur trop plein dans ceux placés plus près du lac et ainsi d'étang en étang, les eaux s'acheminent vers celui-ci après plusieurs stagnations. * * Dix-septième section. De Ossinovka 3^ à Douligha. Dans cette région, on ne voit que des dépôts modernes des sables et des limons, fortement développés. Cette partie — m99 — assez basse est caractérisée par ce fait que les rivières y changent aisément leur cours. * Dix-huitième bection. De Doiiligha à la rivière Péreemnaïa. Ici, le plateau est assez surélevé et se compose de dépôts quaternaires anciens blocs, galets, sables. Ces terrains sont très marécageux. Près de la rivière Péreemnaïa, on constate des dépôts argileux, de couleur bleu ardoise, parsemés de gros blocs et de galets ; en profondeur, on a pu constater Texistence de sables fins, d'argile et de lignite, par des sondages effectués dans la rivière Péreemnaïa. * m Dix-neuvième section. De la rivière Péreemnaïa à Malinovka. Cette région est semblable à la précédente, en ce sons qu'elle est un plateau surélevé, ne montrant que des dépôts quaternaires anciens. Seulement, ici, les éléments sableux et argileux sont plus fins ; les galets y sont rares et les couches de lignite, fréquentes. Parmi ces couches de lignite, il en est une exploitée, à titre d'essai, pour le chemin de fer Sabaïkalskaïa. Vingtième section. De Malinovka à Missovaïa. Cette région a encore beaucoup de ressemblance avec les deux précédentes. Le Quaternaire ancien y est très - M 100 — développé, sous forme de sables, d'argiles et de lignite. Près de Malinovka, une couclie de lignite, de deux mètres de puissance, affleure au bord du lac. Aux environs de la rivière Yasovka, on rencontre des terrains mouvants. Ces terrains font partie du plateau qui s'étend du pied de la chaîne au bord du lac. Leur composition est constante et se résume en graviers, sables et argiles bleues, très fines. On voit que ces dépôts sont des deltas fluvio-lacustres et, par là même, sont, en couches peu régulières et de faible étendue. Quant au plateau proprement dit, il a ici les caractères que nous lui connaissons ailleurs, c'est-à-dire qu'il est marécageux. Son altitude moyenne est de 5o mètres. Dans de telles circonstances alternances de terrains perméables et imperméables, dépôts irréguliers, partant, peu stables, abondance des eaux, on con;it le peu de résis- tance de ces terrains. En outre, les travaux du chemin de fer les ont défoncés et ont rompu leur équilibre; c'est ainsi, qu'après rachèvement de ces travaux, on a vu les terrains se mettre en mouvement, en maints endroits, vers le lac. On peut, d'ailleurs, voir d'anciens centres de glisse- ment, en certains points du plateau. Dans cette région de Malinovka à Missovaïa, à la 225 verste, et sur une étendue de deux kilomètres, on peut suivre des dépôts de gros blocs granitiques. Plus loin, à la 23o verste, la chaîne montagneuse qui, ici, est feldspa- thique, se rapiroche du lac, au point d'être baignée par ses eaux. Plus loin encore, à la 232, par une faille qui passe dans la vallée de TOurthe et que Ton a appelée faille de rOiirthe. Cette cassure est à peu près parallèle à la direction géné- rale des couches dans la région et à la faille eifélienne, Son importance augmente vers l'Est ; à l'Ouest, elle disparaît probablement dans la partie chiffonnée des roches rouges inférieures au calcaire dévonien de Campana. Portons nous dans la vallée de la Vesdre. De Chênée à Vaux-sous-Chèvremont, les montagnes de la rive droite sont formées de Dévonien inférieur, alors que, sur la rive gauche, s'étend le terrain houiller, exploité dans plusieurs charbonnages. Ce contact anormal est ce que les géologues qui ont étudié la question ont appelé la faille de la Vesdre. La montagne sur laquelle est bâtie la chapelle de Chè- vremont est formée entièrement de Dévonien supérieur ; lorsqu'on suit le chemin qui longe la Vesdre, au pied de la montagne, on voit une coupe continue, allant des schistes famenniens à oligiste oolithique aux psammites de l'assise de Montfort, exploités pour pavés. Toutes ces couches reposent normalement les unes sur les autres et inclinent au Sud. Dans leur prolongement, sur la rive gauche, nous voyons toujours les roches rouges. Au Sud, sur le Famennien supérieur, repose, par faille, le Bumotien, suivi de calcaire dévonien, qui, tous deux, traversent la vallée de la Vesdre. La faille de la Vesdre s'arrête donc à la faille de Henné, Celle-ci se prolonge-t'elle sur la rive droite de la rivière? Il me parait bien en être ainsi, car le petit lambeau de * Montagne des grillons. - M 112 — calcaire dévonien de Henné est formé de couches inclinant au S., sur lesquelles semblent reposer directement les roches rouges, supprimant ainsi le flanc sud du synclinal de calcaire dévonien. Au N. et à TE., le Famennien de Chèvremont est mis en conctact avec le Ilouiller, par une faille que nous appelle- rons faille de Chèvremont, Entre le Dévonien et le Ilouiller, M. Forir a intercalé une bande de dolomie tournaisienne ^ ; je n'en ai pas vu d'affleurements, mais la carte de M. Forir en indique plu- sieurs ; c'est pourquoi je l'ai figurée. On peut la considérer comme un lambeau de Carbonifère ?, entraîné lors de la production de la faille. Plus au Sud, nous constatons encore la présence d'une faille. En effet, dans la petite vallée entre Embourg et Chaudfontaine, nous voyons deux synclinaux dans le Dévonien supérieur, séparés par un double anticlinal dans les calcaires dévoniens exploités dans plusieurs carrières, qui nous permettent de relever une coupe très remar- quable, représentée fig. i. C AJ>3 Fig. 1. Route de Chaudfontaine à Ninane. A et B, Calcaires. C et Z>. Schistes. F. Faille de Chaudfontaine. Echelle approximativo 1 10 000. c..- ; l'ell»* A. Rochea ronges, Dévonien inférieur J^^et Co. B. Calcaires dévoniens. C. Schistes dévoniens supérieurs JPV et Falab, D. P^ammites stratoïdes d'Esneux {Faic. E. Macignos noJuleux de Souverain-Pré {Fa2a, P. Priammites de Monfort Fa2h. F. Faill". K"belle 130 000. macigùos noduleux de Souverain-Pré avec les roches qui leur sont supérieures. Si nous allons à l'ouest de cette coupe, nous remar- H de celle que l'on observe sur le lerrain. LeH rares affleurements visibles sur le plateau, à l'onést de cette coupe, nous montrent que ces plis se prolongent vers rOuest et que, par conséquent, la faille de Henrister passe plus au N. Je l'ai prolongée vers TEst jusque Petit- Rechain, où je l'ai fait rejoindre la faille d'OlnCy au point où la limiteduHouiller présente une inflexion assez brusque vers le Sud. La faille du Corbeau, que je considère comme indépendante de celles de Heùrister et d'Olne, se continue vers l'Est, mettant en contact le Calcaire carbonifère supé- rieur avec le Rouiller. La coupe de la voie ferrée au nord de la station de Dison, est représentée dans la fig. 8. La partie nord se raccorde facilement avec la coupe représentée dans la fig. 7, mais la partie comprise entre la faille du Corbeau et celle de Pis. 8. Coupe de la voie ferrée au nord de la station de Dison. A. Dévonien supérieur. B. Dolomie Carbonifère inférieur. C Calcaire compact Carbonifère supérieur. 2>. Houiller. F, FI, ^'.Failles. fiehelle 1 15 000. Soiron, ne concorde pas avec la partie sud de la coupe précédente. Nous ne trouvons pas, en effet, dans celle-ci, l'équivalent de la faille de Dison et des plissements qui paraissent exister dans le Famennien visible au nord du tunnel. Il se peut que ces accidents soient remplacés par une cassure à peu près parallèle à la stratification et qui ne serait pas visible dans les calcaires compacts de la partie sud de la coupe 7. C'est ce que, dans cette figure, j'ai in- diqué par une ligne en pointillé. La faille de Dison se prolonge vers le NE., mettant toujours en contact le Famennien supérieur avec le cal- caire viséen ; elle va rejoindre ensuite la faille du Corbeau. J e n'ai pas poursuivi le levé à Test de ce point. Les cartes de M. H. Forir et de M. le professeur G. Dewalque mon- trent que, jusque la frontière allemande, les couches sont plissées régulièrement, ces plissements étant parfois accentués par des failles. C'est, en somme, le prolongement régulier de la région située au sud de la faille de Soiron. Il est possible que le massif de calcaire tournaisien dMndrimont soit limité, au Sud, par une faille. Les couches qui le forment sont inclinées au S.; le long de la route de Dison à Andrimont, le Famennien se présente en bancs redressés jusque la verticale ; il est donc probable que le bord sud du synclinal de Calcaire carbonifère a été sup- primé. II. — Partie explicative. Après avoir justifié le tracé de la carte, je vais indiquer comment, à mon avis, on peut interpréter les dislocations de la région que j'ai étudiée. .4. RÉGION occiDENTALK. — J'examinersi d'abord la partie comprise entre Angleur et La Rocl^ette. Ce qui attire l'attention, à la simple inspection de la carte, c'est la prédominance de deux directions principales de cassures l'une est parallèle au plissement général de la région ; l'autre lui est pen>endiculaire. A là première, correspondent la faille eifélienne et celles de Kinkempois, de l'Ourthe, de Chèvremont, de Henné, de Chaudfontaine, de Bois-les- Dames et dePrayon; suivant l'autre direction, - M 123 - 8out disposées les failles de Streapas, de la Vesdre et de La Rocliette. Considérons les cassures de la première catégorie ; elles présentent toutes les mêmes caractères i^ Elles sont parallèles au plissement. 2^ Les terrains situés au Sud sont plus anciens que ceux situés au Nord ou, en d'autres termes, le bord sud a étc' relevé par rapport au bord nord. 3° Chacune d'elles, vers l'Est, s'arrête à une faille trans- versale, qui parait la continuer par une brusque inflexion vers le Sud. 4" Enfin, comme on peut le voir clairement pour toutes, sauf pour la faille eifélienne et celle de Kinkempois, ces cassures sont dans le prolongement d'un pli et continuent ce pli ; on peut donc les considérer comme des accen- tuations de plissements, suivant les dispositions repré^ sentées dans la fig. 9. X-U- F16. 9. Ce sont donc, à mon avis, des plis-failles inverses, incli- nant au S. Quant à la faille eifélienne, il n'y a pas de doute ; c'est un pli-faille inverse ; la démonstration en a été faite par les travaux d'exploitation houillère. Il n'y a rien d'étonnant à ce que toutes ces cassures aient cette allure. Tous les exploitants de notre bassin hooiller savent que, dans les parties plissées en dressants et plateores, telles qae celle du bord sud du grand syn- clinal houiller de Liège, de nombreuses failles inverses, inclinant au S., renfoncent les couches au Nord. Les coupes jointes à la Carte générale des mines, les coupes du bassin houiller du nord de la France, et les beaux travaux de M. Smeysters ^ sont typiques à cet égard ; le bassin de Hervé fournit un autre exemple tout à fait remarquable de cette allure. Tous ces accidents sont dûs au même grand phénomène le plissement de rArdenne,etsi nous ne pouvons pas cons- tater de visu, dans la plupart des cas, Tinclinaison des failles que j*ai étudiées, nous pouvons, par assimilation avec les accidents semblables dûs à la même cause et dont Talluro est connue, les supposer inclinées au Sud. Laissons un instant de côté les failles transversales. Si nous nous reportons à la Carte géologique de la Belgi- que au 40 000, feuille de Seraing-Chênée, levée par notre savant confrère M. nous remarquons que, au sud de la faille eifélienne, sur la rive gauche de l'Ourthe, les terrains dévoniens sont plissés régulièrement en une suc- cession de selles et de bassins, mais ne sont pas cassés par des failles importantes. Dès que nous passons sur la rive droite, au contraire, nous voyons naître toute une série de failles inverses, parallèles au plissement, et qui, vers l'Ouest, se terminent dans des plis. Avec ce changement d'allure, se produit un autre phéno- mène. La limite méridionale du Houiller qui, jusque Kin- kempois, était dirigée change brusquement et se poursuit suivant une ligne en escalier, de direction appro- f* J. Smetstbbs. Etude sur la constitution de la partie orientale du htssin bouil lar du Hainaut. Àun. des Minet de Belgique, t. V, i900. - Il 145 - ximative En outre, chacune des failles inverses produit un rejet moindre que la faille eifélienne. Tous ces phénomènes, pour moi, sont connexes. Si nous admettons que les failles inverses et, notamment, la faille eifélienne, sont dues à des accentuations de plisse- ments, nous pouvons facilement expliquer l'allure de toute cette région. Jusque Kinkempois, un seul grand pli s'est accentué pour donner naissance à la faille eifélienne, refoulant ainsi le bassin de Dinant sur le bassin de Namur; si celui-ci est visible sur son étendue actuelle, c'est que l'érosion a enlevé la nappe de charriage jetée sur lui par la formation de la faille eifélienne. A Test de Kinkempois, toute une série de plis s'accen- tuaient et le rejet énorme dû au premier acccident serépar» tissait entre eux, donnant à chacun une importance moindre. Il se produisit, au lieu d'une seule nappe de recouvrement, une série d'écaillés empilées les unes sur les autres et, précisément à cause de cet empilement, le trajet horizontal total, accompli par la partie sud qui s'avançait sur la partie nord, était moindre. C'est pour- quoi nous constatons une inflexion de la limite méridio- nale dos affleurements du terrain recouvert. Mais la limite sud des affleurements du Houiller, entre Kinkempois et La Rochette, n'est pas une courbe régulière. C'est, comme je viens de le dire, une succession de gradins, le Houiller étant ramené plusieurs fois brusquement vers le, Sud. Il s'agit d'expliquer ce fait. Nous remarquons que chacune de ces inflexions brusques correspond à une des cassures transversales, que celles-ci s'arrêtent brusquement au Houiller au Nord et, au Sud, à une faille longitudinale qui, elle-même, forme, vers l'Est, la limite du Houiller. On conçoit facilement que cet ensemble d'écaillés de - M 186 — refoulement qui se recouvrent et qui forment, en somm^ une grande nappe de charriage, poussée vers le Nord sur le terrain houiller, ne s'avance pas sur une surface régulière. La surface de charriage a pu présenter des ondulations et la nappe, à cause de cela, se sera soulevée ; il se sera pro- duit un bombement et, lorsque l'érosion aura raboté le terrain suivant une surface voisine de l'horizontale, les nappes inférieures seront apparues successivement, vers le sommet du bombement. C'est, à mon avis, le cas pour la région qui nous occupe. La partie voisine de Prayon se sera soulevée ; les écailles supérieures auront été enlevées par l'érosion, laissant voir, l'une après l'autre, celles qu'elles recouvraient. La conséquence toute naturelle de mon hypothèse, est que les failles transversales ne sont pas des cassures indépendantes ; ce sont les failles inverses de plissement, ou surfaces de charriage, qui s'infléchissent vers le Sud, par suite du soulèvement de l'ensemble vers l'Est *. Le massif de dolomie carbonifère de La Rochette limité, de tous côtés, par des failles, serait, d'après cette manière de voir, une nappe inférieure, dont l'existence nous est révélée par l'enlèvement dû à l'éçosion des nappes supérieures qui la surmontaient. De même, le lambeau de Famennien de Chèvremont, qui paraît si extraordinaire, constituerait l'apparition d'une écaille inférieure qui, autrefois, était cachée sous d'autres lamelles de poussée. La faille de l'Ourthe, qui n'en fait qu'une avec celle de la Vesdre, limite une de ces écailles, formée par les roches rouges du Coblencien et du Burnotien du Tier des Critions. Ce massif a été refoulé sur le Dévonien supérieur ' Les cassures que je considère comme équivalant à li'aulres cassures onl été indiquées entre rrochc'.s sur la carie. - uUl - de Streupafi, dont les plis se prolongent, sons la montagne, sur la rive droite de l'Ourthe et je pense que c'est un de ces plis qui réapparaît à Chèvremont. Quant à la dolomie de Chèvremont, je la considère comme un lambeau pincé dans la faille qui a refoulé le Famennien sur le Houiller. La faille de Henné nous montre la naissance d'une nouvelle écaille, refoulée sur le lambeau de Chèvremont. Une coupe théorique passant par Chèvremont ffig. lo, permettra de nous rendre compte de Vallure des couches, suivant ma manière de voir. ^-^ Ak S ffiiiin» ir - mmm^, VlG. iO Coupe théorique passant par Chèvremout . A, Buruotien et Couvînien. B. Calcaire dévonien. G. Schistes frasnieas et Famennien inférieur. D. Famennien supérieur. E. Dolomie du Carbonifère inférieur. H. Houiller. F. Faille de Prayon. p. Faille de Chaudfontaine. F*^. Faille de Henné. F'". Faille de Chèvremont. F"". Faille de rOurtheVe8dre. Echelle 1 40 000. Le lambeau de Dévonien et de Carbonifère, compris entre la faille de Kinkempois et la faille eifélienne, peut — M 128 - être considéré comme un lambeau de poussée, entraîné lors de la formation de cette cassure. B. RÉGION CENTRALE. — Etudious maintenant la par- tie comprise entre La Bochette et Nessonvaux. Au lieu de trouver une série de failles importantes, nous avons affaire, au contraire, à une région fortement plissée ; les quelques failles qui la compliquent sont loin d'avoir l'importance de celles qui découpent le territoire situé à l'Ouest. Fait remarquable, et qui concorde avec ce que j'ai dit tout à l'heure, dès que nous abordons cette région de plissements, peu faillée, la limite du Houiller remonte assez brusquement vers le Nord; c'est que nous avons, maintenant, un lambeau unique. Cette lame de charriage se termine, à l'Est, à la faille de Nessonvaus. Au NE., sa limite est difficile à préciser. Je viens de dire que les plis qui constituent cette écaille inclinent vers l'Est ; le centre des synclinaux de Calcaire carbonifère est rempli par le terrain houiller et il peut se faire qu'une partie du Houiller situé au Nord-Est, appar- tienne au lambeau de poussée de Forêt. La planchette de Fléron-Verviers de la Carte géologique au levée, en ce qui concerne ce point, par M. Forir, indique la présence de Houiller inférieur dans cette région et je me demande si ce Houiller inférieur, limité, à l'Ouest, par le prolongement de la faille de Magnée ne fait pas partie du lambeau de refoulement. C'est Thypotlièse repré- sentée sur ma carte ; la question de lu limite septen- trionale reste, néanmoins, non précisée. Je dois signaler une observation importante. Si l'on examine la carte, on remarque que, au nord de la faille de Prayon, les plis du lambeau de Forêt sont à peu près dans 5 JANVIER 190i. — M 129 — le prolongement des plis du Dévonien à l'ouest de la fuille de La Rochette. Tous ces plissements se correspondent. Cette observation est tout en faveur de ma théorie car, si ce que j'ai dit plus haut est exact, les parties situées au nord de la faille de Prayon, de part et d'autre du lam- beau de dolomie de La Rochette, font partie d'une même nappe de charriage. C. RÉGION ORIENTALE. — Eu Continuant notre marche vers l'Est, dès que nous avong dépassé la faille do Nessonvaux, nous arrivons à la région si fortement faillée, sur laquelle j'ai attiré l'attention dans la première partie de ce travail. Comme je l'ai signalé alors, la direction des couches, près de cet accident, s'infléchit brusquement vers le NW. ; les autres fractures suivent également cette inflexion. Comment expliquer cette allure ? Toutes les cassures qui découpent la région, nous indi- quent la présence d'une série d'écaillés superposées, comme dans le territoire compris entre Angleur et La Rochette tous les plis sont accentués en failles. J'en conclus que, dans le mouvement de refoulement vers le Nord, le massif de Dévonien et de Carboniférien, qui s'avançait sur le Houiller, a subi, en un point, à Olne, un mouvement d'ar- rêt; la plupart des plis se sont transformés en failles inverses, refoulant les unes sur les autres une série d'écaillés successives, comprises chacune entre deux de ces cassures. En même temps, cette région faillée était, en partie, recouverte par la nappe de Forêt, qui s'avançait vers le Xord sans se diviser. Dans un tel mouvement, on peut comprendre l'existence d'un changement brusque dans la direction des plis. La région faillée est, tout au ANNALES soc. GÉOI.. DE BELG., T. XXXI. 9. - M 130 - moins dans sa partie occidentale, le substratam sur lequel s'avançait le lambeau de Forêt. Si la surface de cliarriage présentait des irrégularités, l'érosion les aura fait apparaître. J'ai signalé l'inflexion brusque de la faille de Nessonvaux ; je crois qu'elle correspond à un bombement de la surface de cliarriage et, précisément, ce point correspond à une partie singulièrement faillée où plusieurs lamelles de poussée sont refoulées l'une sur l'autre. On remarquera que la dolomie de La Bochette et celle d'Olne sont à peu près dans le prolongement l'une de l'autre ; il faut probablement les raccorder sous le lambeau de poussée de Forêt. Elles feraient partie d'une même nappe recouverte par ce dernier lambeau. Les nombreuses failles longitudinales de Nessonvaux disparaissent vers l'Est ; elles sont remplacées par des plis. Cela signifie-t-il qu'il n'y existe plus de grands accidents tectoniques ? Je ne le crois pas et nous en avons la preuve dans les environs de Soiron. La bande de Calcaire carbonifère supérieur, qui vient apparaître dans le Famennien, n'est, je pense, explicable que de la manière représentée dans la figure ii. Cela revient à dire que les Coape théorique passant par Soiron. A. Famennien supérieur. B. Carbonifère inférieur. C. Carbonifère supérieur. H. Houiller. F, Fi, Ft'. Failles. Echelle 1 40 000. M 131 — accidents que j'ai appelés, sur la carte, faille de Soiron, faille de Henrister et faille d'Olne ne sont qu'une seule et même cassure. Le substratum apparaît, à cause d'une courbure de la faille, convexe vers le haut, et correspondant précisément à un plissement des terrains refoulés. La courbure concave, qui y fait suite au Nord, isole un lam- beau de recouvrement. Si l'érosion s'était fait sentir moins profondément, jusqu'au niveau s s, par exemple, le substratum n'appa- raîtrait pas ; nous aurions l'allure existant à Olne. Si, au contraire, l'érosion avait été poussée jusqu'en s' s\ le lambeau refoulé aurait disparu ; c'est le cas de Dison. J'ai, dans la figure ii, représenté, sous la faille, l'allure que les environs de cette dernière localité nous révèlent. Cette hypothèse rend bien compte de l'allure des cassures vers l'Est. Tout à fait à l'est de ma carte, la faille de Dison rejoint celle du Corbeau ; c'est, je pense, encore le cas d'une nappe qui vient en recouvrir une autre. ÛnaOti^moH^ J/ I FiG. ^2. Coupe théorique au nord d'Andrimoul. A. Famennieu supérieur. B, Calcaire viséen. H. Houiller. . F, F*. Failles. La figure 12 rend compte de l'allure probable au delà du point de rencontre des deux failles. Si l'érosion s'était fait — M 132 — sentir jusqu'en s's\ on aurait, obtenu Tallure qui existe à l'ouest de ce point de rencontre. III. — Résumé. En résumé, tout ce travail est basé sur un seul principe Taccentuation des plissements, donnant naissance à des failles inverses, peu inclinées et plongeant au Sud. Dans le cas qui nous occupe, ces failles limitent une série de lambeaux ou mieux d* écailles de poussée, refoulées les unes sur les autres. Comme je l'ai déjà dit plus haut, nous ne voyons ni le sens ni la valeur de la pente de ces cassures ; mais, par analogie avec les cas connus dans les exploitations houil- lères, nous pouvons conclure que ces failles ont une incli- naison faible vers le Sud. Le fait est bien connu pour la faille du Midi, qui limite, au Sud, les bassins houillers du nord de la France. On s'explique d'autant mieux la faible inclinaison des fractures, dans la région que je viens d'étudier, qu'elles semblent résulter de l'accentuation de plissements forte- ment dissymétriques. L'observation, quand elle est pos- sible, est d'accord avec la théorie. La tranchée du chemin de fer, au nord de la gare de Dison, permet de constater que la faille de Dison incline vers le Sud de 35^ à 40° environ. Les coupes que l'on jeut relever dans la bande de schistes dévoniens supérieurs, aux environs de Verviers, sont typiques à cet égard. On y voit des quantités de cassures peu inclinées et ondulant même parfois, pour prendre des inclinaisons faibles vers le Nord. — M 133 - Je reproduis, à titre d'exemples, deux de ces coupes relevées, la première fig. i3, le long de la Vesdre, près du FiG. 43. Verviers. Rive gauche de la Ves^dre, prèe du tunnel d'Ensival. A, Schistes très nodiileux. B. Schistes se divisnnt en grandes plaquer. 8 Joints de stratification. c. Cassures. tunnel n^ ii, la seconde fig. i4, le long de la voie ferrée de Verviers à Dison, au nord dejl'arret de Lambermont. n. Conpede la tranchée du chemin de fer au nord de la halte de Lambermont. A. Calcaire argileux. B, Schistes c. Cassures. s. Joints de stratification. Pourquoi n'admettrait-on pas que Tallure des grandes failles qui découpent le territoire considéré, est semblable à celle de ces cassures ? L'interprétation de la structure de la région de la Vesdre, telle que je viens de le faire connaître, par une — M 134 - série de lamelles ou d'écaillés de recouvrement, rend bien compte, à mon avis, des phénomènes observés. IV. — Conclusions. Au point de vue pratique, mon hypothèse peut avoir des conséquences importantes. Toutes les lamelles qui se recouvrent, font partie d'une grande nappe de charriage, refoulée sur le Houiller et Ton peut se demander jusqu'où s'étend ce dernier terrain vers le Sud. Dans une note parue dans les Annales de la Société ^, M. le professeur Max. Lohest, raccordant le Calcaire carbonifère d'Engihoul avec celui de La Rochette, admet- tait l'existence du Houiller sous tout le triangle de Dcvonien compris entre ces deux points et Angleur. Or, nous voyons que, à La Rochette, la dolomie carbo- nifère est mise en contact avec le Houiller, par l'intermé- diaire d'une faille. Plus à l'Est encore, le Houiller est limité au Sud par une faille. On peut donc supposer, si l'on admet ma manière de voir, que l'étendue indiquée par mon savant maître est un minimum. Je me demande même, si l'on ne peut pas aller beaucoup plus loin. Au sud de la vallée de la Vesdre, nous voyons réapparaître du Houiller à Theux où, d'après moi, il s'en- fonce sous le Gédinnien qui, superficiellement, le limite au Nord. Toute la bande de Dévonien et ^e Carbonifère de la vallée de la Vesdre n'est-elle pas une immense nappe de charriage, refoulée sur le Houiller et, en profondeur, le Houiller de Theux ne se raceorde-t-il pas avec celui de Hei've, le massif dévonien et carboniférien de Theux formant une fenêtre^ pour employer l'expression do M. Maurice Lugeon ? * MuL. Lohest. Relalions entre les hasbins houiller» belge» el allemands. Aitu. Soc. ifèol. de lielgiqn-r, l. XXVI, p. 155. 1898-1899. — M 135 — La question est difficile et loin d'être résolne; mais je ne désespère pas de pouvoir donner plus tard, lorsque mes études seront assez avancées, des arguments plus con- vaincants en faveur de cette manière de voir. La seule façon de résoudre le problème d'une manière certaine, serait, évidemment, l'exécution d'un sondage à grande profondeur. La solution de la question aurait-elle une sérieuse importance au point de vue pratique? Nous ne saurions pas le dii'o ; nous ne pouvons pas savoir, dans le cas où le Houiller s'y trouverait, s'il serait exploitable et, en outre, on ne l'atteindrait probablement qu'à des profondeurs très considérables. L'hypothèse que je risque ici est peut-être bien osée, mais mon audace semblera, sans doute, moins grande, si l'on songe que, dans le bassin du nord de la France, on a découvert le Houiller bien au sud du passage super- ficiel de la faille du Midi, qu'en Belgique même, les beaux travaux du savant géologue ^ et de M. le chanoine H. de Dorlodot ^, ont montré des lambeaux de poussée rejetés à plusieurs kilomètres au Nord, sur le terrain houiller du Haînaut. Enfin, les études si remarquables de MM. Marcel Bertrand, Haug, Kilian et d'autres géologues, sur les Alpes françaises et celles que M. le professeur Lugeon de l'Université de Lausanne vient de faire paraître sur les Alpes suisses, nous montrent des nappes de char- riages refoulées à plus de cent kilomètres de leur point d'origine. i* A. Bhunt. Géologie les environs de FonUine-l'Evèque et de Landelies. ibid„ \.Ji\i,Mém„ p. 35. 4894 ' H. DE Dorlodot. Recherrhes sur le prolongement occidental du Silurien de Sambre-el-Meuse el sur la terminaison orientale de la faille du Midi. Ibid.^ t. X\, p 989, 1893. - M 136 - Pourquoi, dans la chaîne fortement plissée de l'Ardenne et, en particulier, dans la région si chiffonnée de la vallée de la Vesdre, ne pourrions-nous pas trouver des phéno- mènes analogues? M. Lugeon a montré que, dans les Alpes, plusieurs nappes de charriage se superposent et que la supé- rieure, la plus récente, a été poussée le plus loin vers le Nord. Je constate la même chose dans la vallée de la Vesdre. Les figures lo, ii et 12 sont caractéristiques à cet égard. Le travail que je présente aujourd'hui à la Société géologique, est le fruit de Tétude des travaux de ces savants et surtout, je me plais à le reconnaître, le résultat des précieuses leçons de mon savant maître M. le professeur Max. Lohest. Laboratoire de géologie de V Université de fMge, novembre 1903, Réponse à M. E. Harzé au sujet des faiUes de la Campine, PAK H. FORIR ' Je tiens à dire quelques mots relativement à la réponse qu'a faite, à la dernière séance, notre honoré et sympa- thique confrère, M. E. Harzé, aux observations pré- sentées, à la séance de juillet, à sa figuration de failles en Campine. Je dois constater, tout d'abord, que le différend est plus apparent que réel et ne porte que sur un mode de repré- sentation ; en effet, nous n'avons pas supposé un instant — c'eût été une naïveté digne de M. de la Palisse de le publier * — que, seule dans le monde entier, la Campine eût échappé à la production de cassures avec déni vellaticm des parois; mais nous avons toujours déclaré que les éléments de détermination de ces cassures font défaut dans la partie occidentale de cette l'égion ; notre honorable contradicteur convient de ce fait; les différences qu'il a constatées dans la composition du Houiller de certains sondages voisins s'expliquent, selon lui, par l'existence, entre ces sondages, d'accidents de l'espèce, dont on ne connaît ni la position approximitive, ni l'allure; il n'é- carte toutefois pas la possibilité de changements de direc- I ComiDunicalion faite à la séance du !20 décembre 1903. * Ce n'esl pas ii M. Harzé, je tieiu^ à le déclarer, que s'applique cette boutade. "^ M 138 - tion des couches, ayant donné naissance aux anomalies remarquées. Dans ces conditions, M. Harzé figure^ néanmoins, ces cassures, en leur attribuant un emplacement, une direc- tion et une imx>ortance hypothétiques, tandis que nous préférons en faire abstraction dans la représentation graphique, estimant que ce dernier mode de procéder est moins de nature que l'autre à induire en erreur sur le degré de précision des tracés et qu'il donne une idée plus claire de l'allure générale. M. M. Lohest a clairement indiqué notre méthode dans l'exposé de principes suivant Dans le problème de la détermination de l'allure des » couches sous les régions dépourvues d'affleurements, notre maître à tous, en stratigraphie, A. Dumont, a » toujours adopté les raccordements les plus simples; il » n'a tracé de failles, que là où leur existence était parfaite- » ment démontrée par l'observation directe et là où il y » avait impossibilité de raccorder les faits observés sans » leur intervention. La comparaison des cartes géolo- » giques du sol et du sous-sol de la Belgique en fournit la » preuve ». En effet, la principale modification apportée aux tracés do Dumont, par la nouvelle Carte géologique au 40 000, a consisté dans la substitution de failles à un certain nombre de plis tracés par l'illustre géologue, notamment vers l'est du Condroz ; il est évident qu'on ne peut faire un grief à Dumont de sa figuration, puisque ce n'est qu'en multi- pliant les observations qu'on arrive à préciser les allures dans le détail. Mais cette constatation prouve que la méthode à suivre dans un levé géologique quelconque, con- siste à partir d'une solution simple, rendant bien compte des grandes lignes de la stratigraphie de la région, pour la compléter ultérieurement, dans le détail, à mesure que les observations s'accumulent. - M 139 - Nous avons déjà formulé des observations analogues, relativement à la faille du Bolderberg de M. Stainier, à la séance du 21 décembre 1902, ce que paraît ignorer M. Harzé, et elles s'appliquent également aux figurations de MM. J. Kersten, G. Simoens, Ch. Lejeune de Schier- vel et M. de Brouwer, comme nous l'avons dit dans notre travail en cours de publication. Cette déclaration faite, il ne me parait cependant pas inutile d'indiquer quelques inexactitudes qui se sont glissées dans la réponse de M. Harzé. * Tout d'abord, ce dernier fait ressortir que la direction qu'il attribue aux strates houillères de roccident de la Campine est assez bien en rapport avec » les lignes de niveau du Primaire dans la région, fait que » l'on constate notamment en Westphalie, dans le Lim- » bourg néerlandais et assez généralement dans notre » ancien bassin, ainsi que dans le nord de la France. » Je laisserai de côté l'ancien bassin belge, qui n'est, dans sa plus grande partie, pas recouvert par des morts-terrains, et dont l'orographie a été singulièrement modifiée par rérosion des cours d'eau; je ne parlerai pas davantage de sa prolongation dans le nord de la France, où le relief de la surface du Primaire a très peu de rapi>or8 avec l'allure du Rouiller ^, cet ancien bassin n'a]partennnt pas au même pli de l'écorce terrestre que celui de la Campine ot présentant des conditions très spéciales, notamment une importante accentuation post-crétacée du plissement aux environs de Mons. Mais je me bornerai à la Westphalie et au Limbourg hollandais, auxquels la nouvelle cuvette belge est directement reliée. C Voir Amt. Soc. géol. de Helg,, t. XXVI, pi. IV, 1899. - M 140 - Dans la partie méiidionale, exploitée, de la Wes^phalie, la seule bien reconnue, la direction des plis successifs du Houiller est nettement tandis que l'orientation générale des courbes de niveau de la surface du Primaire 0. Dans le Limbourg hollandais, l'allure des couches est, dans ses grandes lignes, celle des courbes de niveau de la surface du Primaire, quoique bien difficile à établir, à cause des importantes dénivellations post-cré- tacées de cette surface, parait sensiblement Il en résulte donc que, dans ces deux régions tout au moins, il n'existe aucune harmonie entre la surface du Primaire et Vallure des couches houillères. J'aborderai la seconde observation de M. Harzé. Je ne saisis pas bien la différence que notre savant confrère fait entre un très long raccordement des deux parties d'une même couche affectée par une faille et un énorme déplace- ment de l'affleurement de cette couche, de part et d'autre de cet accident; c'est, pour employer l'expression propre, ce que l'on appelle le rejet horizontal de la couche. La controverse semble donc porter sur des mots et non sur des idées; aussi je n'insisterai pas sur ce point. Mais je crois beaucoup plus utile de rechercher quelle est l'importance des cinq failles tracées par mon savant contradicteur ; pour cela, j'emprunterai à sa carte même *, les divers éléments d'appréciation du rejet vertical d'une couche supposée, en adoptant la pente moyenne de la for- I'; Voir, sous ce rapport Wachiioldkr. UehersichUkarte des niederrheinisch- weslfàlischen SleinkohlenbezirkfS. tiericht hbtr Uen Vlll. aUnemeinen dentxrheH Itertjmunntttag zu Oortmund vont 11 bi» 1 1 xeptembcr 1901, Tafel I. Berlin, Springer, mai 1902. *j Ali . Soc. fjtol 'ie . l. XXXI, pi. H, 1903. — M 141 - mation'houillèie, lévék'e par les sondages avoisinants *. Les résultats du calcul basé sur ces données, sont résumés dans la figure et le tableau suivants ^^"^^Z/u^m. FlG i. Coope par un plan vertical passant par l'aifleurement db la faille. • âB BC * CD-AE r faille £ 4 000m 66 m 4o 214m 2 faille 1920m 35 m 7ol3' 208^» 3- faille 1600 ni 30 m 12o 310m 4faUle 2 880m 47 m 5o 206m 5 faille W 10 240 m 169 m 9o21' 1518m CD = AE est ce que Ton appelle le rejet vertical des failles. De Texamen de ce tableau, il résulte que Térosion a dû *; Anu, de* mine» de belnique, t. VlU, ^1903. S Dans l'apprécialion de Tan^Ie a, je n'ai pas cru devoir tenir compte de la faible obliquité du plan de faille par rapport a l'inclinaison des couches. Terreur en résultant étant négligeable. — M 142 - Gulever, au côté occidental des failles hypothétiques de M. Harzé, une hauteur de roches houillères supérieure à celle érodée au côté oriental, de 214 mètres pour la faille située le plus à l'Est, de 208 mètres pour la deuxième, de 3 10 mètres pour la troisième, de 2o5 mètres pour la qua- trième et dô I 5 18 mètres pour la faille tracée le plus à rOuest. Les accidents admis x^ar M. Harzé ont donc tous une importance considérable et rénorme érosion calculée aurait dû se produire antérieurement au dépôt des couches crétacées^ puisque la surface du Primaire n'en est pas affectée, d'après la carte même de M. Harzé, les failles n'interrompant pas la continuité des courbes de niveau de cette surface. Or, si l'on jette un coup d'œil sur la carte du Limbourg hollandais publiée par M. A. Habets ^ et sur les coupes de cette région que j'ai dressées ^, on voit que, contraire- ment à ce que suppose M. Harzé pour la Campine, le relief de la surface du Primaire y a été complètement modifié par les cassures, que le rejet vertical des failles est loin d'y être aussi important que celui des fractures de notre confrère, et que, par contre, l'affleurement des couches n'a pas subi de rejet horizontal notable, ce qui revient à dire que ces cassures ont produit leur niaxinnun d'effet après le dépôt du Crétacé, Est-il vraisemblable que, dans deux régions aussi voi- sines, les accidents postérieurs au dépôt des couches soient si différents par leur direction, par leur importance, l^ar leur âge et par leurs effets ? Telles sont les observations que je crois devoir présenter à la manière de voir défendue par notre sympathique confrère. ' Rev. uniit. dett tnine*^ 3' sér , t. LVI, pi. VII. • Ann, Soc. géol. de lielg., t. XXX, pi. IV et suiv. Nouvelles découvertes paléontologiques dans le Carboniférien et le Famenoien du Condroz^ CAR P DESTINEZ > Dans le courant des mois d'août et de septembre de cette année, en reparcourant le Condroz à peu près du Nord au Sud, à travers les bandes famenniennes et carbo- niférieunes qui le traversent, j'ai été assez heureux, malgré le mauvais temps dont on a été gratifié pendant ces deux mois, pour découvrir quelques gisements fossilifères assez importants et quelques fossiles nouveaux ou rares, dans les anciens gîtes connus de cette région. La partie du Condroz où mes recherches se sont surtout effectuées, est rendue très pénible au chercheur, par suite du manque de carrières exploitées et de tranchées conve- nables; le plus souvent, quand on se trouve en face d'un affleurement de psammite ou de calcaire, où l'on est plus ou moins assuré du succès, on est obligé de creuser soi- même une excavation au moyen des instruments dont on dispose. Ordinairement, cela occasionne de grandes diffi- cultés et toujours une grande perte de temps. ^ Les quelques carrières existant encore, ou bien sont abandonnées depuis longtemps, ou ne sont exploitées qu'une partie de l'année, pour l'extraction de moellons ' Coinmunicalion faiile à la séance du 20 décembre 4903. -^ M 144 - servant à Tentretien des routes. Celles-ci et les vieux chemins en tranchées sont des plus avantageux à explorer; ils m'ont été d'un grand secours pour la reconniiissance des terrains, des étages et surtout pour la découverte de fossiles. Les espèces que je vais d'abord signaler, ont été ren- contrées dans quelques affleurements du Calcaire carbo- nifère supérieur Vac,en contact immédiat avec le Houiller Hi, Ces affleurements se rencontrent principalement au nord d'Ocquier et un peu au nord-est de cette localité, à environ i5o m. du ciroisement du vieux chemin de Bende et de la route d'Amas vers Atrin. Parmi le nombre assez considérable d'espèces recueillies dans cet étage et dans cette localité, je me borne à signaler celles qui ne figurent pas dans mes listes antérieures ^. Ce sont Peialodus Hastingsiae, Owen, Aviculopecten Boueiy de Verneuil, Entolium Witryi, Do Koninck, Productus costatus, Sowerby, Prodiictiis scabriciilusj Martin, Spirifer grandicostatiis^ M'Coy , Athyris globiilaris, Phillips, Lingula aff, mytUoides, Sowerby. * * Le calcaire noir Vra de Pair Clavier, réexploité maintenant vers l'entrée do la carrière, c'est-à-dire du côté opposé à celui dont M. G. De>val que a dressé la coupe en 1893 * m'a paru se rapprocher très fort du n** 3 de cette * Aim. Soc. géol. de Belgi'tne, t. XXIII, p. xxi; Ibid., t. XXVIII, p. 1U. • Ibid., t. XX, p. LXXIII. 7 JANVIER 1904. — M 145 — coupe; comme lui, il est noir, compact et schistoïde, sans cherts ; mais il est moins fossilifère, cependant. C'est Targile noir grisâtre, intercalée entre les joints de stra- tification et abandonnée sur place aux intempéries de l'air qui, cette année encore, m'a permis de récolter de nombreux fossiles silicifiés et très bien conservés. Parmi ces espèces, quinsfe ne figurent pas dans les listes de fossiles de cette localité, que nous avons publiées ^ Cyrtoceras cinctunij Munster. Naticopsis globosa, Hœninghaus. Polyphemopsis cf. minutas, De Koninck. Worthenia egregia^ De Koninck. Capulus sp. Aviculopecien interstitialis, Phillips. Conocardium inflatum, M*Coy. — inarmaturriy De Koninck. Productus margaritaceus. De Koninck. Spirifer ventricosus. De Koninck. Spiriferina octoplicata, Sowerby. Streptorhynchus crenistriaj Phillips., var, ca- duca. M' Coy. Retzia intermedia^ De Koninck. Platycrinus lœviSy Miller. — ornatusy M' Coy. Ces i5 espèces, jointes aux 127 autres déjà renseignées, portent le nombre des fossiles recueillis dans cette carrière à 142. Je signalerai également quelques espèces rencontrées à différents niveaux du petit-granite du Condroz, et qui ne f* Ibid., t. XX, p. LIXUI; t. XXI, p. S87 ; t. XXUI, p. XXXIII; t. XXV, p. xxxiir; t. XXVI, p. XLVIU 1893-1900. ANNAUBS SOC. GtfOL. DE BELG., T. XXXI. MÉMOIRES, 10 Sur la figuration des failles transversales dans le bassin houiller du nord de la Belgique. Réplique à la réponse de M . H. Forir, PAI Bmtle HARZÉ ' Je n'ai pas l'intention de perpétuer la question des failles du bassin houiller de la Campine. Mais je dois quelques mots de réplique à mon honorable contradicteur, au sujet de sa réponse concernant ma figuration de ces accidents géologiques. n y a lieu d'abord de remarquer que la représentation des failles, sur le plan et les coupes qui accompagnent mon mémoire, ne constituent guère que des croquis, ayant pour but essentiel de faciliter la compréhension du texte. Si le passage d'une faille entre deux sondages me paraît pro- bable, je l'indique; mais le point de ce passage n'est pas pour cela précisé. Attribuer aux divers tracé des failles un caractère de précision bien établie, ce serait demander ce que Tétat de nos connaissances ne permet pas de donner. Néanmoins, afin d'être mieux compris, j'ai cru pouvoir recourir au langage universel de l'ingénieur le dessin. Je suis, d'ailleurs, assez coutumrer d'user de cette facilité. * Commanicaiion annoncée et en partie exposée à la séance du 20 décembre i903. — Ml54 — * * Premier point. D'après mon honorable contradicteur, en Westphalie et dans le Limbourg néerlandais, les courbes de niveau du Primaire ne seraient pas en un certain rapport avec les allures des couches. A la vérité, j'eusse dû dire avec l'allure de la limite du Houiller. Sur ce point, je me borne à renvoyer mes confrères à la carte qui figure dans le mémoire de MM. P. et M. Habets, publié dans la Revue universelle des mines, livraison de mars 1903 et qui a été reproduite dans les Annales de notre Société. Ils y verront que, considérée dans son allure générale, la limite du Houiller productif est en rapport avec les courbes de niveau avoisinantes, tant en West- phalie, à partir de Dortmund, qu'en face du Limbourg néerlandais, à l'ouest de Gladbach et de Juliers ^. Ces courbes vont même jusqu'à dessiner le promontoire de Straeten et le golfe d'Eschweiler. Et si, à l'intérieur du Limbourg néerlandais, l'harmonie est rompue en ce qui concerne l'allure des couches, il convient de considérer que ces dernières y sont découpées par tout un faisceau de failles très rapprochées les unes des autres '. Il y a lieu de remarquer aussi, que mon observation a été présentée dans un sens non absolu. Que l'on veuille bien, sous ce rapport, lire mon travail. {* A l'est de Dortmand, c'est la seule limite du Houiller improductif qui est en rapport avec les courbes de niveau ; il en est de même de la limite du Dévonien. ' M. Forir ro'ayanl fait connaître, depui», que les courbes de niveau du Primaire, tant sur sa carte que sur celle de MM \*. et M. Babets sont inexactement tracées, non toutefois en Westphalie, mais dans le territoire prussien à Test du Limbourg hollan- dais, il y a lieu d'attendre la carte rectifiée qu'annonce noire savant et laborieux confrère. Cette inexactiiude, M. Forir m'apprend l'avoir déjà révélée lors de la pré- sentation de sa carte, en disant, notamment, que la fîguration qu'elle contenait n'avait d'autre objectif que de donner une idée générale du relief du sol. On conviendra que, si la nouvelle carte devait me donner tort, je serais bien excusable de ma partielle erreur. - Ml55 - * * Deuxième point. Je rappellerai ici que, sans abandonner l'hypothèse du relèvement du Houiller, en pente continue, vers l'Ouest — c'est en ces termes que je me suis exprimé dans mon mémoire — j'ai été amené à préférer celle des failles qui découperaient la formation houillère en de larges paliers étages les uns sur les autres ; ce qui ne veut pas dire que, dans le sens de l'Est à l'Ouest, il n'y ait une certaine monte des strates, d'une faille à la suivante. Dans tous les cas, pour ce qui est de la région anversoise, les inclinaisons des strates, telles qu'elles dérivent de l'en- semble des sondages, apparaissent comme devant être généralement faibles ou nulles, notamment dans la partie centrale ou de Norderwyck. Ce qui a été dit, et ceci en l'absence de toute mention relative à cette faiblesse des pentes, mais en présence des expressions déplacements énormes, atteignant plusieurs kilomètres du Calcaire carbonifère » expressions com- prises erronément dans un sens absolu, c'est que l'on avait paru confondre les raccordements presque horizontaux des parties déplacées aux deux côtés des différentes failles, avec les amplitudes normales des ressauts. Aujourd'hui, M. Forir, tout en relevant le malentendu, traduit ces raccordements ou rejets horizontaux en déplacements ver- ticaux. On voit déjà, par les résultats des calculs auxquels s'est livré le savant géologue, l'énorme différence qui existe entre ces deux éléments. Toutefois, les déplacements dans le sens vertical sont considérables. Aussi, à la séance du 20 décembre dernier, ai-je opposé les réserves les plus expresses aux bases des calculs de mon estimable confrère et, notamment, pour ce qui était relatif aux inclinaisons des strates. H me parut aussi que certaines particularités d'ordre géométrique n'avaient pas été suffisamment envisagés. - M 166 — Ce sont ces réserves qui justifient la suite de la présente note. Mon honorable contradicteur a reporté à Taffleurement hypothétique du Houiller, au point de recoupe de chacune des failles, la moyenne des inclinaisons des strates houil- lères des sondages qu'avoisine la faille considérée. Ces inclinaisons, il les a relevées dans les coupes publiées aux Annales des Mines de Belgique, C'est là une méthode hasardeuse, pour autant qu'on lui demande des résultats quelque peu précis, vu la distance de ces sondages à l'affleurement, laquelle varie de 10 à 19 kilomètres pour les plus rapprochés. Dans un tel intervalle, bien des modifications dans les inclinaisons ont pu se produire, à part l'existence d'ondulations et même de failles longitudinales. On remarque que, par sa méthode, M. Forir est arrivé à attribuer, à l'affleurement du Houiller, des pentes assez diverses. Certainement, mon estimable confrère n'a usé de cette méthode que par défaut d'en pouvoir employer une autre. Mais il n'en est pas moins vrai que les résultats à en attendre, pour le but poursuivi, sont très problématiques. Voilà ce qu'il importe de dire. Je ne ferai pas, par le menu, la critique de ces résultats. Je commencerai par faire remarquer que les deux pre- mières failles coupent très obliquement les allures des couches. Elles sont donc loin d'être dans les lignes des plus grandes pentes, relevées aux coupes des sondages. Aussi, dans l'application de la méthode de M. Forir, celles-ci devraient-elles rationnellement subir de fortes réductions. La troisième passe au voisinage immédiat du seul son- dage n° 34 à ig kilomètres de l'affleurement, et parce que les seules inclinaisons indiquées à ce sondage sont de 34, - M 167 — 12 et 60 degrés inclinaisons très accidentelles et locales, mon honorable contradicteur a adopté 12 degrés pour l'in- clinaison de Taffleurement da Houiller. La quatrième passe entre les sondages n° 36 et n** 87, où les inclinaisons sont nulles ou presque nulles sur toute la hauteur du Houiller traversé; mais, passant plus an Sud, à Fouest du n^ 33, où, sur une hauteur de 242 mètres, une seule inclinaison 5 degrés a été indiquée, c'est cette incli- naison qui a servi aux calculs de M. Forir. Notons encore que, pour les inclinaisons presque nulles, le sens de la pente n*est que présumable. Il est à noter qu'entre la deuxième et la quatrième faille, les allures des couches approchent tellement de l'horizon- talité qu'elles m'ont paru graphiquement indéterminables. J'arrive à la cinquième faille, la x^lus caractéristique par son importance. Bien qu'en réalité, sa position précise soit indéterminée, je l'ai fait passer à 2 000 mètres à l'est du sondage de Kessel n° 38 et à 9 000 mètres à l'ouest de celui de Nor- derwyck n° 39. Les allures des couches qu'elle traverse participent rationnellement des inclinaisons relevées en ces deux points ; et, en l'absence d'autres éléments d'appré- ciation, il y a lieu d'établir cette participation, en raison inverse des distances. Pour arriver à son déplacement vertical de i 5i8 mètres, soit près de i 5oo mètres dans le sens normal, M. Forir envisage un raccordement ou rejet horizontal de 10 240 mètres de l'affleurement et une pente de 9 Vs degrés, moyenne des inclinaisons des strates du Primaire, telles qu'elles ont été relevées au sondage de Kessel. Or, sur les i3o mètres du Primaire traversés à Kessel, il n'y a aucune indication de l'espèce pour les 53 premiers mètres; les 44 mètres suivants présentent une inclinaison moyenne de 6 ^lo degrés et les 33 derniers mètres une — M 158 - pente également moyenne de la ^/lo degrés. C'est ce qui m'a fait dire, dans mon mémoire, que cet accroissement des inclinaisons en profondeur, était l'indice de l'existence d'une voûte dont j'ai même esquissé le retour sur le plan accompagnant mon travail. Il est donc extrêmement pré- sumable que la pente moyenne afférente aux 53 premiers mètres se trouve encore bien en dessous de celle des 44 mètres suivants, ce qui abaisserait singulièrement la moyenne géométrique des inclinaisons de tout l'ensemble. Et notons qu'au plan de la faille, il y a lieu de tenir compte, ainsi qu'il a été dit, d'un nouvel affaiblissement de cette moyenne, affaiblissement qui serait d'autant plus sensible que l'on déplacerait quelque peu le dit plan, pour le rapprocher du sondage de Norderwyck. On voit encore ce que deviendrait la méthode de M. Forir si l'on s'était borné, à Kessel, à reconnaître le Primaire sur une cinquantaine de mètres et même si, pour déterminer l'allure des strates en ce point, immédiatement sous la surface du Primaire, on prenait la moyenne dos trois premières inclinaisons relevées sous la profondeur des 53 premiers mètres. Subsidiairement, j'ajouterai les considérations suivantes à cette critique de la méthode a Dans leur belle étude paléontoiogique du bassin de la Campine Aiin. des mines de t. VIII, p. ii85, MM. P. Fourmarier et A. Renier disent que, dans le cas de roches à stratifications irrégulières, il faut se défier des inclinaisons accusées par les sondages. b Les déviations sont fréquentes dans les sondages, surtout en roches dures et elles se produisent d'ordinaire dans le sens de la pente des strates, ce qui a pour effet d'exagérer les indications de cette dernière ^. ' Ainsi, lors du fonçage par la congélation du puits n*^ \ de la mine de fer d*Auboué Meurthe et Moselle, malgré les précautions prises et fes tentatives de - Ml59 - c D'après ma conception, le sondage de Kessel se trouve à proximité d'une selle dont la position et le retour ne peuvent être bien définis. Il se peut donc, que les lignes de plus grandes pentes se trouvent dans des plans verti- caux, différents de celui de la faille. Mais ce qui me paraît devoir, renverser radicalement l'argumentation de mon honorable contradicteur, c'est que, faisant abstraction de ce retour au sud de Kessel, il assimile les pentes du calcaire extrême Sud au NE. de Malines, avec celles du calcaire qui émerge dans la dite localité de Kessel. Nous avons dit expressément, dans notre mémoire, que l'hypothèse des failles n'exclut pas celle des ondulations. Mais cette déclaration aura échappé à M. Forir. En fait, le rejet horizontal du faisceau des couches à 20 °/o de matières volatiles que nous avons fait figurer entre Kessel et Vlimmeren, dans les allures aplaties^ n'avait été évalué qu'à 6000 mètres, ce qui impliquait déjà la simultanéité des deux hypothèses. Lors de la correction de l'épreuve de la planche, je l'ai réduit à 5 000 mètres, pour mieux tenir compte de la deuxième. M. Forir, en terminant sa réponse, fait observer que des failles aussi importantes que celles indiquées dans ma carte, eussent dû interrompre la continuité des courbes de niveau de la surface du Primaire. Je crois d'abord avoir démontré, qu'il y a lieu de réduire l'importance attribuée par M. Forir à ces accidents géologiques. En ce qui concerne la faille de Kessel, dont le ressaut reste considérable, rien ne serait plus aisé, pour satisfaire redressemenl des trous de onde, sepl sur trenle-el-un, pour une profondeur de i40 Dièlres durent ôire al>ondonnés, en raison de fortes déviations. Parfois même, ccUes-ci constituent des coudes brusques voir la notice de MM. Cavallier et Daubiné. C'est peut-être à ces circonstancesqu'èst due la difflcuté d'orientation dm témoint dans les sondages. — Ml60 * au point signalé par mon savant confrère, de modifier mes courbes, entre la quatrième et la cinquième faille, et de les mettre mieux en harmonie encore avec les courbes acci- dentées de Bruxelles, telles qu'on les trouve sur les cartes originelles, publiées dans les Annales de la Société, t. XXVI.' Il m* eût même suffi, pour cela, de maintenir le tracé de précédents essais de carte '. Mais il surgit ici une question préalable de chronologie géologique, que je crois discutable. En terminant cette réplique, je constate que la cause du différent gît essentiellement dans ce fait, que M. Forir a cru voir, dans mon mémoire, un caractère de précision que l'état de nos connaissances ne me permettait pas de loi donner, sans témérité ; elle gît aussi dans cette circon- stance, qu'il n'a pu prendre, de ce travail inédit, qu'une connaissance incomplète. Bruxelles^ le 10 Janvier 1904, * En même temps que cette note, je transmets à M. Forir, en communication, un de ces essais, pour son édiRcalion pcrsonnelie. lOlANVlER i904 Une grotte dans le Calcaire carbonifère, à plus de deux cents mètres de profondeur, PAR Emile HARZÉ ^. Pi. VI. • Une récente discussion sur les cavernes a réveillé en moi un ancien souvenir, datant de 187 1, celui de la ren- contre, en profondeur, à la mine métallique d'Engis, d'une énorme excavation naturelle dans le Calcaire carbonifère. Le cas m'avait paru si curieux que j'en parlai à plusieurs géologues ; mais, bien que considéré comme intéressant, il ne tarda pas à être perdu de vue. La Société géologique n'existait pas alors, sinon elle eût pu l'enregistrer et, sans doute, des investigations qui ne sont plus possibles aujourd'hui, eussent été utilement provoquées. Une esquisse des gisements de la mine d'Engis, est ici nécessaire. La figure i de la planche VI est une coupe par un plan horizontal passant à 80 mètres en dessous de l'orifice du puits du Dos. Ce plan, auquel on peut assigner une cot». de — 70 m. par rapport au niveau de la mer, correspond au niveau d'écoulement artificiel des eaux de la mine à la Meuse. * Communicalion fail à la s*anee 8 - belge de géologie M. Jo donnerai ici un aperc^u des idées émises par notre savant confrère et je les discuterai briè- vement. I. — Dans ma ireraièré note, j'avais reproduit Tliypo- thése, émise par M. Rutot ^, que la salure des eaux du Landénien pourrait être provoquée par le voisinage de la mer. M. O. van Ertborn ne partage pas cet opinicm. Après un examen du relief sous-marin, je crois également que l'on doit admettre que la irofondeur de la mer du Nord est trop faible pour permettre au Landénien d'3' affleurer en facîc de la côte belge; mais il n'en est pas de même un peu à l'Ouest, où le Crétacé est visible tant sur le littoral français que sur le rivage de la mer, en Angleterre. En outre, je suis loin d'admettre les autres arguments qu'il émet en faveur de ce qu'il avance. D'après lui, jamais une source captive artésienne qui, à Ostende, a son niveau hydrostatique à la cote 12 ^j, ne peut avoir son affleurement dans le lit de la mer. Théoriquement parlant, ce principe est absolument faux. En effet, il suffit de supposer que l'affleurement de la nappe captive soit à 385 mètres ;fig. i sous le niveau de la mer, dont l'eau a une densité plus forte, pour que la cote 12 soit atteinte. Cette profondeur de 385 mètres est un maximum, dans le cas où l'eau n'aurait aucun écoulement vers la mer et ne subirait, par conséquent, aucune perte de charge. Si un mouvement vers la mer se produisait, cette perte de charge devrait être déduite de la cote 12, et nous obtiendrions un chiffre inférieur à 385 mètres. ' Qupiues mois au sujet de i'hy de la Gascogne, l'eau douce s'élève à i5 et 20 mètres de » hauteur. Une colonne d'eau salée de 4 mètres ferait donc » contrepoids à une colonne d'eau douce de 20 mètres de » hauteur, d'après M. Herzberg. Un vrai travail de com- » presseur > car la densité de l'eau douce étant de i 000 et » celle deTeau de mer de i 027, une colonne d'eau de mer » de quatre mètres de hauteur ne peut faire contrepoids * Je reproduis ci-après les propres expressions de M. Dubois dans son travail Etude» xur ien eaux xouterrninex def PayM-Hnx. Il faudrait être frappé de cécité » pour les faits, comme quelques-uns l'ont été en effet, il y a à peine quelques mois, » pour ne pas voir que cette théorie peut être appliquée dans toute sa rigueur au » sol hollandais. * — M 172 - » qu'à une colonne d*oau douce de quatre mètres et » i8 miUiniètres. La différence est donc absolument insignifiante. » En ce qui concerne le passage que je viens de reproduire, j'ai la conviction qu'une distraction seule peut avoir amené mon honorable contradicteur à soutenir une thèse aussi contraire à la théorie des vases communiquants. Il est incontestable que le fond de la mer est, en majeure partie, constitué de couches sableuses et M. van Ërtborii lui-même admet que toutes les assises supérieures aux argiles yprésiennes sont absolument perméables. Dans ces conditions, toute l'épaisseur de terrain, depuis le fond de la mer jusqu'à l'assise yprésienne, imperméable, est imprégnée d'eau. Pour que le calcul de M. van Ertborn puisse s'appliquer, il faudrait admettre que les quatre mètres d'eau saumâtre de la mer, flottent ! sur l'eau douce, de densité inférieure, à rencontre de toutes les lois de la pesanteur. On ne peut donc admettre qu'une seule hypothèse c'est que l'eau contenue dans le sous-sol de la mer est saumâtre ^. Dans ce cas, il est absolument évident que, pour obtenir une équation d'équilibre au point A fig. 2, il faut abaisser A A ^t^jff Fie. 2. ' Il esl Miteriilii que celle afliriiialiori ne concerne, en aucune façon, les nappes captives. — M 173 — une verticale jusqu'à la rencontre de la surface de sépa- ration des deux liquides de densité différente, en B; la hauteur H sera ainsi déterminée. Une horizontale menée par la cote des moyennes eaux déterminera h. Xous aurons donc Téquation que j'ai indiquée. /f= /i X t^H—h-hX Ici encore, les observations de M. Eug. Dubois dans les dunes hollandaises confirment entièrement l'exactitude de cette formule. Dans les régions basses, où la hauteur / est peu considérable, le niveau des eaux saumatres se ren- contre à peu de profondeur, tandis que, dans les hautes dunes, cette profondeur est beaucoup plus considérable. III. — M. van Ertborn cite également des chiffres que nous ne pouvons admettre. Il estime que le cube d'eau absorbé par les sables dunaux est de 2 à 3 mètres cubes par hectare-jour. Un simple raisonnement fera comprendre que ces chiffres doivent être beaucoup trop faibles. Nous remarquons, en effet, que plus un terrain est perméable en grand, c'est-à-dire plus les espaces compris entre les grains sont considérables, plus la proportion d'eau absorbée est importante. Nous aurons ainsi une proportion d'eau absorbée décroissant depuis le gravier, composé de gros éléments, jusqu'au limon hesbaj-en, composé de grains impalpables. Or, en ce qui concerne ce dernier, les installations du service des eaux alimentaires de la ville de Liège ont démontré une absorption de 3 à 4 mètres cubes par hectare- jour. ^1. • -*C - r~"-r?c''L- Â. M. -Xa -i* *^* ^ ca'f>*> - " *• -— ixr» .Jint*— . 'i -^u. Zrt >'rn etftime qu'il -• i^-^ i' -'^wir' itîâ- •L-T-iiTfï!' u. en des- *• » • »- *r*i ^t -a zi*-r ^aj* 'r-j-i^e rinTasioii d'eau * *- ^. *• î-ii >^~j'» ..* j»^ii i^ rVn-Iement de la première ^ '-^ '*-'4 "^'T^. T^-^iii À .! -i-cxi^riiie, je crois qu'il n'est ^^. .. - -. •- ' r^t^r' ire qione fiFtration horizontale ^i *ra/> ^,.,'>^ ;^.^ trivrrr» da sable des danes, ne purifie f*lU'ri apr*-, uf, très peu considérable. - M 175 — VI. — M. van Ertborn examine ensuite la question de captage et il préfère les galeries à un système de puits. J*ai suffisamment démontré, dans mes précédentes notes, la supériorité incontestable de ce dernier. Je me bornerai à répéter qu'un système de puits suffisamment rapprochés peut, théoriquement et pratiquement, fournir tout autant d*eau qu'une galerie et qu'il coûte infiniment moins cher. Au sujet du projet de captage i^ar puits filtrants, que j'ai toujoai*s préconisé, notre honorable contradicteur dit encore Nous ne nous étendrons pas d'avantage sur ce mode de captage des eaux, bien connu de tous les ingé- > nieurs qui s'occupent de la question ». Je me permettrai de faire observer que la question n'est pas si bien connue que mon contradicteur veut le dire. Les échecs sont nombreux et, quant à leur cause pro- bable, je renverrai aux notes que j'ai communiquées, à ce sujet, à la Société géologique, dans le courant de l'année dernière. VII. — Enfin, pour terminer l'examen de la première partie du mémoire de notre savant collègue, je me vois forcé de relever quelques inexactitudes, en ce qui concerne les idées théoriques qu'il émet. 1. Quand une nappe aquifère occupe un niveau plus » élevé que le fond d'une vallée ou de toute autre dépres- » sion,il y a toujours fuite et telle est l'origine de toutes les sources que nous voyons sourdre dans les vallées ». L'auteur oublie une catégorie de sources très impor- tantes, celles qui proviennent de ce que la nappe aquifère est ramenée à la surface du sol par un affleurement de la base imperméable. 2. sion,il y a toujours fuite et telle est l'origine de toutes les » sources que nous voyons sourdre dans les vallées ». L'auteur oublie une catégorie de sources très impor- tantes, celles qui proviennent de ce que la nappe aquifère est ramenée à la surface du sol par un affleurement de la base imperméable. 2. . Cette affirmation de notre confrère ne prouve qu'une chose, c'est que la définition de la nappe libre, telle qu'il la conçoit, est fausse et je crois que la définition suivante, que je propose, embrasse tous les cas qui peuvent se présenter c On appelle nappe aquifère libre, toute nappe ou partie de > nappe dont les eaux ne sont pas maintenues sous » pression par un toit imperméable qui la recouvre ». Quant à la nappe libre des dunes, elle peut parfaitement être animée d'un mouvement ascensionnel. Cp qui induit en erreur M. van Ertborn, c'est que cette nappe, dans le sous-sol des dunes, repose, non sur une base imperméable fixe, mais sur une base mobile ^. Suivant l'épaisseur de la nappe d'eau douce, la base mobile s'élève ou descend, de telle manière que l'équi- libre subsiste, et elle entraîne avec elle un mouvement, soit ascendant, soit descendant, de toute l'eau douce contenue dans le sous-sol. La confirmation de cette hypothèse nous est fournie par les applications que M. Eug. Dubois a tirées d'un principe * Les oiisM^rvMlions de M. Ëug Dubois sonl concluunles àcel é^9n\. SOC GEoli. DK BkMi., T. XXXI. MÉMOIRES, 13. — ' Aï 178 - que j'avais signalé dans Tone de mes communications précédentes sur ce sujet deux puits descendus à peu de distance Tun de Tautre, à des profondeurs différentes, dans une même nappe a^iuifère, peuvent nous donner des indications sur le mouvement des eaux, dans la direction de la verticale. Un niveau hydrostatique plus élevé dans le puits profond, indique un mouvement ascensionnel de Teau et la différence des niveaux hydrostatiques marque la perte de charge que Teau subit pendant le trajet entre la base du puits profond et celle du puits superficiel. Une dénivellation en sens inverse, indique un mouvement des- cendant deTeau. M. Eug. Dubois a relevé les niveaux hydrostatiques d'un grand nombre de puits. L'application du principe énoncé plus haut montre que, dans les parties basses des dunes, le mouvement est ascendant ; la nappe libre y est très rapprochée du sol, et les eaux deviennent saumâtres à peu de profondeur. Toute dépression dans la zone dunale permet à la nappe aquifcre d'affleurer, pour ainsi dire, et il en résulte un appel d'eau produit, soit par drainage, soit par évaporation. Conformément au irincipe que j'avais émis, un mouve- ment ascensionnel correspond à toute prise d'eau dans les dunes. Dans les hautes dunes, le contraire s'observe. * * Je suis convaincu que c'est de la meilleure foi du monde que M. le baron van Ertborn a combattu mes idées au sujet du régime hydrologique tout spécial des régions marines. Toute conception neuve et un peu hardie attire la critique et celle de notre savant confrère me fait le plus grand honneur. Si je prolonge le débat par la présente note, c'est que plusieurs des idées théoriques émises parce savant hydro- logiie me paraissent de nature à fausser les idées et que des faits nouveaux sont venus, depuis un an, confirmer les hypothèses que j'avais cru pouvoir émettre. Note additionnelle sur le travail de M. Bugène Dabols Feiten ter Opsporîng van de bewegensrichting en den ooisprong van liet grondwater onzer van de gewoiie vergadering des Wis- en Natuurkondige afdeling van 2^jiini igo'i. Cette étude porte principalement sur les plaines mari- times du nord de la Hollande, comprenant la région dunière. Des centaines de puits tubes, de toutes irofon- deurs, y ont été foncés dans ces dernières années. Le sous-sol est entièrement sableux, sauf quelques couches argileuses et limoneuses, peu épaisses et peu continues; les formations géologiques inclinent vers TOuest, c'est-à- dire vers là mer. Les argiles que Ton rencontre sont plutôt limoneuses, car la proportion de silice y est très considérable ; elle varie de 66 **/o à loo ^/o- On rencontre également des couches de tourbe ; celles-ci, lorsqu'elles sont situées à peu de profondeur, emmagasinent de grandes quantités d'eau et régularisent l'infiltration en profondeur. L'eau circule donc lentement, peut-être, mais librement, au travers de tous ces terrains. L'auteur cherche à déterminer la direction de l'écoule- ment des nappes aquif ères, par de nombreuses observations portant sur le niveau des puits profonds et superficiels. Il montre d'abord, que la pression peut se communiquer rapidement au travers d'une masse sableuse aquifère. Il cite plusieurs exemples très intéressants. - M 180 - i^ Dos observations faites le 27 avril igoS, après une semaine pluvieuse, montrent que le niveau de l'eau, dans des puits profonds, monte de i5 à 20 centimètres. Une semaine après, le niveau redescend de 6 centimètres dans tous les puits et ce n'est qu'après un mois do sécheresse, que Tcau reprend son niveau primitif. 2° Lorsqu'un tram circule sur le talus du chemin de fer du Watergraasmeer-polder, le niveau de l'eau, dans un puits tube situé à 18 mètres de là et profond de 34-5 m. monte de 7 "'/m. 3° M. Eug. Dubois a même observé que la pression barométrique fait varier de plusieurs centimètres le niveau de l'eau provenant des puits profonds. Ce phénomène- peut s'expliquer parce que la pression se communique instan- tanément à l'eau d'un puits, tandis qu'il faut un certain temps pour qu'elle se transmette au travers des terrains surmontant la nappe aquifère. 4** Le niveau de l'eau, dans les puits, oscille avec les marées, jusqu'à 3 et 4 kilomètres de la mer. Une série d'observations faites par M. Eug. Dubois montre que le niveau des eaux d'un puits dont la base se trouve à la cote — situé à 35o mètres de la mer, monte de m. à la suite de chaque marée. L'oscillation se i^roduit avec un retard de 40 minutes sur la marée. L'auteur cite ensuite une longue série d'observations démontrant que, dans les parties basses, le niveau de l'eau, dans les puits profonds, est supérieur à celui des puits superficiels. Le contraire se produit dans les hautes dunes. Conformément aux idées que j'ai émises, l'auteur en conclut que, dans le sous-sol des régions basses, le mouvement de l'eau est ascendant et que, dans les régions des hautes dunes, le mouvement est descendant. Se rapportant ensuite à la forme extérieure de la nappe pii suit plus ou moins les ondulations du sol, l'auteur eu conclut [ue l'eau des hautes dunes s'écoule vers les parties — M 181 - ba88e8. Les observations de M. Eugène Dubois démontrent, en outre, que la surface de séparation entre les eaux douces et les eaux saumâtres, est plus rapprochée du sol dans les régions basses, ce qui confirme encore l'exactitude de la formule que j'ai préccmisée. Comme la teneur en sel de la partie superficielle de la nappe aquifère y est également beaucoup plus considé- rable, il est logique d'admettre que la base mobile d'eau salée, sur laquelle flotte la nappe superficielle et qui est à une profondeur peu considérable, cède de l'eau à celle-ci et contribue ainsi aumouvement ascensionnel général. Celui-ci peut se continuer indéfiniment, à cause du drainage et de l'évaporation qui affectent les parties basses et maréca- geuses. Il résulte des observations précédentes et des chiffres cités par l'auteur, une déduction très importante et qu'il ne fait pas ressortir. Je ne pense pas que l'on ait jamais comparé la vitesse d'écoulement de l'eau de la partie supérieure d'une nappe ai]uifère avec celle de la partie inférieure. L'observation du niveau des puits profonds permet de résoudre le problème. La figure 3 le montre et il ressort clairement des chiffres cités par l'auteur, que ce mouve- ment est plus lent dans les parties profondes. I/cui/è4 J?tijtes '/P. P»ric ^ €A*r^ fifwensJU d»U dm^ U p»rtiA jupeWeure ^ L cottcAe é^ /J Pertt 4t eA^i^fe »ro0€nê0^^UetrctdÊJi9rt dm**xU- tT^rtik inférieure c/c le concko diMdif're FiG. 3. - M IS^J M. Eugène Dubois n*apas observé d'écoulement vers la mer; mais je crois, cependant, que celui-ci existe et que l'écoulement général est masqué par le mouvement relatif de certaines parties des nappes aquifères vis-à-vis d'autres. M. Dubois lui-même a observé de puissants écoulements d'eau douce le long de la plage et il croit que, si un écoule- ment superficiel se produit, on doit en déduire l'écoulement d'une tranche d'une certaine épaisseur. Cette déduction est exacte et j'ai démontré, précédemment, qu'un écoule- ment en profondeur existe. D'ailleurs, la pluge constitue une dépression et je crois lue c'est grâce à celle-ci, que les eaux de la nappe aquifère remontent et parviennent à s'écouler dans la mer. Le sens de l'écoulement d'une nappe aquifère libre ne dépend pas de sa forme extérieure, mais de la pente de l'assise imperméable, qui la retient. Dans le cas actuel, on observe un écoulement des eaux de la zone dunale vers les parties basses. Cet écoulement est, selon moi, parfaitement prouvé et je comparerai ces mouvements d'une partie de la nappe par rapport à une autre, aux remous que l'on aper^'oit dans les eaux d'une rivière. L'écoulement général de celle-ci se fait dans le sens de l'inclinaison de son lit, mais des remous locaux permettent à certaines portions do l'eau de Stttt ^..^^ v/a // //// . /////./ v/A y//////. Fie. 4. M \x^ — revenir en arrière. L'étude des mouvements de Teau qui circule dans le sous-sol est extraordinairement plus com- pliquée qu'on ne se l'imagine et je ne vois rien d'impossible à ce que, en certains endroits, l'eau de la partie superficielle d'une nappe libre circule dans un sens opposé à celui de l'écoulement général ; tel est le cas représenté dans la figure 4 L'observation des niveaux hydrostatiques des puits profonds et superficiels pourra dénjontrer la réalité de cette hypothèse. Il est utile de remarquer, cependant, que les déductions qu'on peut en tirer ne peuvent être exactes, que pour autant que le terrain aquifère soit plus ou moins homogène. La dernière partie du mémoire de M. Eugène Dubois est consacrée à l'étude de la teneur en Na Cl des eaux de puits. Je ne citerai pas ici les nombreux chiffres qu'il donne. Il résulte de ceux-ci I que l'eau de mer pénètre très profondément dans le continent. 2" que l'épaisseur de la nappe d'eau douce est propor- tionnelle à l'altitude de sa surface. 3° que, abstraction faite de la loi précédente, les eaux sau- mâtres se rencontrent de plus en plus profondément, lorsqu'on s'éloigne de la côte. 4" que lajnetteté de ces phénomènes est altérée, lors- qu'une couche moins perméable rompt l'homogénéité du terrain. Les observations de M. Eugène Dubois confirment donc, en tous points, les idées que j'ai toujours défendues. Il y a un an, des hypothèses seules étaient permises ; aujourd'hui, beaucoup de points sont élucidés et il me paraît de plus en plus probable que la région duiuile pourrait fournir, aux habitants de la côte, l'eau qui leur est nécessaire. L'alimentation des nappes aquifères. PAH René d'ANDRIMONT {*. Je ne me diBBimule pas, qn*il serait téméraire de vouloir, dès aujourd'hui, élucider un problème aussi complexe que celui du mode d'alimentation des nappes aquifères. Je crois, cependant, que les données que nous possédons sont suffisantes pour que nous puissions nous faire une idée d'ensemble sur la circulation de l'eau au travers des terrains perméables surmontant ces nappes. Je rends tout spécia- lement hommage ici, aux remarquables travaux de M. W. Spring, qui ont si largement contribué à élucider ce problème. Les idées que je développerai dans cette note, demandent presque toutes à être appuyées par de longues expériences et par de multiples observations sur le terrain, que mes faibles moyens ne me permettent pas d'entreprendre. J'ai donc pensé que je communiquerais, à la Société géologique, l'étude à peine commencée et que je ferais appel aux lumières, à l'expérience et au zèle scientifique de tous mes savants confrères, pour rassembler et pour publier tous les documents qui pourraient se rapporter scux idées émises, alors même que certains de ceux-ci seraient de nature à renverser mon fragile édifice. J'espère, cependant, qu'il n'en sera pas ainsi, car cette question sera précisément l'une de celles qui sera soumise au Congrès des mines, de la métallurgie, de la mécanique et de la géologie appliquées, qui se tiendra à Liège en 1906, et je voudrais que la Société géologique puisse dire, à cette occasion, qu'elle a largement contribué à la résolution du problème. * Commanication faite à la séance du SO mart 4904. — n !8»î Les nappes aqaifères, qaelle qac soit lear épaisseur, reposent sar ane roche moins perméable qoe celle qai le> contient. Elles s'alimentent par le passage de Teaa atmosphériqoe aa travers des coaches perméables do sol. Dans cette première partie, nous n'envisagerons qoe la seule alimentation des napi>es aqoifères par l'absorption de l'eao précipitée par condensation dans l'atmosphère ou à la surface du sol et noos ferons abstraction de l'alimen- tation par condensation, dans le soas-sol, des vapeurs d'eau de l'atmosphère. Il convient donc, en premier lieo, de classer en diverses catégories les terrains perméables. Xoos les rangerons d'abord en terrains perméables en grand et terrains perméables en petit. Un terrain perméable en grand est un terrain formé par l'accumulation d'éléments plus ou moins imperméables, de dimensions et de formes telles, que les interstices qui existent entre eux ne donnent pas lieu à des phénomènes capillaires sensibles '. Telles sont les roches perméables par les fissures ^ai découpent leur masse, comme les calcaires et les grès; telles sont encore les couches de gravier. Dans un terrain perméable en grand, la circulation verticale de Teau a lieu sous la simple action de la pesanteur. La perte de charge étant relativement très faible, la vitesse d'alimentation d'une nappe aquifère sous-jacente sera très rapide. ' li cdiiviendra de dislinguer, du is ia pri^ente rioUi. eiilre t'imbibilion capillaire eL rimhibilion siiperlicielie ; le sens qu'il cuavieridra iratlacher à celte dernière expression, ressortira des consid considère que chaque grain est entouré d'une gaine d'air, qui fait corps avec lui et le tient séparé de ses voisins. 2 Ce même sable, humecté légèrement, se contracte. Les graius adhèrent les uns aux autres, de telle sorte qu'on peut le dresser en iaroi verticale. L'examen le plus attentif à l'aide de tous les mo^^ens d'investigation qui sont à notre disposition, ne permet pas d'y voir l'eau ; cepen- dant, chauffé à 120°, ce sable en perd une forte proportion. Dès mes premières observations sur le sujet qui nous occupe, observations que j'ai faites, il y a bientôt deux ans, dans les dunes du littoral belge, j'avais pensé que chaque grain est entouré d'une pellicule d'eau, et que cette pellicule chemine d'un grain à l'autre. Cette simple notion devait contribuer à la résolution du problème de l'alimen- tation des nappes aquifères. Ayant consulté M. De Heen à ce sujet, ce savant confirma entièrement cette manière de voir et y Introduisit *} Remarques sur quelques phénomènes d'imbibition. Bulletin de V Académie de» sciences^ 1901, n7. - M 188 — la notion de l'état superficiel qai, dans sa pensée, constitue un état intermédiaire entre Tétat gazeux et l'état liquide. Son esprit ingénieux lui fit concevoir un dispositif très simple, démontrant que l'eau peut circuler dans une roche, sans que notre œil puisse la percevoir. Cette expérience, qui fut l'objet d'une note communiquée à l'Académie des sciences n^ i, pp. 63-65, 1904, sera décrite dans la suite de cet exposé. On peut donc considérer que, dans un sable humide, chaque grain est doué de mieropores d'une telle ténuité que leur section est de l'ordre de grandeur de la sphère d'activité moléculaire de l'eau. Ces micropores peuvent traverser les grains ou tracer, à la surface de ceux-ci, des canaux d'une ténuité extrême ; tous ces canaux restent imprégnés d'eau et l'on peut considérer que toute la surface libre des grains est enduite d'une pellicule d'eau extrême- ment mince, qui fait corps avec elle. Je crois que c'est à l'ignorance de ce phénomène, qui cache à nos yeux la présence de l'eau, qu'est due l'erreur de ceux qui prétendent qu'à une certaine profondeur, dans les couches perméables, on ne constate plus la moindre trace visible de liquide, et qui concluent, de cette obser- vation, que l'alimentation par descente de l'eau à l'état liquide, dans les terrains perméables, est impossible. 3 Si nous ajoutons une nouvelle portion d'eau à ce sable imbibé superficiellement, il arrivera un moment où tous les intervalles seront exactement remplis de liquide et où l'adhérence des grains par action capillaire sera maximum. Le volume théorique des vidés laissés entre une pile de grains sphériques égaux est de 26 **/„» quel que soit le diamètre de ces sphères. Les expériences de M. Spring ont démontré, qu'arrivé à cet état, un tel sable, que je qualifierai de saturé, contient environ 28 /o d'eau. 4 Si nne dernière portion d'eau vient à être ajoutée à ce sable saturé, le mélange forme une véritable émulsion dé sable dans de l'eau. Chaque grain est écarté de ses voisins, d'une distance telle, que les effets de la tension capillaire ne peuvent plus se faire sentir, et le sable se met à fluer comme un liquide. M. Spring ^ est arrivé, par un procédé très ingénieux, à saturer exactement d'eau un sable. A cet état, ce dernier se laisse couper en tranches fines, comme de la terre plastique; jeté dans l'eau, il ne dégage aucune bulle d'air. Une goutte d'eau déposée sur une des tranches, provoque le foisonnement de la masse. Les divers états d'un sable contenant do l'eau peuvent être très facilement reproduits à l'aide d'une expérience à la portée de tout le monde, et au sujet de laquelle aucune explication complète n'a été donnée, à ma connaissance. i Prenons un sable quelconque, sec, ajoutons-y de l'eau jusqu'au moment où il nous paraîtra exactement saturé. Nous verrons l'eau contenue entre ses grains et il sera à ce point cohérent, que nous devrons faire un effort pour y enfoncer le doigt. 2 Imprimons de légères secousses à ce sable; il se mettra à fluer et une certaine quantité d'eau surnagera à sa surface. Que se serart'-il passé? En imprimant ces légères secousses au sable, les grains se seront enchevêtrés de façon à présenter le moins de vide possible ; ils se seront tassés. Le volume total compris entre les grains sera devenu plus petit que précédemment, tout comme la somme totale des vides d'un mur sans mortier est inférieure à celle du tas de briques qui a servi à le construire. Momentanément donc, le cube d'eau deviendra suffisant, pour que chaque grain soit séparé de ses voisins par une épaisseur d'eau qui lui permette de se déplacer par rapport à eux. 0 W. spHiMG. Exp^riencfs sur l'imbibiiiori du sable parles liquid»^.s el les gaz. tiuU. Soc. btlije it yeol.^ mai 1903. — AI 190 - 3 Si nous exerçons une pression sur un tel sable, la muraille se désagrégera, les grains se dérangeront de leur position correspondant au volume minimum et le sable redeviendra cohérent. 4 Reprenons maintenant le sable fluant, tel que nous l'avons produit § s, et continuons à lui imprimer des sôcousseis, tout en x^ermettant à Tean qui s'en échappe de s'écouler. Il arrivera un moment où le sable redeviendra cohérent. Si l'on cherche à y introduire le doigt, on remarque que la cohérence qui correspond à ce minimum de volume est supérieure à celle que nous avons observée tantôt. Continuons notre série d'expériences sur le mélange arrivé à cet état et nous observerons de nouveaux phéno- mènes. 5 Si nous dérangeons de sa position de volume mini- mum un tel sable saturé d'eau, les volumes augmentant, le cube d'eau n'est plus suffisant pour remplir tous les vides et nous verrons l'eau disparaître en apparence. Elle passe à l'état pelliculaire. Le sable sera mou, mais suffisamment cohérent pour être dressé en une muraille verticale ; cependant, nous pour- rons y introduire le doigt sans rencontrer de grande résistance. Comme je le montrerai dans la suite de cette note, l'eau peut se trouver, dans un terrain, sous ces divers états. Je crois, cependant, qu'avant de poursuivre cette étude, il est utile de rappeler les lois qui régissent l'écoulement dans des tubes capillaires et celles qui semblent se rap- porter à l'imbibition des solides par de l'eau à l'état superficiel pelliculaire. Ecoulement capillaire vertical de l'eau dans un terrain perméable en petit. — Aucune des formules connues ne me — Ml9l ^ paraissant satisfaisante, j'ai demandé à M. le baron Edgar Forgeur, répétiteur des cours de physique mathématique de l'Université de Liège, de bien vouloir établir une for- mule qui permette d'apprécier la loi suivant laquelle se fait cet écoulement; je reproduis ci-après les notes qu'il m'a communiquées. FiG. i . Fie. 2. Supposons un tube capillaire, de longueur /, soudé à la base d'un réservoir où l'on maintient de l'eau à un niveau constant h. Cherchons la vitesse d'écoulement à la base du tube, c'est-à-dire le volume d'eau qui passe en une seconde. Considérons une portion de tube de hauteur Ç, et décom- posons la en tranches cylindriques. L'une d'elles sera comprise entre les rayons r et r - dr. Les forces qui la sollicitent sont i** La pesanteur, 2Tzrdr x ^ x g; car la densité p = i. 2** Une presôion p s'exerçant sur la face supérieure, donc p X '2 Tzrdr, — M î92 — v3** Une pression /' sur la face inférieure. p' X '2 Tzrdr, avec p' = /> + . - X s- 4" Une force de frottement Kj provenant des couches concentriques intérieures à celles que nous considérons et qui vont plus vite qu'elle, donc dirigée vers le bas. La for- mule de Newton pour le frottement intérieur des liquides donne S > T, > ,- ; T, est le coefficient de frottement intérieur ; dr u, la vitesse; -=—, la variation de la vitesse quand on passe d'une couche à la voisine dans une direction perpen- diculaire au déplacement; et S, la surface de contact des deux couches. A' = 2 t r s, X r, x -^-. 5° Le frottement sur les couches extérieures, qui vont moins vite X' -= AT + .— dr. dr j'i' du K'^K + a 71 71 ^ -^~'~ dr. dr Considérons les forces dirigées vers le bas comme posi- tives, les autres comme négatives, il vient i** tiTzrdrx'^xg. 2° P — /' X 2 7t r r/ r - — ^izr^-^ dr d r -7- I 30 A — A' — 2 Tw Çti ^ , dr. ' dr Pai' raison de continuité, la vitesse doit-être uniforme dans le tube; donc la somme de ces forces est nulle. 0 MAI 1904 — M 19;J — "i^T^ 2 Tt rdr X Ç X g — 2n r^ ^ dr — 2 itÇ y; ~ h' ' — ^^ " ^ Puisque la perte de charge est uniforme dans le tube, on u, en appelant po la pression à Torifice supérieur et p, la pression à l'orifice inférieur P — Po = Pi — Pu -j = \Pi — Pi + ^ j 7 — — ^ 7- dp h . . h\ l'" dr dx /îdonc^A' + yJr-r. -^-^0. En intégrant ft ,r* du ^Tj-^—^''dF = ^ \ , h\r du C et, intégrant de nouveau pour r = o, a ne peut être infini ; d*où C =^ o. pour r =^ r\ u^» o; d'où Z g- r A-y-* h £nfin u g.^r-r. 41 t. Le volume qui passe eu l'unité de temps est u X 27trc/r, et, pour tout le tube Qa=I iiX2Trrdr = 2 it^—- — - {r'^-^r^rdr^ 4^^ J o 4 Ti ^ l 2 4 o ' 4 ^» \ 2 41, ANNALES SOC UROL. DE T. XXXI. MÉMOIRES, 15 — M 194 — l6 Tj 8 Tj Les expérimentateurs ont trouvé, pour la filtration, une relation de même forme; ils en ont conclu que ce phénomène peut être assimilé à celui de Técoulement à travers de nombreux tubes capillaires, de diamètres variables de l'un à l'autre. Nous pouvons donc adopter, comme formule donnant la vitesse d'écoulement h q-rU -^ i R est un coefficient qui est inversement proportionnel au coefficient de frottement intérieur t,, et qui dépend de la quatrième puissance des diamètres des tubes capillaires, par lesquels on remplace le filtre. *I1 est visible qu'à mesure que / croît, Q décroît et tend R' vers la limite Q^ = Rg = — g. r. D'après les calculs précédents, on a, pour expression du volume débité en l'unité de temps 0 .+? h étant la hauteur d'eau au-dessus du filtre; /, la hauteur du filtre R — ri^cd^ d étant le diamètre moyen des tubes capillaires. Nous verrons tantôt que cette formule permet d'expli- quer certains phénomènes qui se passent lors du passage de l'eau au travers des terrains. Imbibition des terrains par l'eau à l'état superficiel pelliculaire. — Voici les lois qui semblent régir cet écoulement I. L'épaisseur de la couche superficielle diffère d'un endroit à un autre ; elle peut varier de 0 à une épaisseur maximum, qui est celle do la sphère d'activité moléculaire. Lorsque cette épaisseur est atteinte, il se forme une couche d'eau perceptible. II. Le mouvement imbibitif est toujours dirigédes zones où cette couche est la ilus épaisse, vers les zones où elle est moins épaisse. III. Les couches d'eau à l'état superficiel sont soumises à la pesanteur qui tend à les faire descendre. Il resuite de ces lois que, si un terrain est imbibé par le bas, la hauteur d'ascension est limitée. En effet, la force imbibitive étant constante et la pesanteur agissant sur une masse d'eau de plus en plus considérable, les deux actions tendent à se contrebalancer. Lorqu'au contraire, un terrain est imbibé par le haut, ces deux actions agissent dans le même sens et la descente de l'eau peut se continuer indéfiniment. L'action imbibitive se manifestera lorsque l'épaisseur de la couche superficielle n'est pas uniforme ; elle se manifes- tera donc, a fortiori, lorsqu'un terrain sera mis en relation avec un niveau aquifère. Connaissant toutes les propriétés qui viennent d'être décrites, il nous est possible d'analyser le mouvement de l'eau dans un terrain perméable en petit. Nous supposerons que les conditions météorologiques se succèdent dans l'ordre suivant, permettant d'étudier tous les cas qui peuvent se présenter Pluie peu abondante et continue. Pluie abondante. Sécheresse. -" M 496 - Un terrain déterminé peut absorber, par unité de sur- face et de temps, un cube maximum, au-delà duquel Teau s'amasse, sur une certaine épaisseur, à la surface du sol. Si ce maximum n'est pas atteint, le terrain, quelle que soit sa nature, étant susceptible d'absorber plus d'eau qu'il n'en tombe, paraîtra simplement humide, mais non mouillé. Ce maximum sera d'autant plus grand que le terrain présen- tera des vides en section plus considérable. Il convient cependant de distinguer trois catégories de terrains. Soient Vo la vitesse de descente capillaire corres- pondant au terrain déterminé, pour h = o; et z; la vitesse de descente superficielle; soient enfin Q„ et q les débits par unité de section correspondant à ces vitesses. i Vo ^ y. — Lti colonne d'eau cheminera par descente capillaire jusqu'à ce qu'elle soit épuisée par le cube d'eau qu'elle laisse au-dessus d'elle à l'état superficiel. C'est probablement le cas des sables à gros grain. 2 Ko 7. — Dans ce cas, l'eau cheminera également par descente capillaire; mais la vitesse, à la base de la colonne, sera ralentie du fait de l'action imbi- bitive superficielle, qui lui enlève continuellement de l'eau. Cette descente capillaire cessera, par disparition de l'eau à l'état capillaire, à une profondeur moindre que précédemment. 3 Vo . Qo. — Dans ce cas, l'imbibition superficielle absorbe toute l'eau qui tombe et la hauteur de descente capillaire sera nulle. C'est le cas du limon hesbayen. Supposons maintenant que la pluie vienne à augmenter d'intensité; il arrivera un moment où le terrain ne pourra plus absorber la quantité d'eau précipitée et il s'amassera, à la surface du sol, une épaisseur d'eau h capable d'amener l'absorption capillaire d'un volume d'eau Q > Qo. — M 197 - Voyons comment se comporteront, dans ce cas, les terrains que nous avons ranges dans les catégories précé- dentes. I et 2 Ko 2l y et Vq q. — Les terrains de ces deux catégories se comporteront comme dans le cas pré- cédent, sauf que la hauteur de descente capillaire sera augmentée. En outre, certains terrains de la catégorie 2 se compor- teront d'abord comme ceux de la catégorie i et ce n'est qu'à une certaine profondeur, que le processus 2 interviendra. 3 Vo diamètre égal au diamètre extérieur du tube. » Mais lorsque l'imprégnation s'est faite sur une hau- » teur foc, le débit diminue déjà suffisamment pour qu'il ^ » ue pnisse plue alimenter, à 1r fois, les » pore» et les micropores. Et comme cen » derniers, par suite de leur petit dia- 11 mètre, ont une puissance de succion » incomparablement plus grande que les » premiers, ce sont également eux qui ' » servent exclusivement de véhicule à "^ » l'eau à partir de ce moment. Le tube » n'est plus mouillé, et le cylindre de » limon apparaît comme ayant un dia- » mètre égal au diamètre intérieur du » tube en verre, et l'on voit à la loupe » les grains d'argile sans interposition 1 d'eau. » Le» choses se passent ainsi jusqu'au ^ » moment où l'eau, traversant les ntUro' » pores, atteint la surface dn sable en d. ï L'eau sort alors de ces espaces ultra- u capillaires et pénètre dans les pures du w sable; elle imbibe complètement celui- » ci, et le cylindre de sable apparaît de » nouveau comme a.\'ant un diamètre égal » au diamètre extérieur du tube, de même qu'en bc. Le » liquide, en un mot, redevient complètement libre, et, en » résumé, le liquide a traversé la couche de limon à Vélat >i superficiel. » J'ai répété cette expérience avec du sable moyen, et elle montra que l'absorption se fait suivant le processus n" i. Ces deux expériences sont oxtrêmoiuent remarquables et elles justifient nettement la classification proposée des terrains. Les idées qui viennent d'être développées s'adaptent parfaitement aux faits observés dans la nature ; Plus un terrain sera perméable eu petit, plus Qa sera - Ml99 — petit et plus il sera susceptible de former de la boue h > o . Cette quantité Qo sera dépassée pour un grand nombre de chutes pluviales et une grande quantité d'eau sera perdue pour l'alimentation de la nappe aquifére, à cause du ruissellement qui sera intense. Un terrain déjà imbibé à l'état superficiel formera boue après un temps plus court que s'il était sec. Les oscillations des nappes aquifères, recouvertes d'un terrain à gros éléments» seront rapides. Celles des nappes recouvei-tes de couches à petits éléments seront lentes et dépendront surtout des longues saisons humides. Voyons maintenant quels seront les phénomènes qui interviendront lorsque la précipitation de l'eau à la surface du sol cessera. L'analyse des mouvements de l'eau devient alors intéressante, à cause des pertes par évaporation et, ici encore, il faudra tenir compte de la classification des terrains, établie précédemment ; En effet, l'intensité de cette évaporation est maximum à la surface du sol et décroît rapidement en profondeur. Il suffit, pour s'en rendre compte, de se rappeler qu'à la suite des plus fortes périodes de sécheresse, le sol ne se dessèche que sur une épaisseur maximum de 20 ou 3o centimètres. Encore, faut-il, pour atteindre ces chiffres extrêmes, que les terrains pj'ésentent des pores où l'air circule très facilement, comme un sable grossier. En ce qui concerne les limons, où les pores sont fort petits, cette épaisseur est loin d'être atteinte. En raisonnant comme précédemment, on voit que l'épais- seur de la couche superficielle et, par conséquent, la vitesse d'ascension, peuvent être considérées comme constantes pour la zone supérieure d'un affleurement perméable, lorsqu'il s'est écoulé quelque temps depuis la dernière préci- pitation atmosphérique. Dans ces conditions, on voit que - M 200 - la circulation de l'air décroît rapidement en profondeur, puisque la zone où s'établit l'équilibre entre la quantité fournie par imbibition superficielle ascensionnelle et celle qui est enlevée par circulation d'air, est à une pro- fondeur qui, en moyenne, ne dépasse pas 20 à 3o centi- mètres. Il est donc vraisemblable d'admettre, contrairement à l'opinion de certains hydrologues, que cette évaporation ne peut atteindre les couches profondes. Elle ne se manifestera avec intensité, que si les circonstances sont telles, qu'elle puisse se faire sentir avant que l'eau ait atteint ces couches. L'intensisé de l'évaporation décroissant rapidement en profondeur. Ton comprendra facilement qu'elle produit des pertes très peu sensibles, lorsqu'il s'agit d'un terrain de la première catégorie. Elle sera plus grande i>our la deuxième et elle jouera surtout un rôle important avec la troisième catégorie de terrains. Pour celle-ci, il convient d'envisager deux cas. Si la précipitation atmosphérique est lente et continue, l'imbibition superficielle se fera continûment et un grand cube d'eau échappera à l'évaporation. Si, au contraire, la pluie devient assez abondante pour qu'elle donne h > 0, il se produira une zone d'imbibition capillaire de hauteur /. Si la pluie cesse, cette zone, immobilisée à peu de profon- deur, perdra une très forte proportion d'eau, par voie d'évaporation. L'eau provenant de pluies peu abondantes, tombant sur un sol sec, n'imprègne le terrain que sur une hauteur peu considérable et retourne tout entière à l'atmo- sphère, par évaporation. L'analyse de tous ces phénomènes, tant au point de vue de la descente capillaire et superficielle, qu'à celui de l'importance de l'évaporation, nous porte donc à considérer que tous les terrains perméables doivent être classés en — M 201 — tei*rains perméables . eu ^rand et en terrains perméables en petit et que ces derniers doivent être rangés en trois catégories^ En passant d'une caftégori^ à Tautre, il semble que le coefficient d'absorption doive varier suivant une progression brusque et, par conséquent, que le rendement par hectare-jour doive être différent. Je tiens à dire également quelques mots au sujet de l'ali- mentation des nappes aquifères, par la condensation des vapeurs d'eau de l'atmosphère dans le sol et à sa surface. Les hydrologues qui attribuent une action prépondérante à ces phénomènes, se basent surtout sur deux considérations Après les plus fortes pluies, l'épaisseur de terrain qui paraît humectée est, relativement, très peu considérable et l'on a cité, comme profondeur maximum, m. Nous avons vu, par ce qui précède, qu'il n'est pas nécessaire que l'eau apparaisse à l'œil, pour qu'elle existe et circule expérience deM. DeHeen. Cett profondeur de m., que l'on a indiquée comme maximum, tendrait donc simplement à prouver que, dans le cas le plus favorable, l'eau peut descendre, par capillarité, à m. La seconde considération que font valoir les partisans de cette théorie, c'est que le rendement par hectare-jour de certains bassins aquifères est plus» grand que ne permet de le supposer la hauteur d'eau tombée, mesurée au pluvio- mètre. S'il me paraît difficile d'admettre que la condensation des vapeurs d'eau de l'atmosphère puisse se produire à une certaine profondeur, par la circulation d'air chargé d'humidité, je suis loin de considérer comme négligeable le cube d'eau condensée à la surface du sol et qui peut gagner les couches profondes par imbibition superficielle, lorsque l'air est chargé d'humidité, et lorsque des brouillards se produisent au niveau du sol. Le cube d'eau ainsi fourni aux couches aquifères peut être très appréciable et il ne sera pas mesurable aupluviamètre. — M 202 - L'importance de ce facteur peut même être plus conei- dérable qu*on ne se l'imagine, car un terrain perméable en petit joue vraisemblablement le même rôle que les pous- sières de l'atmosphère qui condensent la vapeur autour d'elles, même au-dessus du point de saturation. Avant d'aborder la dernière partie de ces notes, il convient de dire quelques mots d'une action qui sera loin d'être iiêgligeable. Je veux parler de l'air inclus dans un terrain avant une précipitation atmosphérique. Si nous avons affaire à une alimentation lente, où la hauteur de descente capillaire est réduite presque à zéro, l'air pourra facilement s'échapper, parce que l'eau s'introduit à la fa^>on d'un coin. Il en sera tout autrement, s'il se produit une tranche d'une certaine épaisseur, imbibée capillairement. Dans ce cas, l'eau tendant à descendre, formera piston et compri- mera l'air emprisonné dans les pores du terrain. Il en résultera que la vitesse de descente capillaire V sera enrayée et que l'imbibition superficielle interviendra à une profondeur moindre et, peut être même, pour certains terrains de la première catégorie. Par conséquent, cette aÉXCS I*AH p. PUBSTIBNNB. Il est intéressant de rapprocher de la communication de M. d'Andrimcmt, des renseignements publiés par M. Gos- selet, dans les Archives du Comice agricole de r arrondis- sèment de Lille, et relatifs à des expériences faites par MM. Pfaff et Vogel, rapportées dans les publications de l'Académie des sciences de Munich. I. — Expériences faites par M. Pfaff en iHdy et 1868 sur la pénétration des eaux pluviales dans le sol. Dans un jardin situé sur le sommet d*une colline, il a placé quatre vases cylindriques en métal, de o™i5 de diamètre, ayant respectivement o'"i5, o°^3o, o™6o et i"2o de hauteur, remplis de terre semblable à celle du jardin, et munis d*un dispositif double fond, etc. xermettant de recueillir Teau qui traversait la terre qu'ils contenaient, ce que Ton fit à de courts intervalles i à 8 jours. Voici les résultats renseignés a. Pour l'année entière, on a recueilli, en 1867, dans le vase de o"*i5, 5o % de l'eau tombée, et 61 % dans celui de i™ao; en 1868, 22 % dans le vase de o°^i5 et 44 "/o dans celui de o"*3o. Les différences constatées ont été attribuées, par l'au- teur, à la différence considérable de vaporisation corres- pondant aux différentes hauteurs de vases. b. £n hiver, on a recueilli plus d'eau les vases courts. Le contraire s'est iroduit en été. Pendant les deux mois chauds, on ne tira pas une goutte d'eau des vases courts, tandis que la filtration ne s'arrêta jamais dans le vase de i™2o. .- r. Les étés de 1867 et 1868 furent à peu près également pluvieux, 'ependant,! les quantités recueillies dans les vases se trouvèrent très différentes. Ainsi, le vase de o™6o ne recueillit, en 1868, que 10 °/„ de Teau tombée, tandis qu'il en avait retenu 33 **/ et millimètres, tandis que, du 25 août au 2 8eitenibi"e, on n'en i*etira que — — et millimètres. II. — Expériences de M. Vo^eL 1^ Pouvoir Vimbibition des sols calcaires et limoneux. — Il aconstaté que le sol limoneux j^eut absorber 64"/o *^^ ***^" loids d'eau, le sol calcaire 32 "/ seulement. 2" Pouvoir d*Hbsorption de Vhumidiié atmosphérique. Des échantillons de 100 grammes, placés pendant 3 jours dans de l'air saturé de vapeur d'eau, ont absorbé, aux temiératures de 11" 18*" 22" Sol limoneux. . o'^i9 o'''3o o''52 Sol calcaire . . o»''73 o»'^64 o'93 - M 213 - 3** Rapidité Vimlnbition par capillarité, — a. En rem- plissant de terre des tubes de verre fermés iar le bas par une toile fine et les plaendant i5 minutes, le liquide s'est élevé de i5 centimètres dans la terre limoneuse et de 19 centimètres dans la terre cal- caire. 6. En remplissant les tubes à la même hauteur et en versant dessus 10 centimètres cubes d*eau, on constate que la vitesse de pénétration de haut en bas, dans le sol limoneux, est à celle dans le sol calcaire, dans le rapport de à 4^ Rapidité d* évaporai ion, — Des vases contenant i" de la tourbe humide; 2 de la terre de jardin; 3** de l'eau, ont permis de constater que l'évaporation est plus grande à la surface du sol qu'à la surface d'une pièce d'eau. Dans l'expérience ci-dessus, révaioration s'est trouvée pi'opor- tionnelle aux nombres 206, i36 et 100. La comparaison de l'évaporation d'un sol di.' limon et d'un sol calcaire a donné le rapport 100 à ii5; c'est pourquoi, au commencement de l'été, les terrains argileux conservent leur humidité plus longtemps que les terrains calcaires. 11 dcmne aussi des rapports entre l'évaporation d'un champ couvert de céréales et celle d'un champ nu Sol limoneux ma 100 Sol calcaire 116 à 100 Sol tourbeux 121 à 100 5" Chaleurs spécifiques des différents sols Sable Sable argileux Argile Calcaire pulvérulent envinm Humus id. Note sur les causes et l'inteosité du jaillissement d'eau que donnent les nappes captives, lorsqu'elles sont atteintes par un forage dit . PAR René d'ANDRIMONT 0. Dans la communication que j*ai eu Thonneur de faire à la dernière séance de la Société géologique, au sujet de ralimentatioii des nappes aquifères, j'ai rappelé qu'un terrain meuble et perméable en petit, peut absorber plus d'eau que le calcul théorique du volume compris entre les grains ne l'indique. Tel est l'état sous lequel nous retrou- vons les terrains imbibés par une nappe aquifère. Il est à remarquer, cependant, que, pour une même nappe aquifère, la proportion d'eau par rapport an terrain varie énormément d'un endroit à un autre. Ce fait peut être très facilement observé, lorsqu'on creuse un puits dans du sable aquifère, soit à niveau plein, soit à niveau vide. Au cours d'un forage à niveau plein, on rencontre des zones de moindre résistance, aux endroits où le terrain contient le plus d'eau. A niveau vide, on remarque des endroits où la venue d'eau est plus importante qu'à d'autres. H semble donc qu'il existe, dans les nappes aqui- fères imbibant des couches sableuses, un réseau de veines où la circulation de l'eau est plus intense que dans le reste de la couche. Abstraction faite de ces irrégularités, on peut considérer que les terrains meubles des nappes aquifères occupent un volume plus considérable que s'ils étaient secs. * Cominanicaiion faite à la séance du 47 avril 4904. - M ^ilH - J'ai vérifiô le fait, par dos expériences, dans le labora- toire de physique de l'Université de Liège, que M. De Hîen a gracieusement mis à ma disposition. J'ai rempli, sur une hauteur de 26 centimètres environ, un cylindre en métal de 3o centimètres de hauteur et de 6 centimètres de diamètre intérieur, avec du sable imbibé capill Ht rement d'eau. Cette imbibition n'était, cependant, pas suffisante pour que de l'eau libre surnage. La masse a été ensuite comprimée par un piston qui, ne s'adaptant pas exactement au cylindre, permettait à Teau de fuir. Sous une pression relativement faible, le piston s'est abaissé de 2 centimètres environ et l'eau est venue s'amasser an-dessus de celui-ci. Un trou d'un demi millimètre de diamètre, ménagé dans le cylindre, à une hauteur de 20 centimètres environ, lais- sait suinter de l'eau, avant que la pression fut appliquée, c suintement augmenta, dans une très forte proportion, lorsque la niasse fut comprimée. La pression ayant ensuite été supprimée, l'eau a été réabsorbée iar le sable, et le piston est remonté. Comme une partie de l'eau avait fui par le trou latéral, je n'ai pu vérifiei- si ce dernier remontait au niveau initial. Lorsque le piston a été enlevé, le trou latéral ne donnait plus d'eau et la couche de dix à douze centimètres de sable, qui se trouvait à la partie supérieure, n'était plus iinirégnée que par de l'eau à l'état superficiel pellicu- laire . M. Spring a observé un phénomène analogue avec de l'ai'gile *. Celle-ci perd son eau quand on la comprime, au sein de l'eau, dans une enveloppe perméable, d'où elle ne ^*; Quelques eX[>érien-à-dire que les grains, primitivement écartés les uns des autres par une lamelle d'eau d'une certaine épaisseur, tendront à se rap- procher. Il en résultera un af faisement du toit, qui s'arrêtera lorsque les grains seront distants les uns des autres d'une quantité correspondant à celle du nouvel équilibre. La vitesse d'écoulement de l'eau vers le puits diminuant au fur et à mesure que l'on s'en éloigne, il est aisé de conce- voir que, théoriquement, l'affaisement aura plus ou moins la forme d'un cône renversé. Etant donnée l'énorme étendue de celui-ci, pai* rapport au diamètre du puits, la dépression ne sera pas appréciable à la surface du sol. Si je me suis permis de communiquer cette hypothèse à la Société géologique, c'est qu'elle permet d'expliquer cer- tains phénomènes qui paraissaient inexplicables, notam- ment — M 218 - i'^ La décroissance du débit de certains jaillissements captifs, suivie de l'établissement d'un régime constant. 2^ La cause du jaillissement des eaux de certaines nappes captives, auxquelles on ne connaît pas de zone alimentaire. 3^ Il est même théoriquement possible, si Ton admet cette hypothèse, qu'une couche perméable aquifère horizon- tale puisse fournir un jaillissement d'eau captive. Les grandes lignes de la géologie des terrains primaires de la Belgique \ PAR Max LOHEST *. Planehe VU. RÉPARTITION ET TECTONIQUE GENERALE. Si l'on suppose enlevés les terrains secondaires ter- tiaires et quaternaires, le trait caractéristique de la répar- tition des terrains primaires, en Belgique, est la présence de massifs siluro-cambriens, répartis sous forme d'îlots au milieu des terrains dévoniens et carbonifères voir la carte, pi. VII. Nous verrons que ces massifs siluro- cambriens peuvent, pratiquement, être envisagés comme * N. vient de publier une nouvelle éililion de sa carte géologique au 500 000, mise entièrement raccord avec les derniers progrès scientifiques. Cette carte est 1res difTérentH des cartes géologiques d*ensemble publiées anté- rieurement, au point de vue de la détermination de l'ftge des terrains primaires du bord nord du bassin de Dinant, du bassin de Namur et du massif du Brabant; elle indique également le nouveau bassin de la Campine. L'interprétation de cet excellent document peut donc présenter quelque difficulté, pour ceux qui ne se sont pas tenus entièrement au courant des progrès accomplis dans ta géologie de no$ terrains primaires. Notre première intention était de figurer simplement deux coupes théoriques, flans le but de faciliter cette interprétation. Mais nous nous sommes aperçu que ces coupes exigeaient elles-mêmes quelques mots d'explication. Le lecteur nous t^xcusera de ne pas présenter de bibliographie à ce sujet ; car nous aurions dû citer, non seulement! les ouvrages les plus importants de d'Omalius. Dumont, G. Dewalque, Gosselet, etc., mais également à peu prés tons les travaux paras sur les terrains primaires de la Belgique. * Communication faite à la séance du !21 février 1904. - M ^2^20 - les sommets érodés de vastes plis anticlinaux, comprenant entre eux de grands synclinaux. Nous distinguerons donc successivement, du Sud au Nord, les anticlinnux !*• de Givonne; 2*" de Rocroi — Serpont — Stavelot, ou de TArdenne ; 3° du Condroz ; 4° du Brabant; et, entre ces anticlinaux, les bassins ou synclinaux suivants r de l'Eifel ; 2" de Dinant; 3*deNamur; 4° de la Campine. Ces grands anticlinaux, comme les grands synclinaux que nous distinguons, ne sont pas simples, mais compliqués d'ondulatims secondaires. Les observations de M. Malaise démontrent ce fait pour ranticlinal du Brabant. M. Forir et moi, nous croyons l'avoir prouvé également pour Texti'é- mité orientale de l'anticlinal de TArdenne fig. i. V "•1 FiG. t. — Cou>e si'hf^mnliqiie, suivant unf ligne N-S., du massif cambrien de Stavelot, Gcfh'nnieu, IJpnes séparées par des rangées oint de vue industriel, en ce sens qu'il interrompt la continuité du terrain houiller, s'observe, dans le bassin de Naniur, entre cette localité et Huy ; il est connu sous le nom de crête du Samson. Différence de constitution géologique des synclinaux DE premier ordre. Les quatre grands bassins prîmaires, que nous venons de distinguer, présentent des différences assez notables, au point de vue du nombre des séries primaires représentées. La série rhénane fait défaut dans les bassins de Namur et de la Campine. Les séries famennienne, dinan tienne et houillère manquent dans le synclinal de l'Eifel. La série houillère, bien développée dans les bassins de Namur et de la Campine, n'est connue que par ses assises inférieures dans le synclinal de Dinant. » Faciès minéralogiques. L'étude des modifications que présentent les dépots contemporains, suivant la région où on les observe, est, malheureusement, encore peu avancée en Belgique. Nous essayerons de résumer les principales variations originelles de faciès, observées dans nos terrains primaires. Série rhénane, La série rhénane atteint son maximum d'épaisseur dans le bassin de l'Eifel, et semble diminuer progressivement d'importance, à mesure que Ton s'avance vers le Xord, jusque contre la bordure du massif silurien du Condroz. D'autre part, les sédiments de cette époque sont, dans leur ensemble, plus argileux dans le bassin de l'Eifel, où les schistes et phyllades prédominent, que dans le bassin de Dinant, surtout au Nord, où les grès l'emportent. Les poudingue» de la fin de la série sont localisés au nord du bassin de Dinant et contre la bordure septentrio- nale du massif de Stavelot. Série eifélienne. Les sédiments eiféliens sont, en général, plus calcareux au Sud qu'au Nord. Au bord septentrional du synclinal de Dinant, on observe des poudingues contemporains des calcaires couvi- niens et givétiens du bord méridional. Dans le bassin de Namur, on remarque, en certaines places, des grès et des poudingues givétiens, contempo- rains des calcaires de l'Eifel et du bord sud du bassin de Dinant. Série famennienne. Etage friisnien. — L'étage frasnien présente sensible- uïeut les mêmes caractères dans le bassin de Namur et au nord du bassin de Dinant. La partie supéiieure est plus schisteuse au sud dti syn- clinal de Dinant schistes de Matagne, plus calcareuse au nord; on observe, au midi, un développement remar- quable des formations coralliennes, surtout vers la fin de cet étage. 15 MAI 1904. Étage condrusien. — Les dépôts de l'étage condrusien sont plus argileax au Sud et à l'Ouest qu'au Nord et à l'Est, où l'élémeut sableux prédomine. Les couches argiio- sableuses diminuent beaucoup d'épaisseui* vers le Nord. Série dinantienne. Les couches calcaires, caractéristiques de l'époque dinan- tienne, présentent une composition assez uniforme partout. Dans la région centrale du synclinal de Dinant, on observe des formations coralliennes. La partie inférieure de la série est souvent dolomitisée au nord du massif silurien du Condroz et à l'est. L'épaisseur de la série paraît diminuer progressivement vers le Nord, où l'on observe surtout une réduction de l'étage inférieur. Série houillère, — Le terrain houiller n'est guère repré- senté que par ses assises inférieures, dans le bassin de Dinant; il est plus complet dans les bassins de Namur et de la Campine, où il présente toute la succession des couches jusqu'au Westphalien. Explication des différences de composition et de facies. Sont-elles la conséquence de la présence d'ilôts silurO'Cambriens ? La fin de l'époque silurienne fut caractérisée, dans nos régions, par un retrait de la mer. Le continent pré- dé vonieu était, non seulement constitué de sédiments siluriens et cambrions, mais était encore traversé de massifs granitiques, aujourd'hui cachés sous un é]ais manteau de couches sédimentaires. La présence d'arkoses dans le Rhénan et de roches à tourmaline dans les pou- dingues gedinniens, ne peut laisser de doute à cet égard. ANAALBS soc GftOL. DE BKLO , T. XXXI. 15. On observe, d'autre part, les premiers sédiments rhénans, constitués par des poudingues, reposant en discordance sur le Siiuro-Cambrien. Nous concluons donc à un plisse- ment ante-dévonien, ayant entraîné, comme conséquence, un redressement et un métamorphisme des couches siluro- cambriennes fig. i. Pendant Tinvasion de la mer rhénane, ces massifs siluro- cambiiens, que nous avons distingués sur la carte géolo- gique, existaient-ils à Tétat d'îlots émergés, donnant, en conséquence, un faciès plus littoral aux dépôts formés dans leur voisinage? Nous ne le pensons pas et nous sommes plutôt disposés à attribuer la disposition actuelle de ces îlots, à l'érosion d'anticlinaux formés postérieurement. En effet, lors de l'invasion successive de notre pays par les mers rhénane et eifélienne, on peut supposer que les premiers sédiments furent des amas de cailloux, formés au détriment des roches du sol envahi, et successivement déposés sur l'entièreté du territoire conquis. Dans la suite, l'horizontalité primitive des couches fut modifiée par les plissements. Les massifs siluro-cambriens représenteraient donc l'emplacement des sommets d'anti- clinaux, dont toutes les couches dévoniennes et carbo- nifères et une partie du noyau plus ancien auraient disparu par érosion et non des îlots entourés d'une ceinture origi- nelle de dépôts littoraux. L'isolement de ces anticlinaux, sous forme de massifs elliptiques, s'explique aisément par le phénomène du plissement général. La séparation du massif de Givonne de celui de Rocroi est due à la formation du synclinal de l'Ëifel; il en est de même de celle des massifs du Brabant et du Condroz. L'isolement des massifs de Rocroi, de Serpont et de Stavolot est dû au défaut d'horizontalité de l'axe de l'an- ticlinal de l'Ardenne, dont le synclinal transversal de La Roche apparaît comme une conséquence. — H 'm — Confonnémeut à cette hypothèse, on voit les couches rhénanes épouser, dans ses grandes lignes, la direction des dépôts siluro-cambriens avoisinants. Les discordances de stratification observées consistent en différences d'incli- naison et non de direction. Une exception à cette règle paraît exister pour la partie sud-est du massif de Stavelot, où les couches cambrieunes, de direction Est-Ouest, sont coupées en biseau par les couches rhénanes, de direction Nord-Est. Mais, dans cette région compliquée par de nombreuses failles, il peut s'être produit un charriage du Rhénan sur le Cambrien. La différence d'inclinaison qui existe entre le Rhénan faiblement incliné et le Cambrien redressé pourrait expliquer cette anomalie. D'autre part, l'accentuation de plissement du Cambrien, postérieurement aux dépôts rhénans est incontestable pour d'autres régions; M. G. Dewalque nous en a montré, au nord de Spa, des preuves indiscutables. Si nous sommes porté à croire que les Ilots siluro- cambriens de Rocroi et de Stavelot ont été recouverts par des dépôts rhénans, afortiori pensons-nous, qu'ils n'ont joué aucun rôle dans la répartition des terrains eiféliens, famenniens et dinantiens. En se basant, en effet, sur les observations faites aujour- d'hui dans les océans, il serait bien difficile d'admettre que les épaisses formations zoogènes de l'Eifélien et du Dinan- tien se soient effectuées au voisinage des continents. Direction générale des transgressions marines paléozoïques en Belgique. Dans cette étude, nous nous baserons sur les modifica- tions minéral ogiques observées pour des sédiments contemporains et nous admettrons, avec la plupart des géologues, que les dépôts caillouteux et sableux pou- dingues et grès indiquent des formations plus littorales que les dépôts argileux schistes et calcareox. En nous appuyant sur ce que nous avons résumé précé- demment au sujet des faciès minéralogiques, nous pourrons conclure que la transgression de la mer rhénane s'est effectuée du Sud vers le Nord. A l'appui de cette hypothèse, nous citerons l'épaisseur plus considérable des dépots rhénans au Sud qu'au Nord ; leur faciès plus argileux au Sud et, enfin, leur absence dans h^s bassins septentrio- naux de Namur et de la Campine. Les dépôts rhénans sont, aujourd'hui, limités vers le Nord à la bordure méridionale de l'anticlinal du Condroz et l'on pourrait, pratiquement, supposer qu'ils ne se sont pas étendus plus loin. Cependant, comme M. H. de Dorlodot l'a fait observer, on peut croire qu'ils ont été représentés plus au Nord et enlevés à la suite d'une émersiou un peu antérieure au Burnotien. On pourrait expliquer, par cette hypothèse, la présence de cailloux de roches tourma- linifères dans les poudingues buinotiens, cailloux qui proviennent, vraisemblablement, d'uu remaniement du poudingue d'Ombret du rivage septentrional. Il résulte de ces considérations sur l'envahissement successif de notre pays par la mer rhénane, que les dépôts du Nord ne sont pas strictement contemporains de ceux du Sud, mais datent d*une époque un peu plus récente. Les trouvailles paléontologiques sont encore insuffisantes pour appuyer fortement cette hypothèse. L'époque eifélienne est marquée, en Belgique, comme partout dans l'hémisphère nord, par une grande trans- gression, minéralogiquement caractérisée par l'importance des dépôts calcareux zoogènes. Cette transgression s'est, comme la précédente, effectuée, dans nos régions, du Sud — M "229 — vers le Nord. A l'appui de cette manière de voir, nou8 rappellerons le caractère littoral de TEifélien contre Tanti- clinal du Condroz et dans le bassin de Namur. L'envahissement du bassin de Namur, à l'époque eifé- lienne, contraste avec la transgression rhénane dans le bassin de Dinant. Tandis que, pendant cette dernière, la mer accumule, dans le bassin de Dinant, une épaisseur considérable de sédiments terrigènes, témoignant de la lenteur avec laquelle s'est produit l'envahissement, pendant l'Eifélien, au contraire, elle s'avance brusquement dans le bassin de Namur, où les dépôts calcareux zoogènes ne sont précédés que de quelques mètres de sédiments littoraux ; on -y observe même, parfois, le calcaire reposant directe- ment sur le Silurien. Sans vouloir attacher trop d'importance à cette idée, il nous paraît, cependant, que cet envahissement brusque pourrait bien avoir été occasionné par des failles d'affaisse- ment, produites dans la région du futur anticlinal du Condroz. Vers le début du Dévonien supérieur, c'est-à-dire pen- dant le Frasnien, commence à se produire un relèvement dq sud de nos régions par rapport au nord. Les sédiments frasniens semblent témoigner, comme nous l'avons vu, d'un caractère plus littoral au Sud qu'au Nord. Ce mou- vement parait s'accentuer de plus en plus à l'époque famennienne, où un continent existait, vraisemblement, au sud-est de notre pays. Nous citerons, à l'appui de cette hypothèse, le faciès plus sableux, vers l'Est, des sédiments du Famennien supérieur, ainsi que la présence, à l'est des bassins de Dinant et de Namur, de nombreux ripple-marks, traces de craquelures, gouttes de pluie, végétaux terrestres, indices certains du voisinage d'un rivage. — M 230 — Vers le Nord, les sédimoiits argilo-sableux s'amincissent considérablement et disparaissent parfois. Au sondage de Kessel, le Famennien supérieur n'est plus représenté ue lar un mètre de jsammite et 9 mètres de macigno. 11 est possible, comme M. Forir l'a supposé pour ceux de Visé, que certains dépôts calcareux du nord-est du bassin de Namur, rangés dans le Frasnien, représentent le faciès calcaire, contemporain des dépots sableux du sud-ouest. La série dinantienne offre, en Belgique, une composition trop uniforme pour pouvoir indiquer le sens de la grande transgressim marine, caractéristique de cette époque. Toutefois, l'épaisseur des dépôts calcaires inférieurs paraît diminuer vers le Nord ; elle est beaucoup plus faible dans le bassin de Namur que dans celui de Dinaut, et le sondage de Kessel n'indique qu'une hauteur de ao mètres pour le Tournaisien. De vagues indices d'une légèie discordance de stratifi- cation entre le Dinantien et le Houiller paraissent indiquer une période continentale de courte durée, pendant laquelle la dissolution de Calcaire carbonifère aurait donné nais- sance, en certains points, à des conglomérats à cherts, la désagrégation de ses assises formant, d'autre part, des brèches à éléments hétérogènes et à ciment rouge {^. L'abondance du feldspath dans les roches de la série houillère, contrastant, sous ce rapport, avec les sédiments famenniens, où cet élément fait défaut, indique, selon nous, une directicm Nord- Sud pour la transgression houillère. L'isolement de petits bassins liouillers, au milieu des ' Noire manière de voir, » et. sujcl, appuyôc sur des observations^ a él* UWe- lop^e lors le Texcursion Je lu SociiMé géologique a Yvoir, le. fO septembre I90f , excursion dont le compte-rendu n'a pas encore ^\^ publié. - M ^231 — synclinaux dinantiens du Condroz, est, à notre avis, une preuve évidente do la réunion primitive du Mouiller du synclinal de Dinant à celui des bassins de Namur et de la Campine, par dessus les anticlinaux du Condroz et du Brabant. En effet, il est matériellement impossible de rechercher l'origine des roches feldspathiqucs houillères dans la désagrégation du calcaire dinantien, préexistant partout au Sud. Il serait, do même, bien difficile d'en trouver l'origine eii Ardenne. Seuls, certains poudingues à cailloux de cherts carbonifères et de quartz blanc, paraissent provenir de cette région. On pourrait les considérer commodes sédiments fluviaux, venant du Sud '. Explication des coupes. Etat de la Belgique avant le plissement hercynien, PI. VII, Coupe 8upériiire. Sur un sol composé de couches cambro-siluriennos, nous admettons que les mers dévoniennes et carbonifères ont successivement déposé les séries suivantes a Rhénan. Transgression venant du Sud. Les dépôts de cette époque s'avancent jusqu'aux environs du futur anti- clinal du Condroz. b Eifélien. Transgression venant du Sud. Les dépôts de cette époque recouvrent la totalité de notre territoire. c Famennien. Emersion du Sud-Est. Les dépôts litto- raux de cette époque s'amincissent vers le Nord =^. • La roupi* lonin'e »ar M. Hi» J». Snc //^o/. rfe fif/j;^., t. V, p. 415» con- firme, en lous poinls, relie hypolhj'se '; C'est jKir 'ppeup qu'uuî nr,luî a éié lpa*''e», s»ip 1» coupe, à t^auche el n pe^^apd des il^pùts faioenniens. d Dinantien. Les dépôts de cette époque recouvrent la totalité de notre territoire. e Houillcr. Transgression venant du Nord. Les dépôts de cette époque s'avancent jusqu'au sud de Dinant. Plissements hercyniens. PI. VII. Coupée A-B et C-D. Ces deux coupes montrent, avec une éèhelle des hauteurs exagérée, la structure actuelle du sol primaire de notre pays. En formant, dans les séries primitivement horizon- tales, figurées dans la coupe supérieure, trois anticlinaux séparant quatre synclinaux et en faisant disparaître, par érosion, tout ce qui est supérieur à la ligne de projection de la surface actuelle du sol, on obtient facilement la coupe A B. On ]eut considérer le plissement comme produit par une poussée venant du Sud, ayant occasionné la dissymé- trie des plis ; les synclinaux et les anticlinaux sont même souvent renversés, c'est-à-dire que l'inclinaison générale des couches se fait vers le Sud, sur les deux flancs du même pli. La même poussée a également provoqué la formation de nombreuses failles inverses, à pied sud voir fig. I et 2 . La coupe C D montre l'anticlinal du Condroz remplacé par un pli-faille de l'espèce. L'anticlinal du Condroz et le pli-faille qui le remplace, s'effectuent dans une zone où s'est opéré un maximum de sédimentation. L'étude de la structure des grands massifs montagneux fournit d'autres exemples analogues du même phénomène. Découverte de filons de galène dans le terrain houiller productif de Gharleroi, PAR J. SMEYSTERS M- Planche VIII Dans une communication faite le 19 juillet dernier ' à la Société géologique de Belgique, j'ai eu l'honneur de voue faire connaître la découverte, au puits Belle- Vue du Charbonnage d'Amercœur, à Jumot, d'un filon de galène rencontré à l'étage de 700 mètres, dans le grès sous-jacent à un veiniat représentant le passage de la couche Gros- Pierre, appartenant à la série dite du Gouffre. En signa- lant ce fait intéressant et nouveau pour le bassin de Charleroi, je renseignais qu'un travers-banc ouvert à 5".6o en contrebas du niveau de 700 mètres, en vue de l'établissement d'une tenue d'eau, était appelé à recouper le même filon et à nous fournir une indication plus précise sur la continuité de la formaticm métallifère, ainsi que sur son importance éventuelle. Comme il avait été prévu, la cassure a été, de rechef, traversée au bouveau inférieur, à 5o mètres environ au sud du puits, et une communication a été établie avec le travers-bancs de 700 mètres voir fig. i, pi. VIII. M Gomiâunicalion faite k la séance ilu il avril 1904. > ;4fifi. Soc. géol. de Uelg,, t. 111, pp. B 4t20-iiâ. ~ M '234 - La fracture y présente les mêmes caractères qu'à ce dernier niveau et, ainsi que le montre le croquis, l'allure en est assers tourmentée. On y a trouvé un peu de galène, identique, d'ailleurs, à celle du niveau supérieur. Les cristaux de PbS, répartis çà et là, entre les lèvres de la cassure, se trouvaient compris entre des sal bandes dont quelques témoins méritent de fixer l'attention. Parmi ces derniers, les uns sont recouverts d'une véritable croûte de quartz; d'autres, d'une agglomération de cristaux de calcite. On y observe aussi de nombreux grains de pyrite finement cristallisée et même, sur certains d'entre eux, de la blende. Indépendamment d*intercalations de calcite dans les fentes de la roche, on constate, sur certains échantillons, un enduit pulvérulent, blanc, doux au toucher, efferves- cent au contact des acides et constitué, d'après l'analyse sommaire qui en a été faite, de carbonate de chaux associé à de la silice libre. La composition minéralogique de la salbande permet de supposer que le dé]ôt de quartz doit son origine à la pré- cipitation de la silice de silicates probablement alcalins, par l'anhydride carbonique d'un carbonate calcique, dis- sous à la faveur d'un excès de cet acide. Les Charbonnages Réunis de Charleroi viennent, à leur tour, de mettre à découvert, dans un travers-banc nord, pris à 910 mètres en chasse levant de la couche Dix- Paumes, déhouillée à l'étage de 162 mètres du siège dit des Hamendes », un mince filon de galène offrant une grande analogie avec celui dont je viens do parler. C'est à 170 mètres environ de la couche Dix-Paumes, que s'est effectué ce recoupage. La fracture, dont l'ouverture vane m235 - de 20 à 24 '"/m, s'étend, dans la galerie, du NE. au SW., en faisant un angle de 21^ avec Taxe du percement. Elle apparaît à la paroi couchant, dans une assise gréseuse sur laquelle repose un veiniat de o™.20, traverse ce dernier sans en affecter en rien la stratification et se marque à la paroi levant, dans le banc de schiste qui le surmonta voir fig. 2, pi. VIII ; son inclinaison vers le NW. varie de 65*" à 85°. C'est à la paroi couchant, c'est-à-dire dans l'assise gréseuse, que la galène a été rencontrée. Le minerai n'existe plus à o™.25 ou o.°^3o au delà de cette paroi et dispai'aît également dans le reste de la cassure, où l'on ne trouve qu'un remplissage de schiste houiller décomposé. A 5"*.5o de cette fracture, s'en rencontre une seconde, dans laquelle on n'a constaté que du schiste décomposé. Dans l'une ainsi que dans l'autre, les salbandes montrent de la pyrite, des cHstaux de calcite et de la matière pulvé- rulente, blanche, calcifère, comme celle du filon de Belle- Vue. Au point de vue stratigraphique, celui du puits des Hamendes se trouve à 70 mètres environ de la couche Gros-Pierre vers laquelle le bouveau est dirigé. Il se ren- contre, par suite, dans un horizon sensiblement plus élevé que celui de Belle- Vue, mais appartenant, néanmoins, au faisceau des couches du Gouffre. Le puits des Hamendes étant situé à 3 895 mètres à l'est et à 882 mètres au nord du puits Belle- Vue, les points de recoupe des deux fractures métallifères sont distants de 48o5 mètres dans le sens de i o52 mètres dans le sens et, en tenant compte de l'altitude des deux puits, de 529". 5o verticalement. Il n'est donc pas probable, que l'on ait affaire au même filon. Il semblerait plutôt que ce soient deux ramifications secondaires d'un filon principal, ^ue l'extension des tra- vaux miniers mettra, sans doute, quelque jour en évidence. - M23i — Quoi qu'il en soit, cette double constatation de la pré- sence de galène dans le terrain houiller productif de Char- leroi, offre un grand intérêt, par ce fait que c'est la première fois qu'elle y est signalée. Notice sur quelques puits naturels du terrain houiller de Charleroi, PAB J. SMETSTBRS '. Planches IX et X Les puits naturels se rencontrent fréquemment dans le bassin houiller du Hainant. Cornet et Bi*iai*t, dans un travail inséré aux Bulletins de r Académie royale de Bel- gique ', ont fourni d'intéressants renseignements sur des accidents de l'espèce, relevés aux charbonnages de Bas- coup, à Chapelle-lez-Herlaimont et de 8ars-Longchamp, à la Louvière. Plus tard, Tingénieur Arnould du Corps des mines a décrit, dans son mémoire sur le bassin houiller du couchant de Mons, les puits naturels constatés aux char- bonnages des Produits, de Honiu-et-Wasmes, du Qrand- Ilornu, d'Elouges et de Bomissart. On se rappelle le retentissement que provoqua, dans le monde scientifique, la découverte de volumineux ossements d'iguanodons, dont bon nombre purent être intégralement reconstitués et qui forment, au Musée d'histoire naturelle de Bruxelles, une collection unique. Ces fossiles, associés à de nombreux exemplaires de poissons et de tortues, ainsi qu'à des restes de végétaux, ont fait rapporter à l'étage wealdien, l'argile • Commun icalion faiie à la 8^ance du 17 avril 190i. ' 4" s^rir. lome XXIV, i870. noirâtre au sein de laquelle ces débris se trouvaient enfouis. * * * Le bassin de Cliarleroi, dans sa région occidentale, nous offre également des exemples de ces puits naturels. Puits naturels des charbonnages de Courcelles, C'est ainsi, qu'aux charbonnages de Courceîles, les tra- vaux d'exploitation n'en ont pas fait reconnaître rapins do cinq voir planche IX, fig. i. Si les renseignements manquent, malheureusement, sur les conditions détaillées de quelques-uns d'entr'eux, décelés par des travaux remontant à une époque assez éloignée, par contre, il en est trois, dont l'un récemment découvert, sur lesquels nous possédons des données suffisamment précises. Dans mon étude sur la constitution de la partie orien- tale du bassin houiller dn Hainaut {^, j'ai mentionné l'existence du premier de ces puits naturels, à proximité du siège n^ 8 et signalé les circonstances particulièrement remarquables dans lesquelles il se présente puits A\ Ainsi que le montrent les fig. 2 et 3 planche IX, il a été bien reconnu par les exploitations ouvertes aux niveaux de 35o mètres, 376 mètres et 382 mètres de ce Il affecte une forme grossièrement elliptique dont les axes mesurent respectivement i5o et 100 mètres à la hau- teur de la couche Grande- Veine. Les travaux pratiqués aux niveaux préindiqués ont établi qu'il s'évase dans sa partie inférieure, alors que ceux exécutés aux étages supé- rieurs, dans les couches Belle- Veine, les branches de S^*- I AmialeM tie* mine* de lieUtùfue^ lome V, 1U00. Barbe, Plateure et Pouyease, aecnsent un rétrécissement de la section dont le diamètre moyen descend jusque 40 mètres. Comme le montre la coupe qui en a été dressée, il recoupe à peu près verticalement le faisceau des couches, au milieu du pli synclinal qu'elles forment dans cette région du gise- ment, pli dont la direction est sensiblement £st-Ouest. Mais, fait intéressant à signaler, les travaux ont permis de constater que c'est le fond même du synclinal qui s'est affaissé dans le périmètre du puits naturel, d'une hauteur d'environ 5o mètres, tout en conservant une régularité suffisante pour que les lambeaux effondrés des couches Plateure et Pouyeuse aient pu y être déhouillés, avec profit, en 1886. Cet exemple n'est, d'ailleurs, pas le seul que l'on puisse citer au charbonnage de Courcelles. Un autre puits naturel H, situé à 600 mètres à l'ouest et à 200 mètres au nord du précédent, grossièrement circulaire à la hauteur de la veine Richesse, où son diamètre moyen atteint 100 mètres, a fourni des lambeaux des couches Belle-et-Bonne et Richesse, en dressant, qui y ont ét-é partiellemeut exploités au niveau de i65 mètres. Il a été traversé, au niveau de 291 mètres, dans la Grande- Veine, où sa section se réduit à 100 mètres sur 5o mètres. Les couches gisant, en cet endroit, en plateures inclinées vers le Sud, la posi- tion des lambeaux accuse un affaissement des strates, analogue à celui que nous avons signalé plus haut voir fig. 10 et II, planche X. D'après les renseignements recueillis par la direction du charbonnage de Courcelles, la zone d'6ffondi*ement se trouvait, dans l'un et l'autre cas, circonscrite par des blocs de terrains détachés des parois du puits, réunis par un ciment de schiste argileux, dû à une altération parles eaux. Au voisinage du premier de ces deux puits se mani- festent quelques failles de plissement et autres, peu impor- - m240 — tantes d'aillears, qui ne me paraissent pas nécessairement se relier au phénomène d'affaissement dont ils sont la manifestation. J'ajouterai que, de part et d'autre des parties affaissées, les couches se poursuivent invariablement au même niveau et régulières d'allure. On ignore, en ce qui concerne les puits A et B, s'ils se prolongent ou non jusqu'à la surface. H n'en semble pas moins que ce phénomène doive être attribué à une dissolution, par des sources acides, du calcaire sous-jacent au terrain houiller proprement dit. C'était l'opinion de Briart et elle a été adoptée, dans la suite, pai* la plupart des géologues. Cette conclusion s'applique, vraisemblablement, aux puits D et E, sur lesquels les renseignements manquent. Le puits naturel C fig. 4» pl X et fig. 5, pi. IX, récem- ment reconnu par les travaux d'exploitation du même charbonnage, ménagés dans la couche Grande- Veine, à • l'étage de 476 mètres du siège n° 8, dans Plateure, à l'étage de 376 mètres et dan s Richesse, à l'étage de 35o mètres, nous fournit, par Contre, des données circonstanciées, non seule- ment sur sa configuration, mais encore sur la nature des matières détritiques qu'il renferme et qui, en majeure partie, appartiennent aux morts-terrains de la région. Ce puits a été rencontré à 800 mètres à l'ouest et à 5o mètres au nord du dit siège. Il se trouve sur le prolonge- ment du pli synclinal, mentionné à l'occasion du premier des précédents accidents fig. i, pi. IX. Il a été presque entièrement contourné par les .exploi- tations de la Grande- Veine, où il affecte une formeelliptique assez irrégulière. Une galerie ouverte à la cote de 4^8 mètres, à partir de la dite couche en allure parfaitement réglée et puissante de o™8o, l'a traversé de part en part et a mis successivement à nu les roches ci-après fig. 6, pi. X 15 MAI 1904. — Mt24l — Roc gris et mur de Grande- Veine 4"-4^ Sable quartzeux, avec rares parcelles de mica blanc, renfermant du lignite . o°*.25 Argile grise et argile noire Bleu des mineur^, avec fragments de lignite 8™. 25 Argile noire, ligniteuse 9^.75 Argilito, avec traces de lignite Bleu dur^. . . o™.5o Argile noire Bleu 4"-^^ Sable quartzeux, gris, légèrement micacé. . . o™.20 Argile noire Bleu 2°'.oo Argilite noire Bleu dur, avec morceaux de psammite 8"^.oo Roc tendre de la paroi toit de Grande-Veine . 7*°. 70 Ensemble. . . 4^™"^^ Ainsi que le montre la fig. 4 P^- X, le petit axe de Tellipse que forme la section du puits naturel atteint, au niveau du percement, 32"'.95, alors que le grand axe en mesure 4^* Le même accident a été rencontré dans Texploitatiou de la couche Plateure, à l'étage de 876 mètres. Une galerie de reconnaissance, ouverte à la cote de 341°*. 85, dans sa partie nord, comme les travaux de la couche susnommée, ont montré que la section du puits présente, à ce niveau, une forme elliptique, dont le grand axe mesure 54 mètres et le petit axe 34- Quant à la matière de remplissage, la galerie qui y a été percée, a traversé successivement les terrains ci-après fig. 7, pi. X Roc tendre de la couche Plateure 3™. 00 Sable quartzeux, avec quelques paillettes de mica. o™.6o Roc tendre, mur, sable et aigile noire mélangés. i9°*.5o Sable quartzeux, légèrement micacé, renfermant du lignite i".oo Roc tendre de la couche Plateure 2*". 70 Ensemble . . 26"™.8o SOC. GKOI.. UË T. XXXi. MÉMOlRF.^. H. — M 242 — dont 2i°*. lo dans le puits naturel proprement dit. Toutefois, à raison de la position même de la galerie, le petit axe de la section dépasse cette longueur de i3 mètres environ. La section, au niveau de la couche Plateure, serait, dès lors, un peu supérieure à celle du niveau de la Grande- Veine, mais la différence reste assez faible. Le puits naturel C offre donc, quant à la matière de remplissage, une différence capitale avec celle constatée dans les puitK précédents. Sans doute, la nature complexe de cette matière en rend difficile à saisir la signification géologique réelle. Le sable et les argiles noires ligniteuses me paraissaient, tout d'abord, devoir être raiporiés à landénien; je les crois, actuellement, wealdiens et non landéniens M. Quoi qu*il en soit, leur origine super- ficielle n'est pas contestable et cette circonstance montre que, contrairement aux cas douteux susvisés, le puits s'est bien étendu jusqu'à la surface. En somme, la façon dont se présente celuinti, diffère sensiblement de celle des puits A et B. La section en est beaucoup plus restreinte et, tandis que ces derniers nous offrent l'exemple d'un affaissement en masse et localisé du terrain houiller, nous voyons ici un véritable couloir rempli de matières détritiques, en grande partie venues de la surface et descendues jusqu'au niveau de 476 mètres. Si l'on tient compte de ce que le substratum calcaire du bassin houiller se trouve à plus de 800 mètres sous la * S'il en était ainsi, le Weahiien se serait étendu, vers l'Est, à plus de id kiio- mèlres du point extrême où il a été constaté dans la construrlion du canal du Centre, sur le territoire de Bracquegnies. Depuis la séance du 17 avril 190i, W. le professeur A. Oilkinet a trouvé, dans les échantillons d'argile noire, lignileuse et d*.rgflc jirise, qui y ont été montrés, des végétaux fossiles, incontesiablemenl wealdiens, notauinieiit EquiHium Li/rlli^ Mint., un supiTl>e exeiliplalre lie Irurtiliration û' Equité tutti xp. v[ des bois transformés en lignite. - itf243 — Grande- Veine, ou a peine à s'imaginer un affaissement des strates houillères provoqué par une dissolution du calcaire sous-jacent, affaissement qui se serait propage jusqu'à la surface, sur une aire aussi restreinte. D'autre part, l'hypothèse d'une origine superficielle semble difficilement acceptable. Je suis donc tenté de voir, dans le puits qui nous occupe, un geyser oblitéré par une accumulation de débris de roches de la surface, associés à des produits d'altération des parois du conduit. Puits naturel du charbonnage de Bayemont, Le charbonnage de Bayemont nous fournit un autre exemple de ces singuliers dérangements. Celui-ci a été rencontré à i 33o mètres à l'ouest du puits Saint-Charles et à 70 mètres environ vers le sud. Il a été successivement reconnu par les travaux ouverts dans la couche Crèvecœur, entre les niveaux de 565 mètres et SgS mètres, dans la couche Brôze, entre les niveaux de 63i°*.5oet 652"^. 60 et enfin, dans la couche Censé, à la cote de 716"^. 45. La forme en est elliptique, de 4^ mètres sur 25 dans cette dernière couche, de 47 mètres sur 29 dans Brôze et de 40 mètres sur 20 dans Crèvecœur. Le puits n'y est ias vertical; à partir de Brôze, il dévie vers le Sud, alors que la partie supérieure reste sensiblement normale à la strati- fication fig. 8 et 9, pL X. Il faut y voir l'effet d'un glisse- ment postérieur des strades. La matière de remplissage, autant qu'on l'a pu observer, était composée de rognons de sidérose et de blocs de roches houillères, réunis par un ciment argileux, provenant de la décomposition du schiste. Les matières détritiques étaient humides et, quand on s'en est approché dans la couche Crèvecœur 1888, il s'en est dégagé une forte quantité de — Mt244 - grisou. Cette circonstance est à rapprocher de la réduc- tion qu'éprouve la section du puits naturel, au niveau de la couche Crèvecœur. Il ne semble pas que ce dernier se pro- longe de beaucoup au-dessus de cette dernière couche car les exploitations poursuivies dans le^ veines Catula et Masse, distantes normalement de loo mètres et de I25 mètres de Crèvecœur, n'ont, dans cette région, révélé que des altérations d'allure sans importance. Par contre, il est probable qu'il s'évase dans sa partie inférieure et, dès lors, l'hypothèse d'un affaissement du à une dissolution du calcaire sous-jacent, reste admissible. Les conditions de ce puits naturel seraient donc semblables à celle des puits A et B du charbonnage de Courcelles, sauf que, pour ces derniers, la partie effondrée ne s'est pas disloquée et a pu faire l'objet d'une certaine exploitation. Le puits C, au contraire, s'est étendu certainement jusqu'à la surface, ainsi que l'atteste la nature du remplissage; c'est ce qui le différencie des autres et semble devoir lui faire attribuer une autre origine. On peut supposer aussi que, dans un cas comme dans l'autre, l'action d'une éjaculation de sources acides a pu s'exercer en même temps que se dissolvait le substratum calcaire. Le groupement des quatre puits A, B, C et D du char-' bonnage de Courcelles fig. i, pi. IX, vient à l'appui de cette hypothèse. Néanmoins, il faut bien le reconnaître, la lumière est loin d'être faite sur la cause réelle de ces curieux accidents ; mais on peut espérer que les exploitations pra- tiquées à l'avenir, en profondeur, viendront, pour certains d'entr'eux, soulever un coin du voile qui nous dérobe encore le véritable processus de leur formation. Je crois devoir, en terminant, adresser mes bien sin- cères remercîments à M. Ileuseux, directeur-gérant du — 11245 — charbonnage de Courcelles; à M. Grad, son ingénieur, ainsi qu'àMM. Spinoit et de Marbais, respectivement direc- teur-gérant et ingénieur du charbonnage deBayemont^qui ont eu l'obligeance de me documenter pour la rédaction de cette notice et de me fournir les éléments d'étude de l'inté- ressant problème qui en fait l'objet. Faune et flore des psammites du Condroz Famennien, PAU P. DESTINEZ V. En 1871, M. Mourlou ontrepit rétude de l'étage des psammites du Condroz I Dévonien supérieur ; il commença celle-ci par la vallée de TOurtlie, où cette formation est très développée; il releva minutieusement les couches, par des coupes très détaillées qui lui permirent de dresser une échelle stratigraphique dont il retrouva à peu près partout les différents termes. Il subdivisa Tétage en quatre assises, caractérisées, soit par la différence de constitution de leurs roches, soit par la faune ou la flore. Il est incontes- table que, parmi le grand nombre de fossiles recueillis par M. Mourlon, assez bien d'espèces sont caractéristiques de certaines assises. Avant les publications de M. Mourlon, on ne connaissait guère, de l'étage des psammites du Condroz, qu'une douzaine de fossiles, mais grfice à ses nombreuses recher- ches, le nombre en augmenta considérablement; c'est ainsi qu'on trouve mentionnés dans la liste qui accompagne le travail qu'il fit paraître entre 1875 et i883 2, cinquante- V Communicalion Taite à la séance du \o iiihI tOOi. 1' Monographie ilii Kimennien comprenanl les psammites in Condroz et Ifs s*liistes de la Kamenno proprement dits lévonier supérieur, liitll, Àca,/. r. ae BrMu. 2 sér., tl. XXXIX. XL, XLII ; à^ sér , l. IV. - M iiS - six fossiles animaux et six plantes. En 1881 ^, dans une autre liste publiée par le même auteur, ce nombre est encore au^i^menté de dix et atteint ainsi le chiffre de septante-deux. Depuis cette époque, de nombreuses et importantes recherches ont été entreprises dans l'étage en question et le nombre des espèces connues à ce jour a plus que doublé ; j'ai pensé qu'une nouvelle liste s'impose. Vivement encou- ragé à refaire ce travail par MM. les professeurs J. Frai- pont et M. Lohest qui, tous deux, ont décrit et figuré, dans les Annales de la Société géologique de Belgique^ un bon nombre d'espèces rares, telles que restes d'jBuryp/erus, de poissons et peut-être d'amphibiens. M. G. Dewalque a aussi décrit et figuré, dans les mêmes publications, deux nouvelles espèces dont un ophiure. Protester Decheni et une plante Crossochorda Marioni et en a signalé d'autres, découvertes par lui. Enfin moi-même, j'ai récolté et signalé un grand nombre de fossiles qui n'étaient pas connus en Belgique et qui ont fait l'objet de divers travaux, dans les mêmes Annales, Je me suis servi, en partie, de la liste dressée x^ar M. Mourlon en 1881, en y intercalant les espèces découvertes depuis ou qui n'y sont pas mentionnées; je les ai réparties, autant qu'il m'a été possible, dans leurs assises respectives, en indiquant, dans une colonne spéciale, celles dont le gise- ment n'est pas clairement désigné et, enfin, dans la der- nière, les principales localités où elles ont été rencontrées. Me conformant à la légende de la Carte géologique du royaume à l'échelle du 4^ 000, j'ajoute à ma liste l'assise de Comblain-au-Pont FaiiJ, qui n'est pas mentionnée dans celle de M. Mourlon. *i de la Belgique, l. Il, 1881. il! Iir .s .s .2 & •ritgaofi ^ -xxxxxxxxxxxx M 'ïs ri '' lui' s -s s 3 illl 5^5 2 . 11 ' il' si i s 3 ,^- •S a . l ^ ?ii! sr Is Ir r II si ô ,1 I ÔJ R^v- - S" ^93= a'» »'» i -s i -M Ï-EDMB; ^ 5 ^ h^ M Bj ^ sa -^ SMllîsiiflli ilîbltlllli; i j I I I I I I I ! I i I I ri! ?is-5 si 11 - is H*; îi'lJl"rii.f - M 254 - r H- • es O OD 0 ww h3 J S '^ . > ai > * fl •r U o . OO • OD L4 IK %•' 00 ^ 08 o * 08 0 a fi > oA .6 c o ^ 9 • o 4 00 J 9 08 a I 'w C flfi C -a &40 *r o8 -^ a i; •— © *; Ih pqcpqtDo X X • X X XX X X X X X X A. f^m f\~9 m /V XXXXX -X -XX -XX xnoas^ i D o CL. cr. w » tiq ^ ce = 33 5 stcî^.s 5 g ^ o 5 o t _r t; J3 '^ C »i» ^ . g 3 •- o o • •s » Q C Oh O 8 -2-iS.^ » s I M 1 i s J .11 ' I = j 'i&l'î I Èîi i I s Q^kj 4 £ a; 9 -iis ~ M 256 - 13 »- s a O aoo 2 ^ • •sa os a 0; 0 O S 5 0 a o bu jw o il s tf h5J /V. rk_ XX X X X XX XV XX u o -w eu u PS II a Ô w 3* s s S.* I O •1° ? R S. 8 ^^ •SI 11 QQ S " se 5 8^ S- ^ *5 ^ S , ; ii Il II - »! '^ ?l m tu - ii llii i Ocv. l!l III 1 ïlii X X X XX X - • XX X X X X X X X X XX X . x ... ^. .... . . . .i .s . . . 1. s ;si"i 5 a s .9 s-s- i s é- 1 fl Ai ni m •à .1 ' îr Îl MNiLlS SUC OKIiL l>K T. Kxr. HÉMOmiis. n. lÊTTJDES SUR r£volution des Rivières belges PAR J. CORNET lÊTTJnDES SUR rËvolutioo des Rivières belges PAR J. CORNET ÉtadeB sur i'Bvolution des Rivières belges, PA* J. CORNET •;. CHAPITRE I, Caractères généraux des rivières belges. § I- Il y a, dans la disposition des systèmes hydrographiques de la Belgique, des particularités qui frappent, à première vue, et dont plusieurs ont été signalées depuis longtemps, sans avoir reçu, jusqu'ici, une explication entièrement satisfaisante. f Bien que notre pays, dont le point extrême n*est distant de la mer que de moins de 3oo kilomètres, fasse partie d*une région essentiellement côtière, aucun de nos deux grands systèmes de rivières ne coule directement vers le littoral. La côte flamande, do Tembouchure du Hont au cap Blanc-Nez, ne donne passage qu'à des cours d*eau de peu d'importance, dont le plus gros du débit est fourni par le trop-plein des polders et des wadden. Toutes les rivières du bassin de TËscaut la Lys, TEscaut, la Dendre, la Senne, la Dyle, le haut Démer, présentent une direction à peu près identique, voisine de nord-nord-ést, c'est-àrdire très sensiblement parallèle à la côte. Le cours parallèle de ces rivières accuse, commefle disait Ch. de la Vallée Poussin, une discordance entre le M Mémoire prësenlë ii la séance do il juin 1903 el dont Timpression a été ordonnée à la réunion du 49 juin 1904. — M 262 — présent et le passé; leur direction est eoutradictoire avec » la pente moyenne du plan territorial actuel, lequel » s'incline au NW., vers la mer du Nord » '. Il n'est pas jusqu'aux toutes petites rivières de la région maritime, la Hames, la Hem, TAa, TYser, la Waer- damme, etc., qui n'obéissent à la règle générale. Elles ne coulent pas, de leur origine à leur embouchure, en ligne droite, normalement à la côte, mais suivent, dans leur partie supérieure, un cours parallèle au littoral, avant de se diriger franchement vers la mer. Il faut admettre que l'orientation commune de tous ces cours d'eau est bien, en effet, un héritage du passé et on peut avancer, a priori, qu'elle est conforme à la direction primitive qu'ont prise ces rivières, lors de l'émersion qui a suivi la dernière grande transgression marine qu'a subie le pays et à laquelle aucune région du bassin actuel de l'Escaut ne semble avoir échappé. En d'autres termes, la direction actuelle des rivières du bassin de l'Escaut et des sections supérieures des rivières côtières dérive de celle des cours d'eau conséquents qui se sont développés à mesure du retrait de la mer du Pliocène diestien. Faisons, en outre, remarquer que le cours de la Meuse, en aval de Liège et le tracé de l'Ourthe, depuis Noiseux, sont sensiblement parallèles à celui des rivières de l'Escaut et demandons-nous, en passant, si ces effets identiques ne peuvent pas avoir des causes analogues. § 2. Si nous jetons les yeux sur la partie du bassin de Paris la plus voisine du bassin des Flandres, nous sommes frappés par le constraste que présente la direction des 1* artie axiale de ce synclinal. * Itfidem. {* Nous appelons ainsi, dans les pages qui suivent, le Irait hydrographique fornx^ par la Sainbre et continué par la Meuse en aval de Namur jusque Liège. — M '-166 — A Touest do Charleroi, le bassin houiller cesse de coïn- cider avec la vallée de la Sambre, mais, dans son prolonge- ment vers rOuest, il correspond bientôt, de nouveau, à une vallée de direction Est-Ouest, la vallée de la Haine, conti- nuée par celle de TEscaut, de Condé à Bléharies. La coïncidence de la vallée de la Haine, puis de celle de la Sambre-Meuse avec le bassin houiller est-elle simple- ment fortuite? Nous ne le pensons pas. Il doit y avoir là une relation de cause à effet, qu'il serait intéressant d'élucider. Il est bien remarquable que, depuis l'Escaut jusqu'au confluent de l'Ourthe, c'est-à-dire dans la section où il est le moins recouvert par les terrains secondaires et t-ertiaires, le bassin géologique de Namur ne soit croisé, de part en part, par aucune rivière, alors qu'il est situé entre deux régions dont la direction générale de drainage est du Sud au Nord. Nous reportant à des faits constatés dans le bassin de Paris et que nous avons rappelés plus haut, nous pouvons nous demander si l'existence de la vallée de la Haine et celle de la Sambre-Meuse, qui en est comme la suite à partir de Charleroi, ne sont pas en relation avec le plisse- ment du sol primaire qui a donné lieu au bassin devono- carbonifère de Namur et qui, comme on en voit des preuves dans la vallée de la Haine, semble s'être manifesté jusque dans les temps tertiaires et même à des époques plus récentes encore. Si l'on se place au point de vue de la pente générale du sol, l'existence de la vallée de la Sambre-Meuse apparaît comme une anomalie. Son orientation, au contraire, est conforme à l'orientation générale des plissements pri- maires et elle est même superposée, en grande x^û/rtie, au plus important de ces plissements. D'autre part, les affluents méridionaux de la gouttière — M 267 — de la Sambre-Meuse présenteut, dans Tensemble, des direc- tions d'accord avec l'inclinaison générale du pays, mais leurs vallées sont ouvertes, à travers les terrains primaires, dans des directions iresque partout contradictoires avec celles des plissements des couches. §5- Dans la plus grande partie du bassin de l'Escaut, la direction des rivières est conforme à la pente générale des assises tertiaires. Les plis du sous-sol primaire orientés, le plus souvent, perpendiculairement à cette pente, ne font pas sentir leur influence sur la direction des cours d'eau. Dans plusieurs vallées, celles de l'Escaut de HoUain à Tournai, de la Dendre, de la Senne, etc., l'érosion a amené les thalwegs à entamer parfois assez profondément le sou- bassement primaire et, dans ce cas, ils recoupent en travers les couches primaires, sans que leur direction générale en soit influencée. Ces sections de vallées sont donc épigéné- tiques ou surimposées. D'autre part, contrairement à certaines idées anciennes, les géologues belges tendent aujourd'hui à considérer les nombreux lambeaux de dépôts tertiaires, éparpillés sur les massifs primaires du sud de la Sambre-Meuse, comme des vestiges d'un recouvrement continu. Nous sommes ainsi amené à nous demander s'il ne faut pas voir, dans la plupart des affluents méridionaux de la rigole de la Sambre- Meuse, des cours d'eau épigénétiquea dont la direction générale Sud-Nord, conforme à la pente du revêtement tertiaire primitif, aurait été plus ou moins modifiée par l'influence du sol primaire. Si cette hypothèse était démontrée, nous pourrions nous représenter les rivières primitives du pays, comme formant •un ensemble de troncs conséquents coulant vers le Nord et dont une partie, ceux qui coulent dans les terrains pri- maires plissés, ont acquis un caractère épigénétique, sur M 268 - une portion de leur cours seulement Escaut, Dendre, Senne, etc. ou sur toute leur étendue Eau-d'Heure, Hoyoux, Ourthe, etc.. Mais ce système conséquent est contrarié par des vallées de direction anormale, dont Torientation est, d'autre part, conforme à celle des plisse- ments prîmaires. Instruits par ce qui se passe dans le bassin de Paris, nous sommes amenés à considérer ces directions transversales comme dues à un réveil de l'activité orogé- nique dans les temps tertiaires et à voir, par conséquent, dans la vallée de la Haine et dans une partie de celle de la Sambre-Meuse,des vallées d'origine synclinale qui, pour le cas de la Sambre-Meuse, seraient elles-mêmes, en même temps, de caractère épigénétique. Nous proposerons, pour désigner les cours d'eau d'ori- gine synclinale et de position subséquente qui, comme la Haine, la Sambre et la Meuse de Namur à Liège, recoupent transvei'salement un système de rivières conséquentes, en absorbant les tronçons d'amont, l'expression de transsé- quents, en harmonie avec la terminologie de M. W. Morris- Davis. §6. La grande vallée longitudinale de la Sambre-Meuse a sous sa dépendance une vallée importante, de caractère tout autre, celle de la Meuse proprement dite en amont de Namur. La haute Meuse, ou Meuse lorraine, coule dans un pays à sol jurassique, faisant partie de la bordure orientale du bassin de Paris; elle présente tous les caractères d'une des rivières de l'est de ce bassin ; mais, au lieu de suivre la route qu'on s'attendrait à lui voir prendre, vers l'Aisne ou vers l'Oise, elle se dirige droit au Nord, à travers un pays beaucoup plus élevé que celui qu'elle vient de tra- verser, et elle coupe le massif ardennais par une vallée étroite et tortueuse. Elle quitte donc une région relative- ment basse, où elle suivait, à peu près en direction, des — M 209 — couches de roches peu résistantes, pour se frayer un chemin dans un pays élevé, constitué par des terrains durs, en couches redressées et dirigées perpendiculairement à son cours. Il y a là un problème intéressant, qui a déjà préoccupé plusieurs savants éminents,mais dont une solution entière- ment satisfaisante n'a pas encore été donnée. §7. Il nous a paru qu'il serait intéressant, dans une région restreinte comme la Belgique, où les conditions physiques sont bien connues, grâce à des cartes topographiques d'une rare perfection et à une carte géologique à grande échelle, de tacher de retracer l'histoire des cours d'eau et, en particulier, de rechercher les causes des dispositions d'apparence anormale qu'ils présentent, de discuter la part qui revient, dans ces dispositions, à la nature des roches et aux influences tectoniques, passives ou actives. Ces questions n'ont pas encore été traitées dans leur ensemble. Le présent travail n'a pour but que d'examiner quelques côtés de l'histoire de nos cours d'eau, sans pré- tendre résoudre tous les problèmes qu'elle présente. §8. L'histoire des vicissitudes subies par les cours d'eau d'un pays à travers les phases successives de son déve- loppement géologique est un sujet difficile et compliqué. L'on doit tenir com2te, en traitant ces questions, de fac- teurs nombreux, dont les actions s'entreiacentet interfèrent de telle sorte, qu'il est souvent bien difficile de préciser la part qui revient à l'un ou à l'autre. Les limites exactes des transgressions marines succes- sives et, par conséquent, l'étendue des parties restées émergées aux époques correspondantes est, avec la pente générale du sol et les modifications qu'elle a subies dans le temps, le premier élément à connaître. — M 270 - La restauration, même approximative, des reliefs anciens, est souvent un problème insoluble. Aux mouvements eusta- tiques qui ont modifié, d'une façon continue, l'étendue des surfaces livrées à l'activité des eaux continentales, sont venus, à certaines époques, s'ajouter des mouvements de plissement qui ont déformé la surface structurale et ont eu pour conséquence de donner aux traits hj'^drographiques une allure toute différente de celle qu'aurait entraînée la pente primitive du terrain. 8 9- La méthode la plus rationnelle pour étudier les transfor- mations de nos rivières, serait, en remontant pas à pas la série des périodes géologiques, d'établir les limites atteintes par les transgressions et les régressions successives de la mer, et de tâcher de reconstituer, pour chaque époque, le relief des parties supérieures aux lignes de rivage. Des cours d'eau ont dû, de tout temps, abstraction faite des conditions désertiques qui n'ont jamais pu être que locales et passagères, descendre des régions élevées vers les rivages, en suivant la pente des sédiments les plus récemment émergés. Les transgressions marines ont rac- courci ces cours d'eau et les régressions leur ont permis de s'allonger vers l'aval, en même temps que ces variations du niveau de base tendaient, sans cesse, à modifier la forme de leur j^rofil longitudinal et, partant, leur pouvoir d'érosion. Les restaurations d'anciens rivages et d'anciens reliefs sont déjà pénibles en ce qui concerne l'époque tertiaire; elles deviennent singulièrement difficiles et hasardées pour les temps secondaires; pour les temps primaires, elles n'ont plus qu'un caractère fort hypothétique, et c'est surtout ici, que les influences tectoniques actives viennent compliquer le problème et le rendre, pour ainsi dire, insoluble. - m'j7I — Si nous acceptons la reconstitution des rivages de nos mers anciennes tels qu'on les trace généralement, nous sommes amenés logiquement à une conséquence singulière nous sommes forcés d'admettre qu'il peut y avoir, parmi nos rivières actuelles, des descendants, des prolongements dans l'espace et dans le temps, des cours d'eau du début des temps devoniens et même de l'époque des 2lissements calédoniens. L'Ourthe, par exemple, la Lesse, la Meuse au nord de Revin, ont pu être des affluents de la mer carbo- nifère et même de la mer famennienne et de la mer eifélienne. Mais, aujourd'hui, on se fait de plus en plus à l'idée d'une extension beaucoup plus large des mers anciennes et de la grandeur, hier encore méconnue, des phénomènes de dénu- dation. Les cartes des anciennes mers > ne peuvent représenter que les surfaces sur lesquelles on retrouve aujourd'hui les sédiments de tel ou tel étage, en couches continues, en lambeaux détachés, ou même en vestiges dissé- minés. Elles constituent d'excellents moyens didactiques; elles servent, comme on dit, à fixer les idées » et c'est dans ce sens que les maîtres les plus distingués en font un usage très large. Ces cartes ont été l'objet de critiques injustes de la part de personnes qui n'en ont compris ni la portée, ni le but. Ces critiques sont dues à ce que ces essais ont parfois été considérés comme prétendant indiquer les limites réelles de l'extension primitive des sédiments des différentes époques, ce qui est certainement une façon erronée de les comprendre. Les contours des cartes des mers anciennes marquent les points extrêmes où l'on peut constater que le rivage d'une mer en transgression s'est trouvé à un moment donné, mais il n'est que peu de ces points où Ton puisse démontrer que la transgression s'est arrêtée. - M 272 - §10. L'étude de Thistoire de nos cours d*eau devrait donc nous amener à examiner la question du recouvrement des terrains primaires du sud de la Sambre-Meuse, par les sédiments tertiaires et secondaires ; celle de l'étendue primitive de la formation houillère» du Calcaire carbonifère et des différents étages devoniens et, enfin, la question du recouvrement des régions siluriennes etcambriennes delà Belgique septentrionale et de l'Ardenne par le Devonien. Mais, fût-on parvenu à reconstituer les variations des anciens rivages et à reconstruire le relief du sol émergé à chaque époque, on ne posséderait pas encore tous les élé- ments de la question. Les circonstances locales, tenant à la nature des roches, à la structure du sol, au manteau végé- tal, au climat et à toutes les autres causes ayant pu faire varier le mode d'action de l'érosion seraient encore à connaître. Les mouvements d'affaissement, de fracture, de plissement peuvent, généralement, être constatés par le géologue, mais les effets immédiats qu'ils ont produits sur le relief du sol et sur la répartition des cours d'eau, sont souvent difficiles à dégager. Le problème est donc extraordinairement compliqué, quand on l'envisage dans son ensemble. Mais notre but, en écrivant ce travail, est d'en traiter seulement quelques épisodes, parmi les plus récents. §11. Dans l'état actuel de nos connaissances, on ne peut essayer de retracer l'histoire de nos cours d'eau, que pour les temps les jlus récents, pleistocènes et pliocènes. Depuis la grande transgression marine qui a marqué, dans nos régions, le début de la période pliocène, la mer n'a plus eu que des retours limités et n'est plus venue effacer ou masquer les traces des érosions continentales, dans la plus grande partie du pays. 8 JiiiN 1904. - M i7;i - On peut donc dire que, pour la Belgique presque tout entière, le retrait de la mer diestieune a été le commen- cement du régime continental sous lequel nous vivons aujourd'hui, et nous ci'oj'ons, d'autre part, que l'invasion diestienne a dépassé considérablement les limites qui lui sont souvent attribuées. La régression qui a suivi cette invasion est donc le vrai point de départ de l'origine de nos cours d'eau, ainsi que Cornet et A. Briart l'avaient clairement énoncé, dès 1872 ^.; mais il va sans dire que, pour les régions du pays que n'a pas atteintes la mer du Diestien, les débuts du cycle d'érosion actuel remontent à des époques qui peuvent être beaucoup plus anciennes. Toutefois, même ainsi limité, le problème est encoi*e bien vaste et nous n'en traiterons la plus grande partie que d'une façon très superfici^'lle. §12. Il ne faut pas, en étudiant de telles questions, avoir la prétention d'être trop complet, trop exact, troj précis. Cela tient à la nature même du sujet, où il y a tant de fac- teurs inconnus et, peut-on dire, inconnaissables. L'hypo- thèse doit nécessairement jouer un grand rôle dans la restitution des reliefs disparus et des allures modifiées à différentes reprises et en sens divers ; ICô démonstrations, en ces matières, n'ont rien de la rigueur géométrique. Des détails doivent être laissés dans l'ombre, quand on n'a pas le moyen de les éclairer et des questions doivent rester irrésolues, quand on ne peut les résoudre que par des hypothèses dont la probabilité est faible. * 'OKNET et A. Briart. — L'homme de l'âge du mammouth dans la province de Hainaul. Con^r^ inttrn. d'Antfir. et cTÀrchéol, préhùt. Compte-rendu de la 6* seMMton. Bruxelles, 4873. ANNALES SOC. UÉOL. DE BELG., T. XXXI. MÉMOIKKS. 18. - MÎ74 - Nous estimons que, dans Texposé de ces sortes de ques- tions, la trop grande précision est un leurre et qu'il est beaucoup plus conforme à l'esprit scientifique qui commence à pénétrer dans Tétude de l'évolution géographique, de laisser des problèmes à résoudre, que de décider, subjecti- vement, de la façon dont les choses ont dû se passer. D'ailleurs, il ne faut pas oublier que, comme le dit M. de Martonne, au cours d'une étude sur un sujet analogue. dans les problèmes touchant à l'histoire des vallées, les » considérations morphologiques ne peuvent rien prouver; elles ne sont qu'un point de départ ; elles soulèvent les » questions, elles peuvent faire pressentir la solution ; mais » la preuve décisive est toujours le dépôt alluvial, trouvé dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur son origine et sur son âge * ». §i3. Nous n'avons pas l'intention de faire ici un exposé historique des recherches qui ont été faites et des idées qui ont été émises sur la disposition et l'origine des cours d'eau de la Belgique et des contrées avoisinantes. Nous aurons l'occasion de rencontrer la plupart de ces idées dans les pages qui vont suivre. On sait qu'à la théorie diluvienne de l'origine des vallées, qui a longtemps régné dans les pays de langue française, et dont l'expression la plus pui'e se trouve dans les travaux de Belgrand *, ont succédé des idées plus actualistes. On a renoncé à faire appel, pour expliquer la genèse de nos vallées, à une grande niasse d'eau qui a sillonné les * E. DE Martonne. — Problèmes de l'histoire des vallées. AunnU* de géogr., n» 36, 18 nov. 4898, p. 389. * Voir noUmmenl E. Belgrahd. — LVpoque quaternaire dans le bassin de Paris. Conyrèë intern. tAnthr. et WArcfitol. préhiit. Compte-rendu de la 6* feuion. Bruxelles, 487*2, p. 132. - M ^275 - » plaines du nord de la France et de la Belgique » •. On ne croit même plus nécessaire d*almettre que ces vallées ont été remplies d'eau depuis le fond de leurs thalwegs jus- qu'à leurs terrasses les plus élevées. Cependant, beaucoup de géographes et même quelques géologues n'ont pas encore rompu avec certaines opinions surannées, concernant l'importance des rivières qui ont modelé la surface du pays. On attribue encore, parfois, aux cours d'eau pleistocènes ou pliocènes, des dimensions transversales, des débits, qui ne sont pas en rapport avec l'étendue de leur bassin d'alimentation. Quelle qu'ait pu être l'intensité des précipitations atmosxhériques à la fin du Pliocène ou au début du Pleistocène, elles n'ont jamais pu, par exemple, donner a l'Escaut une largeur de 25 kilomètres, à hauteur de Tournai *. L'Escaut, à Tournai, n'est qu'à 70 kilomètres de son origine et son bassin, en amont de cette ville, est très peu étendu. L'Escaut n'a jamais pu, d'autre part, être un g^and fleuve, se divisant, à partir des environa de Valenciennes, pour fournir les branches d'un delta couvrant la moyenne et la basse Belgique, c'est-à-dire une surface beaucoup plus grande que son bassin d'alimenta- tion lui-même ^. Ce bassin d'alimentation n'a jamais iu s'étendre, vers le Sud, au-delà de sa limite actuelle il est même probable qu'il s'est légèrement accru, dans ce sens, depuis le com- mencement du Pleistocène. M Ibidem, pp. i 33-4 34. * Un fleuve de cette largeur, ayant un courant assez rapide pour aflTouiller son fond, c'est-à-dire une vitesse d'au moins m. par seconde, aurait eu, en ne lui donnant que i mètres de profondeur moyenne, ce qui est certainement peu de chose vis-à-vis d'une telle largeur, un débit minimum de 4âo 000 m' par seconde, soil la somme des débits du Congo et du Hississipi,dont les bassins s'étendent sur des espaces immenses, dans des régions très arrosées. ^ Quand on nous parle d'un pareil delta, on oublie de nous dire où était le fleuve lui-même. — M 276 - Il ne serait pas inutile, disait E. Delvaux » de déclarer, » une fois pour toutes, afin de serrer les faits de plus près, » d'où Ton entend faire venir ces courants fluviaux ou diluviens ? Les géologues de notre pays qui ont recours » à leur action, semblent les faire arriver du Sud, à travers » la France,''.tandis que nos confrères français ont une » tendance aies faire venir, au contraire, du Nord, à travers la Belgique. Il serait temps de se mettre d*accord. » Quant à la Meuse, l'étendue de son bassin, surtout si on lui restitue les affluents que lui ont enlevés la Meurthe et les rivières dn bassin de Paris, montre que son débit a pu être autrefois beaucoup plus important que ce qu'il est aujourd'hui. Mais, ici encore, il faut se garder de toute exagération. Les profils transversaux de la vallée et les dépôts des terrasses montrent que lai;a//éede la Meuse non pas nécessairement son /// a eu, à des époques antérieures, des largeurs beaucoup plus grandes. Mais le déplacement des éléments volumineux des cailloutis pleistocènes de la Meuse suppose des vitesses de courant tout à fait torren- tielles et, si l'on donne à la Meuse pleistocène une profon- deur égale, par exemple, à la différence de niveau entre la thalweg d'érosion et la dernière terrasse pleistocène, on arrive, de nouveau, avec ces vitesses, à des débits invrai- semblables. C'est à une pente plus forte de leur thalweg, entraînant une vitesse plus grande du courant, plutôt qu'à des volumes d'eau exorbitants, qu'il faut attribuer le pouvoir érosif intense que l'on ne peut refuser à nos rivières primitives. Une rivière ne creuse guère son lit que lors des crues, car un débit constant aboutit bientôt à un état de stabi- lité des rives et du fond. Mais les crues viennent, périodi- quement, contrarier l'établissement de cet état, en faisant {* liitialtê Soc. f/ff/. de llelyiqne, t. XIX, p. !24â. varier le débit et, par conséquent, la vitesse, dans des proportions parfois énormes. L'intensité y, dont les branches supérieures présentent la même i>articularité. s 7- La Meliaigne fig. i3 a son origine vers la cote i8o près du village de Saint- Denis qui le sépare de la source du ruisseau de Lonzée. Elle coule d'abord vers le Nord-Est, à peu près parallèlement à la Meuse, puis vers TEst, jusque près d'Avennes-en-Hesbaye, et va rejoindre la Meuse presque en face de Huy. Elle traverse, un peu en amont de son confluent, la ligne de faite orographique, entre des hauteurs de 200 à 210 mètres. Fig. i3. La Meuse, La Mehaigne, etc. - M 297 — La Mehaigne est remarquablement pauvre en affluents du côté de sa rive gauche, spécialement dans la section est-ouest de sa vallée. Elle est serrée de très près, dans cette région, par la ligne de partage des eaux des bassins de TEscaut et de la Meuse ; des affluents de la Petite-Gette et du Geer viennent recueillir les eaux tombées sur des terrains situés à un kilomètre de la Mehaigne. Par sa rive droite, au contraire, la Mehaigne reçoit, par une série de ruisseaux coulant du Sud au Nord, les eaux tombées sur le versant septentrional de la ligne de faîte orographique. s 8. Ija partie supérieure du bassin du Geer fig. i4 appar- tient au même type que ceux de la Mehaigne, de TOrneau et du Piéton. Née vers la cote i3o,près du village qui porte le même nom, cette rivière coule, jusque Tongres, dans une direction voisine d'Est-Nord-Est, parallèlement à la Meuse. A partir de Tongres, elle s'infléchit vers le Sud-Est; mais, au lieu d'aller rejoindre directement la Meuse, à la façon de la Mehaigne, elle s'engage, à Sluse, dans une vallée encaissée, véritaVle tranchée creusée dans la craie, jusque Eben-Emael, et dont la partie terminale, en aval du hameau d'Eben, se dirige vers le Nord, présentant avec la vallée de la Meuse un parallélisme frappant. La rive gauche du Geer est longée, à peu de distance, par la ligne de partage des eaux entre l'Escaut et la Meuse ^ et, à l'exception d'un petit ruisseau qui la rejoint près de Waremme, la rivière ne reçoit, de ce côté, aucun affluent. Elle n'est, du reste, guère plus favorisée du côté de la rive droite. Le seul ruisseau de quelque importance qu'elle reçoit de ce côté, a cependant beaucoup d'intérêt pour nous, car il * Alors que la ville de Tongres est baignée par le Geer, on voit des tributaires du Dénier venir prendre leur source jusque d^n* les faubourgs ui Tayolsinen^, — M '298 — ai 6 - M ^290 ~ rentre dans le type dont nous venons de rencontrer tant d*exeinp1e8 depuis le haut Piéton ; la Yernc naît sur la ligne de faîte orographique, au voisinage de la cote 200 et coule vers le Nord, pour rejoindre le Geer près de Grandville. Dans la partie encaissée de la vallée du Geer, entre Sluse et Eben, débouchent une série de vallées sèches, ou ne renfermant que des ruisseaux insignifiants ; plusieurs d'entre elles peuvent être suivies, vers le Sud, jusque près de la ligne de faîte. § 9- Ainsi donc, depuis Anderlues jusque près de Liège, nous rencontrons, au nord de la Sambre-Meuse, une série de cours d*eau qui, nés tout près de la ligne de faîte orogra- phique, descendent la pente du sol dans une direction qui semble les mener vers les hauts affluents de la Senne, de la Dyle, des deux Gette et du haut Démer ; mais, d'une façon généralement très brusque, ils se recourbent et sont absorbés par des rivières qui ramènent leurs eaux vers le Sud, à la Sambre-Meuse, par des vallées coupant, à la façon de cluses, la ligne de faîte orographique. On peut faire observer, d'autre part, que la ligne de partage des eaux entre le bassin de l'Escaut et celui de la Meuse ne présente, dans cette région, qu'un relief beau- coup moins accusé que la ligne de faîte orographique. Si nous remarquons, en outre, la différence d'altitude entre le fond de la vallée de la Sambre-Meuse et le plateau qui la borde au Noi'd et au pied duquel elle se creuse brusquement; si nous considérons le caractère encaissé des vallées inférieures du Piéton, de l'Orneau, de la Me- haigne et du Geer, nous arrivons à conclure que les cours supérieurs, à direction sud-nord, des ruisseaux qui cons- tituent ces quatre cours d'eau, étaient primitivement des tètes d'affluents de la Senne, de la Dyle, des deux Getty — m300 — et du Démer et qu'ils en opt été détournés par des phéno- mènes de capture. Des torrents à pente très rapide, nés sur le versant gauche de la vallée de la Sain bre- Meuse ont, à mesure de rapxrofondissement de cette vallée, entamé graduellement, par érosion régressive, la ligne de faite orographique qui faisait, en môme temps, fonction de ligne de partage des eaux. Reculant de plus en plus leur tête et voyant se greffer sur elle dos affluents torrentiels, ils ont fini par pénétrer dans les vallées supérieures des affluents de TEscaut, nés au voisinage de la Sambre-Meuse. Nous pensons qu'on aurait peine à expliquer autrement les particularités que nous venons de faire ressortir dans la disposition des affluents nord de la Sambre-Meuse. Nous pouvons même ajouter qu'on rencontrerait diffici- lement des exemples plus démonstratifs de phénomènes de capture. Supposons un instant que les choses se présentent autrement; que des rivières, nées au voisinage de la crête qui longe le bord nord de la vallée de la Sambre-Meuse, coulent régulièrement vers le Nord, conformément à la pente générale du terrain et aillent rejoindre les affluents de l'Escaut. Personne, en remarquant l'encaissement considérable de la Sambre-Meuse en contre-bas des sources de ces rivières, n'hésiterait à dire que la position de leur partie supérieure est périlleuse et que leur voisin du Sud s'apprête à s'en emparer. ^ lo. Nous n'avons pas l'intention d'analyser, d'une façon détaillée, les rapports des rivières à cours sud-nord des bassins de la Senne, de la Dylc, etc., avec les affluents de la Sambre-Meuse qui descendent la pente septentrionale de la grande ligne de faîte, et de l'echercher des correspon- — M 301 — lances de vallées des deux côtés de la ligne de partage des eaux Escaut-Meuse. C'est un exercice auquel on peut se livrer à l'aide des cartes topograplûques, bien que la marche de la dénudation, depuis les époques où se sont faites les captures, rende ces assimilations assez difficiles. Nous pouvons, toutefois, faire remarquer quelques-unes de ces correspondances qui ne paraissent pas douteuses celle de la haute Haine avec la Samme-de-Seneffc; celle du haut Piéton avec la Sammeou avec le ruisseau de Renissart; du Thiméon en amont de Mellot avec la branche orientale do la Thyle; de la Ligne ruisseau de Saint-Martin avec le ruisseau de Gentinnes; du haut Geer avec le haut Démer. § II- Le Piéton, TOmeau, la Mehaigne et, jusqu'à un certain point, le Geer, sont quatre rivières appartenant à un même type, que nous appelerons le premier type. Mais ce ne sont pas les seuls affluents du nord de la Sambre-Meuse en aval de la Jambe-de-Bois. Dans les intervalles compris entre les confluents de ces rivières, la Sambre-Meuse reçoit une série de cours d'eau de moindre importance, dont la plupart descendent directement de la ligne de faite troisième type. Mais quelques-uns, parmi eux, constituent un type intermédiaire deuxième type en ce sens que, bien que la plus grande partie de leur bassin soit, située sur le versant méridional du plateau, ils ont cependant poussé quelques affluents à travers la crête orographique. Tel est, par exemple, le Hoyoux-de-Rhisnes, qui possède quelques petits affluents à cours sud-nord dont deux, du côté de l'Est, paraissent provenir d'une capture opérée aux dépens de la haute Mehaigne. § 12. D'après ce qui précède, nous pouvons nous représenter - m302 - quel aurait été l'aspect des choses si, par suite de circons- tances pielconques, les affluents torrentiels de la rive gauche de la Sambre-Meuse n'avaient pu entamer la ligne de faîte qui la borde au Nord et aller s'emparer des têtes des rivières descendant vers le Nord à partir de cette ligne de faîte. C'est ce que nous figurons par le schéma il TV. îî FiG. i5. Schéma relatif an § 12. ci-dessus fig. i5, indiquant un état de choses éminemment instable. Cette représentation théorique, en restituant au bassin de l'Escaut des espaces qui furent plus tard annexés à la Sambre-M euse par des phénomènes acces- soires d'érosion régressive, réduit pour ainsi dire à zéro la partie nord du bassin de ce fleuve et rend plus frai>- pante encore la position anormale du sillon de la Sambre- Meuse par rapport à un ensemble de rivières coulant dans un sens à peu près j^erpendiculaire. Il serait intéressant de chercher à expliquer la formation de ce sillon transséquent à travers un système de cours d'eau conséiuents voir chapitre Vil. S i3. Nous faisons remarquer plus haut chapitre I, i. m 226 — M 30 J — qu'entre Condé et Liège, aucun cours d'eau ne traverse de part en part la zone occupée par le bassin géologique de Namur. Le bassin liouiller lui-même, entre ces deux points, n'est croisé par aucune rivière. La chose est littéralement vraie. Cependant, il s'en faut de très peu qu'une rivière ne coupe du Sud au Nord la zone du bassin liouiller, du moins dans ses limites tectoniques actuelles. La vallée du haut Piéton prend naissance près d'An- derlues, précisément en un point où le plan de la Grande Faille du Midi qui limite le terrain liouiller sous le Ter- tiaire viendrait couper le sol '; et, d'autre part, le Piéton, dans sa courbe xar Pont-à-Celles, entame le calcaire dinantien du bord nord du bassin. à l'ouest du haut Piéton, coulent parallèlement deux cours d'eau que nous connaissons déjà la haute Haine et son affluent la Haie. La vallée de la haute Haine prend naissance un peu plus au Sud que celle du Piéton; celles du ruisseau du Marais et de la Haie plus au Sud encore, près du hameau du Planty, au-dessus du prolongement des bandes coblen- ciennes du nord du bassin géologique de Dînant. De sorte que, même sans faire appel aux anciens rapports de la haute Haine et de la Haie avec la Samme-de-Seneffe, on peut dire que la Haie, la Haine et le Piéton forment un groupe de trois rivières parallèles et voisines qui, en se relayant^ traversent de part en iart la zone du bassin houilier du Hainaut. Un coup d'œil jeté sur la carte géologique nous donne la clef de cette disposition ou, du moins, montre avec quelle {* Les terrains primaires sont, en ce point, à environ 45 mètres de profondeur. — M 304 — particularité de la composition du sol elle se trouve être en rapport. Contrairement à ce qui se passe entre Liège et Fontaine- TEvêque, le bassin lioailler, dans la région du haut Piéton et de la haute Haine, région que nous appellerons le plateau VAnderlues, est recouvert d'un manteau ininter- rompu de terrains tertiaires, continus avec ceux du Brabant et qui s'étendent, en s'élevant d'une fa^'on régu- lière, jusqu'aux hauteurs qui bordent au Nord la vallée de la Sambre, en face de Lobbes et de Thuin. Depuis Mont-Ste-Geneviève, au nord de Lobbes, jusque dans le Brabant, la pente des terrains tertiaires se fait d'une façon continue, sans être affectée sensiblement par le passage souterrain du bassin houiller. Les eaux tombées sur le plateau d'Anderlues, même au sud de la Grande Faille, profitant de cette espèce de pont ménagé par-dessus le synclinal carbonifère, tendaient donc à se réunir en rivières coulant vers le Nord ; mais les cours d'eau che- minant ainsi sur ce plateau entre la dépression de la vallée de la Sambre et la vallée principale de la Haine, se trou- vaient dans une position fort compromise les uns ont été capturés par le bas Piéton, les autres par la Haine, aux dépens des branches supérieures de la Samme-de-Seneffe. § i5. Les étages tertiaires qui constituent le plateau d'An- derlues * sont, de haut en bas le Bruxellien, l'Yprésien et le Landénien marin. Nous laissons de côté le Landénien supérieur et le Heersien * dont l'extension est locale. La * Nous étendons le nom de plateau d'Anderlues k toute la région des plan- chettes de Morlanwelz et de Fontaine-l'Evèque occupée par la teinte Jaune du Bruxellien; cet étage déborde, en outre, de la planchette de Morlanwelz sur le nord de celle de Thuin. {* Sur la feuille Binche-Morlanwelz de la Carte géologique au 40 000*, les argiles de Trahegnies à végétaux, inférieures au Landénien marin, sont notées comme heersiennes. 20 JUIN i904. - M 305 - présence de lambeaux de terrain ]édien sur les territoires des planchettes de Gouy-lez-Pîétaré du Houilh^r par une faible épaisseur d'Yprésien, couronne, des deux côtés, le haut des flancs de la vallée inférieure du est évident qu'avant le creusement de cette vallé^ le Bruxellien s'étendait en napie continue à travers son emplacement actuel. soc. GÉOI.. de T XXXI. MÉMOIRES, 90 — iiâoô - Le Piéton se présente donc, dans la partie de son coiirs oi\ il entame les terrains primaires, comme un conrs d*eau épigénétiqiie ou surimposé. Sur le flanc occidental de la vallée du Piéton, le Brnxel- lien s'arrête, devant la vallée de la Sambre, à Goutroux, où sa base se trouve à la cote i8o. A Test du Piéton, le Bruxellien ne dépasse pas les hauteurs de Bayemont, où sa base est à la cote 176 au haut du versant nord de la vallée do la Sambre. Plus à TEst, on trouve le bord du plateau bruxellien du nord de la Sambre aux Petites-Hamandes base à la cote 172 et au Grand-Trieu nord de Châtelinoau base à la cote 188. Ainsi donc, depuis les environs de Mont-Ste-Geuoviève jusqu'au Grand-Trieu, pour nous arrêter pro\â8oirement en ce point, la nappe bruxellicnne du Brabant vient se terminer en haut du versant qui domine la rive gauche de la Sambre, en formant une bordure qui présente une échancrure large et allongée, correspondant à la vallée d'érosion du Piéton et des sinuosités dues à des vallées de ruisseaux moins importants. Si la carte géologique s'arrêtait là, on pourrait croire que les sables bruxelliens ne se sont jamais étendus plus loin et que, chose anormale, leur extension vers le Sud est limitée par une vallée dcmt ils couronnent aujourd'hui l'un des versants *. Mais le Bruxellien, bien caractérisé, existe au-delà de la Sambre, au sud de la vallée du Piéton. Il forme, dans l'Entre- Sam bre-et- Meuse, une nappe de grande extension entre l'Eau -d'Heure et le ruisseau d'Acoz et une série ïoutliers plus ou moins étendus, dont le plus voisin de la Sambre se trouve à Bouffioulx et dont le plus méridional ' De même que, a Test de Namur, on limilait jadis à la Tallée delà Meuse l'extension du Tongrien. - 11307 — qu'indique la Carte géologique est situé au sud de Sivry ; dans le sens est-ouest, ils s*étendent de Siv^ry à Rosée. Il n'est pas douteux que tons ces lambeaux aient formé autre- fois une nappe continue, qu'ils se sont, notamment, rejoints par dessus la vallée actuelle de TEau-d* Heure dont le caractère épigénétique nous apparaît, de la sorte, aussi nettement que pour le Piéton ^. Il ne nous importe pas, pour le moment, de connaître Tancienne extension du Bruxellien d'£ntre-8ambre-et- Meuse vers le Sud, vers TEst et vers TOuest. Mais, dans la direction du Nord, il est impossible de ne pas admettre qu'il était eu continuité autrefois averimaire, entre Huccorgne et Moha, les forma- tions devoniennes et carbonifères sont surmontées de lam- beaux de craie sénoiiienne et de Tongrien maiin et, en discordance sur le Primaire, la Craie et le Tongrien, s'étendent des nappes de cailloux de quartz blanc Onx. Ces cailloux, admirablement roulés et bien calibrés, sont manifestement d'origine marine, quelles que soient les allures fluviales que les remaniements continentaux ont pu leur donner. On ne connaît, dans la région, aucun dépôt marin plus récent et c'est à la surface de l'assise qu'ils représentent que les premiers cours d'eau du cycle actuel ont dû s'établir. La Mehaigne, en aval d'Avenues, est donc un cours d'eau épigénétique. Le Hoyoux, dans presque tout son cours, réalise le tyie le plus parfait que l'on puisse trouver d'une vallée trans- versale aux plis des couches qui constituent le pays qu'elle traverse Querthal. Ce n'est que sur des portions très limitées de son tracé qu'il emprunte parfois la direction iO JUIN 1904. — M 321 — des assises traversées. Malgré les nombreux plis, compli- qués de failles, qui font varier, à chaque pas, la nature des roches, la direction générale de la rivière s'étend d'une fa^'on remarquablement rectiligne de Verlée à II uy et si, parfois, elle se détourne légèrement, c'est pour traverser ensuite d'une fa^'on plus transversale les bandes ]>rimaii*ea qu'elle rencontre. Cette disposition s'interpréterait difficilement si l'on devait admettre que le Hoyoux est né sur un sol primaire. Mais, dans tout le bassin de la rivière, la Carte géologique montre des lambeaux de sables marins Oin. Ils sont parti- culièrement vastes et nombreux dans la région méridionale du bassin, sur les feuilles de Maffe — Grand-Han et de Modave-Clavier, où ils sont accompagnés des Amas et » traînées de cailloux de quartz blanc à allures ravinantes et » fluviales » Onx que nous venons dc^ rencontrer déjà à proximité de la Meuse, de chaque côté de la basse Mehaigne. De même que le Hoyoux est un type de rivière trans- versale, il est un admirable exemple de rivière épigéné- tique ou surimposée. Ce que nous venons de dire à propos de TOurthe, de la Mehaigne et du Hoyoux, nous permet de ne pas nous étendre longuement sur le caractère épigénétique de la Meuse, entre Namur et Liège. Si le Hoyoux est épigéné- tique, et il l'est indiscutablement, à plus forte raison la Meuse l'est-elle. D'ailleurs, Texistcnce des sables marins 0/21, sans parler des dépôts Onx, au sud comme au nord de la section du fleuve que nous envisageons, suffit à mon- trer que, si la Meuse, entre Namur et Liège, a creusé sa vallée dans les terrains primaires, ce ne peut être que iar sunmposition. La vallée est née sur le Tertiaire. La vallée ANNALKS soc. GÉOL. DE BELG., T. XXXI. MÉMOIRES, 21 - M M'I — de la Meuse, dans cette section, suit, d'une façon générale, le terrain houiller du bassin de Namur. Cependant, elle n'est pas exclusivement creusée dans les roclies houillères. De Naraur à Scilles, elle est dans le Calcaire carbonifère ; près de Huy, elle quitte de nouveau le terrain houiller et, entaillant transversalement des assises fortement redres- sées, elle pénètre dans les terrains du flanc sud du bassin de Xamur et arrive même à entamer le Silurien de la crête du Condroz. A Chokier, elle rentre dans le Houiller. La pénétration de la Meuse à travers la muraille presque verticale des couches du sud du bassin de Namur, à Huy, et sa sortie du terrain houiller à Namur, s'expliquent péni- blement, si l'on prétend que le fleuve s'est créé sur le Pri- maire; mais ces faits s'interprètent aisément, si l'on admet que la Meuse est née sur un revêtement tertiaire et s'est enfoncée, par surimposition, dans le massif primaire. S 29. Nous pouvons, à certains égards, considérer la Meuse en ammt de Namur comme un affluent du cours d'eau que nous avms appelé la Sambre-Meuse chap. II, § i**. La Meuse de Dinant présente, au même titre que rOurthe, que le Hoyoux, que TEau-d'Heure, etc., par ' rapport à l'orientation des plis primaires, le caractère d'une rivière transversale, et il semble difficile d'admettre que sa vallée a pris naissance en se creusant directement dans les massifs primaires. La présence de lambeaux de dépôts tertiaires à l'est et à l'ouest de la vallée porte à penser que c'est à la surface de ces dépôts que la vallée de la Meuse de Dinant s'est créée et que, poursuivant son creusement, elle est, par la suite, devenue épigénétique, pendant que l'ancien revêtement meuble du pays se réduisait peu à peu à des témoins isolés. — M 3â3 - La Meuse de Diuant aurait été ainsi, au même titre que les autres rivières à cours général sud-nord, une des anciennes rivières conséquentes du pays qui, avant la for- matim du sillon transséquent de la Sambre-Meuse, coulait au nord de Namur, vers le bassin de la grande Gcete. Ici, le problème se complique. La haute Meuse ne prend pas sa source, comme TEau- d'IIeure, la Lesse, TOurthe, etc., dans les pai ties élevées de TArdenne. Provenant d'une région plus niéridicnialc et d'un caractère géologique tout autre, elle s'ouvre, à partir de Mézières, une cluse étroite à travers le massif arden- nais, beaucoup plus élevé que la région qu'elle vient de traverser et Les premières de ces vallées sont en rap]ort avec la » constitution géologique du pays, en ce sens que les collines longitudinales qui les séparent sont générale- » ment composées de schistes et de psammites, ttindis que > le calcaire domine dans les vallées. » La seconde modification de vallées se trouve dans » toute la région qui nous occupe, ainsi que dans tous les » terrains anciens, et n*a aucun rapport avec la nature du » sol, du moins lorsque celui-ci est en couches dures » Ce phénomène établit des difficultés presque insurmon- » tables II la théorie du creusement dès vallées par l'action » érosive des eaux, tandis qu'il s'explique, d'une manière » fort simple, dans celle qui attribue l'origine des vallées » à des crevasses dont les eaux auraient x^rofité pour » s'écouler etc. » *. En 1842 ', d'Omalius écrit Les cours d'eau de la » Belgique présentent des preuves de l'erreur où l'on tom- » bait lorsqu'on voulait juger de la pente générale d'un > pays par la direction des eaux. En effet, la Meuse, qui » prend sa source au pied du plateau de Langres à l'alti- tude de 456 mètres ^^; traverse, entre Mézières et Givet, ' Mémoires pour servir à la description géologique des Pays-Bas,elc. Namur, I8I8, pp. 32-35. ' Coup d'oeil sur la géologie de la Belgique. Bruxelles, 48i!i, p. 3. S En réalité, de SSâ'nâS. — M 325 — » après an parcours de plus de 22 myriamètres ', des M plateaux qui ont plus de 5oo mètres au-dessus de la » mer. » Plus loin *, après avoir déclaré qu'il considère les vallées longitudinales du Condroz, c'est-à-dire celles qui suivent la direction des couches, comme le résultat des X^lissements, d'Omalius ajoute Quant aux vallées qui, » dans ces contrées montueuses, coupent les couches et M les collines sous divers angles , il est facile aussi de voir M qu'elles n'ont pu être creusées par les eaux, car celles-ci » auraient dû suivre la pente générale du sol, tandis que » l'on voit à chaque instant les eaux d'un bassin s'écouler » par des espèces de fentes pratiquées dans les parties les » plus élevées des arêtes qui entourent ce bassin. C'est » ainsi que nous avons vu que la Meuse, au lieu de suivre » la pente générale du sol qui l'aurait conduite dans la » Manche, s'engage, an nord de Mézières, dans des pla- » teaux plus élevés que sa source et que l'arête qui la » sépare du bassin de la Seine ». Les pages qui suivent ce passage font voir clairemenl que d'Omalius considérait la coupure de la Meuse à travers l'Ardenne comme due à des failles. Cette opinion était de son temps. Les idées de Léopold von Buch et d'ïllie de Beaumont qui dominèrent long- temps en géologie conduisaient à considérer comme dues à des fractures toutes les vallées transversales. Dans la manière de voir de d'Omalius, la vallée de la Meuse de Mézières à Namur, de môme que celles de l'Ourthe, de Noiseux à Liège, du Hoyoux, de la partie supérieure de la Mehaigne et de la Lesse, de l'Omeau, de l'Eau- d'Heure, etc. étaient des fractures en relation avec le mou- * La distance cumulée de la source à Mézières est de 575 kilomètres, Coupd*œil, etc., p. il 3. vement sardorcoise orieiiU' 176° et produit entre le Ton- grien et le KupélieD. Dans un ouvrage plus récent M dont les dernières édi- tions datent cependant d'une époque où d'autres idées com- mençaient à se répandre, l'opinion de d'Omalius est expri- mée d'une façon beaucoup plus nette La Meuse, qui, » dans un cours de ilus de 20 myriamètres, n'est séparées » du bassin de Seine que par des plateaux qui ont » ordinairement moins de 400 métrés, ne traverserait pas, » entre Mézières et Jivet, des plateaux de plus de 5oo » mètres d'altitude si elle n'avait pas trouvé dans ces » plateaux des fentes toutes préparées pour son écoule- » ment, » J. d'Omalius resta d'ailleurs fidèle à ces idées jusqu'àla fin de sa vie. Je suis loiu de contester », disait-il en 1872 *, que les eaux aient pu creuser des vallées dans des roches » peu cohérentes ; mais je ne puis admettre cette origine » pour les parties des vallées de la Lesse et de la Meuse » où nous voyons des rochers perpendiculaires, conservant » des arêtes encore très vives, et d'autres qui résistent, » sans être entamés, aux attaques continuelles des eaux. » Je pense, en conséquence, que ces vallées sont le résultat » de grandes fentes par lesquelles les eaux se sont écoulées » en modifiant hîs parties où elles rencontraient des » roches meubles ou peu cohérentes, etc. » C'est à des mouvements de dislocation que Houzeau attribuait, en i854 Torigine des vallées établies dans les terrains primaires •^. M Abrégé de géologie. 8* édition. Bruxelles, 4868. p. 560 f* Compte-rendu de la 6 taillées dans des terrains résistants, se sont conservées durant les époques subséquentes. » pp. 117-118. Plus loin, J. C. Houzeau décrit deux rides qui se sont formées à travers le pays, dans le sens nord-sud, à la fin de l'époque éocène. La première », dit-il, va de Rocroi à * » Philippeville, Charleroi et Assche. La seconde passe » près de Toul, de Thionvill centre Luxembourg etArlon, » à Stavelot, à Heerlen... Le terrain a été exhaussé entre » les deux lignes, sans recevoir d'inclinaison considé- » rable... Au couchant et au levant, le sol forme, au » contraire, deux pendages^ qui affectent d'une manière » commune tous les terrains jusqu'à l'Eocène et qui sont » la marque de l'accident dont nous parlons... Le pendage » des surfaces infléchies a dû séparer du plateau supérieur » les portions penchées. Deux fractures marquent les — M 328 — » chiirnières à travers TArdeiine, des deux côtés du terrain » soulevé horizontalement. D'une part, c'est la crevasse où » rOurthe coule de nos jours, depuis Durbuy jusqu'à Liège > cette crevasse se prolonge jusque Maestricht ; de » raiitre, c'est la fracture de la Meuse, entre Mézières et » Nainur, Cette dernière nous indique la fente suivant » laquelle la pai-tie occidentale du pays s'est détachée du » cœur du massif. » pp. I23, 124^ i25. Plus loin encore La Meuse a trouvé dans la gorge » de Fumay une fracture préexistante. Il est facile de » démontrer que ce n'est point le passage séculaire du » fleuve qui a pu creuser cette gorge et limer pour ainsi » dire la rupture à la profondeur qu'elle offre aujourd'hui. » En effet, si la coupure n'eût point existé, la Meuse se » serait d'aboi*d accumulée en amont de la digue et aurait » inondé, comme un grand lac, les plaines du nord de la » France. Mais, avant de se déverser par dessus TArdenne, » elle aurait coulé dans le bassin de la Seine, dont elle » est séparée par un seuil bien moins élevé, et aurait pris » son cours définitif vers Paris. Or, tout cela n'est pas » arrivé. // fallait donc que la rupture de VArdenne, à » Fumayn fut préexistante ; il fallait que ce fût un des phénomènes de iracassemontqui ont lézardé ces énormes •» masses. Le courant d'eau, en s'établissant par la fracture » naturelle, n'a fait qu'user et terminer lepassiige. » p. i53. C'est également à l'hypothèse des cassures qu'eût recours M. E. Dupont à la suite de ses premières recherches sur la vallée de la Meuse * et il crut trouver, dans les environs de Dinant, la preuve de la coïncidence de la vallée avec une faille ayant relevé lecôté oriental d'environ 100 mètres. * bulL Soc. géol. de France, 3 série, t. XX, pp. 94 et iOI, 1863. Congre* internat. tVAnthr. et d'ÀrchéoL préhi»t. C-ll. de la 6* session. Bruxelles, 187S, p. iSâ. Patria belgica, 1. 1, pp. 56-57, 1873. — M 329 — En 1869, d'ailleurs, O. Peschel attribuait encore les vallées transversales à des fractures de Técorce terrestre *. Dans dos travaux pins récents, M. E. Dupont semble avoir abandonné cette théorie *. Ch. de la Vallée qui, plus tard, devait envisager le problème d'une façon toute différente, se rallia, pendant Xuelque temps, à l'opinion de d'Omaliuâ ^ . § 2. Cependant, depuis longtemps déjà, dans des pays voisins, de nouvelles idées étaient nées, plus en accord avec les doctrines actualistes répandues par sir Charles Lycll, pour expliquer la genèse des vallées transversales. Tous les géologues ne croyaient plus que ces vallées fussent dues à des fissures béantes dans lesquelles se seraient précipitées les eaux des fleuves qui les auraient remplies de cailloux et d'alluvions avant d'y établir un lit régulier. On avait tenté avec succès de les interpréter, comme les vallées normales, par l'action érosive des eaux. Dès 1857, F. Rômer expliqua, par la persistance du lit dans un massif en voie d'élévation, le passage du Weser à travers les collines voisines de Vlotlio. Lorsque nous voyons », écrivait-il, le Weser, en amont de Vlotho, quitter sa vallée, jusque là large et M plate, et pénétrer dans des collines élevées, formées de » couches de Keuper assez résistantes, alors qu'un chemin M direct, beaucoup moins contrarié par des hauteurs, l'au- M rait mené à la Porta westphalica, le long du versant sud » du Wesergebirge qu'il avait suivi jusque là, nous devons, » pour expliquer ce phénomène, nous reporter au temps • Neue Problème d. Vergleich. Erdk., â édit., p. i59. • Explicalion de la feuille de Dinant, i883. Bull, Soc. belge de géologie, t. VII. pp. 346 et 353, i893. > Ann. Soc» géol, de Belgique, t. III, p. lv, 1875. veinent sardo-coise orieiiti* 176** et produit entre le Ton- grien et le Rupélien. Dans un ouvrage plus récent M dont les dernières édi- tions datent cependant d'une époque où d'antres idées com- mençaient à se répandre, Topinion de d'Omalius est expri- mée d'une façon beaucoup plus nette La ^feuse, qui, » dans un cours de jilus de 20 mj'riamètres, n'est séparée du bassin de la Seine que par des plateaux qui ont » ordinairement moins de 400 mètres, ne traverserait pas, » entre Mézières et Jivet, des plateaux de plus de 5oo » mètn^s d'altitude si elle n avait pas trouvé dans ces » plateaux des fentes toutes préparées pour son écoule- » ment. » J. d'Omalius resta d'ailleurs fidèle à ces idées jusqu'à la fin de sa vie. Je suis loin de contester », disait-il en 1872 *, {[ue les eaux aient pu creuser des vallées dans des roches » peu cohérentes ; mais je ne puis admettre cette origine » pour les parties des vallées de la Lesse et de la Meuse » où nous voyons des rochers perpendiculaires, conservant » des arêtes encore très vives, et d'autres qui résistent, » sans être entamés, aux attaques continuelles des eaux. » Je pense, en conséquence, que ces vallées s qui ont porté leur tête aa-deHHtiH den euiix , Or re » redressement n*a pu s'exé de ses plateaux... On voit cfiH fnwXuntn trmUu^M nur U*m » cartes de gcVigraphie. Les rivière» U^ mit i'UoikUtm^ $tn » effet* pijor y prcmdre leur route et Wm U-MUtîm f\iu*. U^ » cours d*ean des*inent euv*'fit M>»iveiit /'tre r'^j^iurd/'* » comme une p^ciriture fidèle de* Nr/ard^ par la Ve^^'r^r ri ^i •î-Vi/r.'>^^d^ ;/îtV -^o • *v ?,"-^r d n*i»i*.,. iL •'iiu**iiuir »r ut *»••.»»! i» *.i '\t tu* 4i — M 3^28 — » charnières à travers l'Ardenne, des deux côtés du terrain » soulevé horizontalement. D'une part, c'est la crevasse où » rOurthe coule de nos jours, depuis Durbuj' jusqu'à Liège » cette crevasse se prolonge jusque Maestricht ; de » Vautre, c'est la fracture de la Meuse, entre Mézières et » Narnur, Cette dernière nous indique la fente suivant » laquelle la pa7*tie occidentale du pays s'est détachée du » cœur du massif. » pp. I23, 124^ I25. Plus loin encore La Meuse a trouvé dans la gorge » de Fumay une fracture préexistante. 11 est facile de > démontrer que ce n'est point le passage séculaire du » fleuve qui a pu creuser cette gorge et limer pour ainsi dire la rupture à la profondeur qu'elle offre aujourd'hui. » Kn effet, si la coupure n'eût point existé, la Meuse se serait d'abord accumulée en amont de la digue et aurait » inondé, comme un grand lac, les plaines du nord de la France. Mais, avant de se déverser par dessus l'Ardenne, » elle aurait coulé dans le bassin de la Seine, dont elle » est séparée par un seuil bien moins élevé, et aurait pris » son cours définitif vers Paris. Or, tout cela n'est pas arrivé. // fallait donc que la rupture de l'Ardenne, à » Fumay, fut préexistante ; il fallait que ce fût un des phénomènes de fracassemontqui ont lézardé ces énormes • masses. Le courant d'eau, en s'établissant par la fracture » naturelle, n'a fait qu'user et terminer lepassage. » p. i53. C'est également à l'hypothèse des cassures qu'eût recours M. E. Dupont à la suite de ses premières recherches sur la vallée de la Meuse ^ et il crut trouver, dans les environs de Dînant, la preuve de la coïncidence de la vallée avec une faille ayant relevé lecôté oriental d'environ 100 mètres. * HuU. Soc, géol. de France, 3 comme une peinture fidèle des lézardes du terrain. » La fente occupée par la Vesdre n'est autre, peut-^trc, » que l'ouverture suivant laquelle la facette du ps^ys de » Hervé s'est détachée du plateau supérieur de l'Ardenne. » On regarde généralement les vallées de l'Amblève, de » rOurthe, depuis la frontière de Prusse jusqu'auprès de » Durbuy, de la Lesse et de la Semois, comme des frac- » tares opérées dans le même mouvement. Ces fentes vives, » taillées dans des terrains résistants, se sont conservées » durant les époques subséquentes. » pp. 117-118. Plus loin, J. C. Ilouzeau décrit deux rides qui se sont formées à travei'S le pays, dans le sens nord-sud, à la fin de l'époque éocène. La première », dit-il, va de Rocroi à * » l^hilippeville, Charleroi et Assche. La seconde passe » près de Toul, de Thion ville, entre Luxembourg etArlon, » à Stavelot, à Heerlen... Le terrain a été exhaussé entre » les deux lignes, sans recevoir d'inclinaison considé- » rable... Au couchant et au levant, le sol forme, au contraire, deux pendages, qui affectent d'une manière » commune tous les terrains jusqu'à l' Eocène et qui sont » la marque de l'accident dont nous parlons... Le pendage » des surfaces infléchies a dû séparer du plateau supérieur » Içs portions penchées. Deux fractures marquent les — m330 — » où le lit du Weser était beaucoup plus élevé par rapport » aux hauteurs qui l'entourent aujourd'hui et où une » plaine déprimée, s'étendant sur la surface du pays formé » par le Keuper, put permettre au fleuve de prendre son » cours dans la direction de sa vallée actuelle de Vlotho, » étroite et profonde. Mais le Weser, ayant une fois choisi » cette direction, dut approfondir graduellement son lit » jusqu'au niveau actuel, à mesure du soulèvement du » pays » *. Cette idée fut posée comme un principe général dans la seconde édition du traité de Bischof * et l'on sait que, depuis lors, elle a reçu de nombreuses applications dans l'Inde, aux Etats-Unis et en Europe {^, La priorité de l'application de cette doctrine à la vallée de la Meuse ardennaise semble appartenir à M. Albert Heim. a Certains fleuves développent leurs méandres à » travers des roches de toute formation, même les plus » dures, avec autant de souplesse et de liberté que s'ils » coulaient dans une plaine d'alluvions. Il faut y voir un » effet du soulèvement graduel des terres. Autrefois, l'eau » fluviale serpentait réellement dans une plaine basse; mais l'incessante poussée du sol a forcé la masse liquide » à creuser peu à peu son lit dans la roche et c'est à l'endroit même où elle coulait primitivement que les assises sont entamées. Ainsi, les méandres si remarquables de la » Meuse, entre Charleville et Dinant témoignent de l'an- » cien passage du fleuve à la surface du plateau des » Ardennes * ». Cj Kerd. Rôiter. Diejurassische Weserketle. Ëine geognoslisch et Monographie. Zeiinchrift d. deutsch. qeol. GeitelUchnft, Bd. IX, 1857, pp. 7â0-7!ii. * Lehrbuch d. chem. und phys. Géologie. â^Auflage, Bd. I, pp. 374, H82. 4863. 1^ Voir, sur Thistoire des études sur les vallées transversales A. Penck. Oie Bildung der Durctibruchlhftler. Wien, i888. 4 E, Reclus. La Terre, t. I, 1887, p. 376 d'après des notes manuscrite? a^Albert ifeim. — M 331 - En i885, Cil. de la Vallée Poussin, dans une note très remarquée *, revient sur son opinion première voir p. 3;29 et, comparant le cas offert par la gorge de la Meuse à celui du canon du Colorado dont Clarence Dutton , en 1882 après Powell pour le Green-River, en 1875, avait expliqué la genèse, il adopte la théorie de l'encaissement graduel des méandres du fleuve, par suite de l'élévation lente du massif ardennais. Se basant sur les résultats desrecherohes de MM. Barrois et Gosselet sur l'extension du Landénien dans la région du massif de Rocroi, Ch. de la Vallée admet qu'au commencement de l'époque éocène, le plateau de » l'Ardenne française formait une plaine basse voisine de > la mer.... qu'une partie de la Champagne, delà Lorraine » et de la Bourgogne formait le haut pays pendant l'ère » tertiaire et que l'Ardenne, relativement très abaissée » alors, au lieu d'offrir une barrière, était la direction » naturelle de la pente et de l'écoulement des eaux. L'état » actuel du pays se rattacherait donc à une surélévation » tardive de l'Ardenne française >. M. J. Gosselet, dans son ouvrage capital sur l'Ar- denne =, se range de l'avis de Ch. de la Vallée quant à l'origine de la vallée ardennaise de la Meuse. Il admet que cette vallée date de la fin de l'époque landénienne. Non seulement, à cette époque, elle servait de drainage » à la région primaire, mais les eaux qui coulaient dans la » vallée liasique s'y rendaient aussi comme elles le font » maintenant. » Toutefois, ajoute M. Gosselet, ce n'était pas encore la Meuse et, adoptant une idée émise dès 1829 * Gomment la Meuse a pu traverser le terrain ardoisier de Rocroi. Ann. Soc. géol. de Belgique, t. XII, p. 15i, i885-S6. Voir aussi Les excavations naturelles du ColondQ. Bévue de» quettiomscienf h Jique», janvier 4886. le bassin de Paris, donnèrent aux collines jurassiques » leur relief actuel. La Meuse s'échappa alors vers le N. » en se creusant un lit dans le col situé entre Létanne et » Nouzon ». En 1894, M. de Lapparent vint apporter à l'hypothèse émise pour la première fois par A. Heim et défendue plus tard par Ch. de la Vallée, l'appui de sa grande autorité et de son admirable talent d'exposition ; on lui en doit un exposé très net * dont voici les parties essentielles. Dès le début de l'ère tertiaire, l'Ardenne était aplanie M jusqu'au niveau de la mer. Les cours d'eau y circulaient » capricieusement et presque sans pente à la surface d'un » terrain qu'aucune saillie ne dominait Mais un mou- » vement ultérieur l'a relevée en bloc vers le Sud-Est, » accentuant du côté de la France l'ancien rivage qu'avaient » si longtemps baigné les mers jurassiques du bassin de » Paris. Ainsi s'est créé une sorte de rempart Cmtinu dont » la Chiors et la Meuse sont longtemps obligées de suivre » le pied. Si le relèvement de la contrée avait été brusque, » il est probable que la Meuse n'eût jamais essayé d'ouvrir » à travers ce remjiart une brèche pour s'échapper vers le » Nord. A supposer qu'une fracture principale du terrain * Amialex de» »c. natur.^ t. XV, p. 87, 1829. ' I/àge des formes topographiques. Hevue de* que»ion» xctentifiquu, ^ série, t. VI, octobre i894, p. 431.— Voir aussi Leçons de géographie physique, 2 édition, 1898, pp. 160, 169-173, 4i6. » se fût offerte pour lui faciliter la tâche, le résultat eût » été la création d'une coupure rectiligne comme celle » dont profite le Rhône avant et après Martigny et comme » la grande échancrure que suit le Rhin entre les Vosges » et la Forêt-Noire. Mais aucun accident de ce genre » n'ayant affecté le massif de l'Ardenne, la Meuse aurait » dû continuer sa route vers le Nord-Ouest et chercher, » entre la Thiérache et la Flandre, quelque point faible » pour se déverser dans l'Escaut. ce La lenteur du mouvement de bascule a dispensé la M rivière de ce long voyage. Au temps où TArdenne 3> aplanie s'inclinait légèrement au Nord-Ouest vers la » mer tertiaire du Brabant et des Flandres, l'ancienne » Meuse s'y écoulait dans la mémo direction, décrivant des » méandres sur un sol dépourvu de relief. Le travail de » l'érosion ayant pu marcher de pair avec celui du soulè- » vement, la rivière a trouvé moyen d'approfondir son lit » sur place sans en changer le dessin. £lle n'a eu, pour » cela, qu'à x^rofiter des innombrables plans de séparation » qui abondent dans les roches du pays et facilitent » l'œuvre du déblaiement par la gelée, la pluie et les eaux » courantes. c coulé dans son emplacement actuel dès avant le soulève- » ment ardennais, que son lit resté sensiblement à la même place, tant en France qu'en Belgique, s'était » approfondi lentement à mesure que le sol se soulevait, que le travail d'érosion avait été sensiblement égal au » travail de soulèvement et qu'une régularité absolue avait existé sur tout le trajet du fleuve. Mais cette concor- dance inattendue avait quelque chose d'anormal et cette explication tombait d'elle-même quand on observait que » les autres cours d'eau de l'Ardenne auraient dû suivre la » même fortune et que nous devrions avoir une série de » cours d'eau sub-parallèles présentant les mêmes carae- » tères. D'autres découvertes sont venues également » combattre cette hypothèse de la simultanéité; on a trouvé > le fond de la vallée de la Meuse, dans la région axiale, » à Fumay, occupée non par des roches dures en afileure- » ment et en voie de ravinement, mais par des graviers » épais de remplissage. Puis le cours de la Meuse avant » Mézières est complètement différent de celui qu'il a dans » la région rocheuse. Tandis que la pente, entre Bazeilles » et Charleville, est de 22 centimètres par kilomètre, elle devient brusquement de 60 centimètres entre Mon- » thermé et Givet. A Fumay, la Meuse est à l'altitude de » ii5 mètres, le roc est au-dessous de la cote 100 ; d'autre » part, des amas graveleux ont été découverts sur les * Relations entre la structure géologique du bassin de Paris et son hydrogra- phie. Annale* de géographie, t. Il, 4900. 20 JUIN 1904. — M 337 - » hautes berges ; un forage à Saint-Pierre-de-Lionne, » au-dessus de Fumay, entrepris à 223 mètres d'altitude, a » rencontré 44 ii^ètres d'épaisseur de débris diluviens. 11 » semble donc que la Meuse, dans sa traversée de TAr- » denne, a possédé autrefois un régime torrentiel et occupé » un niveau plus bas que le niveau actuel, puis que, brus- » quement, elle a augmenté son volume et élevé son niveau » pour atteindre son régime d'équilibre actuel. // faut » conclure^ selon moi, à un simple phénomène de capture, » La Meuse de Fumay, orientée est venue soutirer » la Meuse de Mézières, dirigée de TE. àl'W., qui coulait » à un niveau supérieur, et l'a détournée do son cours » normal ; le drainage du versant nord est venu auda- » cieusement chercher les eaux de la gouttière du Sud, par M ravinement régressif, captant en premier la Semois, qui » était un affluent de la haute Meuse. » §4- Après avoir, par de longues citations, afin d'éviter toute équivoque, et en nous abstenant de toute critique, ce qui nous eût entraîné dans do trop longues discussions, donné l'exposé des oiinions qui ont été émises sur l'origine de la Meuse ardennaise, nous pouvons revenir au développement de notre mauière de voir sur ce sujet intéressant. Repoussant tout d'abord l'idée des failles comme non justifiée par les faits, nous n'admettons pas non plus la simple capture d'une rivière du bassin de Paris par un affluent delà Sambre-Mcuse, ù travers le massif primaire. Cette capture n'aurait pu se faire qu'à une époque où le creusement de la vallée de la Meuse de Dinant aurait été déjà très avancé. Or, la composition des ilus anciens gra- viers pliocènes des hautes terrasses au nord du massif ardennais montre que la Meuse lorraine coulait déjà vers ANNALES soc. GÉOL. DE BEIX., T XXXI. MÊMolKbS, Si. ^ M 338 — la Belgique à une époque où la vallée n*avaît pas encore entamé les terrains primaires *. Nous admettons que la Meuse ardennaise s'est enrichie par capture de la Meuse lorraine, mais nous regardons cet événement comme de date très ancienne, antérieure au début du creusement de la vallée dans les terrains pri- maires. Comme il a déjà été dit ,cliap. II, § 29, nous considérons la vallée transversale » de la Meuse de Mézières iiXamur comme une vallée épîgénétique ou surimposée *, absolu- ment au même titre ciue celles de l'Eau-d'Heurc et du Iloyoux, par exemple, pour lesquelles la chose est évidente et pour des raisons analogues. En outre, nous croyons que la région secondaire où s*étend le bassin supérieur de la Meuse et qui, aujourd'hui, se trouve à un niveau inférieur aux parties culmihantes des massifs primaires ardennais, a autrefois, au contraire, dominé VArdenne et qu'à cette époque, la Meuse, venant de ce pays élevé, /descendait vers le Nord et traversait l'Ardenne en cheminant à la surface d'un revêtement tertiaire qui masquait les massifs paléo- zoïques. Un moment est venu où le fleuve, en creusant sa vallée, a entamé ces massifs et s'y est encaissé, surimposé, par descente verticale, pendant que l'érosion en balayait la couverture tertiaire dont les dépôts dits oligocènes. Oui et On, représentent les derniers vestiges, et abaissait graduel- lement, d'un côté le pays tertiaire de la Belgique, de l'autre la région jurassique de Lorraine, de telle sorte que l'Ar- denne, construite de matériaux plus résistants, restait de ' X. Stauiicr. Le cours de la Meuse depuis l'ère tertiaire. Bull. Soc, belge de géologie, t. VHI, p. 86, 4894. * Il en e8t de môme» comme nous le savons d^Jii, en aval de Namur ; mais, pour le moment, nous n'envisageons que la section de Mézières à Namur. - m339 — plus en plus en saillie entre deux régions on voie de dénu- dation beaucoup plus rapide. Ainsi, la saillie que fait TArdenne sur les pays qui la bordent au Sud, serait due non pas à une surrection on masse, souvent invoquée, mais à sa plus grande résistance vis-à-vis des agents dénudants ; ou, pour parler plus exac- tement, cette saillie est primitive, antérieure même aux temps crétacés» et le cycle géographique actuel n'a fait qu'en amener la résurrection. La théorie de la surimposition de la vallée de la Meuse ardennaise n'a jamais, à notre connaissance du moins, été exposée d'une façon nette. Cependant, nous avons vu plus haut que M. Davis ne semble pas repousser la possibilité d'admettre l'oiigine épigénétique de certains cours d'eau de la région voir pp. 34 et 35. Il est, en outre, un point de notre thèse où il semble que nous ayons été devancé, quoique de façon peu explicite, par M. E. Dupont. En décembre 1893, au cours d'une excur- sion de hi Société belge de géologie, M. E. Dupont, parlant de la théorie de M. de la Vallée, à laquelle M. Van den Broeck venait de faire allusion, émit une opinion dont le compte rendu de l'excursion donne le texte suivant A son avis, c'est dans une autre voie qu'il faut chercher » la cause qui a fait que la Meuse a traversé l'Ardenne, » plus haute, pour se jeter dans la plaine du Nord, au lieu » de traverser l'Argonne, aujourd'hui plus basse, pour se » jeter dans le bassin de Paris. » M. Dupont pense que le phénomène est dû à la cir- » constance que les crêtes de l'Argonne étaient plus éle- » vées avant l'époque quaternaire, mais que les grandes » dénudations qui affectèrent à cette époque les régions à » terrains peu cohérents ont abaissé le niveau de ces crêtes » à l'état où nous les voyons aujourd'hui. C'est au moins dans cette direction qu'il tend à orienter la poursuite du - m340 - » problème ouvert par d'Omalius d'Halloy depuis le com- » mencement du siècle. » ^ Si M. Dupont entend par Argonne l'ensemble de la région secondaire du sud de FArdenne, nous sommes abso- lument d'accord avec lui et c'est là, en effet, que nous croyons trouver le nœud du problème. Rappelons enfin que A. Philippson, dans ses études clas- siques sur les lignes de partage f^, admet, pour exjiiquer le passage de la Meuse, de la Moselle, du Rhin, à travers les régions primaires élevées de TArdenne et des massifs rhénans, que ces fleuves se sont établis à une époque où ces régions primaires étaient dominées par le pays qui s'étend au Sud et qui, plus tard, s'est affaissé par paquets. Notre opinion diffère de celle de Philippson en ce que, tout en admettant l'affaissement de l'ensemble du bassin de Paris, nous attribuons surtout à l'érosion continentale la déxression du relief de la région lorraine. §5. D'une façon générale, toutes nos rivières à cours sud- nord dont les vallées sont ouvertes dans les terrains pri- maires sont de nature épigénétique. Cette règle peut être démontrée directement pour celles qui, traversant des régions encore occupées par des couches continues de ter- rains tertiaires ou secondaires, ont cependant entamé les massifs primaires sous-jacents, presque toujours normale- ment à la direction des strates. Le bassin de l'Escaut nous présente une série de rivières de ce type. La Dendre, la Senne, la Dyle, la Grande-Gette et plusieurs de leurs affluents, dans leur cours supérieur, ont creusé leurs vallées à travers les terrains meubles, ter- I HuU. Soc, belge de yéol., l. VU, 1893, Mèmniren, p. 354. * D' Alfred Philippson. Studien ûber Wasserscheiden. VerôffenU, v. d. Ver. /. Erdk. zn Leipzig, 1886, pp. 137, Uî, etc. - M 341 - tiaires ou crétacés, puis ces vallées eut continué à s'en- caisser sur place dans les formations devono-carbonifères du nord du bassin de Namur et dans les terrains siluro- cambriens du Brabant. L*allure de ces rivières ne présente pas de caractères spéciaux dans les tronçons surimposés et la carte topogra- phique ne permettrait pas de distinguer ces tronçons des parties où ces vallées sont exclusivement creusées dans le Tertiaire ou le Crétacé. Il est vrai que, sauf quelques excep- tions, ce caractère uniforme est dû en partie à ce que ces rivières coulent aujourd'hui sur leurs propres alluvions qui sont venues masquer pi'esque partout les parois vives des vallées. Il faut donc, par la pensée, se représenter ces cours d'eau à l'époque où ils coulaient dans les thalwegs d'érosion. Nous trouvons dans les affluents de la Haine des exemples analogues, avec cette différence que la plupart d'entre eux coulent, dans une partie de leur cours, direc- tement sur les roches primaires et, vu leur caract-ère tor- rentiel, sont encore en voie de creusement. LieHogneau, entre autres, qui prend sa source sur les hauteurs landéniennes du nord de la Sambre, coule bien- tôt sur les marnes turoniennes et cénomaniennes, puis, à partir de Taisnières-sur-Hon, s'encaisse profondément dans les terrains devoniens. Après avoir d'abord coulé vers l'Ouest, il pi'end, à partir de Gussignies, la direction générale sud-nord de son affluent le ruisseau de Bavay et entaille perpendiculairement les couches, redressées jusqu'à la verticale, du Givétien, du Couvinien et du Bur- notien. A hauteur de la gare de Roisin-Autreppe, l'encais- sement de la rivière dans le massif primaire, que l'on voit surmonté de marnes crétacées sur les deux flancs de la vallée, atteint 20 mètres. Une coupe transversale de la vallée, menée par cet endroit, en montre nettement le ca- — M 342 ractère surimposé. Dans sa portiou épi génétique, la vallée du Hogneau est i*esserrée et son étroitesse atteint sou maximum à Tendroit du Caillou-qui-Bique, là où la rivière a dû se creuser un passage dans les bancs épais et cohé- rents du poudingue base du Devonien moyen. En plu- sieurs points, on la voit couler directement sur les roches primaires et elle présente le profil longitudinal tourmenté d'un cours d'eau en voie de creusement. Cependant, le tracé de la rivière ne présente aucun caractère qui puisse montrer, sur la carte topographique, que le Hogneau coule sur des roches dures en couches plissées normalement à son thalweg. Ses méandres sont indépendants de l'allure des terrains primaires et l'on ne peut constater que des coïncidences locales et nécessaires entre le cours et la direction des couches. A partir du moulin des Halettes, la surface du Devo- nien prenant une inclinaison rapide vers le nord, le Ho- gneau cesse de couler sur les roches primaires et il recoupe une série d'assises crétacées inclinées au Nord, depuis les Dièves jusqu'à la craie sénonienne. En même temps, sa vallée s'évase, devient moins encaissée et s'ouvre large- ment dans la plaine d'alluvions de la Haine. La Trouille et plusieurs de ses affluents présentent des exemples analogues à celui du Hogneau. Née à Grand- Reng sur le Landénien, elle pénètre, dès Vieux-Reng, dans les schistes et grès de l'étage burnotien et s'y. encaisse de plus en plus 22 mètres au bois d'Aveau en coulant d'une façon presque continue directement sur la tranche des couches devoniennes, pendant que le Crétacé forme le haut des flancs de la vallée, en couches à peu près hori- zontales. A Givry, ou voit la surface des terrains primaires plcmger vers le Nord et le thalweg d'érosion passe sur les Fortes-toises, puis sur les Rabots, etc. Encore une fois, l'examen a priori de la carte topographique ne permettrait M !î43 '- pas de distinguer les sections où la Trouille coule sur les terrains crétacés ou tertiaires en couches sensiblement horizontales, de la section où elle coule à travers les roches dures et redressées du massif paléozoïque. Nous pourrions multiplier ces exemples en citant la plupart des affluents méridionaux de la Haine. La Haine elle-même, sur une petite portion de son cours supérieur, présente le caractère épigénétique. Née ^ sur le Bruxel- lien voir p. 294, elle descend rapidement vers le Nord, en encaissant successivement sa vallée dans le Bruxellien, TYprésien, le Landénien, le Heersien et plusieurs assises du Turonien. A Carnières, elle entaille le terrain houîller, s'y encaisse de 25 mètres; puis, à Mariemont-Hayettes, par suite de l'inclinaison vers l'Ouest de la surface du terrain houiller, la rivière repasse sur les assises crétacées. Nous trouvons des cas analogues dans les affluents sep- tentrionaux de la Haine. Nous ne citerons que deux exemples, celui de l'Eaubréchœul et celui de la Wanze. JuEaubréchœul, ou ruisseau de Saint-Denis, a son ori- gine à Neuf villes, sur l'Yprésien. Sa vallée, d'abord à peine accusée, se dirige vers le Sud, en s'encaissant de plus en plus. A partir du hameau de la Saisinnc, sur Thieusjes, elle entame le Calcaire carbonifère et, au village de Cas- teau, elle se creuse dans le terrain houiller inférieur. L'en- caissement dans le Houiller atteint 40 mètres aux étangs de Saint-Denis. Dans cette section, des barrages pratiqués par les Bénédictins du xi siècle pour, ralimentation des étangs ont amené le colmatage du fond de la vallée; mais la tranche des couches houillères est à vif sous un épais manteau d'alluvions. Au niveau de l'abba^'e de Saint- Denis, la surface du terrain houiller prend une pente * Nous envisageons Torigine de la vallée d'érosion et non la »ource de la rivière qui est notablement plus bas, au contact du sable bruxellien et de Targlli^ 8Upî- nere de Horlanwel?. - M344 - rapide vers le Sud et la vallée de TEaubréchœu! se creuse exclnslvemeutdans le Crétacé ^. La Wanze, ou ruisseau de Gottignies, prend sa source au uord de Rœulx, à la base du Briixellien des hauteurs de Rouge-Terre. A la traversée Voir entre autres H. FohiR Le relier des formations primaires dans la basse et la moyenne Belgique et dans le nord de la France et les conséquences que l'on peut en déduire. Aun. Soc. géof. de lieltj., l. XXVI, p. 130, 1898-1899 et J. Cosse LET L'Ardenne, pi. I et fig. 1231 . — M 350 — Flandres. C'est V anticlinal de Tournai » de M. G. Doll- fus '. Il est intéressant de faire remarquer que la surface du bombement sur les rives de l'Escaut entre Antoing et Tournai est plus élevée que la surface des terrains pri- maires dans tout le bassin supérieur de la rivière. Cela étant bien établi, supposons que, à mesure que rérosion subaérienne poursuit son œuvre en enlevant, petit à petit, la couverture tertiaire et secondaire qui masque le massif paléozoïque, le niveau de base de TEscaut, c'est-à- dire le niveau de la mer du Nord, s'abaisse graduellement. La rivière commencera par déblayer sa vallée d'érosion des alluvions qui l'encombrent, puis se remettra à éroder son lit rocheux. 11 arrivera un moment où le thalweg étant, par exemple, descendu verticalement de 5o mètres, le dôme de Tournai sera entièrement débarrassé de son revêtement post-primaire, mais, grâce à sa nature plus résistante •, fera saillie sur les pays du Xord et du Sud, considérable- ment déprimés par la dénudation et toujours formés super- ficiellement de terrains tertiaires et crétacés. On verra alors l'Escaut traverser, par une cluse étroite, un massif de terrains primaires plus élevé que la région qu'il vient de parcourir en amont. Et l'on s'étonnera de lui voir suivre ce chemin difficile, alors qu'un léger détour vers l'Ouest pourrait le mener, sans effort, vers la plaine des Flandres. Si les choses en étaient arrivées à ce point, on ne man- querait pas de les expliquer, dans la théorie de l'antécé- dence, par une surrection lente du bombement de Tournai, • 1 Annales de géographie, 1900. * Dans la réalité, le massif de Tournai, étant de nature calcaire, subirait probablement une dénudation très rapide et ne ferait qu'une faible saillie sur le pays voisin. Mais cette circonstance ne change rien à notre raisonnement; nous pouvons supposer ce massif comme formé de roches très résistantes, grès ou quartzites^ par exemple. -^ M 351 -* alors que Ton n^aurait affaire qu^à un simple phénomène d'épigénie. C'est précisément là que nous voulions en arriver comme conclusion de l'exposé qui précède. Nous comparons, échelle à part, le bombement de Tournai au massif arden- nais, l'Escaut à la Meuse, et nous pensons que la grande analogie qui existe entre les deux cas paraîtra évidente. L'Ardenne, toutes j^roportions gardées, a été, ce qu'est aujourd'hui le bombement de Tournai, recouverte de dépôts post-primaires, et elle a été bordée, au Sud, d'un pays beaucoup plus élevé qu'il ne l'est aujourd'hui. La Meuse passait de ce pays sur l'Ardenne, comme aujourd'hui l'Escaut passe de Yalenciennes à Tournai. La Meuse, encaissant sa vallée, a entamé le massif primaire et s'y est surimposée, comme l'Escaut a commencé de le faire dans le bombement tournaisien, pendant que la dénu dation abaissait le niveau des pays post-primaires du Nord et du Sud et ne laissait plus sur l'Ardenne que des vestiges de dépôts tertiaires et secondaires. Nous expliquons donc le cas de la Meuse ardennaise par celui de l'Escaut tournaisien et nous croyons que la tra- versée de l'Ardenne par la Meuse peut s'interpréter, de même que la traversée, à peine commencée, du bombement de Tournai par l'Escaut, par simple suHmposition. Cette manière de voir est certainement plus actualiste que celle qui fait intervenir un surélèvement lent du massif traversé. Nous sommes d'avis qu'il faut, autant que possible, expliquer les phénomènes du passé par ceux du présent » et nous ne croyons pas devoir faire appel à des déforma- tions de la croûte terrestre pour interpréter des particu- larités locales du cours de rivières de peu d'importance. Cela n'est pas à dire que nous refusions d'admettre, d'une façon générale, la théorie de l'antécédenee, que nous avons nous-même appliquée au Congo inférieur; mais, dans le — M 352 — cas de la Meuse ardennalse, nous croyons pouvoir expli- quer les choses par la théorie de l'épigénie. Le schéma figure 19 peut servir d'illustration au cas de TEscaut comme à celui de la Meuse. Nous avons choisi à dessein ce croquis c'est la reproduction de la figure que donne M. F. von Richthofen au paragraphe de son Fûhrer fiir Forschungsreisenden, consacré aux cours d'eau épigé- nétiques 2^ édition, p. 171. FiG. 19 Formation des vallées transversales par épigénie, d'après M. RiOHTHOFBN. §7. La présence de cailloux roulés, triasiques et jurassiques, dans les graviers des terrasses supérieures de la Meuse aux environs de Namur * et de Liège * montre 1° qu'au temps où elle coulait au niveau des plateaux qui bordent sa vallée actuelle, la Meuse ardennaise recevait déjà la Meuse lorraine; 2° qu'à cette époque, la région jurassique lorraine devait dominer l'Ardenne, puisque la Meuse, coulant au niveau des plateaux primaires actuels, des- cendait de la Lorraine. Il n'est pas difficile de reconstituer, par la pensée, cet ancien relief de la région lorraine. * X. Stainieb Le cours de la Meuhe depuis l'ère terliaire. Bull. Soc. belge de jéotogieji. YIII, iS9^, p. 86, note infrapaginale. ^ H. FoRiR et M. LoBEST. Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique de Belgique et de la Société royale malacologique de Belgique, tenue à Liège et à Bruxelles, du 5 au 8 septembre 1896. Anti Soc géol, de Oetg., t. XXIII, p. CXLVI. Ann. Soc. r. mitlac. de Bety.^ t. XXXIl, Mém., p. 8. il Juin 1904. - m353 — Supposons une coupe est-ouest à travers le versant oriental du bassin de Paris, suivant, par exemple, le pa^ rallèle de Metz ou de Verdun. Nous voyons, des Vosges à la Champagne, une série d'assises secondaires, allant du grès des Vosges à la craie sénonienne, uniformément in^ cliuées vers TOuest et se succèdent de TEst à l'Ouest, en présentant des limites en retrait les unes sur les autres. Cette partie de la ceinture du bassin de Paris est émer~ gée depuis une époque qu'il serait peut-être difficile de fixer, mais qui est certainement très reculée. Elle a dû subir des dénudations considérables et l'on peut dire a priori que les limites orientales des étages crétacés et jurassiques qui la constituent ne sont pas, dans leur état présent, les limites de leur extension primitive vers l'Est. Si l'on consulte la Carte géologique au 80 000*^, on voit que, pour chaque étage, la limite orientale générale est précédée, vers l'Est, par des lambeaux isolés, disséminés sur l'étage immédiatement inférieur. Ce sont là des té- moins de la longue dénudation qui a graduellement reculé vers l'Ouest les zones d'affleurement des étages successifs. Mais au-delà de ces outliers, s'offrant encore en lam- beaux continus, figurés sur les cartes, il existe des ves- tiges moins apparents, mais très nets, montrant que les modifications successives de l'aspect de la carte géolo- gique, par suite du progrès de la dénudation, ont été plus considérables qu'on ne le croit généralement. Bleicher * * Bleichbb. Sur la dénudation du plateau central de Haye ou Korèt de Haye Meurtbe-et-Moselle. Acad. de Pari», t. CXXX, n» 3. 15 janvier 1900. Bleichbp. Sur les phénomènes de métamorphisme, de production de minerai de fer, à la dénudation du plateau de Haye Meurthe-et-Moselle. Ibid., n* 6, 5 février 1900. Sur la dénudation de Tensemble ilu plateau lorrain et sur quelques-unefl de ses conséquences. Ibid.^ n^ 9, 2G février 1900. Bleichkr. Le plateau central de Haye. Bull. Soc. de yéoyr. de VFm. Nancy, t900. soc. AAOI.. DR BELA., TOUR XXII. MÉMOIRRS, 23. — M354 - en a naguère signalé des exemples très démonstratifs au plateau de Haye, non loin de Nancy. Ce plateau, compris entre la Meurtlie et la boucle que fait la Moselle en passant par Toul^ a son sol constitué par les calcaires oolitbiques du Bajocien et du Bathonien inférieur. Dans des fissures et des poches de dissolution creusées dans ces calcaires, on trouve des marnes oolithiques du Bathonien moyen, des fossiles silicifiés des chailles ossfordiennes et d'énormes nodules siliceux à Cidaris ftovigemnia Rauracien dont le gisement actuel est à ao ou 3o kilomètres plus à TOuest. En rétablissant sur la coupe ces assises disparues, on arrive à une épaisseur minimum de 200 mètres qu'il faut ajouter à l'altitude actuelle, de 417 ni , du plateau de Haye, en supposant qu'aucun dépôt jurassique plus récent que le Rauracien ne se soit étendu jusque-là, ce qui paraît peu probable- Il est même certain que le Crétacé inférieur s'est étendu sur le plateau lorrain entre la Meuse et les Vosges, puisqu'on y a signalé des fossiles néocomiens ^, dans les mêmes conditions que les vestiges jurassiques mentionnés plus haut. Dans un travail plus ancien, Bleicher a émis l'opinion ^ que tout le Jurassique de Lorraine s'est autrefois étendu par-dessus les Vosges, la vallée du Rhin et la Forêt- Noire jusque dans le Wurtemberg. Mais cette hypothèse qui, bien qu'adoptée par Suess -^j et Neumayr ^, a été {}} BuviGNiER. Slatiâlique miiiéralogique el géologique de la Meuse^ p. 399, 48oâ. * Essai de géologie comparée des l'yrémles, du Plateau central l des Vosge8.. Jheie tUSira^bour^, pp. 71, elc , ^870. >> ïi. SuESS.' La face de la terre, édition française, t. 1, p. S61, 1897. ortion orientale du bassin, où Ton voit les surfaces occupées par les étages superposés se succéder régulière- ment, du grès des Vosges à la base de l'Eocène, en zones concentriques très nettes. L'émersion de la plus grande partie de cette région étant très ancienne, il s'y est établi, depuis des temps très recu- lés, un système de cours d'eau conséquents, coulant de la périphérie vers les régions tertiaires du centre, en recou- pant les affleurements des différentes zones stratigra- phiques. A ces rivières conséquentes, à cours radial, sont venues s'ajouter des rivières subséquentes à cours tangentiel, cou- lant au voisinage de la limite entre deux étages successifs de nature lithologique différente. D'une façon générale, ces rivières tangentielles sont à vallée monoclinale. De la Vienne à l'Ornain, le caractère radial prédomine et les rivières tangentielles ne se présentent qu'à l'état d'exceptions. Déjà, cependant, la haute Marne et l'Ornain supérieur ont une tendance à s'écarter de la position radiale, sans arriver, pourtant, à la direction tangentielle. Au nord de l'Ornain, les conditions changent ; on voit l'Aisne supérieure et l'Aire couler franchement, dans le sens tangentiel, vers une direction presque septentrionale. Non loin des sources de la Marne, la Meuse prend nais- sance sur le Lias inférieur. Elle coule vers le Nord en pré- sentant des rapports intermédiaires entre les directions radiale et tangentielle. Elle passe successivement, mais lentement, sur la série des assises jurassiques jusqu'au Corallien J 3 dans lequel elle pénètre à hauteur de Dom- - M 362 — rémy-larPueolle. A Pagny-sur-Meiise, une courbe de lu vallée la ramène un instant dans TOxfordien. Puis la vallée se creuse Dun dans la zone corallienne et présente ainsi, sur une longueur de plus de 90 kilomètres, un carac- tère nettement subséquent et tangentiol. A partir de Dun, son caractère change de nouveau ; la Meuse prend un cours presque directement anaclimil^ c'est-à-dire qu'elle marche en sens inverse de Tinclinaison générale des assises. Elle recoupe ainsi, successivement, les étages jurassiques du Corallien au Sinémiirien qu'elle quitte à Charleville pour pénétrer dans le massif primaire de l'Ardenne M- Ainsi donc, dans la région du bassin de Paris qui se trouve à l'est d'une ligne qui va de Dijon à Rocroi, l'incli- naison des thalwegs importants se fait vers le Nord, préci- sément dans le sens où se dresse Vobstacle » de l'Ardenne. C'est ce qui peut nous amener à suipser que cet obstacle n'existait pas lors do l'établissement des thalwegs dans la direction nord. Cette direction, tangenlielle par rapport à l'inclinaison des assises, est aussi perpcMidiculaire à la direction dans laquelle se sont retirées les mers secondaires successives du bassin de Paris, Il aiparaît donc comme certain que l'établissement de ce drainage est postérieur à l'émersion de la fin du Crétacé et, a fortiori, beaucoup jdus récent que l'émersion post-jurassique. Quelles sont les causes i\uï mt fait prédominer le régime subséquent dans uu^ région qui i>araissait prédestinée, par fui structure, au régime conséjuent radial ? La solution la plus aisée serait d'avoir recours, une fois de plus, à des mouvements du sol et d'attribuer la directim des thalwegs jnnncipaux de la Lorraine et de l'Argonne à ;' A. l* Slijflien Ubcr W;issePs-heil ÀnnnleM de géographie , 4900. — M 36f Dans cette hypothèse, le lieu de la capture de la Meuse lorraine par la Meuse de Dinant devrait se phicer aux abords de Mézières. L'hypothèse de E. Le Puillon de Boblaye et celle de Buvignier reposent sur la présence de galets vosgiens, considérés comme amenés par la Moselle dans la Meuse avant son détournement vers la Meurthe et abandonnés par la Meuse sur son ancien trajet vers la Seine. Bleicher a montré, plus récemment, la généralité de la présence des cailloux des Vosges à la surface des ilateaux lorrains et leur indépendance des cours d*eau aartilion des éléments de leslruclion des Vosj^ies, du versant lorrain v\ des régiorjs adjacentes du bassin de la Saône. Cunijrèx intem. de qeol. delà VU h aexMion ^ 1900. — M 367 - pliiqne lorrain a présenté une tendance à revenir vers le type irimitil' conséquent. C'est ainsi que l'Aire, ancien affluent de la Meuse par la Bar, a été détournée vers l'Aisne par un autre phénomène de capture, de même que, probablement, l'Ornain a été enlevé à l'Aire au profit de la Marne. !5i II. M. Davis, en des pages devenues classiques ^ a étudié les phénomènes de capture qui ont réduit l'éten- due du bassin de la haute Meuse au profit de la Moselle et de la Seine. 11 a décrit le caractère ^'indigence que présente îa haute Meuse, aujourd'hui trop au large dans une vallée datant d'une ancienne période de splendeur. Elle serpente péniblement sur une accumulation d'allu- vions dont elle n'a plus la force de désencombrer sa vallée d'érosion. La cause immédiate de la décadence de la Meuse rési- derait dans la perte de la Moselle, dans laquelle nous voyons un effet de la tendance du cours d'eau lorrain à passer du type conséquent au type subséquent. La haute Moselle dont le bassin supérieur est situé dans les parties élevées des Vosges, apxortait à la Meuse, aux époques de crue, un tribut qui lui avait permis de se creuser une vallée d'érosion de grande allure. La perte d'une notable partie de Talimentation d'amont a entraîné, iar suite de la diminution du débit de crue, une décroissance du pouvoir érosif et de la capacité de transport de la rivière. La vallée a cessé de se creuser et s'est envasée en aval de Pagny -. * Davis. La Seine, la Meusi*el la Moselle Anttulcx de yrogr.^ -lii octobre 1895. {* On a fail remarquer que la Meui un exemple typique de rivière antécédente elle a vail- » lamment lutté pour préserver son cours et elle y a mer- » veilleusement réussi, puisque le massif à travers lequel » se creuse sa gorge profonde est maintenant plus élevé » que les plateaux où s'encaissent ses méandres en amont > de Mézières. Toutefois, si elle a eu la fortune de main- » tenir son passage au travers des montagnes ressuscitées » de l'Ardenne, elle a chèrement payé cette victoire par » la perte de ses affluents latéraux. Les roches dures de » TÂrdenne forment un seuil qui maintient la haute » Meuse à un niveau relativement élevé, en permettant » aux affluents supérieurs de la Seine et de la Moselle de » lui soutirer de part et d'autre un peu de son volume » elle reste ainsi comme une rivière amoindrie, mais persé- » vérant toujours dans sa course, bien que très gênée par » la perte de certains tributaires sur le concours desquels » elle avait compté pour se frayer à travers tous les obsta- » des un chemin vers la mer. » {} Nous envisageons les choses de façon très différente. Nous ferons d'abord remarquer, avec M. 6. Dollfus voir p. 336, que, quelles que soient les apparences, la Meuse ardennaise, pas plus que la Meuse lorraine, ne creuse sa vallée à l'époque actuelle et ne coule nulle part sur les roches vives. Le fond de sa vallée d'érosion est, de Mézières à Visé, comme en amont de Mézières, comblé de cailloux, de sables et de limons sur lesquels le fleuve roule ses eaux. * Datis. Op. eu., pp. 48-49. AIQIALIS SOC. tiËOL. DB BBLG.. TOMB XXXI. MËMOIRES. ii. ^ iiS70 - La Meuse ardennaise n'épouse pas partout les sinuosités de sa vallée ; en plusieurs endroits, elle serpente sur des nappes d*alluvions et, si ce phénomène est incomparable- ment moins accentué que chez la Meuse lorraine, le fait est dû surtout à Vétroitesse ordinaire de la vallée rocheuse, que la Meuse est incapable d'élargir dans son état actuel. Il n'en est pas moins vrai que la pente du fleuve s'accroît à son entrée dans le massif ardennais, ainsi que le montrent les chiffres suivants M Meuse. — Pente kilométrique à Vétiage. De Petit-Remilly au canal des Ardennes — > o'^aSS Du canal des Ardennes à Romery — o'^aoa De Romery à Warcq — o"H279 De Warcq à Nouzon •= 0*224 De Nouzon à Monthermé - o™256 De Monthermé aux Dames-de-Meuse ^ o°^5g7 Des Dames-de-Meuse à Beviu ^ o°^53i De Revin à S^- Joseph écluse ' — o™46o De S*-Joseph écluse aux rochers de l'Uff = o"*757 Des rochers de l'Uff à Ha3''bes = o^^lfi De Haybes à Vireux ^ o"545 Le profil en long de la Meuse fig. 20 ne présente pas la forme du profil d'un cours d'eau arrivé à l'état d'équilibre. La résistance offerte par les terrains ardennais a eu pour conséquence, lors du creusement de la vallée, de foi*mer des ressauts qui ont constitué, pour les eaux d'amont, un niveau de base provisoire et ont ainsi diminué la pente du thalweg de la Meuse lorraine. Mais l'Ardenne n'a joué, dans * PiEKROT. Bassin le la Meuse. EiuiJes hydro logiques el géologiques. Ann. de l'Auac. de* ingénieur* de Gnnd, t. XIV, 1890-91. — 11371 — 9 te e S o u 04 i tout cela, qu'un rôle purement passif et il nous paraît superflu d'admettre qu'elle s'est relevée lentement à mesure du creusement de la vallée. L'influence de l'entrée de la Meuse dans les roches dures de l'Ardenne se fait sentir dans la courbe du tlialweg d'écoulement, encore que les ressauts en soient adoucis par les amas de graviers et d'alluvions qui capitonnent le fond de la vallée. // faut donc que la Meuse ait ou son régime changer avant d* avoir eu le temps de régulariser complètement son profil en long. Le creusement de la vallée a été interrompu dans toute la longueur du fleuve, aussi bien à la traversée de l'Ardenne qu'en aval et qu'en amont, sauf dans la partie voisine de la source. Aujourd'hui, lors des crues qui lui donnent son maximum de vitesse, il parvient tout au plus à remuer les moins volumineux des cailloux qu'il charriait autrefois de l'Ardenne jusque dans le sud des Pays-Bas. L'explication à donner de la décadence de la Meuse doit donc s'appliquer à l'ensemble du cours du fleuve. Cette explication, nous la voyons dans le relèvement du niveau de base de nos cours d'eau, c'est-à-dire du niveau de la mer du Nord, depuis l'époque où s'est fait le creusement des vallées jusqu'au fond vif de leurs thalwegs d'érosion. De même que la dépression du niveau de base a amené un surcreusement des vallées, le relèvement de ce niveau a diminué l'activité des rivières et a eu pour conséquence l'encombrement des thalwegs d'érosion. Quand, par suite d'un mouvement négatif d'une ligne de rivage, l'embou- chure d'un fleuve s'écarte davantage de sa source, la pente générale du thalweg tend à diminuer. Mais cet effet est plus que compensé par la descente absolue du niveau de base et le résultat final est une augmentation de la pente avec surcreusement de la vallée voir chap. 1, § 14 et fig. 3. - 11373 — Le cas peut se présenter où Tembouchure d'un fleuve s'écarte de la source, c'est-à-dire où le cours s'allonge, sans que le niveau de base subisse de variation. L'effet est une diminution de la peiite du thalweg avec tendance à l'envasement. C'est ce qui se produit lors du comblement des estuaires et de la formation des deltas. C'est ce qui pourrait aussi se produire lorsqu'une rivière est absorbée par capture par un cours d'eau dont le débouché dans la mer est situé plus loin que l'embouchure où aboutissaient primitivement les eaux de la rivière capturée. Mais ce cas ne se présentera que plus rarement. En effet, la cause de la capture est une inégalité dans la vitesse du creusement des thalwegs d'érosion ; or, normalement, dans un pays ne présentant pas de grandes inégalités d'altitudes, les cours d'eau les plus actifs seront ceux dont la pente est la plus rapide, c'est-à-dire ceux dont le débouché dans la mer est le plus proche. Il en résulte que, parmi les rivières d'un pays d'altitude sensiblement uniforme, les captures s'opé- reront de préférence au profit de ceux dont le débouché dans la mer est le moins éloigné. C'est ainsi que plusieurs affluents occidentaux de la haute Meuse ont pu lui être enlevés par des rivières du bassin de Paris. Cependant, le niveau de base immédiat d'un cours d'eau secondaire peut régler, en amont, l'activité de ce cours d'eau. C'est la cause pour laquelle la Meurthe a pu s'em- parer de la haute Moselle au détriment de la Meuse. Ce phénomène doit dater de l'époque où, la vallée ardennaise de la Meuse étant encore en voie de creusement, les seuils rocheux dans lesquels elle pratiquait son lit constituaient, pour les eaux d'amont un niveau de base local, tandis que la régularisation du cours du Rhin, à Coblence, était beau- coup plus avancée. S'il était bien démontre que la haute Meuse ayant été autrefois un tributaire de la Seine a été, à un moment ~ Il 374 — donné, capturée par la Meuse de Dinant, il faudrait ad- mettre que le phénomène a eu lieu à une époque où le débouché maritime des rivières du bassin de Paris était considérablement reporté vers TOuest et où l'embouchure de la Meuse était, au contraire, beaucoup plus rapprochée. Cela nous reporterait au temps où la Meuse n'existait pas dans sa forme actuelle et où les dernières mers pliocène», en voie de régression, couvraient encore le nord de la Belgique. La capture de la haute Meuse se serait donc faite durant une phase d'érosion active qui s'est longtemps continuée pendant que la mer pliocène et pleistocène effectuait son retrait vers le Nord, en opérant parfois des mouvements en sens inverse qui entraînaient des arrêts dans le pro- cessus de creusement. A une époque plus rapprochée de nous, le niveau de base général s'étant relevé, la Meuse a cessé de creuser son lit et a laissé son thalweg d'érosion s'encombrer de cailloux et d'alluvions. Le fleuve a passé de l'état torren- tiel à l'état où il est aujourd'hui, non pas par la marche normale de la régularisation de son profil, mais par une influence extérieure qui lui a fait abandonner le régime torrentiel en laissant son travail de creusement inachevé. § 12. Comme nous l'avons vu plus haut chap. II, § 2g , la vallée de la Meuse, de Mézières à Namur, est un type de v&llée transoersàle. Elle est transversale Querthal quant à sa direction générale comparée à celle des terrains paléozoïques plissés dans lesquels elle s'est creusée. La Dendre, la Senne, la Dyle, la Grande-Geete, de même que leHogneau,la Trouille, etc., de même aussi qae l'Eau-d'Heure, le Hoyoux, etc. sont d'autres exemples de — M 375 - eoors d'eau transversaux^ envisagés au simple point de vue de leur direction comparée à celle des plis. Mais la vallée de la Meuse est transversale aussi DurchgangsthaU Durchbruchsthal, parce qu'elle tra- verse, comme une tranchée, un pays plus élevé que celui dans lequel elle coule en amont. Nous avons démontré voir chap. III § 6 que l'Escaut, entre Bléharies et Kain, si l'on envisage ses rapports avec la surface du massif primaire, partage avec la Meuse le caractère de Durchgangsthal. La genèse des vallées transversales entendues dans ce dernier sens peut, comme on le sait, s'expliquer de plusieurs façons ^. On peut, notamment, les envisager comme dues à des phénomènes d'érosion régressive ayant pu entraîner la capture d'un cours d'eau situé en amont du massif tvBi" vev&é Régressions-Théorie^ HilberL Nous avons vu que, dans la manière de voir de M. Dollfus, la vallée actuelle de la Meuse ardennaise aurait cette origine voir p. 337. Une autre manière d'expliquer l'origine des Diirch* gangsthaler consiste à les considérer comme s'étant en- caissées graduellement à travers des couches en train de m se plisser ou à travers un massif en voie de soulèvement en bloc Antezedenz-Theorie, Hilber. M. A. Heim, dès avant 1877, puis Ch. de la Vallée, MM. de Lapparent et M. Davis ont appliqué cette théorie à la Meuse arden- naise voir pp. 33o et suiv.. Enfin, la troisième théorie dont on puisse discuter l'ap- plication au cas qui nous occupe est celle de la surimpo- * Nous n'avons pas l'intention le refuirH ici rhi8lurii>iii iJe la question si ilisrulée, des vallées traiisv>rsaius. Nou^^ ne poumons le faire mieux que M. I*enck et M. HilNerdans les travaux suivants A. PElf.K. Die bildiinyder Dun'hbruchslhàler. Ein Vortraii nehalien im Ver. i. Verbr. uaturwl**. Kenmnhxe m IVien lien "l'i Febnmr 1888 Wiîn, 1888. ViKCkNZ HiLBKR. Die Bihlun^ 1er hurchiringslhâlep. Peienn. Mttteil , Hd. XXXV, 1889, 1, p. iO. — Il 376 — silion Gilbert, de Yépigénie Bichthofen, ou la Super- formations-Théorie de M. Hilber^. C*est par la théorie de la sarimposition ou de Tépigénie que nous expliquons la genèse de la vallée transversale de la Meuse ardennaise, c'est-à-dire de la vallée d'érosion actuelle, creusée dans le Primaire. Nous ne voyons, dans la saillie que fait TArdenne sur les régions qui la bordent vers le Sud, qu'une conséquence de la plus grande résistance des roches dont elle est bâtie, sans qu'il soit besoin de faire appel à un relèvement du massif ardennais par rapport à la région lorraine voir chap. III, § 4* Quant à l'indépendance que montre le cours de la Meuse à l'égard de l'allure des terrains primaires qu'elle traverse entre Mézières et Namur, nous y voyons précisément une preuve de la surimposition du cours d'eau. Cette preuve n'est d'ailleurs pas la seule. Les restes de dépôts tertiaires d'origine marine existant à l'est et à l'ouest de la vallée de la Meuse ardennaise nous en apportent une seconde, plus directe encore que la pre- mière. On pourra nous faire remarquer que ces lambeaux sont bien clairsemés et, pour la plupart, de bien médiocre éten- due pour nous autoriser à y voir les restes d'un revêtement continu. Nous répondrons que la signification que l'on doit attri- buer à ces vestiges ne dépend ni de leur nombre ni de leur étendue. Leur présence seule est suffisante, s'il est démon- tré qu'ils représentent des dépôts dont l'origine première est marine. Et nous pensons, avec la majorité des géo- f* M. V. Hilber, ilans le travail prlus tlès qu'on a franchi la Sambre ? Mais que deviennent, vers l'Est, les nappes de cailloux roulés de silex de l' Entre- Sambre-et- Meuse ? A l'est d'un méridien passant à peu près par Walcourt », nous écrit M. Bayet, les cailloux roulés de quartz blanc » amenés de l'Ardonne, ainsi que les cherts roulés du » Carbonifère, apparaissent et .se mêlent aux nappes de » cailloux de silex. » Nous avons déjà parlé de ces cailloux roulés de quartz blanc. Ce sont ceux qui sont notés Onx sur la Carte géo- logique au 40 000. - M 416 - En consultant cette carte, nous voyons, en effet, les amas et les traînées de cailloux de quartz Onx com- mencer à se montrer à Test de TEau-d'Heure ; ils régnent désormais dans la partie orientale de TEntre-Sambrc-et- Meuse. dans le Condroz, une partie de l'Ardenne, et au nord de la Sambrc-Meuse, entre Suarlée et Liège. Les cailloux roulés de silex deviennent de plus en plus rares ou sont tout à fait absents. Ces faits nous ont amené à nous demander si ces cailloux roulés de quartz blanc laiteux, bien arrondis, globuleux, parfois presque sphériques, peu volumineux en général avellanaires accompagnés de cailloux roulés de quartz! te, de grès blanc, de clierts oolitliiquos, etc. qui sont les plus caractéristiques des dépôts Onx, ne pourraient pas être les représentants des cailloux de silex diestieus dans la ré- gion primaire du pays. Les cailloux Onx, avec les sables blancs qui les accompagnent, seraient le faciès condrusien, famennien, ardennais même, des cailloux de silex patines, craquelés, etc., que nous avons suivis depuis Renaix jusque dans rEntre-Sambre-et-Meusc et qu'ils remplacent, pour ainsi dire, d'une fa;on graduelle, à partir de TEau- d'IIeure. 11 est très compréhensible que la mer diestienne ait, sur son rivage, fa^*onné des galets de silex là où sa côte était crayeuse et qu'elle ait déposé des cailloux de quartz dans la l'égion où existaient des affleurements pri- maires et où, plutôt, elle recevait du Sud des cours d'eau qui lui amenaient ces éléments. Nous savons d'ailleurs que les petits cailloux de quartz blanc laiteux, de quartzite, etc. sont loin de faire défaut dans les graviers diestiens des collines flamandes ' et on en rencontre ;a et là parmi les cailloux diestiens dissé- minés en dehors de leur gisement. C E. Delvaux. Annales Soc. jéol. de Belgique, t. XII, pp. LXXXViii, elc , 1883- i884 et t. \l\, pp. m, etc., 1891-18912. 27 JUIN 1901. - M 417 - Les allures ravinantes et fluviales » considérées comme caractéristiques des cailloux Onx ne peuvent être que secondaires. Ces cailloux, qui se présentent en amas et en traînées ayant parfois 5, 6 et 7 mètres d'épais- seur, sont, d'ordinaire, admirablement culibrés ; l'unifor- mité des dimensions do ces petits galets est frappante. Or, c'est bien là un caractère des graviers marins. Les gra- viers fluviaux, tels ceux de la Meuse actuelle, sont aussi variés par les dimensions des éléments que par leur na- ture pétrographique. La vague et la marée opèrent, sur le rivage de la mer, une séparation mécanique des cailloux d'après leur densité et leurs dimensions. Dans les cours d'eau rapides, au contraire, tous les éléments susceptibles d'être entraînés sont roulés pêle-mêle et les séparations mécaniques par densité et par dimension qui peuvent se faire ^*a et là, en certains endroits du lit, ne sont jamais que locales et provisoires ; la crue la plus proche viendra les déranger. C'est pourquoi un gravier fluvial est tou- jours facile à reconnaître, non seulement à ses allures ravinantes, mais surtout à la variété des dimensions des éléments. Un gravier à cailloux uniformes n'a pu acquérir des allures ravinantes que par remaniement. Tels sont certains graviers du Pleistocène inférieur, exclusivement formés de cailloux de silex diestiens re- maniés. Ce ne sont pas les courants qui ont donné ces allures fluviales aux cailloutis de silex, qui en ont roulé, façonné les éléments. Ils n'ont fait que reprendre et mêler des galets arrondis et classés par la mer. Nous tendons donc à considérer les cailloux de quartz Onx et les sables blancs qui les accompagnent comme représentant le Diestieu dans le sud-est de la Belgique. Cette manière de voir n'est, du reste, ]as absolument neuve. M. E. Van den Broeck, qui range aujourd'hui ces ANNALES SOC. GÉOI.. DE BbLG., T. XXXi. MEUOIHES, 27. — M 418 - éléments dans l'Oligocène, les a, pendant quelque temps, considérés comme pliocènes M. Tel est aussi l'avis de M. G. Velge qui les classe, toutefois, au-dessus du Dies- tieu, dans le Pliocène le plus récent •. Nous croyons savoir, en outre, que notre opinion est aussi celle de MM. Loliest et Forir. Nous n'avons pas eu l'occasion de rechercher les ves- tiges de l'extension du Diestien entre la Meuse et la limite sud de l'extension actuelle de l'étage dans le Limbourg et le Brabant oriental. Nous rappelerons, à ce propos, que M. le baron O. van Ertborn ^ a démontré l'âge diestien des curieux blocs de grès qui se rencontrent à l'état isolé dans la région du sud du Démer, le bassin de la Herck, etc. et qui ont été signalés depuis longtemps par E. Del- vaux et M. E. Van den Broeck. Ces blocs existent aussi dans le bassin du Geer *, ce qui nous rapproche déjà beaucoup de la région des sables blancs et des cailloux Onx. §6. Au début de la période pliocène, la mer opéra, dans nos pa3^s, un mouvement de transgression vers le Sud. L'in- vasion dut se faire d'une façon assez rapide car, dans le nord de la Belgique, c'est une surface très accidentée que recouvrent les sables diestiens ^. Ce n'est donc pas une pénéplaine qu'envahirent les eaux de la mer pliocène et Vnbrasion marine n'alla pas non plus jusqu'à régulariser les terrains conquis. La mer en progrès recouvrit successivement un sol ' RitU. Soc. beUje de er- mettent aussi de lui donner une inclinaison très voisine de Dans l'état actuel des choses, cette inclinaison NXE. de la base du Diestien se fait sous un angle assez prononcé. Ainsi, au voisinage de l'Escaut, nous trouvons cette base à i4'> mètres au Mont-de-la-Trinité, à I25 mètres au Mont-de- ' Nous devons ces loniu'os sur Tallure du Dleslien à noire aimable et savant ConfnTe, M. le baroi» 0. vui» trlborn. — 1M421 — l'ËncluB et à 3o mètres environ au sommet de la colline St-Pierre, à Gand *. Ces cliiffros nous donnent, entre le Mont-do-la- Trinité et Gand, une pente kilométrique i45-3o moyenne de —^o — =^ 2°*.39. Mais on ne doit pas oublier que, par suite de Taffaissement continu de la région des Pays-Bas, qui a permis à la mer pliocène de faire, après la régression diestienne, plusieurs retours offensifs vers le Sud et d'accumuler de nouveaux sédiments sur le Diestien, l'inclinaison delà base de Tétage est aujourd'hui plus pro- noncée qu'elle ne le fut primitivement. En outre, Tcpaisseur de la nappe diestienne augmente assez rapidement vers le Nord. 11 en résulte que la surface que la mer diestienne en retraite abandonnait derrière elle présentait une incli- naison certainement inférieure à celle que nous venons de mesurer entre Tournai et Gand. Le sens dans lequel se fait actuellement Tinclinaison du Diestien dans les Flandres, la province d'Anvers et le Limbourg, montre que les isohypses des surfaces émergées devaient, dans la majeure partie du pays, présenter une orientation de WNW. à ESE., avec une tendance à se rap- procher de la direction E. à W., à mesure qu'on s'avance vers l'Est. Ces courbes de niveau étaient ainsi sensiblement concentriques à l'axe de l'Artois prolongé par la crête principale de l'Ardenne. Les lignes de plus grande pente, perpendiculaires à ces cour]es, avaient donc, dans l'Ouest, une direction voisine de SSW. à NNE. et, en marchant vers l'Est, se rappro- chaient graduellement de la direction S. à N., sans cepen- dant y arriver tout à fait. C'est selon ces lignes de jlus grande pente que les ' Nous avons observé a Gand, au loil de l'Asschien, des graviers quarlzeux rtpréseiitant vraisemblableinenl un vesli^'e de l'élage dieslieii. — M 422 - cours d'eau, descendant de la ligne de faîte méridionale et débouchant dans la nier diesticnne allongèrent de plus en plus leurs cours vers Taval à mesure que la côte reculait vers le Nord. Or, les tronçons des petits fleuves côtiers Aa,Yser, etc., de même que les cours principaux de la Lys, de TEscaut de la source à Coudé et de Tournai à Gand , de la Dendre prolongée par l'Escaut de Termonde à Anvers^ de la Senne, de la Dylc, des Cette, du haut Démer et dcrOurtlie- Meuse, de Barvaux jusque vers Maestriclit, présentant une orientation absolument d'accord avec celle de ces lignes de plus grande pente, il est légitime de les consi- dérer comme représentant des cours d'eau conséquents qui se sont développés à mesure du retrait de la mer dies- ticnne {'. Les affluents méridionaux de la Haine, la haute Haine elle-même, les branches supérieures alimentant le Piéton, rOrneau, la ilehaigue, le Gcer, qui ont une direction géné- rale sud-nord, rentrent dans ce même groupe conséquent. Quant aux affluents méridionaux de la Sambre-Meuse dontrécoulement se fait vers le Nord, il faut y. voir aussi des rivières conséquentes. Mais iuisqu'il est difficile de déterminer, de ce côté, la limite de l'extension du Pliocène inférieur, on ne peut pas distinguer davantage les tronçons de ces cours d'eau qui sont contemporains de la régression diesticnne de ceux qui datent du Miocène, de l'Oligocène et même de TEocène. Mais, eu tous cas, il est un fait qui nous paraît évident c'est que les cours dirigés du Sud au Nord des rivières de la région belge, aussi bien dans le bassin de la Sambre-Meuse que dans celui de l'Escaut, correspon- dent à une direction conséquente en rapport avec le retrait des mers tertiaires vers le Nord. • Le Iracê de ces cours d'eau esl, au coulraire. inronciliable avec la direction que 1*011 donne ordinairement à la limite sud de lu mer dicstiennc voir entre autres E. Van den Broeck. Loc. ci,, planche H* — M 4-23 — §7. Notre pays était, immédiatement après le retrait de la mer diestienne, drainé par un système de rivières consé- quentes descendant du voisinage de la ligne de hauteurs qui avait limité l'extension de cette mer et coulant dans une direction générale sud-nord plus ou moins déviée. La Haine et la Sambre-Meusc n'existaient pas; les rivières conséquentes croisaient, sur un revêtement ter- tiaire, remplacement actuel de ces deux cours d'eau. Nous possédons des preuves géologiques de la posté- riorité de la création de la Sambre-Meuse et de la Haine relativement au système des cours d'eau conséquents. On trouve, au nord de ces deux rivières, des matériaux d'origine fluviale, provenant de régions situées au Sud et dont il serait impossible d'expliquer le transport dans l'état actuel des choses. C'est ainsi que les graviers ploistocènes du nord do la vallée de la Haine renferment des cailloux de grès devo- niens provenant de la partie sud. D'autre part, on trouve dans le Ploistocène des carrières de Maffle des cailloux de silex crétaciques et de phtanite houiller ^. Or, nulle part la Dendre ne coule sur le Crétacique ni sur le Houil- ler. Ces deux faits prouvent qu'à une époque où l'érosion fluviale avait déjà atteint le Crétacique et même le Pri- maire, c'est-à-dire à une phase déjà avancée de l'époque pleistocène, l'emplacement actuel de la large vallée syncli- nale de la Haine était croisé par des cours d'eau de direc- tion sud-nord, constituant les branches supérieures de la Dendre. Pour ce qui concerne la Sambre-Meuse, nous rappelerons d'abord des observations dues à M. Lohest sur les cailloux A. Kdtot. liuU. Soc. btlge de fjéol., l. XIV, 1900 et t. XV. 1901. — M 424 - des grottes de la vallée de la Mehaigne et des plateaux voisins '. Ils comprennent, outre les cailloux de quartz blanc, des cailloux de quartzites cambriens, d'arkose gedinnicnue, de grcs coblcncien, et des galets arrachés à des poudingues du Devonien inférieur. Ce sont là des élé- ments qui, comme M. Lohest le faisait remarquer des 1889, ne proviennent pas des terrains primaires du bassin de la Mehaigne et qui n'ont pu être apportés que du Sud. Ajoutons que cet apport n'a pu se faire qu'à une époque où la vallée de la Meuse n'existait pas et où les eaux du Condroz passaient sur la Ilesbaye. Des observations faites par M. Van den Broeck dans le bassin du Geer nous fournif-sent des preuves analogues, en nous montrant l'existence de gros blocs de roches d'ori- gine ardennaise dans le bassin du Geer inférieur, à l'est de Tongres, blocs qu'il attribue à une rivière coulant du Sud au Nord à travers l'emplacement actuel de la vallée de la Meuse en amont de Liège '. Nous somme persuadé que l'examen attentif des cailloux pleistocènes des bassins de l'Orneau et du Piéton, ainsi que de ceux des rivières du bassin de l'Escaut, à partir de la Dendre, pourrait fournir beaucoup de résultats du même genre. §8. Nous ignorons jusqu'où la côte de la mer diestienne en voie de régression s'est reculée vers le Nord et, par consé- quent, jusqu'où se sont étendus, lors de l'émersion post- diestienne, les cours d'eau conséquents du pays. Mais ce * M Lohest in Fraipont et TmoK. Mnn.,cour. Acad. r. de Relg.^ t. XLIIl, pp. 32-30 ais8eurs de plus de i5o mètres, les côtes de la mer en retraite étaient, dans la région flamande, dirigées, grosso modo, de l'Ouest à l'Est et, dans la partie orientale du pa3's, se recourbaient vers le Nord-Est, pour prendre, sur le territoire hollandais, une direction voisine de Sud- Nord 2. Il résulte de là que, sur le territoire belge, la direction conséquente des rivières suivant la mer pliocène dans sa retraite, était voisine de Sud-Nord et que dans l'est des Pays-Bas, cette direction conséquente devait être sensi- blement de l'Est à l'Ouest. C'est ce qui nous autorise à dire que l'orientation de la basse Meuse, en aval de Venloo et celle du Rhin inférieur, à partir de Wesel, sont conséquentes par rapport au sens du retrait de la mer pliocène. * La question de savoir si la tiroite entre le Pliocène et le Pleistocène doit éUe placée au sommet de rAmstélien ou au sommet des couches de Cromer n*a pas d'importance au point de vue qui nous occupe. - Voir H ARMER. Les dépôts tertiaires supérieurs du bassin anglo-belge. Bttli. Soc. belge de géoL, t. X, Mém^ p. 315, fig. 4 et pi. Vïll, 4^96. — — § 9- Le creusement de nos vallées actuelles, commencé, dans certaines i^arties du pays, pendant Tépoqucéocène, ailleurs, après la régression des mers oligocènes ou miocènes, a débuté, sur la plus grande partie de notre territoire, lors du retrait de la mer du Pliocène diestien. Jusqu'à la fin de TAmstélien, la mer pliocène ne s'est guère éloignée des régions septentrionales de la Belgique et l'érosion conti- nentale ne devait présenter qu'une activité très modérée sur la surface do la plaine entière en pente douce qui con- stituait notre pays. L'activité des cours d'eau a dû, d'ail- leurs, varier à plusieurs reprises par suite des oscillations du niveau de base Scaldisien, Pœderlien, etc.. Mais le retrait prononcé de la mer du Nord, qui com- mença à l'Amstélien et reporta la côte à plus de 200 kilo- mètres au Nord, dut avoir pour conséquence, en dépri- mant considérablement le niveau de base, de donner à nos cours d'eau une activité extraordinaire. C'est là, lors de l'émersion du sol des Pays-Bas, à l'ex- trême fin du Pliocène, que se place la phase principale du creusement de nos vallées. Cette suractivité donnée à l'érosion continentale à partir de la fin de l'Amstélien a eu pour premier effet de trans- porter vers le Nord une énorme quantité de sédiments arrachés à nos couches tertiaires. Ces anciens sédiments de nos rivières conséquentes doivent s'être déposés dans le voisinage de la côte, sur la surface des dépôts pliocènes marins les plus récents. Ce sont les sables dits moséens de la Campine, qui reposent partout, comme l'a montré M. le baron O. van Ertbom, sur la surface du Pœderlien et qui masquent ainsi ce qui nous reste de la surface de la plaine côtière pliocène. M * 0. vah Ertborn. Les dépôts quaternaires de la Belgique et leur faune Ann. So€. roif, malac, de lielff., t. XXXVlil, p. LX, i903. — Le système pliocène en — M 428 — Il importe peu de savoir si les sables moséens se sont déposés en eau salée ou eu eau douce, si ce sont des dé- pôts d'estuaires ou de deltas ou bien des dépôts marins littoraux. Mais ce qu'il faut certainement admettre, c'est qu'ils rex^ résentent les matériaux arrachés à nos couches tertiaires lors de la pliase d'érosion active qui a accom- pagné le retrait vers le Nord de la mer de la fin du Plio- cène. Le nom de nioséen qui a été appliqué à ces dépôts de sables accompagnés de glaises, du Limbourg et du nord de la province d'Anvers, xourrait faire supposer qu'ils sont dus exclusivement aux apports de la Meuse ; mais l'aire qu'ils occupent encore aujourd'hui et, surtout, l'étendue de la surface qu'ils ont recouverte autrefois montrent qu'ils ne peuvent devoir leur origine aux sédiments d'un seul cours d'eau. Le Moséen occupe aujourd'hui les régions les plus éle- vées de la Campine limbourgeoise, le plateau limbour- geois, aux confins des bassins de l'Escaut et de la Meuse, ainsi que le nord de la irovince d'Anvers. Il a autrefois recouvert, comme l'a montré M. 0. van Ertborn, la plus grande partie de la province d'Anvers au nord de la ligne Démer-Dyle-Rupel et il en a été balayé par des phénomènes secondaires dont il sera question plus loin '}. Son extension à l'ouest de la Campine anversoise ne nous est pas connue, mais il semble, de ce côté, être en conti- nuité avec l'Amstélien, reconnu par sondage à Goes Zuid-Beveland, où il repose sur le toit du Pœderlien -. Belgique. l/àçe vrai U\ vrai Moséen. Elaj»e amstéin-rnoséen. Ibniem, — A propos de la Carte géologique lie la province d'Anvers el de la partie du IJnibourg situe cette reoÈSirquH a VUyy^Mt^^.ui 4m ridentité primitive des deox effuru d'^^fioi^ M ^'y /»t f/fiê^ UAu, Cette hypothèse mènerait a an^ aitre ^fj^îU^? 4^ Ia ïŒnirt j*- T^''>»Jwia*auL'^ Of J ''.•ivn^t^ ^A^ 'j •?*• *?*» *r *.'*vju*; rt'.anïrlijut- imin lurtr ^ntiiiU* P4t**î,. iut>> mu*., 4. • Vims**. a*^ r.'^i^r****- ut tAM*^ii ut * Ai**».^uir uu' ***i»* u*?iuu»u**r i** 1*311» di"tltîUtn ♦•tFltt*t5UU>nifct M»-lUULt\> pu-* U*jr *2iilR»»;f iju^ liUUr "îiin.*rHiiH c' *-*-*iai »•*-!• iiiut- iiiu. ^ J ^5tft Ut- Hi AÎ*?Ute* U* AlîMJHb**l'*ir ktKULt H\Uixt Ut JEx*i*'\^,. M l-»iuil^uu-^ lM3t*'*iuiiUaj*' e* ** J>.\r C ^v^ lii-*'.'llUJHilit.. UlH t**^»'!* U^ ••î\i**!'*^ UU Uuiu M3li»r U»*jLliC-Uw " tîT^f j* NtFT'l ,uiii*^iii»* l>oiai*3*v iiiij* v.»Jj,j* Vu»-Ui» X uni* i*œ' . •tîl''. . '4'.*; ji*a*^ i. u**»*taiiir Ia* \>r coutr 1* -tsai l•^fl^*i^ voir plus loin. § i3. Les rivières du haut bassin de l'Escaut, descendant de la région de Taxe de l'Artois, ont exercé des 2hénomène8 d'érosion régressive qui leur ont fait entamer, parfois très profondément, cette ligne de hauteurs. La Hem a, pour ainsi dire, évidé la craie jusqu'au contact du Jurassique et même du Primaire, de façon à déterminer la curieuse dépression du pays de Licques. L'Aa, à Fauquembergue, a poussé sa tête entre des points qui ont aujourd'hui des cotes de 162 m., 178 m., etc. et est allé drainer une région plus basse, vraisemblablement ravie au bassin de la Candie et où il reçoit des ruisseaux coulant du Nord au Sud. Dans cette section, l'Aa coule dans une vallée orientée, parallèlement au système des rivières du nord-ouest du bassin de Paris, ce qui montre clairement qu'il est là sur un territoire étranger. De même, une autre rivière du même système, la Ter- noise supérieure, a jadis été conquise par la Lys. Une — M 437 ~ vallée sèche 8*étendant d*Anvin à Verchin, montre la voie par laquelle les eaux qui baignent Saint- Pol coulaient vers Dennebrœucq. Plus tard, une nouvelle capture, exercée lar un affluent torrentiel de la rive droite de la Canche, a fait rentrer la Ternoise dans le bassin de la Manche ^. Les affluents méridionaux de la Sambre-Meuse pré- sentent, dans leur partie supérieure, des preuves de phé- nomènes d'érosion régressive, plus accentués encore que les précédents. La Lesse, l'Ourthe, TAmblève ont poussé les tètes de leurs branches supérieures à travers la crête principale de l'Ardenne, de la même façon que des affluents supérieurs du bassin de TEscaut ont entamé la crête de l'Artois, sans toutefois la traverser. 11 cm résulte que la grande ligne de partage des eaux de l'Ardenne a été refoulée au sud de la crête orographique principale. § 14. Ces phénomènes d'érosion régressive qui se sont produits dans les affluents méridionaux de la Sambre-Meuse ont amené un événement remarquable la capture de la Meuse lorraine, d'abord tributaire du bassin de la Seine, par la Meuse de Dinant \ voir chap. 111, §§ 9, 10 et 11. Nous avons monti'é plus haut ; i** que cette capture s'est faite, non pas à travers les roches cambriennes du massif de Rocroi, mais sur un revêtement discordant de couches tertiaires et même secondaires; 2" que le point où la capture a ou lieu doit vraisemblablement se trouver à Mézières, plutôt que près de Dun voir chap. III, § loj. La Meuse lorraine primitive se continuait, à partir de Mézières, par la vallée actuelle de la Sermonne, la Rivière des Champs et l'Oise. La vallée actuelle de la Sermonne, * G. Uoixrus. AnnnleM de tjéiujraphie, 1900. - M 438 creusée à contre-pente par érosion régressive, est une vallée obséquente bien caractérisée. Ainsi s'explique son singulier tracé, faisant avec celui de la Meuse ardennaise un angle aigu tourné vers l'aval. Faisons encore remar- quer qu'on passe de la Sermonne à la Rivière des Champs par un seuil qui ne domine que de quelques mètres les thalwegs des deux cours d'eau. Dans les parages de ce seuil, la Meuse lorraine recevait la Semois dont la Meuse de Dinant, poussant sa tête vers le Sud, captura le cours supérieur à Monthermé, longtemps sans doute avant d'arriver à Mézières. La perte de cet important affluent, en diminuant l'activité de la haute Meuse dut probablement en rendre la capture plus rapide. § i5. De quelle é]oque date la capture de la Meuse lorraine par la Meuse de Dinant ? Nous adoptons la théorie la plus simple. Cet événement s'est passé au temps où l'abaissement du niveau de base de nos rivières conséquentes, c'est-à-dire le retrait de la mer pliocène vers le Nord, donna à ces cours d'eaux une grande activité érosive et amena leurs branches supé- rieures à s'enfoncer, par érosion régressive, dans lesjhau- teurs qui avaient limité au Nord le bassin de la'mer dies- tienne. La capture dut se faire, toutefois, dès les premières phases de la régression diestienne. Cette dernière opinion est basée sur la présence de cail- loux oolithiques, provenant du Muschelkalk, et de cailloux jurassiques dans les derniers dépôts marins des hauteurs qui bordent la Meuse. Il est plus simple, en effet, de faire arriver ces cailloux par la Meuse lorraine dans la mer — m43» — plicK^èoe déjà eu voie de retrait, qae de loar jLttribueT un trajet plus compliqué. ^ .. L^'itbsarptioii de la Meuse lorraiiie donna à la Meuse ardenxuiâse un débit et une pente d'ensemble qui en firent on agent d'érosion énergique et l'abaissement du niveau de base qui se continua, avec des interru]»tions et des retours en arrière, jusqu'à la fin du Plioeène, donna à nos rivières en général une activité des plus prononcées, A mesure du retrait de la mer amstélienne, de grandes quan- tités de sables provenant, en grande partie, du démantt^ lemeut de la couverture tertiaire de l'Ardenne, furent poussés vers le Xord et allèrent recouvrir la surface, en voie d'émersion, du Pliocène marin. Jusque là, la Meuse et les autres rivières de TArdenne avaient coulé sur un revêtement meuble. Bientôt, le siib- stratum primaire fut mordu }>ar les tbaJ^egs en voie d'approfondissement et ces cours d'eau commencèrent à charrier des cailloux de roches duref; qui furent déversés sur les sables moséens '^'>. Jusque là aussi, la Meuse coulait sur la Hesbaye. Mais, avant l'époque où le sous-sol primiaire allait être entamé par l'érosion fluviale, ses eaux, empruntant un trajet subséquent, prirent leur cours vers l'Est et allèrent rejoindre TOurthe à lAége voir j1ub loin, cha]. VII. § i6. L'état actuel de nos rivières montre que le niveau de base général, après s'èti-e déprimé de fa^-ion à permettre i*i C'est aussi vers IVpoqup Hie^liennc, mais par un mi'canisrne différeti». que M. Kntot place k monfi*'iit ou la Meuse lorraine prit M>n cours a travers TArdenne voir Les origines du juateniatro de la Belgique, pp. 109-iir>. *\ Les railloutis dits • r^nitiiiiit^ris • des ballaslieres de la Campine limbo'M*- geoise atteignent une altitude de l>eaucoup supi'neure au Tond du thalweg d'érosion de la Meuse entre Namur et Maeseyck. Ils ne »euvent donc dater que du debiU du creusement des vallées en terrain roclieax. En aval de Maeslrichl, le thalweg actuel de la Meuse s'est creusa a travers ces cailloutis. ~ m440 — le creusement des vallées jusqu'au fond vif des thalwegs d'érosion, s'est ensuite considérablement relevé. En d'autres termes, le creusement à fond de nos vallées correspond à un mouvement négatif de la mer et ce retrait a été suivi d'un mouvement positif qui a arrêté le creuse- ment et provoqué l'envasement des vallées jusque très loin dans l'intérieur du pa^^s. 11 importe de rapieler que le relèvement du niveau de base a commencé avant que nos rivières eussent eu le temps de régulariser complètement leur profit en long. Les coui'bes de la Meuse et de la Sambre sont très instructives à cet égard. Comme nous l'avons démontré plus haut chap. III, § II, la Meuse a vu son régime changer avant d'avoir achevé le creusement de sa vallée et ce creusement a été interrompu dans toute la longueur du fleuve, aussi bien à la traversée de l'Ardenne qu'en aval et qu'en amont. Les remarquables ressauts que présente le profil de la Sambre, à Landelies et à Thuin voir fig. 36, prouvent qu'il en est de même pour cette rivière. Et iOurtant, la Sambre et la Meuse, dans tout leur cours, sont pourvues d'une plaine alluviale, plus ou moins étroite par place, mais ne faisant défaut nulle part. La présence de ces nappes d'alluvions est en désaccord avec l'irrégularité des profils en long, mais le contraste serait bien plus frappant si l'on pouvait dresser le profil longitudinal réel des vallées, c'est-à-dire la courbe du fond vif rocheux, masqué aujourd'hui par les dépôts qui ont engorgé les vallées d'érosion. La présence de nappes d'alluvions le long des plus importantes de nos rivières creusées dans fes terrains primaires est aussi en désaccord avec la forme du profil transversal de ces cours d'eau. Lorsque l'on voit, par exemple, dans certaines sections des vallées de la Meuse et de la Sambre, des escarpements rocheux, parfois perpendi- 441 colaires> • bunier des iiAppf$ liAoneas^ee on compivud nectement qoe Tott m. affaire à des vallé^f^ dont le creose* ment a eesâé non pas a la suite de la naivlie ré^alière du processus de régularisation des pentes, maïs par Tinter^ Tentîrincipes que nous appliquons ici, a coulé primitivement de Namur sur la Hesbaye *, pour aller rejoindre quelque tronc du bassin des Gette. On peut remarquer, en examinant la Carte géologique que, dans la région qui s'étend entre Namur et le confluent des deux Gette, la dénudation du Tertiaire est notablement plus avancée qu'à l'Est et à l'Ouest. C'est par cette Meuse de Hesbaye qu'ont été charriés dans le bassin actuel de la Mehaigne les cailloux cambriens signa- lés par M. Loliest v. plus haut pp. 423-424* Le Hoyoux de Modave a dû aussi couler vers la Hes- baye, et la Mehaigne inférieure marque probablement une partie devenue obséquente de son trajet. Les hautes branches de la Lesse, en amont de Ciergnon Wamme, Homme, Lesse, Our, Wimbe, etc. paraissent * Cf. E. Dupont. Loc cit. — M 455 — dériver de rivières conséquentes. Le Bocq, vers Ciney, et le Samson, pris dans son ensemble, semblent les continuer vers le Nord. L'Ourthe supérieure, du confluent des deux bras jusque vers Noiseux, se trouve dans le prolongement de la vallée du Hoyoux. De cette remarque à Tliypothèse de ridentité primitive des deux cours d'eau, il n'y a pas loin. Cette hypothèse mènerait à une autre, celle de la capture de la hante Ourthe, à Noiseux, par la rivière de Barvaux affluent subséquent ^ d'une rivière conséquente formée par TAmblève et l' Ourthe de Tilff et dont la Vesdre serait un autre affluent subséquent. ^ La vallée de la Meuse en aval de Liège est bien, au point de vue morphogénique, sinon sous le rapport hydrau- lique, le prolongement de l'Ourthe de Tilff et le tronc ainsi formé présente un parallélisme frappant avec les rivières conséquentes de l'est du bassin de l'Escaut. La Meuse en aval de Maestricht a maintenu sa direction vers le Nord en se creusant une vallée à travers les sédiments moséens, à la formation desquels elle avait certainement contribué pour une grande part, alors que, à l'Ouest, les rivières du bassin de l'Escaut ont été détournées de leur direction conséquente primitive par des causes que nous tenterons d'éclaircir plus loin. A l'est de la Meuse de Maestricht, nous avons, dans le pays de Hervé, le Limbourg néerlandais et le pays d'Aix- la-Chapelle, une série de rivières qui, dans leurs branches et rameaux supérieurs, obéissent à une pente conséquente vers le Nord Julienne, Boland, Berwinne, Guipe, Gueule, Wurm, Roer, etc.. C'est grâce à certains de ces cours d'eau conséquents, à tracé aujourd'hui modifié, que des * L'Heure et le ruisseau de llogne prolongent au-delà de Noiseux celle rivière subséquente. cailloux ardennais, parfois attribués à la Meuse, ont pu arriver dans les environs d'Aix-la-Chapelle, dans Test du Limbourg néerlandais, etc. Nous pourrions, en nous aidant des cartes, pousser beaucoup plus loin cette recherche des rivières dont le cours actuel peut être considéré comme provenant d'un écoulement conséquent primitif. Mais nous avons le désir de ne pas allonger outre mesure le présent paragraphe. Faisons remarquer, pour finir, que Ton pourrait peut-être voir dans le Mark, les Aa,le Dommel et leurs affluents, des vestiges du prolongement vers le Nord des directions conséquentes du bassin de l'Escaut, interrompues aujour- d'hui suivant la ligne qui passe par Gand, Termonde, Malines, Diest et Hasselt nt où la Meuse lorraine prit son cours à travers l'àrdenne voir Les origines du Quaternaire de la Belgique, pp. i09-H 5. * Les railloutis dits • campiniens » des ballastières de la Hampine limbovr- geoise atteignent une altitude de beaucoup supérieure au fond du thalweg d'érosion de la Meuse entre Namur et Maeseyck. Ils ne peuvent donc dater que du début du creusement des vallées en terrain rocheux. Kn aval de Maesiricht, le thalweg actuel de la Meuse s'est creusé ii travers ces cailloutis. - m440 — le creusement des vallées jusqu'au fond vif des thalwegs d*érosion, s'est ensuite considérablement relevé. En d'autres termes, le creusement à fond de nos vallées correspond à un mouvement négatif do la mer et ce retrait a été suivi d'un mouvement positif qui a arrêté le creuse- ment et provoqué l'envasement des vallées jusque très loin dans l'intérieur du pays. 11 importe de rappeler que le relèvement du niveau de base a commencé avant que nos rivières eussent eu le temps de régulariser complètement leur profit en long. Les couibes de la Meuse et de la Sambre sont très instructives à cet égard. Comme nous l'avons démontré plus haut chap. III, § II, la Meuse a vu son régime changer avant d'avoir achevé le creusement de sa vallée et ce creusement a été interrompu dans toute la longueur du fleuve, aussi bien à la traversée de l'Ardenne qu'en aval et qu'en amont. Les remarquables ressauts que présente le profil de la Sambre, à Landelies et à Thuin voir fig. 36, prouvent qu'il en est de même pour cette rivière. £t X30urtant, la Sambre et la Meuse, dans tout leur cours, sont pourvues d'une plaine alluviale, plus ou moins étroite par place, mais ne faisant défaut nulle part. La présence de ces nappes d'alluvions est en désaccord avec l'irrégularité des profils on long, mais le contraste serait bien plus frappant si l'on pouvait dresser le profil longitudinal réel des vallées, c'est-à-dire la courbe du fond vif rocheux, masqué aujourd'hui par les dépôts qui ont engorgé les vallées d'érosion. La présence de nappes d'alluvions le long des plus importantes de nos rivières creusées dans fes terrains primaires est aussi en désaccord avec la fonne du profil transversal de ces cours d'eau. Lorsque l'on voit, par exemple, dans certaines sections des vallées de la Meuse et de la Sambre, des escarpements rocheux, parfois perpendi- - M 441 - culaires , border des nappes limoneuses , on comprend nettement que l'on a affaire à des vallées dont le creuse- ment a cessé, non pas à la suite de la marche régulière du processus de régularisation des pentes, mais par Tinter- vention d'une cause qui a brusquement interrompu ce travail. Cette cause, nous la voyons dans le relèvement du niveau de base. C'est à ce relèvement du niveau de base, ayant entraîné une diminution de l'activité orosive jusque dans le cours supérieur, que nous avons attribué la décadence » de la Meuse lorraine. Cette décadence a eu pour conséquence — et non pour cause — la perte de plusieurs affluents importants, absor- bés par des affluents de la Seine ou par un tributaire du Rhin. C'est ainsi que la Meurthe a capturé la Moselle à Toul. Or, la présence d'ossements de mammouth dans les alluvions du Val-de-l'Ane montre que la capture en ques- tion est postérieure à l'époque de VElephas primigenius M. On pourrait donc ainsi dater approximativement, non pas l'époque du relèvement du niveau de base de nos cours d'eau, mais l'époque à laquelle les effets de ce relèvement se sont, en procédant d'aval en amont, fait sentir dans la région lorraine. § 17. Il est un fait qui, à lui seul, suffirait à prouver la réalité du relèvement du niveau de la mer auquel nous faisons appel ici. C'est la cote à laquelle se trouve, dans la basse Belgique, le fond vif des vallées d'érosion, recouvert de graviers et de sables pleistocènes. Dans le bassin de l'Escaut, cette cote est presque par- tout trop basse pour correspondre à un courant capable * DE Lappabent. Leçons de géographie physique, i édition, p. i08. d*éroder lo lit ; il en est ainsi jusque dans des régions déjà très éloignées de la côte. A Tournai, la surface des alluvions de TEscaut étant à la cote i3, le fond vif de la vallée rocheuse descend à la cote o. A Antoing, le thalweg rocheux n'est qu'à 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. On constate même que, dans une grande partie du bas- sin de TEscaut, le fond des vallées d'érosion arrive en- dessous du niveau actuel de la mer jusqu'en des endroits très distants de l'embouchure du fleuve. La Carte géolo- gique au 40 000 nous fournit quelques données à cet égard; mais ces documents ne sont pas comparables entre eux, les puits artésiens et les sondages auxquels ils correspondent étant placés à des distances très diverses du thalweg des vallées d'érosion. C'est ainsi que, d'après la carte, le fond de la vallée d'érosion de l'Escaut, masqué par les dépôts pleistocènes et modernes, descendrait, à Termonde, au moins à — 12 et — 14 mètres; à Gand, au moins à — * et, à Audenarde, à une profondeur minimum de -{- D'après ces mêmes sources, la base du Pleistocène de la vallée de la Lys arriverait, à Deynze, à — 17 et, même à Courtrai, d'après M. Rutot *, le véritable fond de la vallée de la Lys descend à au moins — i5. A Menin, il serait encore à — 8. Tout cela prouve, incontestablement, que, depuis l'époque où nos rivières ont cessé le creusement de leur vallée, le niveau de la mer s'est sensiblement relevé par rapport à celui du continent. Et il est logique de conclure que c'est précisément ce relèvement qui a interrompu le travail de creusement. '; Jusque — 23 d'après H. Van Hove. Bull Soc. belye de groL, t. XV, 1901. {* A. Rutot. Sur le creusement de la vallée de la Lys. Bnll. Soc. belge de l. Xlll. 1899. PmC'verb,, p. 94. - M 443 - §i8. Le paralléliBme remarquable que présentent, dans une grande partie de leur cours, les rivières du bassiii de l'Escaut, de la Lys au haut Démer, sans compter les cours supérieurs des petits fleuves côtiers, avait depuis long- temps attiré l'attention et Von comprend facilement que l'idée soit venue de considérer ce parallélisme comme dû à des fractures du sol. Cette idée, née très anciennement, n'est pas encore tout à fait déracinée. Et pourtant, toutes les observations sur lesquelles on avait cru pouvoir l'appuyer sont aujourd'hui considérées comme erronées. Dès 1887, Dumont ^ crut devoir attnbuer à des failles l'orientation de certaines vallées de la Hesbaye. C'est là, pensons-nous, que se trouve l'origine première de la théo- rie dont nous parlons ici et comme l'opinion de Dumont sur ce sujet a été souvent invoquée sans qu'on l'ait citée avec exactitude, nous croyons devoir reproduire intégra- lement ses propres termes » Lorsqu'on parcourt ^, dit Dumont, les petites vallées » qui sillonnent la Hesbaye et les contrées voisines, où les » couches semblent s'étendre horizontalement, on devrait M s'attendre à trouver sur les deux versants une corres- » pondance exacte dans les niveaux de celles de même » nature ; cependant il en est rarement ainsi. Presque par- » tout, il y a dérangement dans ces niveaux, au point » même de ne plus trouver d'un côté de la vallée ce qu'on » trouve de l'autre. » Qu'on examine à Jandrin, dans le Brabant méridional, » la vallée qui se dirige du Sud au Nord, on verra sur la » rive droite du ruisseau, la série des roches suivantes en » allant de haut en bas * A. -H. Dumont. Rapport sur les travaus de la carte géologique pendant l'année i837. BuU. Acad. BruxelUt, t. lY, i837, pp. 473-474. — M 444 — » A. Limon Terrain tertiaire supérieur ' » B. Marne chloritëe • r± • /*\ , , > » » mféneur * n G. Couches de cailloux roulés . » D. Calcaire de Maestricht . . i^ i » crétacé » £. Craie \ » A la rive gauche, au contraire, on ne voit que le » limon. Le même fait se répète dans toutes les petites vallées » parallèles, comme on peut le voir dans la figure ci -jointe ' fig. 29 . Fie. S9. Origine vallée8 de la Hesbayd, selon Andr DOMONT. A Noville-le-Bois et à Tiller province de Namur, le » terrain ardoisier est à découvert sur la rive droite du » ruisseau, tandis qu*on ne voit que du limon tertiaire sur » la rive gauche. Je pourrais citer une infinité d'exemples de ce genre » d'où il suit que la plupart des vallées qui sillonnent ces » contrées doivent leur origine à des failles ........ Si Ton considère que les failles dont il est » ici question affectent le terrain tertiaire supérieur, on en » conclura que ces vallées sont plus récentes que ce terrain » et que leur formation se rapproche beaucoup de l'époque » actuelle ». * On sait que Oumonl rapportait priinili veinent le limon tiestMyen et le sable campinienaux terrains tertiaires. * Il s'afcit ici di I^andénien, — M 445 — J. d'Omalins d'Halloy, dans les diverses éditions de ses manaels, x>08térieare8 à 1837, généralisa la manière de voir de Dumont en l'appliquant à l'ensemble des rivières du bassin de l'Escaut ^ on serait porté à croire que les cours » d'eau qui traversent les plaines sableuses et argileuses de » la Flandre, du Brabant et de la Hesbaye, ont au moins » tracé eux-mêmes les lits par où ils s'écoulent; mais quand » on remarque que la plupart de ces cours d'eau ou fractions de cours d'eau, notamment la Lys, l'Escaut, la Dendrç, » la Senne, la Dyle et la Gette, présentent généralement la » même direction, et que l'on fait attention à la facilité avec » laquelle le moindre obstacle fait dévier le cours d'une eau » qui se fraie un lit, on sentira qu'il est bien difficile qu'une » semblable uniformité soit le résultat de simples érosions, et si l'on ajoute que la direction de ces cours d'eau est » aussi à peu près parallèle à celle de la côte de Flandre, on est porté à supposer que ces lignes sont le résultat d'une » dislocation du sol, qui aura produit des failles dont le n bord le plus élevé aura déterminé la direction des cours » d'eau, ainsi que M. Dumont a déjà été conduit à le recon- naître pour les vallées de la Hesbaye, d'après une autre » considération Si, d'un autre côté, nous » cherchons à déterminer l'époque de cette dislocation > d'après les règles que M. Elie de Beaumont a déduites de » la direction des lignes, nous verrons que les cours d'eau » ou fractions de cours d'eau dont il s'agit ont une direction » du SSW. au NNE., c'est-à-dire semblable à celle des » iUpes occidentales ou 11'' soulèvement de M. Elie de » Beaumont ». Houzeau, dans son Essai d'une géographie phy- {* Voir, entre autres Coup d'œil Aur la géologie de la Belgique, 184S, pp. i 14-115. — M 446 - sique de la Belgique i854s se rallia à la théorie qui expli- quait par des fractures du sol le parallélisme des rivières de l'Escaut. Fig. 30. Failles des vallées de la Hesbaye, d'après HOUZBAU. tt Lorsqu'on jette les yeux sur une carte, on est frappé » d'un certain parallélisme entre les vallées principales du » plat pays la Lys, l'Escaut, la Dendre, la Senne, la Dyle, » la Fleppe, les deux Gette, le haut Démer. La cause de ce » parallélisme est bien simple les eaux courantes suivent les gouttières formées au pied des échelons de redresse- » ment. Cette disposition est surtout évidente dans la » Hesbaie, où le versant de gauche présente les tranches des terrains relevés, pendant que la pente est formée, du » côté droit, par la surface d'une seule couche. Aussi la crête » de ces vallées est-elle plus élevée àl'Occident qu'àl'Orient > et l'escarpement plus rapide à gauche qu'à droite ». pp. 127-128. On voit, par ce texte et par le croquis qui l'accompagne, et que nous reproduisons fig. 3o , que Houzeau se trompe sur le sens du déplacement relatif des deux lèvres des failles supposées. C'est du côté gauche des rivières, comme le montre Dumont, que le limon hesbayen existe sur toute la hauteur des flancs et non à droite, comme le dit Houzeau, par suite, pensons-nous, d'un simple lapsus. Ceci, d'ailleurs, importe peu. - M 447 ~ M. E. Dupont, en 1878 ^ considère la coïncidence entre des failles et le cours des rivières de la Hesbaye, comme devenue classique. Quelques années plus tard, des travaux de MM. E. Van den Broeck, A. Rutot et semblèrent apporter des preuves directes en faveur de la théorie de d'Omalius et de Houzeau, en ce qui concerne la vallée de la Senne. Partant de ce fait, très remarquable, que l'étage panisélien n'existe guère qu'à l'ouest de cette vallée, tandis que le Bruxellien est presque exclusivement relé- gué à l'est, ces savants admirent l'existence d'une faille datant de la fin de l'époque panisélienne et qui aurait abaissé la région orientale et relevé la région flamande de telle sorte qu'à l'arrivée de la mer bruxellienne, la région à l'est de la Senne aurait seule été submergée, tandis que les Flandres seraient restées à l'abri de l'invasion. C'est suivant cette faille que se serait, plus tard, creusée la vallée de la Senne ^. En 1887, M. Rutot, comparant les résultats de sondages effectués à Gand et à Mariakerke-lez-Gand, fut amené à conclure à l'existence, dans ces parages, d'une faille impor- tante, d'un rejet de 33 mètres, intéressant toutes les assises, du Silurien au Panisélien. ce 11 est probable », *j Patria Belgica. II. Orologie, p. 00. • Voir entre autres £. Van DCif Broeck. Lettre à M. Gosselel. Ann, Soc, yrot du Nord, t. 111, p. m, séance du 9 août 1876. — Seconde lettre sur quel vant les sillons produits par le retrait de la mer ou les » dépressions qui devaient exister à sa surface. Ces cours VoiP BttU. Soc, belge de ffrnl,, l. XV, p. 73, 4901. * Voir BalL Acad. rou. de Belg., 3' série, t. XX\U. n» 12. i89G. SOC. GtOls. DE RELG., T. XXII. MÉMOIRES 29. — m450 — » d*eau ont probablement approfondi et élargi les sillons et » les dépressions pendant que les sables fossilifères d'An- » vers se déposaient sur la côte méridionale de la nier du » Nord » ^. En 1872, le terme de cours d'eau conséquents n'était ias encore créé et ce]>endant on ne pourrait exprimer plus nettement que Cornet et A. Briart ne le firent à cette époque, la signification que Ton donne aujourd'hui à cette expression. C'était aussi. faire entendre que la direction de la plupart de nos cours d*eau, en désaccord avec la position actuelle de la côte, est conforme avec l'emplacement du rivage à l'époque pliocène. C'est aussi du retrait de la mer diestienne que Delvaux fait dater l'origine de nos rivières actuelles ', £n 1897, M A. Rutot esquissa un essai de l'histoire de nos cours d'eau en accord avec ces principes ^. Il consi- déra le tracé de la Sambre- Meuse comme conforme à l'em- placement de la mer oligocène et ceux de la plupart des rivières du bassin de l'Escaut comme dirigés primitive- ment vers les rivages des mers pliocènes voir les fig. i à 7 du travail précité. M. M. Loliest, en 1900, adopta des idées analogues {* ...on est en droit de se demander », disait notre savant confrère, si les directions vers le Nord ou vers le Nord- » Nord-Est de nos principaux cours d'eau, qui ne sont plus » du tout conséquentes à l'époque actuelle, ne l'ont cepen- » dant pas été à une époque antérieure. » Puis il ajoutait L'Yser jusqu'à Dixmude et la Lys, sensiblement parai- * Cornet et A Briart. L'homme de l'ftg^e du mammouth dans la vallée delà Haine. Conf/ràt Intern. d'Àmhrop. et U'Arch, préhùt.' Compte rend» Ue la 6MMto»f. Bruxelles 1872, 1873. Soc. yéol. de XIX, p. â40. 1891-4892. {* A. RuTOT. Les origines du Quaternaire de la Belgique. Bull, Soc. belge dt ijeol., t. XI, âlém., 18S7. *j M. LoHEST. De Torigine de la vallée de la Meuse entre Namur et Li G. Dollfus. Ibidem, p. r>5. - M 45^2 — Si Ton prolonge au-delà de l'axe de l'Artois les plis or- thogonaux tracés par Hébert en Normandie et en Picardie, on obtient des lignes qui pénètrent dans le bassin de TEscaut à pou près parallèlement aux cours de la Lys, de l'Escaut, de la Dendre, etc. On pourrait peut-être soupçonner ainsi l'existence d'une relation entre la direction de ces cours d'eau et les plisse- ments du second système de Hébert, prolongé dans le bassin des Flandres. Au point de vue tout à l'ait théorique, ou dirait que les deux systèmes de plis perpendiculaires exis- tent an nord comme au sud de Taxe de l'Artois, mais que, dans le bassin de Paris, les plissements N\ prédominent et déterminent la direction des cours d'eau principaux, alors que, dans les Flandres, au contraire, les plis sont assez prononcés pour imprimer leur orientation aux rivières, tandis que ceux de l'autre sys- tème sont effacés. Nous venons de voir que, d'après M. Xi. DoUfus, la haute Sambre se trouve en relation avec le même pli que la vallée de l'Oise, de Guise au confluent cinquième pli de Hébert, en partie ; axe du Loir de M. Dollfus. Le même axe, prolongé vers le Nord, coïnciderait avec la vallée de la Senne et, chose à noter, passerait pai' le golfe de Haoay^ cette curieuse expansion du bassin crétacé du Hainaut. M. Marcel Bertrand a déjà l'ait l'emarquer la coïnci- dence de la haute vallée de la Lys en amont de Thé- rouanne avec un pli du système orthogonal. La vallée de l'Aa en amont de Rémilly correspond, comme l'avait montré M. Parent, à une partie d'un synclinal parallèle au même système. La Laquette et la Nave seraient aussi en rapport avec des synclinaux du système orthogonal *. * M. Bertrand. Ëtudes sur le bassin houiller du Nord et sur le Boulonnais. Ann. de» mint*^ juin 1894. M 453 L'axe transversal du Bonlouiiais semble séparer le bassin de la Haines de celui de la Hem. Enfin, la réappa- rition de la craie, dans la région du sud de Lille, indique- rait un anticlinal entre la vallée de la Lys et celle de l'Escaut. Il est à remarquer que Taxe de l'Artois ne forme pas une séparation brusque entre les deux directions d'écoulement. Nous venons de voir que le cours de l'Oise semble régi par la direction D'autre part, une série de tron- ^•ons du bassin supérieur de l'Escaut, au voisinage de l'axe de l'Artois, coulent dans des directions orientées à peu près et semblent ainsi en rapport avec une direction de plissement parallèle à celle qui domine dans le nord-ouest du bassin de Paris. Le tracé de la Liane jusqu'à Samer correspond », dit M. G. Dollfns *, à un synclinal qui se poursuit au nord » de Zoteux et par Ergny, en allant rejoindre le synclinal » central de l'Artois formé par le ^ours supérieur de l'Aa » de Bourthe à Verchocq, le cours entier de la Traxènes » qui passe à Fruges, la source de la Lys et la vallée » sèche située en amont de Verchin à An vin, enfin le » cours supérieur de la Ternoise, s^'nclinal précaire bien » mutilé. » Ajoutons qu'cm peut, au-delà de 8aint-Pol, prolonger le synclinal par la vallée qui s'étend entre la source de la Ternoise et celle de la Scarpe, la vallée de la Scarpe jusque Biache-Saint-Vaast, puis celle delà Sensée jusque Hordain. Le S3'nc1inal de la Liane de M. G. Dollfus pénètre donc, à deux repiîses, dans le bassin de l'Escaut et imprime aux rivières, sur son passage, une direction voisine de Malgré tout l'intérêt que iiréseute ce genre de considé- rations, nous ne jwuvons nous y attarder davantage. • Annrlei' de ffhiimphle, 1900. — M 454 — L'hypothèse que nous avons émise plus haut ne pourrait être démontrée que directement, par la construction de coui>es géologiques perpendiculaires à l'ensemble du faisceau parallèle des rivières de l'Escaut. C'est un point sur lequel nous nous proposons de revenir spécialement. CHAPITRE VI. Les cours d'eau subséquents. § I. Le chapitre précédent a été consacré spécialement à l'étude du drainage conséquent du pays, c'est-à-dire des cours d'eau coulant d'une façon générale du Sud au Nord et nés, pour la plupart, sur un revêtement tertiaire incliné dans ce sens. Mais nous avons, à plusieurs reprises, fait allusim à des rivières orientées dans des directions sensiblement i>er- pendiculaires aux précédentes et que l'on peut qualifier de subséquentes^ relativement aux troncs conséquents. Les plus remarquables de ces rivières sont, d'une part la Sambre-Meuse et la Haine, d'autre part le tronc qui porte successivement les noms de Démer, Dyle et Rupel, auquel on peut, plus ou moins, comparer l'Escaut entre Gand et Termonde. Nous montrerons que la Sambre- Meuse et la Haine, si elles peuvent être qualifiées de sub- séquentes quant à leur direction par rapport à celle des rivières conséquentes, ne méritent plus ce nom lorsqu'on les envisage au point de vue de leur origine. Les véritables cours d'eau subséquents doivent leur emplacement à des causes tirées de la nature des roches et à des causes tectoniques passives. La Sambre-Meuse, en — M 455 — aval de Marcliieime, et la Haiue, dans presque toute son étendue, sont dues, au contraire, à des influences tecto- niques actives. Pour le moment, écartons ces cas spéciaux et occupons- nous des rivières que nous pouvons considérer comme de simples cours d'eau subséquents. § 2. Les circonstances dans lesquelles se sont développées les rivières dans la partie de notre pays qu'avait recouverte la mer diestienne se rapprochent beaucoup des conditions théoriques que Ton suppose ordinairement dans l'étude générale de ces phénomènes. Sur une plaine côtière abso- lument typique, se développaient régulièrement, à mesure du retrait de la mer, des cours d'eau conséquents, dont des tron^^ons importants se sont conservés jusqu'au- jourd'hui. On peut dire a priori qu'à mesure du progrès de l'éro- sion dans les vallées conséquentes primitives , des branches subséquentes sont venues, selon un mécanisme souvent décrit, s'embrancher sur les troncs de premier ordre. Une grande partie des affluents de la Lys, de l'Escaut, de la Dendre, de la Senne, de la Dyle, etc. sont les des- cendants de ces Hvières subséquentes nées dès l'origine de l'évolution du réseau. Malgré les modiflcations que les progrès de l'érosion ont amenées dans la topographie du pays et les phénomènes divers qui ont tendu à diversifier l'aspect primitif du drainage, celui-ci a conservé en bien des régions, et d'une façon frappante, ses caractères embry onn ai r es . Nous ne pouvons songer à décrire ici tous les exemples de ces dispositions types que l'on peut trouver en parcou- rant le pays. Nous n'en produirons qu'un seul, x>ris pour — M 456 — ainsi dire au liabard, celui du bassin de la Dendre en ainout d'Alost fig. 3i. La Dendre elle- même représentant le tronc conséquent de premier ordre, la plupart de ses afflu- ents de droite et de gauche figurent très nettement des riviè- res subséquentes . Les deux rivières que l'on appelle la Dendre orientale ou de Lens [///] et la Dendre occidentale ou de Leuze [IV] î appartiennent à cette dernière catégorie, le tronc conséquent qui continue la Den- dre principale en amont d'Ath étant la Hunelle [//] M. §3. L'examen de la figure 3i suscite plu- sieurs observations intéressantes , qui s'appliquent d'ail - leurs à presque toutes les régions du bassin hydrographique de l'Escaut. Fig. 31. Le bassin de la Dendre, en amont d'Alo^t. ' A laquelle abouiissait probableoienl l'Iiscaul supérieur, passant, à parlir de Cond^, par la cluse de Blalonvoir p. 344. el le tracé actuel du canal de Blaton àAth - M 457 - A. On remarquera d'abord l'asymétrie que préseuteut les bassins de la plupart des rivières subséquentes, par exem- ple la Si7/e [VI], la Marcq [V]. Cette asymétrie dans la répartition et la longueur des affluents à droite et à gauehe de ees eours d'eau est en relation avec une inégalité dans la pente des parties sud et nord de leur bassin vers le thal- weg subséquent. Le versant méridional des bassins des rivières subséquentes est étendu et en pente douce vers le Nord des ruisseaux assez longs, parallèles aux troncs conséquents et que l'on peut appeler troncs conséquents secondaires^ y coulent vers les rivières subséquentes. Le versant se]tentrional est étroit et en pente notablement plus rapide ; il port-e des ruisseaux très courts, coulant au Sud, c'est-à-dire à contre-pente par rapport à l'inclinaison générale des couches tertiaires. Ces particularités s'expli- quent aisément la partie sud du bassin des rivières subsé- quentes correspond au plat des couches tertiaires lentement inclinées vers le Nord ; la portion septentrionale de ce bassin présente, au contraire, la tranche de ces couches et les ruisseaux y sont, en quelque sorte, anaclinaux. B. Quelques affluents méridionaux de rivières subsé- quentes différentes semblent être dans le prolongement l'un de l'autre et la ligne qui passe de l'un à l'autre est parallèle aux troncs conséquents principaux. Ces ruisseaux représentent probablement des rivières conséquentes pri- maires morcelées par des captures opérées par les rivières subséquentes. C'est un sujet que nous n'examinerons pas à fond pour le moment ^. Le bassin de la Lys, en amont de Deynze, présente, sur- tout du côté oriental, des dispositions analogues. De l'autre côté de ce bassin, un eours d'eau conséquent secondaire a Cj Cf. Davis. The Development of certain English Ri vers. finHfraphic, Journal, 1895. — M 458 — capturé le cours suxérîeur, subséqueut, do la Mande! , et la menait naguère dans la Lys, près de Gothem ^. Des faits analogues aux précédents s'observent d'ailleurs dans tout le bassin de l'Escaut voir fig. 34 et 35. C. On remarque qu'une série de rivières subséquentes forment avec le tracé du tronc conséquent principal un angle aigu vers l'aval si elles s'y jettent par la rive droite et un angle aigu vers l'amont si elles rejoignent ce tronc par la rive gauche. Exemples la Marcq et la Sille d'une part, l'Ancre et la Dendre de Leuze d'autre part. Cette disposition est très fréquente dans tout le bassin hydrographique de l'Escaut; on peut même dire qu'elle est la plus générale. Nous l'interprétons comme suit Les rivières conséquentes de premier ordre Lys, Es- caut, Dendre, etc. coulent vers NNE., en conformité avec la ponte générale de la plaine côtière mise graduellement à découvert par la mer diestienne en voie de retrait. Celles des rivières subséquentes qui sont perpendiculaires aux troncs conséquents primitifs, sont les plus anciennes et sont nées sur la nappe pliocène aujourd'hui dénudée. Cette nappe pliocène recouvrait un substratum de cou- ches éocènes qui ne sont pas inclinées dans le même sens que le Dicstien, mais dans une direction très voisine du Nord. Dès que, par suite de la marche de l'érosion, le ter- rain éocène s'est trouvé mis à nu, il a fait valoir les droits que lui donnait son inclinaison au point de vue de Torien- tation des affluents des troncs conséquents. Ainsi sont nés des cours d'eau subséquents, de direction sensiblement est-ouest, formant donc des angles obliques avec les rivières conséquentes. Ces dernières, de même que leurs affluents perpendicu- * A. RuTOT. Les origines du Quaternaire de la Belgique, nuit. Soc, belgt de géoL, t. XI, Mém., p. 64, 1897. - M 459 - culaires nés sur une nappe inclinée vers NNE., sont donc en quelque sorte surimposées par rapport à l'Eocène, alors que les affluents obliques sont établis conformément à la pente de l'Eocène. Ajoutons qu'en même temps que les rivières subsé- quentes obliques, il s'est développé, sous l'influence de la pente de l'Eocène, des cours d'eau conséquents secondaires coulant du Sud au Nord et affluents des rivières subsé- quentes ou des troncs conséquents de premier ordre. Exemples la Marcq supérieure, les affluents méridionaux de la Marcq. §4. Les conditions les plus favorables pour l'établissement d'un système subséquent régulier sont réalisées quand les couches modérément inclinées qui constituent la plaine côtière où s'allongent les rivières conséquentes présentent des alternances d'assises inégalement cours d'eau subséquents se créent des vallées monoclinales selon l'affleurement des couches tendres. Ces vallées sont sépa- rées par des massifs élevés [cuestas de M. Morris Davis ^], offrant, vers le sens du pendage des couches, une pente douce correspondant à peu près au plat des assises et, vers l'amont du pendage, une pente raide correspondant à leur tranche et se présentant souvent comme un rempart escarpé. La partie orientale du bassin de Paris offre des exemples typiques de cette disposition, devenus classiques depuis longtemps. En plusieurs régions, les massifs paral- lèles aux cours d'eau subséquents sont devenus, par les progrès de l'érosion, de véritables crêtes à versants dissy- métriques. Les terrains du bassin des Flandres, constitués de sables et d'argiles, sont infiniment moins favorables que ceux du * In Proceed, of ihe Geol. uuoc., l. XVI, p. 7o, 1899. — 111460 — bassin de Pans au développemenfi de ces saillies si frap- pantes en Lorraine et en Champagne. L'érosion s'est faite chez nous avec beaucoup plus d'uniformité et de rapidité. Cependant, en étudiant avec soin l'hydrographie et le relief du pays, il est possible d'y retrouver des restes encore bien caractérisés, quoique très oblitérés, de ces cuestas qui ont dû autrefois être beaucoup plus nettes. Nous avons, plus haut p. m 4^7, fait remarquer la dissy- métrie qui existe dans l'inclinaison des deux versants du bassin des rivières subséquentes. Il résulte de là que les reliefs qui séparent ces cours d'eau présentent vers le Nord un versant en pente douce répondant au plat des couches et vers le Sud un versant plus rapide correspon- dant à leur tranche. Mais nous voudrions appeler l'attention sur un cas par- ticulier très remarquable. Examinons la Carte hypsométrique de la Belgique. Considérons d'abord l'extrémité sud de la province de la Flandre occidentale. Nous y voyons un cours d'eau, la Douve, couler de l'Ouest à l'Est et se jeter dans la Lys à Warneton. Marchons vers l'Est. A Mouscron naît un ruisseau, la Grande-Espierre, qui coule à peu près vers l'Est et va rejoindre l'Escaut près du village du même nom. A Escanaffles, l'Escaut reçoit la Rhosnes, venant de l'Est et continuée dans ce sens, à partir de Wattripont, par le Meulebeek de Renaix. Au-delà, prend sa source le ruisseau fV Ancre dont les eaux vont se jeter dans la Den Jre près de Lessines. Un peu en aval de Lessines, la Dendre reçoit la Marcq, qui vient de l'Est- depuis Ilérinnes-lez- Enghien et dont la direction est prolongée dans ce sens par plusieurs affluents. - M 461 - Plus loin, la série que nous envisageons ici est conti- nuée, d'une façon moins nette, par une succession d'af- fluents de la Senne et de la Dyle, mais il nous suffira pour le moment de nous arrêter à la Senue. Tons les petits cours d'eau que nous venons d'énumérer sont des affluents subséquents obliques de la Lys, de l'Escaut et de la Dendre. Au-delà de la Douve, par où nous avons commencé cette énnmération, nous trouvons encore plusieurs ruisseaux de direction est-ouest, affluents ou sous-affluents de la Lys française. Plus à l'Ouest encore, nous trouvons le ruisseau Peene-Becque^ affluent subséquent du haut Yser. ' Or nous constatons que, du Peenc Becque à la Marcq, tous ces ruisseaux bordent au Sud le relief, allongé égale- ment de l'Ouest à l'Est, qui commence au Mont-Cassel et vient se raccorder aux hauteurs du sud de Bruxelles, for- mant le trait orographique le plus remarquable des Flandres. Ce trait de notre hypsométrie est la série des collines des Flandres, débutant au Mont-Cassel ou même au Mont'de-Watten^ plus à l'Ouest et venant aboutir aux hauteurs du Brabant par le Moni-Kemmel, les collines de Renaix, celles de Grammont, le Mont-de-Castre, etc. En réalité, les collines des Flandres ne sont que les par- ties culminantes de ce relief dont la disposition d'ensemble présente des caractèi-es très intéressants, déjà très effacés sur la plus grande longueur du système, mais encore très nets en plusieurs régions. Par exemple, dans les collines dites de Renaix, qui s'étendent sur une ligne exactement est-ouest depuis le Mont-dn-Bois-de-Flobecq, à 8 kilo- mètres de la Dendre, jusqu'au Mont-de-l'Enclus, à 2 kilo- mètres de l'Escaut. Des coupes menées du Sud au Nord à travers ces hau- teurs, par exemple celles qui passent parle Mont-de-l'Ho- tond, par le Musiekberg fig. Sa ou par le Pottelberg, — 11462 - montrent des pentes relativement douces vers le Nord, dans le sens de rincllnaison des couches et une déclivité plus rapide vers le Sud, du côté du fossé subséquent qui longe le pied de l'escarpement. 5. FiG. S± Coupe nord-snd passant par le Masiekberg, près de Renaix, et le moalia de Poesthem. Le système des collines de Renaix, dont les parties les plus élevées sont restées, comme à dessein, recouvertes de lambeaux de terrain diestien, représente très clairement un segment d'une cuesta, taillé dans la plaine côtière pri- mitive et mis en relief par le creusement des vallées sub- séquentes. Ce segment se présente comme une arête dis- symétrique, déjà fortement démantelée par l'érosion, mais néanmoins encore très roconnaissable. L'érosion régressive opérée par les affluents de l'Es- caut a ménagé, entre le Pottelberg et Roosebeke, une crête élevée qui s'étend vei*s le Nord entre des ruisseaux consé- quents secondaires, sous-affluents de l'Escaut Zwalm su- périeure, etc.. Au Sud, un prolongement analogue a été laissé en relief par l'érosion régressive des affluents subséquents de l'Es- caut et de la Dendre et forme une crête, contre-partie de - m463 - la précédente, qui se termine près de Frasnes-lez-Buissenal et par où passe la ligne de partage des eaux Escaut- Dendre. Ces deux prolongements donnent à l'ensemble du sys- tème des collines de Renaix sa disposition cruciale carac- téristique. Les collines de la Flandre occident^ale et de la Flandre française font partie d'un segment de cueata beaucoup plus démantelé que celui de Benaix. Entre la Lys et l'Es- caut, il n'en reste plus que des vestiges hauteurs des en- virons de Belleghem, Swevegbem, etc., entre lesquelles on a pu mener le canal de Bossuyt. Nous croyons avoir, dans ce qui précède, réussi à mettre en évidence la signification morphologique des collines de la Flandre ces collines sont les restes de la crête cul- minante d'une cuesta sculptée profondément par l'éro- sion {*. Cette cuesta étant limitée par des cours d'eau subsé- quents obliques, dont l'orientation est régie par le sens de l'inclinaison de TEocène, sa direction générale est paral- lèle à celle de ces cours d'eau, c'est-à-dire qu'elle est, qu'elle doit être est-ouest. Ainsi s'explique, tout naturellement, l'orientuticm des collines flamandes, sur une ligne presque exactement est-; ouest, sans qu'il soit besoin, pour comprendre cette dis- position nécessaire, de faire appel à des causes profondes. C'est pourtant par de causes semblables qu'on expliquait autrefois cet alignement. Bien plus, c'est à des causes *i Ajoutons qu'il reste dans 1.^ pays beaucoup d'au'res témoins analogues dont l'analyse, facile à faire, demanderait de trop longs d^veloppements pour prendre place ici. C/est un des points sur lesquels nous nous proposons de revenir. - M 404 — profondes, à des phénomènes d'éjaculation, que l'on attri- buait Torigine des collines elles-mêmes. Personne, aujourd'hui, en comparant les superpositions stratigraphiques que l'on peut observer dans les diverses collines des Flandres, n'hésite à voir dans ces mamelons des témoins de dénudation. Et cependant cette notion si simple n'a pénétré dans l'esprit des savants qu'à une époque relativement récente. J. d'OmaJius d'Halloy, on le sait, a professé sur ces matières, depuis le début de sa longue carrière jusqu'à son dernier jour ', des opinions qui nous remplissent aujourd'hui d'étonnement. Pour d'Omalius, les roches sédimentaires, y compris nos argiles tertiaires et nos limons pleistocènes,ne proviennent qu'exceptionnellement de la désagrégation de roches pré- existantes ; la plupart sont constituées directement par des matériaux venus des entrailles de la terre par des che- minées ou des fissures ^. Quant à son opinion sur l'origine des collines des Flandres, la voici ... Les sables de Diest forment le couronnement d'une » chaîne de collines qui s'étend au milieu de ]>laines moins élevées. Or, pour supposer qu'ils aient été amenés dans cette position par des eaux superficielles, il faudrait » admettre qu'il y a eu dans ces contrées une vaste nappe }} de nature analogue, qui a été dénudée et dont les collines » actuelles ne sont plus que les témoins ; mais, outre que » nous ne pouvons concevoir une force de dénudation suffi- santé pour avoir enlevé, sauf deux petits massifs de » collines, toute la partie do cette immense nappe qui se » serait étendue du Pas-de-Calais à la Dyle, on doit, en snp- I J. rfOmalius est mort en 1875, la même année que Lyell. • Vnir entre autres tinll. Sitr. uénl. tie f-Vrmc^S* 1870. âO JUIN 190i. - M i63 — » posant la possibilité d'une semblable action, se demander » comment il se fait que cette immense masse de matière en » mouvement n'ait plus laissé de trace de son passage. » Si l'on suppose, au contraire que, à une époque où ces » contrées étaient encore sous l'eau, il s'est formé entre » Cassel et Diest une grande fente, sur plusieurs points » de laquelle il est sorti du sable et des matières ferrugi- » neuses, on sentira que ces matières ont du prendre pré » cisément la disposition que nous leur voyons... » Si, d'un autre côté, nous comparons la direction géné- » raie de cette grande fente avec celle des systèmes de >i montagnes admis par M. Elie de Beaumont, nous ver- » rons qu'elle est sensiblement la même que celle du » ïatra » {». Houzeau, dans Y Essai Vune géographie physique de la Belgique i854 décrit les collines des Flandres comme des témoins de dénudation pp. 187, etc., ce qui résultait d'ailleurs, à l'évidence, des études d'André Dumont ; mais, chose qui parait peu conciliable avec cette opinion, Houzeau partage la manière de voir de d'Oma- lius quant à l'origine éruptive » des sables diestiens et à la signification de l'alignement est-ouest des collines. c Il semble », dit Houzeau, qu'une crevasse... se soit » ouverte... depuis St-Omer jusqu'en Campine. On > retrouve, en effet, dans cette direction, des dépôts de >} sables rougeâtres ou bruns, souvent mêlés de grès ferru- » gineux, et connus sous le nom de sables de Diesl, Tout >} annonce que ces sables ont été chassés du sein de la » terre, à travers la crevasse béante, et pai* un véritable » procédé d'éjaculation. Ils sont montés, entraînés par * Coup d'œil sur la géologie de la Belgique, p. il, i843. Abrégé de g On trouve ces sables sur la partie la plus élevée du » Mont-Cassel et du Kemmelberg, dont ils forment les » couronnes. On les suit par le sommet des collines de » Renaix à Grammont et par le dépôt de Grœnendael dans » la forêt de Soignes M, jusqu'à la Montagne-de-Fer, près » de Louvain. A partir d'ici, ils acquièrent un plus grand » développement, composent les mamelons du Hageland, entre Louvain et Diest et se prolongent jusqu'en > Campine » pp. 126-127. Plus loin, Honzeau voit des rapports entre l'alignement des collines flamandes et celui des massifs éruptifs de Hozémont, Quenast et Lessines. L'alignement remarquable des éjections de porphyre se continue par la rangée de collines qui va de Lessines » à Renaix pour se terminer par la haute butte du Mont- » de-1'Inclus. Les éminences du Kemmelberg et de Cassai » sont encore dans la même direction; mais le Mont-de-la- » Trinité, près de Tournai, se tient un peu en-dehors de » cette ligne » p. i43. Si nous avons cru bon de rappeler ces opinions anciennes, c'est que les théories de d'Omalius sont, encore aujourd'hui, articles de foi pour beaucoup de personnes qui dissertent de la géographie physique de la Belgique. Mentimnons encore que M. G. Dollfus, dans un intéres- sant travail déjà cité plusieurs l'ois dans ce qui précède *, * Ce lépûl le •rœnend^el • est. coinmt^ on le sait, île rKocène bruxellien. * Annale* de ifêourphte^ n» 46» II juillet 1900. ~ M 467 — rapporte, sans toutefois insister beaucoup, l'alignement des collines flamandes à un anticlinal hypothétique du substratum primaire. Notre estimé confrère ajoute Torientation de ces collines ne peut s'expliquer par un » ravinement hydrographique, comme pour les collines » tertiaires du Brabant ». Nous pensons avoir réussi à démontrer, au contraire, que cette explication est très facile. Nous croyons que M. Gosselet se rapprochait beaucoup pins de la bonne interprétation quand il disait que l'aligne- ment des collines de la Flandre française prouve que » rérosion qui a enlevé à la plaine toute l'épaisseur des » sables diestiens et éocènes qui la recouvraient primitive- » ment, a été produite par des courants dirigés ou » »M. §6. A partir de la ligne qui passe par Gand, Termonde, Malines, Diest et Hasselt, la direction conséquente de la Lys, de l'Escaut, de la Dendre, de la Dyle, de la Gette et du haut Démer est brusquement interrompue et rempla- cée i^ar un écoulement est-ôuest et ouest-est. Le Ruiel, prolongé par la Dyle, puis par le Démer, de même que l'Escaut de Gand à Termonde et que la Durme, jouent le rôle de cours d'eau subséquents. D'autre part , les affluents septentrionaux du tronc Rupel-Dyle-Démer cou- lent d'une fa^»on générale vers le Sud-Ouest, c'est-à-dire presque à rencontre de la direction des rivières au sud de ce tronc [!ig. 33. Ce drainage est en désaccord avec le sens de l'inclinai- son des sédiments pliocènes les plus récents amstélo- * moséens et, par conséquent, avec la direction du retrait • In BulL Soc. belge degéol., t. IX, p. 436, ^89S. — 11468 - Fig. 33. Bapportfl d68 rivières du bassin de l*£8oaat. de la dernière mer pliocène qui ait séjourné dans le nord du pays. 11 s'agit d'expliquer comment il se fait que toutes les rivières du nord de la Sambre-Meusc interrompent brus- quement leur cours conséquent vers le Nord-Nord-Ëst et se réunissent pour former le fleuve qui passe devant Anvers. A l'Escaut d'Anvers aboutissent, près de Rupelmonde, comme à .un tronc d'arbre, deux grosses branches Tune venant de Gand, l'autre descendant de Hasselt ; sur ces deux axes divergents s'abouchent une série de branches secondaires, de direction à peu près perpendicalaire, depuis la Lys jusqu'au haut Démer. Il y a là une disposition très remarquable que Ton pent comparer à celle d'un arbre taillé en espalier. Or, cette disposition d'un système hydrographique est bien connue. C'est celle qui se présente fréquemment, dans les circonstances normales, quand un réseau hydrogra- phique se développe à la surface d'une plaine côtière régu* Hère, pendant que se fait un abaissement continu du niveau de base '. Des cours d'eati conséquents s'embr an- chant les uns dans les autres à mesure du retrait de la mer engendrent un tronc important tel l'Escaut d'Anvers engendré, par exemple, par la Dendre et la Senne. Des affluents subséquents de ce tronc puissant, x>oussant leur tête vers l'amont, arrivent à capturer des rivières consé- quentes primitives voisines, parallèles au tronc principal tel l'Escaut de Wetteren allant capturer l'Escaut d'Aude- narde et la Lys et, de l'autre côté, la Dyle de Malines allant s'emparer de la Dyle de Louvain, do la Gette et du haut Démer. C'est ce que nous représentons d'une façon sché- matique dans la figure 34. FiG. 34. Schéma relatif au § 6. * Voir entre autres Datis. The Development or certain English Hivers. Geoyr. JoHrn., febr. 1895. Rdssbix. River Development. — M 470 — On voit que les affluents septentrionaux du tronc Rupel- Dyle-Démer peuvent être considérés comme dérivant de rivières obséquentes cf. M. Lohest. Ann. Soc. géoL de Belg.^ t. XXVIT, p. cxiv, 1900. Ces phénomènes trouvent maintes applications de détail dans notre pays. Noos ne citerons pour exemple ^ que le bassin de la haute Dyle en amont d'Ottignies fig. 35. Nous FiG. 36. Bassin sui>érieiir dt^ U DvIh. croyons qu'ils peuvent s'appliquer à la disposition en espa- lier de l'ensemble du bassin de l'Escaut. C'est la façon la * Voir aussi la flgure 3i. — M 471 — pins rationnelle d'interpréter cette disposition, celle qui est le mieux en rapport avec les lois générales du dévelop- pement des cours d*eau et elle peut parfaitement se conci- lier avec tous les faits géologiques positifs. Les recherches de M. Rutot * nous ont appris que, lorsque la mer du Pleistocène supérieur a immdé le nord de la Belgique en marchant de TOuest a l'Est, elle y a trouvé un système de vallées presque identique au tracé des rivières actuelles ; en les remplissant de sable sables flandriens , elle en a pour ainsi dire moulé la forme pour nous la conserver intacte. D'après M. Rutot, antérieurement à l'invasion flan- drienne, l'Escaut d'Anvers n'existait pas et le déversoir commun des rivières du nord de la Sambre-Meuse conti- nuait le haut Escaut au nord do Gand [^. La façon dont M. Rutot interprète la genèse de l'Escaut d'Anvers ne nous satisfait pas complètement. Mais l'ab- sence d'alluvions anciennes sous le lit du fleuve semble bien prouver son origine récente ^. Il est bien établi, en outre, par des documents histo- riques, que l'Escaut, à partir de la frontière néerlandaise, se continuait jadis vers le Nord en suivant le tracé de l'Eendracht, par Tholon, etc. Le Hmt et l'Escaut oriental, qui simulent un double estuaire d'un fleuve puissant, ne sont que des criques de formation toute moderne ^. Ces M> A. Rutot. Les origines du Quaterii»ird it; la B^'li^ique. HuU. Soc. hetije de qéol., l. XI, }fém. xpéciat, pp d8-l9, 1897. ' Nous ferons remarquer qu'il s'agit ici du prolon^ ment de l'Iilscaut an nord de a l'époque pleixioeéne. Les rapports de TËscaui i\tt iaiid ou dn la lys avec le Kraakinan, dans des temps tout à fait modernes, quoique paraissant rdsiilter de certains doiuiments historiques, ne sont pas, â noire connaisxnri* du moins, géo logiquement démontrées. ' E. Van OEN Broeck in ftnll. Soc. bebje de tj'ol.» t. IH, p. 193» i889. 1 et étroites, » d'avec les vallées transversales beaucoup » plus profondes, irrégulières, dirigées en tous sens, qui » rompent et déchirent les premières». J. d'Omalius avsiit, de plus, reconnu que les vallées longitudinales sont en » rapport avec la constitution géologique du pays, en ce » sens que les collines longitudinales qui les séparent sont » généralement composées de schistes et de psammites, » tandis que le calcaire domine dans les vallées » '. Plus tard, il déclare que ces vallées sont le résultat des plissements. ^ Bien que la plupart de ces vallées longitudinales coïn- cident avec des synclinaux, on ne peut les considérer comme des vallées synclinales au sens ordinaire du mot, comme l'a fait M. G. Velge ^. Les rivières qui y coulent ne se sont pas établies dans des synclinaux topogra- phiques, à la façon des vallées synclinales du Jura. Si elles se sont placées au-dessus des synclinaux du sous-sol, c'est que la partie axiale de ces synclinaux est occupée pargdes calcaires dont l'érosion chimique, par le dessus et par l'intérieur de leur masse, a amené la formation de dépres- sions du sol coïncidant, nécessairement, avec l'axe des synclinaux. {* M Mémoires pour servir a la descriplion géologique des Pays Bas, etc., p. 3*2. [* Coup d'œil sur la géologie de la Belgique, p. i 13, i84J. r'i Ann. Soc. néoL de Belg,, t. XXV, p 57, i897*^898. * A. RuTOT. Noies sur quelques coupes de TEocène observées dans le massif tertiaire au sud de la vallée de la Sambre. Bull. Soc. belge de grol., t. 1, Mém», p. 19S, 1887. I A. RuTOT et E. Van den Broeck. Ou rôle géologique des vallées d'effondrement dans lesrégions à xones calcaires de la haute Belgique. Ibidem, t. Il, p. 9, i888. - M 47; - Ce qui montre bien, d'ailleurs, que cette disposition est due à la nature même des calcaires, c*est que les vallées longitudinales de. ce type se présentent aussi dans des couches monoclinales le ruisseau de Tailfer, etc. et parfois même le long d'anticlinaux. Les rivières - M 477 - » clinaJ devono-carbonifère da bassin géologique de Namar y> qni se produisit vers la fin de l'époque tertiaire » ^. Nous désirons tout d'abord faire bien comprendre notre pensée. Nous avons, dans la note précitée, de même que nous l'avons fait, d'une façon plus développée, dans le présent travail, démontré le caractère épigénétique de la Sambre- Meuse ; il est donc clair que nous admettons que ce fleuve a pris naissance sur un manteau tertiaire. Des mouvements dans le synclinal primaire sous-jacent ont incurvé les couches tertiaires en un synclinal très peu accusé. La Sambre-Meuse a pris naissance dans ce syncli- nal tertiaire, puis s'est surimposée dans le substratum primaire. Ce n'est donc pas la vallée actuelle de la Sambre-Meuse que l'on peut qualifier de vallée synclinale. Dans son état présent, c'est une vallée d'érosion pure. A la suite de la communication que nous venons de rappeler, notre savant confrère M. Max. Loliest a pré- senté de très intéressantes considérations sur le même sujet '. Mais notre point de départ est différent du sien. M. Lohest rapporte la création de la plupart de nos cours d'eau à l'époque oligocène. Pour notre estimé confrère, nos rivières à cours nord-nord-est seraient consé- quentes par rapport à la mer oligocène inférieure quoique pouvant l'avoir été également à une époque plus récente, tandis que la Meuse de Namur à Liège, de même que l'Yser jusque Dixmude et la Lys seraient conséquents par rapport à la mer oligocène supérieure. M. Lohest, on le voit, ne tient pas compte de l'importante transgression de ' Considérations sur révolulion de la SamLre et de la Meuse. Ann, Soe. géol. de Belg.^ t. IIVII. p. lxvi. 4899-i900. ' De l'origine de la vallée de la Meuse entre Namur et Li^e. Ann. Soc. tjéol. de Belg., t. XX VU» p. cv, 4899-4900. - M478 - la mer pliocène qui est venue effacer, jusqu'au Bud de la Sambre-Meuse, toute trace des systèmes hydrographi- ques antérieurs. § 2. Le cas de la production d'un anticlinal au travers du tracé d'un cours d'eau a été envisagé à différentes reprises par les géologues ^ et a servi à expliquer certaines vallées transversales par la théorie de l'antécédence. Mais jamais, à notre connaissance, on n'a étudié ce qui se passe quand un synclinal, ou du moins une dépression linéaire, naît lentement sur le trajet d'une rivière et, en particulier, en travers d'un système de cours d'eau consé- quents parallèles. Or, dans notre manière de voir, c'est précisément ce qui s'est produit sur l'emplacement actuel de la vallée de la Sambre-Meuse, du moins entre Marchienne et Liège. Lorsque, considérant la Carte géologique de Belgique, l'on voit la Sambre, puis la Meuse, entre ces deux points, suivre d'une façon presque constante la zone houillère du bassin de Namur, on comprend aisément que cette coïnci- dence ne peut-être fortuite. Plus à l'Ouest, nous voyons un cours d'eau, moins important, il est vrai, la Haine, couler également, mais en sens inverse, au-dessus du bassin liouiller. Ici, certai- nement, la coïncidence n'est pas due au hasard. Nous avons longuement démontré chapitre IV que la Haine coule dans un synclinal tertiaire et crétacé. De Carnières à l'Escaut, mais spécialement en aval de Mons, sa vallée est une vallée synclinale proprement dite [Muldenthal ; Sy/np/y^ma de Lôwl , c'est-à-dire que ses versants sont * Par M. Tielze, principalement. — M 47! - constitués par le relèvement des deux ailes du pli syn- clinal. Ce synclinal tertiaire et crétacé est superposé au terrain houiller et il est facile de voir que, si le niveau de base de la Haine venait à sMbaisser de plusieurs centaines de mètres, Térosion enlevant petit à petit les assises ter- tiaires et crétacées, la Haine finirait par tailler sa vallée dans le terrain houiller lui-même. Elle acquerrait ainsi une vallée épigénétique qui ne mériterait plus le nom de vallée synclinale proprement dite, mais dont l'emplace- ment serait la ctmséquence de l'existence d'un synclinal tertiaire et crétacé disparu. Or, la vallée de la Sambre-Meuscî est bien — nous croyons avoir mis ce point hors de doute de nature épigénétique ; elle a pris naissance sur un revêtement tertiaire. Et aujourd'hui, elle est creusée presque partout, en aval de Marchienne, dans le terrain houiller. Il nous est donc permis de comparer ce qu'est aujour- d'hui la vallée de la Sambre-Meuse avec ce que serait celle de la Haine dans les circonstances supposées plus haut. Tout ce que nous avons dit de la vallée de la Haine étant admis, nous pouvcms aussi admettre que la position de celle de la Sambre-Meuse est due à des causes primitives analogues. Toutefois, dans le cas de la Sambre-Meuse, le manteau tertiaire a disparu et la surimposition est un fait accompli. Par conséquent, dans son état actuel, la vallée de la Sambre-Meuse n'est plus une vallée synclinale pro- prement dite MuUlenthaly Symptygma\. Le synclinal ter- tiaire disparu n'a servi qu'à amorcer le phénomène de surimposition dans les terrains irimaires. En d'autres termes, dans le cas de la Sambre-Meuse, la vallée synclinale structurale a disparu ; la vallée actuelle est entièrement sculpturale. — 11480 — §3. Pour établir l'origine synclinale de la vallée de la Sambre-Meuse en aval de Marchienne, nous la comparons à celle de la Haine et nous raisonnons par analogie. Est-ce à dire que les preuves directes nous font complè- tement défaut ? Dans la vallée de la Haine, l'inflexion synclinale des couches tertiaires est manifeste fig. 24, sS, 26 et 27. Dans celle de la Sambre-Meuse, le Tertiaire est presque partoat trop dénudé pour nous permettre d'y constater la présence d'une telle inflexion. Les lambeaux de Bruxellien de TEntre-Sambre-et-Meuse ont leur base à des altitudes qai montrent un relèvement continu des couches dans le sens nord-sud. Il en est de même de part et d'autre de la vallée de la Haine ; mais, dans le cas de la Sambre, la zone inter- médiaire entre la nappe tertiaire du Nord et les lambeaux du Sud a disparu. Heureusement; elle n'a pas disparu sans laisser de .témoins et ces témoins, si peu nombreux soient-ils, sont très affirmatifs dans leur déposition '. A Lambusart, au bord du plateau tertiaire du nord de la Sambre-Meuse, la base du Bruxellien se trouve à la cote 180, sur le terrain houiller De l'autre côté de la vallée, au sud-ouest de Presles, elle est à 190, sur le Silurien de l;i crête du Condroz. Et, entre ces deux points, nous trouvons tout près de la Sambre, au lieu dit Taille-de-P raille^ un peu à l'est de Pont-de-Loup et à l'altitude d'environ 125 mètres ', un lambeau de l'étage bruxellien reposant directement sur le terrain houiller ^. * Nous laissons de côté les lambeaui bruxelliens situés sur un substntum calcaire. * Les alluvions de la Sambre sont, près de là, à la cote 97. > Voir la feuille Tamines-Fosse non encore publiée de la Curte géoitH/iqmt au 40000*. Les levés sont de M. X. Stainier pour la partie qui nous intéresse ici. ^9 JUIN 4904. - M481 — De même, un peu en amont de Namur, près de Flawinne, nons trouvons de petits lambeaux de terrain bruxellien, reposant sur le Houiller, à 200 ou 400 mètres de la Sambro ot à des cotes de I25 à i35. Et, dans le même méridien, au bord du plateau tertiaire du nord de la Sambre, la base du Bruxellien se trouve, à La Bruyère, à l'altitude de 180 mètres, sur le Silurien feuilles Malonue-Naninne et Xamur-Champion, levées par M. X. Stainier. La coupe nord-sud des terrains tertiaires du bassin de la Haine, aux environs de Mons, prouve qu'à une époque qui est certainement postérieure au Panisélien, ces ter- rains ont été plissés on un synclinal très net fig. 24* 25 et 26 . Les dimensions transversales de la vallée de la Haine à Touest de Mons et la cote très basse à laquelle descendent les graviers pleistocènes du fonS de la rallée montrent que de tels mouvements ont encore eu lieu d^ns des temps relativement récents. Ces mouvements n'oiit pii se passer dans les terrains tertiaires et crétacés sans intéresser, en même temps, le substratum primaire et, si le synclinal du bassin de Namur a subi des déformations dans la région correspondant au bassin de la Haine, il est difficile d'admettre qu'il soit resté en repos dans la région de la Sambre-Mehse. Une chose assurément très remarquable, c'est que la vallée de la Sambre, en amont de Charleroi, ne se poursuit pas directement vers TOuest en continuant de coïncider avec le bassin houiller. Peut-être le fait est-il dû à ce que la déformation du synclinal primaire ne s'est que peu manifestée dans la régicm du plateau d'Anderlues et ne s'est pas fait sentir dans les couches tertiaires qui en formaient la surface. ANNALBS soc. OtOL. UB BKLG T. XXXI. MéMOlIlBS 31. — u4»2 — dU-rtot^Ot > 94» iLlrm, FlG. 36. Profil en long de la Sambre canalisée entre la frontière et Namar, d'après les dociimeotâ des Pou ts^et-0 haussées. §4- Voyons maintenant comment on peut comprendre le mécanisme de la formation du cours transséquent de la Sambre-Mease. On pourrait d*abord la considérer comme résultant de la fusion d'une série d'affluents subséquents, établis sur le terrain houiller, des rivières conséquentes primitives. Un affluent subséquent de TOurthe primitive aurait reculé sa tète vers l'Ouest, profitant du peu de résistance des roches houillères, et, utilisant les antres vallées subséquentes creusées dans le terrain hou il 1er, auiait capturé les tron- çons supérieurs des, rivières conséquentes. La Sambre- Meuse serait donc due à un phénomène d'érosion régres- sive procédant de l'Est à l'Ouest. Dans cette hypothèse, il y aurait eu primitivement, le long du tracé actuel do la — M 48a — Sambre-Meu^c deMarchienne à Liége^une série de rivières subséquentes creusées déjà dans les terrains primaires et coulant alternativement les unes vers l'Est, les autres vers rOuest. Ainsi pourraient s'expliquer les inversions de pente signalées par M. Stainier dans les anciens graviers de la Meuse entre Namur et Liège *. Mais, d'autre part, nous avons montré plus haut cliap. II qne la Sambre-Meuse, dans tout son cours, est certainement une livière surimposée. Elle n'est pas née sur les terrains primaires et n'a fait que s'y enfoncer par épigénie. Le fait de la faible résistance relative des roches houil- lères, qui aurait, pour ainsi dire, guidé l'érosion régressive sui' une longueur de cent kilomètres, perd beaucoup de sa valeur quand on remarque que, de Namur à Seille et de Wanze à Chokier, la Meuse ne coule pas dans le terrain houillcr, mais dans des terrains plus anciens comprenant des parties très résistantes. La pénétration de la Meuse dans les terrains pré-houil- 1ers du bord sud du bassin de Namur et dans la crête du Condioz s'explique, au contraire, très facilement si l'on admet le caractère épigénétique de la vallée. D'après M. Max. Lohest, le fait que la Meuse s'écarte du tei*rain houiller en plusieurs endroits serait un argu- ment contre notre idée de l'origine synclinale de la val- lée . Il en serait, en effet, ainsi si nous admettions que la Sambre-Meuse est née sur Iqb terrains primaires ; mais, encore une fois, nous sommes d'avis que c'est sur le revê- *j Le cours de la Meuse depuis Tere tertiaire, p. 90. Cependant, comme ces inversions existent iiussi en amont de Namur, nous croyons qu'elles doivent s'expliquer autrement . » Lùc. cit.^ p. cxv. ~ M 484 - tement tertiaire, aujourd'hui disparu,' que la rivière a pris son cours. Dans ces circonstances, on comprend aisément que la Meuse, entre Xamur et Liège, ait pu, dans ses déplacements latéraux sur la couverture tertiaire, sortir parfois des limites de la zone occupée en profondeur par le terrain houiller. ' Pour nous résumer, nous admettons que la Sainbre- Meuse a pu naître par suite d'un phénomène d*érosion régressive procédant deVEst à l'Ouest. Mais ce phénomène s'est passé sur un manteau de terrains tertiaires. Il n*a donc pu être facilité et guidé par la nature même des roches houillères, mais il a été guidé, facilité et même provoqué par une incurvation synclinale, probablement très peu prononcée, des couches tertiaires, due elle-même, comme lé synclinal tertiaire de la Haine, soit à une accen- tuation du syncHnal devono-carbonifère du bassin de Namur, soit à un affaissement d'ensemble de oe bassin. § 5. £n supposant même que tout ce qui précède soit admis, nous nous trouvons maintenant devant une difficulté très sérieuse. Quelle est la signification de la Sambre sapé- rieure, en amont de Marchienne ? Il ne peut plus être question ici de faire appel à l'in- fluence du sol primaire, puisque le cours de la haute Sambre n'offre aucun rapport d'orientation avec les plis des terrailis anciens. La vallée de la Sambre présente avec celle de l'Oise des rapports géographiques sur lesquels on a attiré plusieurs fois l'attention. Le plateau de la Capelle, dit M. Gosselet, descend vers l'Ouest en pente douce vers une grande » vallée, commune à la Sambre et au Noirieu et qui, se - m48S - » prolongeant par TOise et la Mense, s'étend presque en » ligne droite de Pontoise à Liège o ^, Mais ces ra]port8 géographiques sont-ils en même temps des rapports génétiques ? La continuité de la vallée de rOise avec celle de la Sambre, si bien marqaée qu'on a pu leur 4onner un nom commun, vallée de la Sambre- eUOise^ est-elle simplement fcH-tuite ou s^t-elle une signifi- cation morphologique ? M. G. Dollfus, nous ]e savons déjà voir prolonge jusque Landrecies son axe du Loir, lequel, plus au Sud, correspond à la vallée de l'Oise •* . D'autre part, M. L. Cayeux ^ a montré qu'un anticlinal, branche latérale de l'axe de l'Artois, borde à l'Ouest la vallée du Noirieu, prolongement direct de la vallée de rOise en amont du coude voisin de Quise; mais il ne semble pas que ce bombement se poursuive vers le Nord à gauche de In vallée de la Sambre, pas plus du reste qu'il ne se continue au Sud à l'ouest de l'Oise. D'Archiac ^ avait admis l'existence d'un léger bom- bement de la craie entre le bassin de la Somme et celui de rOise, à l'est de Saint-Quentin. M. Cayeux est d'avis, avec M. Gosselet, ce que les lambeaux de tertiaire qui occu- » peut les hauteurs, à l'ouest de l'Oise, peuvent servir de > limite à son bassin hydrographique ».I1 s'agit des collines landéniennes qui s'étendent entre Wassigny et le massif de Noyon. Nous pensons, de notre côté, que l'Oise est plus ancienne que les phénomènes qui ont mis en relief ces témoins de dénudation et qu'il est plus exact de dire que c'est la * Observalions sur les limiU» des bassins hydrographiques le lu mer ilu N»rd et de la mer de la Manche i^ Le plateau de la Capelle. A»n. Soc. ffrol. itn ;Yoiv/, t. Vill. p. 99. 1881. * AnnaleM de yéoitrapftte, 1900. C OndoUlioiis de ia craie de la feuille de Cambrai, eU*.. {* Oeaoription f éulogiqoe du départoment de l'Aisne, p 3i9. ~ M 486 direction de TOiso qui a déterminé celle des hauteurs qui couronnent le versant occidental de sa vallée. Si Ton examine la carte géologique dans le bassin de la haute Sambre, on constate, comme nous l'avons déjà fait remarquer chap. Il, § 21, que le plateau de la rive gauche, depuis Wassigny jusque dans la forêt de Mormal, est surmonté d'une série de lambeaux landénieus, conti- tinuation de ceux de l'ouest de l'Oise. A partir d'Aulnoye, le revêtement landénien de la région de la rive gauche de la Sambre devient ininterrompu. Du côté de la rive droite, au contraire, le Landénien n'existe qu'en lambeaux isolés. On comprend aisément que, d'après les principes qui servent de base à ces études, nous ne pouvons admettre que le cours de la Sambre ait été déterminé par les hau- teurs landéniennes de la rive gauche. Ces hauteurs ne sont des hauteurs que par suite du creusement de la vallée et nous montrerons plus loin que l'inégalité de la dénudation du Tertiaire à droite et à gauche de la Sambre est due à la présence même de la rivière. D'autre part, l'examen de l'allure du Tertiaire et du Crétacé au voisinage de la haute Sambre eu amont de Marchienne ne permet pas de considérer la livière comme devant son origine à une disposition synclinale du revête- ment meuble de la région, disposition qui serait d'ailleurs en désaccord avec les plissements primaires. Et cependant la direction transscquente de la rivière relativement au drai- nage conséquent de la région est frappante voir fig. 16 et absolument analogue à celle de l'antre ection de la Sambre-Meuse et il nous paraît évident que l'ensemble du cours de la Sambre-Meuse est postérieur à l'établissement du système conséquent. Nous n'hésitons pas à avouer que l'origine de la haute Sambre constitue un problème auquel nous ne pouvons, pour le moment, donner une solution complètement satis- - M 4S7 ^ faisante. On pourrait la considérer comme dae à une simple érosion régressive effectuée sur l'ancien manteau tertiaire du pays et facilitée par un encaissement rapide de la section située en aval de Marchienne. S 6. Quelle est la date géologique de la formation du sillon de la Sambre et Meuse ? Cette date est évidemment, iour chaque portion de la rivière, postérieure à la dernière mer tertiaire qui a séjourné dans la région. Dans le cas spécial de la Sambre, en supposant que le Hruxellien n*aît jamais, le long du cours actuel, été surmonté d'aucune assise plus récente, nous devons admettre que la rivière n'a pu se créer qu'après le retrait de la mer bruxellicnne. D'autre part, la vallée de la Sambre-Meuse était déjà dessinée, sinon creusée à fond, dès le début du Pleistocèiie, puisqu'on trouve sur ses flancs des déiôts que l'on rap- porte aujourd'hui au Pleistocène le plus ancien *. Il ne saurait donc être question d'une Sambre pré-ter- tiaire ou pré-crétacée. On sait que des lambeaux ou des vestiges de terrain crétacé existent à proximité de la Sambre aux environs d'Erquelinnes, Sol re-snr- Sambre, Merbes-le-Châtcau, La Buissièro, Landelies, Tamines, etc. Ces témoins se rencontrent, non pas sur les hauteurs qui bordent la vallée, mais dans la vallée d'érosion même, parfois jusqu'à un niveau très peu élevé au-dessus du thal- weg actuel * ; Briart a tiré de ces faits des conclusions que nous ne pouvons admettre intégralement. ^ Votrenire autres A. HuTOT. Le Quaternaire au uuiiriiKMii ilt^ In ^!lmhre et ri8e à dire que le tracé de ces dépressions correspond à la dispo- sition actuelle de nos vallées. La vallée actuelle de la Haine est, en grande partie, superposée à une importante dépression de la surface primaire dont la sépare une forte épaisseur de terrains crétacés ; mais c'est une dépression fermée, qui n'a rien d'une vallée fluviale voir p. 384. ^* le manteau crétacé qui la cache venait à être enlevé par la dénudation et le niveau de base de nos cours d'eau à s'abaisser considérablement, la Haine en arriverait à couler sur une grande longueur dans cette dépression. Et cependant il serait, dans ce cas, incorrect de dire que le creusement de la vallée de la Haine remonte aux temps pré-crétacés. Dans le second des travaux que nous venons de citer pp. 52-53, Briart fait remai*quer que le Maestrichtien de la faille de Pry se trouve dans la vallée même de l'Eau- — 11489 - d'Heure et à une cote voisine de 170, alors que ]a oraie sénonienne existe, sur les plateaux voisins, à des altitudes de 190 à 2o5 mètres. Il en conclut qu'antérieurement à l'époque maestrichtienne, la vallée avait dû être recreusée à travers les couches crétacées plus anciennes. Mais la sin- gularité du gisement du Maestrichtien de Pry, dans une fissure verticale du calcaire devonien, nous amène à ad- mettre que ce dépôt n'est pas en place et a subi une des- cente verticale considérable '. Nous croyons donc qu'on ne peut aller chercher l'origine de la vallée do la Sambre-Meuse et de celles de ses af- fluents en dehors du cycle d'érosion actuel. Nous avons montré précédemment que le début de ce cycle ne peut être reporté au-delà du retrait de la mer pliocène, qui a laissé des dépôts au sud comme au nord de la Sambre-Meuse. Nous avons fait voir en outre que l'ex- tension des dépôts dits moséens du nord du pays prouve qi^'ils ne peuvent être dus uniquement à la Meuse actuelle Qt qu'à l'époque où ils ont été charriés du Sud, le système de nos rivières conséquentes primitives n'était pas encore coupé en deux séries de tronçons. La nature des cailloutis qui recouvrent les sables moséens prouve que les rivières qui les ont roulés enta- maient déjà, dans leur cours supérieur, la surface du plateau piimaire ardeniiais. D'autre part, nous considérons comme bien établi que la Sambre-Meuse est de nature épigénétique, qu'elle est née sur un revêtement tertiaire. Les caractères actuels offerts par la Meuse proprement dite, de Dinant à Liège, *; Il 681 à remarquer que, d'sprës la descriplion qui a été donnée par Cornel et A. Briarl, la paroi de la Tissure, au contact du poudingue maestrichtien, ne présentait aucun des caractères offerts géïK^rsilemenl par les surfaces recou- vertes par cette assise. Voir BhU. Acatt. roy. fie /V/f/., 4' série, t. XXII, n» il, i866. - M 490 - compai'és à ceux de la Sambre, indiquent que la Meuse est un agent hydraulique indépendant, bien distinct de son affluent. L'al]ure de la vallée de la Meuse en aval de Namur n'est pas celle de la Sambre dont elle est le pro- longement direct, mais celle de la Meuse de Dinant. Xous concluons encore de là que la Meuse de Dinant n*a pu prendre à Namur son cours vers l'Est que sur un revê- tement tertiaire. En résumé, la date de la formation de la Sambre-Meuse est comprise entre l'époque du dépôt du Moséen de la Cam- pine de M. Mourlon Amstélo-Moséen de M. van Ertborn et celle du dépôt du Moséen des vallées de M. Rutot. Ces deux ordres de formations ne peuvent, ainsi que M. le baron van Ei^tborn en a donné une élégante démonstra- tion 1^ être considérés comme contemporains. §7. La formation du sillon de la Sambre-Meuse donna lieu à une rivière de premier ordre alimentée par les tronçons supérieurs de la plupart des rivières conséquentes des- cendant du Sud et qui devint, à Liège, un affluent de l'une de ces rivières conséquentes, l'Ourthe primitive. L'Ourthe, devenue ainsi, en aval do Liège, la Meuse infé- rieure, déversoir commun du drainage d'une grande par- tic du pays, acquit les caractères d'un fleuve important. Suivant vers le Nord la mer pliocène supérieure en retraite continue et voyant son niveau de base s'abaisser d'une façon constante, la Meuse, désormais constituée définiti- vement, acquit une vitesse considérable et creusa active- ment sa vallée. Dans la région du Limbourg, ce creuse- ment se fit d'abord a travers les anciens sédiments sa- bleux et caillouteux apportés du Sud par les rivières consé- M Le» dépôts quiilernaiies de la Bui{ique et leur faum*. Atni. Sw. roij. nmlato/, tie lieig,, i. XXXVIII, pp. LX, elc.,iiOd. - M 491 — quentee primitives et qui, aujourd'hui, du côté do la rive gauche, dominent de plus de 5o mètres le thalweg de la Meuse limbourgeoise ^. Cette suractivité se propagea d'aval en amont jusque dans la région des sources de la Meuse et de tous ses affluents. Bientôt la Meuse proprement dite et son affluent la Sambre entamèrent jusque des points très reculés, les roches cohérentes du substratum primaire. Le creusement du sillon de la Sambre- Meuse, grâce à la moindre résis- tance relative des roches houillères, se fit avec une faci- lité particulière, donnant à l'érosion fluviale, dans la ré- gion située au sud du sillon, une intensité sans cesse croissante. Les phénomènes d'érosion régressive s'exer- cèrent dans diverses parties du bassin et des affluents septentrionaux de la Sambre-Meuse allèrent s'emparer des branches supérieures des tronçons d'aval des anciennes rivières conséquentes, devenus des affluents de l'Escaut. §8. Sur une grande partie de son étendue, la Sambre- Meuse continuée vers l'Est par la Vesdre * sert de lioiite entre la région du pays où les terrains tertiaires et secon- daires sont généralement conservés et celle où les ter- rains primaires affleurent presque partout directement. Il est certes aisément compréhensible que, la région du sud de la Sambre-Meuse étant la plus élevée et celle où les couches du recouvrement discordant ont dû nécessai- rement présenter la moindre épaisseur, ces terrains y aient subi des dénudations plus intenses que dans la par- 'j Nous avons l^à fait remarquer que ceci prouve que le creusement de la vallée de la Meuse ne pouvait être très avancé à Tépoque on le fleuve a charrié les cailloux ardennais de la Gampine. Il est vrai qu'on peut faire intervenir un soulèvement récent de la Gampine ! * La Vesdre est une des rares rivières du pays u l'emplacement i.'esquelles les infiueni'.es tectoniques actives ne paraissent pas élranj^eres. m49J - tie nord du pays et aient aujourd'hui presque entièrement disparu. Il n'en est pas moins vrai que la netteté de la séparation entre les deux régions est très frappante et ce ne peut être par l'effet du hasard qu'elle coïncide précisément avec le cours de la Sambre-Meuse. La cause pour laquelle les terrains post^primaires ont été presque entièrement balayés à droite de la Sambr&- Meuse en aval d'Aulnoye, alors qu'ils sont conservés à gauche, réside dans la formation du sillon où coule cette rivière. .La Sambre-Mense est née sur un revêtement tertiaire, mais s'est ensuite, et très rapidement, profondément en- caissée dans le Primaire, alors que la région qui s'étend a^u Sud était encore recouverte de vastes nappes tertiaires. L'enfoncement même de la Sambre- Meuse dans sa vallée d'érosion imprima, comme nous venons de le voir, à ses affluents méridionaux, en abaissant leur niveau de base, une énergie nouvelle qui, se propageant d'aval en amont et se répercutant sur la vitesse, des torrents et sur l'inten- site du ruissellement, fut la cause d'un entraînement rapide des dépôts meubles superficiels. La surface du vieux pla- teau paléozoïquo fut rapidement remise à nu, ne conser- vfljit que quelques lambeaux ou de nombreux vestiges épars de son revêtement tertiaire, et les rivières s'encais- sèrent dans le sol primaire. Immédiatement au nord de la Sambre-Meuse, au con- traire, les sections d'aval des rivières conséquentes primi- tives, isolées, par la formation du cours d'eau transséqnent, de leur bassin d'alimentation principal, furent privées du plus clair de leur débit et réduites à un pouvoir érosif extrêmement faible. Les parties supérieures de ces tron- çons conservant, par suite de cotte faiblesse, leur thalweg à une altitude plus forte que celle de la Sambre-Meuse qui s'encaissait rapidement, fournirent une proie facile à l'éro- sion régressive des torrents nés sur le flanc septentrional de la Tallée transséquente. £t, si l'on voit au nord et au voisinage de la Sambre-Meuse quelques régions jieu éten- dues où les terrains primaires sont mis à nu, elles le doivent à l'activité de ces affluents nord de la Sambre- Meuse. § 9- On remarque qu'au sud de la Sambre-Meuse, Teulève- ment de la couverture tertiaire est moins complet à l'Ouest qu'à l'Est ; on d'autres termes, les lambeaux qui ont sub- sisté sont plus nombreux et plus étendus dans l'Ëntre- Sambre-et-Meuse que sur le Çondroz et sur l'Ardennc. Cela s'explique aisément. L'intensité de l'érosion à la sur- face d'un pays est fonction de la différence de niveau entre cette surface et les thalwegs qui en reçoivent le drainage. Or, par suite de l'encaissement graduel de la Sambre- Meuse de l'Ouest à l'Est dans le massif primaire, cette différence croît dans la même direction. Sur la rive droite de la haute Sambre, en amont d'Aulnoye, le revêtement post-primaire est resté continu. L'examen de la Carte hypsométrique de la Belgique montre une particularité déjà signalée par Hennequin ^ et dont nous allons indiquer la signification. A l'est de la ligne droite correspondant à la direction moyenne de la Senne, le territoire dont l'altitude est supé- rieure à risob3'pse de loo mètres s'étend largement au nord de la Sambre-Meuse. Cette courbe de niveau arrive, de ce côté, à la latitude de Bruxelles, puis, après des inflexions i*; Conférence sur Thyiisométrie de la fieliçique, elc. Cnmmuttication* de VlnxtUut cartographique militaire, n°11, p. 46, i880. — M 494 — correspondant aux vallées de la Dyle et des denx Gette, elle va atteindre la frontière du Limbourg hollandais près de Maestricht, plus au Nord encore. A l'ouest de Taxe de la Senne, il faut, abstraction faite des collines flamandes, arriver jusque Rpisin pour trouver la courbe de loo mètres sur le territoire belge. Le Démer, les Gette, la Dyle et les iiffluents orientaux de la Senne descendent donc d'une région relativement élevée qui borde au Nord la Sambre-Meuse et dans laquelle, entre Roisin et Jurbise, le territoire inférieur à loo mètres pénètre sous forme d'un golfe dont le fond est près de Car- nières et correspondant à la vallée s^mclinale de la Haine. Cette région élevée coiTespond exactement aux rivières conséquentes primitives qui furent décapitées par la for- mation de la Sambre-Meuse. Ce tronçonnement eut pour effet, comme nous venons de le voir, de ralentir considé- rablement l'érosion au nord du sillon transséquent. C'est pourquoi la région que nous venons de définir est restée plus saillante que celle qui s'étend plus à l'Ouest. Dans cette région de l'Ouest, l'Escaut, la Lys, etc., ont conservé toute l'activité que pouvait leur donner l'étendue de leur bassin, et les surfaces qu'ils drainent sont parve- nues à un état de dénudation très avancé. La naissance de la Haine a amené le tronçonnement de la Dendre, de la Senne et d'une série de leurs affluents. Mais le bassin hydrographique de la Dendre et la portion occidentale du bassin de la Senne sont presque partout inférieurs à la cote loo et, par conséquent, se trouvent dans un état do dénudation plus avancé que les territoii*es de Test de l'axe do la Senne. Nous en concluons que la Haine est plus récente que la Sambre-Meuse. § II- Dans la région qui est au nord de la Sambre-Meuse et à l'est de l'axe de la Senne, on rencontre les thalwegs des — M 495^ - ancieunes rivières coiiBéquentes, à des altitudes déplus en plus basses à mesure qu'on s'avance de TËst à l'Ouest. Ainsi, en suivant une ligne est-ouest presque droite et correspondant à peu près à la latitude de Saint-Trond, on croise ces cours d'eau aux altitudes suivantes M Bivtère* Altitude* Le Démer 's Heeren-Helderen 80 La Herck Houppertingen 55 Le Molen-Beek St-Trond 45 La Petite-Gette Orsmael-Gussenhoven 35 La Grande- Gette Womersom 3o La Dyle Neeryssche 26 Complétons le tableau jusque la Lj's La Senne Forest 20 La Dendre Pollaere i4 L'£Iscaut Melden 11 La Lys Bisseghem 11 Ces faits pourraient signifier que l'activité érosive des rivières conséquentes primitives, du Démer à la Dendre, s'est trouvée réduite à des époques successives de plus en plus rapprochées de nous ; c'est-à-dire que le morcelle- ment de ces cours d'eau par les troncs transséquents ou, en d'autres termes, la formation de ces troncs eux-mêmes, aurait procédé de l'Est à l'Ouest. Il en est, on effet, ainsi pour la Sambre-Meuse. Mais nous devons faire remarquer aussi que, par suite de la direction delà Sambre- Meuse, le tronçonnement des rivières conséquentes a laissé, en aval, des segments de plus en plus longs, du Démer à la Senne. Il est compréhensible, par exemple, que le Démer conséquent, réduit à un tronçon très court, ait moins creusé sa vallée que la Dyle dont l'étendue est six ou sept fois plus considérable. * Nous prenons l'altitude des alluvions modtrne» au voisinage des rivières. - M 406 - D'ailleurs, d'après les lois générales de l'érosion fluviale en terrain sensiblement homogène, les profils des affluents et sous-affluents d'un système de drainage doivent être de plus en plus relevés à mesure qu'on s'éloigne du thalweg hydrographique principal. Dans l'état actuel du bassin de l'Escaut, c'est bien l'Escaut lui-même qui joue le rôle de cours d'eau principal du sj'stème. § 12. Nous venons de montrer que certaines considérations hyX>8ométriques tendent à prouver que la vallée de la Haine s'est formée plus tard que celle de la Sambre- Meuse dont nous avons fixé l'origine au Pliocène supé- rieur. Une série de faits indiquent que la Haine est de date pleistocène ^. Rappelons d'abord que l'on trouve sur le versant nord de la vallée de la Haine des cailloux pleistocènes qui ne peu- vent provenir que du versant sud et, dans les parties voisines du bassin supérieur de la Dendre, des cailloux qui viennent certainement du bassin de la Haine. Ces faits géologiques montrent que, jusqu'à une certaine période du Pleistocène, le drainage du pays croisait transversa- lement l'emplacement actuel du bassin de la Haine voir chap. V, î^ 7. Il y a lieu, d'ailleurs, de distinguer dans la Haine la partie inférieure du cours 3^ seciion voir chap. IV, jsi 4 de la partie supérieure a' et i* section. S i3. Nous savons qu'à l'ouest du méridien de Mons, l'énorme vallée du petit cours d'eau qui s'appelle la Haine, est de nature nettement synclinale et que la dénudation n'a fait qu'en atténuer l'encaissement. La grande largeur de la *y Coniel et \, Briarl éUienl arrivés à la même conclosion en 187i, en s'appuyant sur d'autres considéralions [Cowjréi internat. VÀmhrop. et u'Archévi, préUiunr,Comi»te-reuihi de In Q* juiom. Bruxelles, ISTi. 50 JUIN tyu4. — M 497 ~ plaine d'allavionB qui occupe le fond de cette vallée et la profondeur à laquelle y parviennent les graviers de la base du Pleistocène prouvent incontestablement que l'axe du synclinal s*est affaissé à des époques relativement récentes. Il existe une autre preuve encore de Taccentuation récente du synclinal tertiaire. C'est le caractère torrentiel que présentent certaines rivières qui se jettent dans la Haine. Dans la section inférieure, à l'ouest de Mons, la Haine a les caractères d'une rivière déjà vieille, quoique d'une vieillesse prématurée ; elle serpente au milieu d'une large plaine d'alluvions, en décrivant des méandres de pre- mier et de second ordre *. Partout, son lit est séparé des roches tertiaires en place par de fortes épaisseurs de sédi- ments fluviaux. Et pourtant, la rivière reçoit, depuis Mons jusque près de son confluent avec l'Escaut, une série d'affluents à pente très rapide, qui ne perdent leur carac- tère torrentiel qu'en arrivant dans la plaine où ils confon- dent leurs alluvions avec celles de la Haine. Le Hogneau, qui rejoint la Haine au point où celle-ci va se jeter dans l'Escaut, présente entre Autreppe,où il entre en Belgique, et la limite des communes d'Angre et de Bai- sieux, une dénivellation de 35 mètres, ce qui correspond à une pente kilométrique de4™8o. Celle du ruisseau de Colfon- taine, un autre affluent méridional de la Haine est, entre le bois de Montreuil et Wasmuel, de i3™4o. Quant à la Trouille, elle a, entre sa source et le coude qu'elle fait à Givry, une pente kilométrique de 6^90. La pente des affluents septentrionaux est également très forte. Ainsi le ruisseau de Sirault, entre la gare de Sirault et la plaine d'alluvions de la Haine, présente une pent^ kilométrique de 6^60. {* Nous parlons du cours naturel de la Haine, qui a élé modifié par Thomme à diverses époques. ANM. soc. GÉOL. DE BBLG., TOME XXXI. MÉMOIRES, 5i, - M 498 - Les affluents dn Sud ont, ainsi que le montre la figure 21, un cours beaucoup plus long que ceux du Nord ; par contre, comme on le voit par le profil figure 22, leur origine est à des altitudes beaucoup plus fortes. Le fait que la Haine reçoit, dans son cours inférieur et jusque tout près de son confluent, des cours d'eau, de caractère torrentiel, ne peut s'expliquer que par des dépla- cements relatifs, de date récente, des parties centrales et des parties périphériques du bassin. Dans cett section, la Haine est vieille avant Tâge. Dans le cours supérieur de la Haine 2^ et i"- section, la vallée est une vallée d'érosion proprement dite bien que, par place, elle soit superposée au synclinal crétacé. Nous avons déjà montré le contraste que présente l'étroite vallée d'érosion de Havre et d'Obourg venant brusquement déboucher dans la large vallée qui commence à Ximy. Il y a là, en réalité, abouchées l'une à l'autre, deux vallées différentes. Il est très remarquable que la vallée de la Haine infé- rieure n'ait pas dans son prolongement direct, en amont de Mons, la vallée supérieure qui continuerait, comme en aval, de coïncider avec le synclinal tertiaire; la haute Haine arriverait ainsi à Mons par le vallon de l'Ermitage, entre les deux collines du Mont-Panisel fig. 25. Il existe des faits géologiques qui montrent qu'il en a été ainsi autrefois ou que, du moins, la section de la Haine comprise aujourd'hui entre Boussoit et Nimy coulait beau- coup plus au Sud. Au sud de cette section, dans la région de la colline Saint-Lazare, du Bois-de-Havré, etc., les cail- loutis pleistocènes renferment une grande quantité de plaquettes de phtanite houiller ^. Or, les phtanites ' J. Cornet. — Le Quaternaire sableux de la vallée delà Haine BuU. Sac^ belge de gèoL, t. XU, i898. - M 499 — n'affleurent qu'au nord de la vallée de la Haine, dans la région de Gottignies, Saint-Denis, Casteau, etc. Ces frag- ments de roches houillères n'ont pu arriver aux brique- teries du Chemin du Canon, par exemple, qu'en traversant l'emplacement actuel de la vallée d'érosion de la Haine dans la section Nimy-Boussoit. Par conséquent, cette val- lée n'existait pas et la rivière était notablement plus au Sud. Il est vraisemblable qu'à cette épociue, la Haine, à partir de Maurage ou de Boussoit, se dirigeait droit vers Mons, en passant par l'Ermitage, au lieu de décrire un coude vers le Nord-Ouest. Quant à la vallée d'érosion com- prise entre la cluse de Boussoit et Nimy, elle continuait directement celle du Thiriau qui ne se jetait dans la Haine qu'à Mons. Ce ne peut être que par suite d'un phénomène de capture que la haute Haine a emprunté, plus tard, la vallée inférieure du Thiriau. — m500 — TABLE DES MATIÈRES. Pages. Chapitre I. Caractères généraux des rivières belges . . . M 261 Chapitre II. La Sambre-Meuse 283 Chapitre III. La Meuse eu amont de Nainur 323 Chapitre IV. La Haine 3B0 Chapitre V. Les origines du drainage conséquent .... 394 Chapitre VL Les cours d'eau subséquents . » 454 Chapitre VII. Les cours d'eau transséqueuts 476 Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartzites réTiniens, PAH L. de DORLODOT i^. II y a quelque temps déjà, M. le professeur M. Lohest présentait à la Société géologique un caillou roulé de quartzite révinien où Ton pouvait remarquer, autour des vides laissés par les cubes de pyrite, des prolongements formés par un minéral blanc et fibreux. Nous avons eu rhonneur d'exposer à la Société les résultats que nous avait donné Texamen de cet échantillon. Depuis lors, nous avons eu l'occasion d'examiner de nombreux fragments de rocbes analogues et d'étudier de plus près leur structure, par l'observation microscopique de quelques plaques minces. Nous avons pensé qu'en réunissant ces quelques observations, il serait possible d'en tirer des conclusions sur les conditions dans les quelles ont pu s'opérer les changements, qui ont abouti à la roche que nous connaissons. Les quartzites réviniens paraissent, au microscope, formés de grains de quartz si parfaitement emboîtés les uns dans les autres qu'ils semblent, selon l'expression de Dumont, comme fondus ensemble. lueurs contours sont indécis. Ils se perdent en des zones de démarcation peu nettes, où l'on peut observer de la séricite, des microlithes * Mémoire présenté à la séance du 19 juin i904 et dont Tirapression a été ordonnée a la séance du 47 juillet 4904. — M 502 — divers et surtout la matière graphiteuse qui constitue le pigment de la roche. On remarque également, entre les grains de quartz plus volumineux et qui donnent des extinctions nettes, une matière moins biréfringente que Ton peut rapporter à de la calcédoine. Elle est associée au mi*a, et comme étirée dans le sens de ses fibres. Tous ces éléments, enchevêtrés les uns dans les autres, donnent à la préparation un aspect que Ton ne peut mieux com- parer qu*à celui d'un dessin à l'aquarelle sur leqael on aurait passé une éponge humide. C'est dans cette pâte que sont disséminés les cubes de pyrite, 'es cristaux sont distribués, dans un échantillon ordinaire, sans orientation, mais d'une façon assez uni- forme. Ils sont, en général, d'autant plus nombreux, que leur volume est plus réduit. Presque toujours, on les trouve régulièrement développés suivant les trois dimen- sions du cube. Les arêtes sont nettes et les faces tou- jours bien brillantes, i0ur autant que l'altération les ait épargnées. Il est rare de trouver la moindre inclusion dans les cristaux et ce n'est que fort exceptionnellement qu'on aperçoit, dans les plaques minces, et toujours au centre, quelques petites inclusions de quartz. C'est comme si, dans les premiers stades de sa condensation, la matière n'avait pas eu la force de chasser les impuretés de son réseau cristallin. Tous ces faits nous amènent à conclure que la a dû cristalliser dans un milieu où les transports molécu- laires se faisaient aisément. Les cristaux se sont for- més en suspension dans la masse, normalement, et Ton peut dire adéquatement à leur s^^stème cristallin; car ces cubes sont souvent développés de la même façon dans toutes les directions. Jamais on n'aperçoit, sur les arêtes ou sur les faces, la trace d'une matière résistante quelle cristal aurait dû contourner en s'accroissent; rarement il — M 503 - est resté une inclusion dans la partie tout à fait centrale. Cependant, ces cubes ont atteint, dans certains cas, des dimensions considérables, dépassant même parfois un centimètre de côté. Or, par ce que nous savons du déve- loppement des cristaux, nous pouvons dire que les condi- tions favorables à la cristallisation ont été d'autant mieux réalisées et ont duré d'autant plus longtemps, que les cristaux sont moins nombreux et plus volumineux. De tout cela, il résulte que la ségrégation de la pyrite a dû s'effectuer au sein d'une matière homogène, participant, en quelque sorte, des propriétés des liquides. Si nous réfléchissons un instant à la nature de la roche au sein de laquelle se sont développés ces cristaux, nous nous apercevons d'abord que son origine élastique ne peut être mise en doute. L'association de la pyrite et du graphite en serait, d'ailleurs, une preuve suffisante; nous ne connaissons, en effet, que des débris organiques qui soient capables de donner naissance à ces éléments '. La haute teneur en silice nous fait irésn,mer que cette roche s'est déposée à l'état de sable. Or, si l'on ne peut nier que la pyrite ait pu se former de tout temps dans les roches *, et que, dans le cas actuel, elle ait pu se développer avant qu'un premier métamorphisme ait transformé le sable en grès, nous ne pouvons cependant adniettre que des cristaux formés dans ces conditions puissent se pré- senter dans le quartzite avec les caractères que nous venons d'exposer. Ajoutons encore que l'apparence des grains de quartz emboîtés les uns dans les autres, remplis d'inclusions liquides et gazeuses ne peut s'expliquer que par une recristallisation qui s'est opérée après le dépôt. Les pressions énormes auxquelles doit être soumise une i* Th STERRY-iiCNT. Chemical and geolofU' al Ea^ny»^ p. 30i. *; ACH. Six. Arialyse critique d'un travail de von Lasaulx. Ami. Soc, génl, du NorH, 1884-8$. - m504 - roche qui se plisse sous le poid s d'une couche épaisse de sédiments, l'accroissement de température résultant de la profondeur de Tenfouissement sont des faits avec lesquels la géologie nous a rendus familiers et dont les preuves ne manquent pas dans le cas des roches cambriennes ^ Ces deux facteurs sont donc ceux auxquels nous devons avoir recours pour nous rendre compte des conditions de forma- tion des cubes de pyrite. Il nous reste à voir s'ils ne sont pas également indispensables, bien que peut être à un degré moindre, pour expliquer d'autres faits. * Quoique les cubes de pyrite soient fortement serrés dans la roche, il arrive que Ton peut les extraire en entier, surtout lorsque le quartzite est un peu phj'lladeux. Si l'on pose ces cristaux sur une surface plane, on remarque aisé- ment qu'ils sont, en général, déformés. Certaines arêtes sont légèrement convexes ; d'autres, quelque peu concaves et les faces, parfois gauchies ; le solide a, dans l'ensemble, la forme d'un prisme oblique. Nous ne pouvons admettre que le produit de la cristallisation ait été tel et nous rap- procherons plutôt cet aspect d'autres apparences qui témoignent indubitablement de mouvements dans la roche. Il nous suffit de constater, pour le moment, qu'un corps fragile comme la pyrite, a pu, dans certaines conditions, s'écouler, en quelque sorte, à la façon des liquides. Il arrive aussi que les cubes sont brisés, et leurs cassures, ainsi qu'on peut l'observer dans les plaques minces, ne se poursuivent pas dans le quartzite. La pyrite serait donc devenue plus rapidement fragile que la roche. Toutefois, le déplacement relatif des deux fragments n'a jamais été bien considérable, d'où nous pouvons conclure que les M Max. Lohest. Les grandes lignes de la géologie des terrains primaires de la Belgique. Ann. Soc. géol. de Belg,, t. XXXI. _ m505 — mouvemeots n'ont pas tardé à cesser dans la roche, après la rupture du cristal. Il y a longtemps déjà, Dumoiit a signalé la présence d'une petite masse d'un minéral blanc, fibreux, qui est sou- vent développée aux deux côtes opposés des cavités cubiques laissées par la disparition de la pyrite. Il avait rapporté ce minéral à du quartz 'j. Geinitz ' et Renard ' ont également attiré l'attention sur la disposition particu- lière du quartz dont les fibres sont orientées sur le cristal. Diflposition des fibres de calcédoioe a de pyrite. GroadisuRrnent de 8 fc Nous avons examiné quelques préparations microsco- piques taillées dans dos ruches où ces prolongements étaient bien développés. Le minéral fibreux polarise, eu général, moins énorgiquemeiit la lumière que les grains de quartz du la roche; ses extinctions sont onduleuses et il nous semble qu'il faille plutôt le considérer, ainsi que l'a fait remarquer M. De Windt *, à ce que M. Michel Lévy appelle de la calcédoine biaxe. ', Mimoirt ,ur Ici KrralH. ardenniiUer rhi»n>.; 1Jt8. ., IH. * fteufjaktbttcti lur Mm., 1883. vol. Il, > AuU. Muiée rny. ifhlii, aal.. ISS;, I. II. l'j Di WiMiiT. Sur les relations lilhologiquaa, elc... Kfmoira cour, et dti 'ac. fit. pubi. par tAc. rou. Ue Btig., t. ln-4*, IBOT. - II 506 - Il est, d'ailleurs, possibtede trouver toutes les transitions entre les plages faiblement biréfringentes qui donnent des extinctions ondnleuses et les grains de quartz qui se colorent de hautes tointes de polarisation et éteignent nettement la lumière entre niçois croisés. Xous avons pu observer, autour des cubes de pyrite d'un phyllade devillien, que les caractères du quartz s'atté- nuent au fur et à mesure qu'on s'éloigne du cube de pyrite, ce qui porterait à, croire que la masse qunrtzeuse s'est développée progressivement, à partir de la face du cristal, et que les conditions qui permettaient la cristallisation du quartz ]ur n'ont pas tardé à varier. La disposition fibreuse du minéral vient encore corroborer cette idée, que la masse quartzeuse s'est accrue progressivement et s'est développée, en quelque sorte, à la façon d'une plante, sur les faces du cube. Remarquons, toutefois, que. si les fibres sont, en général, normales ans i'aces de la pyrite, l'orientation du cristal qui les compose est très variable. Il est intéressant d'observer la fa^'on dont ces fibres se terminent au contact des grains de quartz de la pàto. Ces grains pa- raissent avoir été coiTodés et les fibres les pénètrent en donnant une surface de contact très compliquée, sur laquelle se sont déposées denona- brenses inclusions liquides. Mais ce qui attire surtout l'attention, c'est la présence de bandes d'extinction. L'orientation intériegre du réseau cristallin de ces grains doit s'être modifiée par la tendance à l'écoule- ment dans le vide qui se comblait progressivement derrière eux. Telle est, du moins, l'explication que l'on peut donner, si l'on - M 507 — admet lee conclasions auxquelles nous sommes arrivés à la suite des tentatives que nous avons faites pour expliquer la formation de vea amas quartzeux et dont nous dirons quelques mote plus loin. Peut4tre y a-t-il, là aussi, an phénomène d'orientation du réseau cristallin par laminage, analogue à ce que M. le professeur Cesàro a obtenu dans ses expériences ', Lorsque nous avons examiné le caillou de quartzite révinien présenté par M. le professeur Lohest à une séance de la Société géologique, nous avons détaché la matière fibreuse à l'aide d'une pointe d'acier et examiné, sur un porteH>bjet, les petits fragments ainsi obtenus. DiipoHitioD da diathène eatre les fibres de calcédoine. La onbs de pjnte Mt presque complètemeot transformé en limonite ^pigène. Certains d'entre eux paraissaient aplatis et limités par deux côtés parallèles. Ils attiraient le regard par leur biré- fringence élevée que nous avons déterminée être voisine de 7. Ils appartienueut à un minéral biaxe, dont le plan des axes optiques fait un angle d'environ 3o° avec la direc- tion d'allongement. La matière blanche donne, par voie V C' Cksabu. Sur un curieux phénomène iér., I. TI, 1S83. a, d'ailleurs, montré que les corps solides, sous l'influence de pressions considérables, se montrent parfaitement élastiques. On ne peut, toutefois, admettre, pour le cas présent, que des vides se soient réellement produits dans la roche. Au contraire, nous avons des raisons spéciales de croire que le remplissage des cavités qui tendaient à se former, se faisait d'une façon continue. La disposition des fibres de quartz est une preuve suffisante à cet égard. Force nous est donc de conclure que les déformations élastiques étaient fixées par le déplacement de certains éléments de la roche, au fur et à mesure de leur produc- tion. Dans le cas présent, c'était une forme de la silice, accompagnée de quantités minimes d'eau et de gaz, dont la ségrégation produisait les fibres de calcédoine et les nombreuses inclusions liquides et gazeuses que l'on observe. Ce quartz récent , chimique ou secondaire, selon l'expression que l'on choisira d'après MM. Lévy, Lossen ou Wichmann, s'est donc formé par un phénomène que Dumont désignait sous le nom de transsudation latérale. Si nous nous demandons maintenant si les causes qui peuvent mettre les roches en tension dans une direction et produire une striction correspondante, trouvent leurs raisons dans les observations géologiques, nous remar- quons immédiatement que le phénomène de flexion auquel se ramènent, en dernière aualyse, tout plissement et toute déformation de terrain, répond parfaitement à ces deside- rata. Que ces flexions soient le résultat de plissements de bancs et d'assises, ou qu'elles se produisent, comme l'a mon- tré M. Lossen, pour un ensemble de couches et dans un plan horizontal, toujours elles sont subordonnées à un déplacement de matière de la partie concave vers la partie convexe. Toujours, ce transport se fera par l'élément le plus fluide que la roche puisse produire à un moment donné. Ces déplacements de matière ont dû se produire fatalement - M 512 — et d'une manière inéluctable, chaque fois qu'une roche a été ployée sans se rompre; car on ne peut admettre que la matière ait pu éprouver une condensation permanente '• U va sans dire que les veines qui traversent la roche ne sont qu'une manifestation du même phénomène ; elles ne sont autre chose que des accumulations locales de l'élément du quartzite, qui, au moment de leur formation, avait le plus d'aptitude à se déplacer. Leur formation n'a eu d'autre effet que de fixer les déformations élastiques de la masse, en déplaçant progressivement la limite d'élasticité. Ces quelques observations pourront suffire, espérons- nous, à faire entrevoir les phases successives par lesquelles a dû passer la roche avant d'arriver à l'état de ténacité et de rigidité que nous lui connaissons aujourd'hui; et nous ne pouvons conclure qu'en rappelant cet aphorisme d'Heraclite Ilàvxa pei, tout s'écoule... Ces deux mots paraissent résumer, à eux seuls, la géologie tout entière. APPENDICE. Nous nous sommes efforcé, dans le travail qui précède, d'exposer nos idées aussi succinctement que possible; nous croyons utile, pour répondre à quelques observations que M. H. Buttgenbach a bien voulu nous présenter, de préciser quelques points sur lesquels il a attiré notre attention et de dissiper ainsi tout malentendu. Si nous avons dit que ce la pyrite a pu, dans certaines conditions, s'écouler à la façon des liquides », nous avons simplement voulu montrer que les deux facteurs dont nous disposons la température et la pression, devaient avoir agi pour réaliser cet effet. Après les expériences de M. le professeur Spring, on sera tenté d'accorder une action prépondérante à la près- * W. SpBniG. Loc. cit. 21 JUILLET 1904. - .\i5ii - sioii. C'est, railleurs, celui des deux facteurs que les obser- vations géologiques mettent le plus aisément a notre» disposition. La pression caractérise, en somme, l'état d'un corps, comme la température marque son état thermique. Les différences de pression qui peuvent exister en divers ]oiut8 d'une masse, ont pour effet d'amener un écoulement de la matière, lorsque son état moléculaire le permet; dans le cas contraire, des déformations élasticpies se produisent d'abord; elles atteignent rapidement une certaine limite, au delà de laquelle le corps se brise. Or, c'est le cas pour la pyrite dans les conditions ordinaires. Nous devons donc admettre soc GKOl.. ht BM.;.. TOMI \XXI. .MtMMItlS 7i7*. - M àU - contact avec les fibres, et non de ces fibres ^lles-nièuies. La présence de bandes d'extinction parallèles entre elles et à la direction des fibres voisines, nous amène à conclure que ronentation du grain n'était pas, au début, celle que l'on constate actuellement. Nous avons reproduit, sur la figure, la position de l'ellipse de section ; elle est inverse de celle à laquelle on pouvait s'attendre, après les expériences de M. le professeur Cesàro, car il faut admettre [ue le lami- nage s'esl produit dans le plan des bandes d'extinction. Néanmoins, comme nous savons que le laminage ieut produire une orientation, et que, pour expliquer la dispo- sition des fibres, nous avons eu recours à l'hypothèse d'un déplacement de matière de la roche vers le cube de pyrite M, nous avons cru que l'on était en droit d'expliquer ce fait par une orientation du réseau par laminage. * Voir à co sujel les nlres de A. Dl'Nont. Mémoires sur les terrains articnnaîs el rhénans, pp. 1 1 el suiv.; également celles le DAUititÉi. Oéolo;?!» expérimentale, pp. M',i el siiiv. Juin 1904- L. 1>K DORLODOT. Les gisements de cuivre du Katanga. PAU H. Bl TTGiXHA H M. ilMiiiu'Iic XI. Prkmière partis Considérations générales. HISTORlQrK. Les t4îrritoires formant la partie sud-est de TEtat du 'oii^o et qui sout gérés par le Comité spécial du Kutnn^ay s'étendent entre les limites territoriales de l'Etat, d'une part, et, d'autre part, le cinquième parallèle sud et approximativement le vingt-quatrième degré est du méri- dien de Greenwich. Mais la partie qui nous oeeupe spé- cialement ici est l'extrême sud de cette immense contrée, située entre le dixième parallèle sud et la ligne de sépa- ration des eaux du Congo et du /ambèze, partie dont la superficie est de plus de 80 000 kilomètres carrés. C'est d'ailleurs à cette seule portion du pays que l'on donnait auparavant le nom de Katangu, contrée dont les explorateurs qui, au milieu du XIX** siècle, commen;aient à tracer des itinéraires sur les pages blanches des cartes d'Afrique, parlaient déjà comme d'un district important ' Mémoire pri'senlé ;i la st'ancc ilu lîi juin IDOtel dont rimpri*ssion n Hé ordonnt^e à Ui l'éunioii du "lO novembre I9H. - M;>l - au point de vue du cuivre et, en effet, même s'ils ne jiéné- traientpas dans cette contrée, il s pouvaient voir, aux niaius des peuplades indigènes environnantes, toute sorte d'outils et d'instruments faits de cuivre et dont le Katanga leur était toujours indiqué comme étant le pays de provenance. J e ne ferai pas ici Thistorique des explorations qui se succédèrent dans cette région de i85o à 1892 le lecteur trouvera cet exposé dans un mémoire publié précédem- ment par notre confrère, M. le professeur J. Cornet [^ et cela me dispense de refaire cette énumératiou. Je mentionnerai cependant que ce fut Reichard qui, le pre- mier, visita un gisement de cuivre delà région, en i885. Mais ce fut M. Cornet lui-même [ui apporta les pre- mières notions géologiques sur cette intéressante contrée; dans de nombreux mémoires *, publiés en partie dans nos Annales, il exposa le résultat des études qu'il fit, au cours d'une expédition aussi rapide que difficile, tant sur la géologie générale de la contrée que sur les gisements de cuivre et de fer qu'il eût l'occasion de rencontrer sur son itinéraire. Le rapport du jury chargé, en 1897, de décer- ner le prix décennal des sciences minérales ^ sut donner à ces travaux de notre savant confrère la ]3lace qu'ils méritaient, en les classant immédiatement airè8 l'ouvrage couronné et en faisant observer les difficultés matérielles qui entravaient alors ces études et qui n'empêchèrent cependant pus une abondante moisson de faits et d'obser- vations dont la discussion témoigne d'autre part d'un coup d'œil géologique remarquable ». Kt qu'il me soit ' gisements métalliAM-es du Kalanga. Hevue univentelle des mines, 18iU. 'i Je citerai entre autres les formations posl-primairos lu bassin ilu Con^o. Ann. Soc. ijvol. de iiely.^ l. XXI. Observations sur les terrains anciens in Kalanp. Ibld, l. XXIV. hie geologischen Kr^sebnisse ler Katanga-Ex>eiition l'etermauM MHteilnwwu 1894. ' Voir la copie de ce rapport pa^^e MX du tome XXV de nos Anualex, permis d'apporter à ces appréciations des savants rappor- teurs mon appréciation personnelle qui n'aura de poids, à côté d'elles, que comme venant de quelqu'un qui a pu visiter les mêmes régions, qui a pu constater toutes les difficultés vaincues alors par M. Cornet et qui a pu vérifier toute la justesse de ses observations j'ajouterai ue tous les travaux entrexris ces derniers temps dans le Katanga et qui ont permis une étude plus détaillée du pays sont venus confirmer les idées générales de M. Cornet et prouver ainsi la précision de ce coup d'œil géologique dont parle le rapport cité plus haut. Fin 1900, le Comité spécial du Katanf»'u désirant con- naître la valeur exacte des gisements de cuivre déjà renseignés dans ses teiTitoires et voulant aussi effectuer des recherches minières méthodiques [ue l'occupation régulière du iays permettait enfin, fit une convention avec une société anglaise, la Tunganyika Concessions Limited^ d'airès laquelle celle-ci s'engageait à faire de telles recherches dans la partie sud des terrains du /omité *. Kn 1902, je fus chargé par la compagnie belge de suivre ces travaux et, pendant 18 mois, je travaillai dans le pays parallèlement à la société anglaise. On sait que le résultat de ces prospections, en ce qui concerne le cuivre, déiassa tout ce que l'on pouvait espérei* et que le district minier du Katanga x>^"^ ^^^'^ actuellement considéré *omme l'un des districts cuprifères les plus riches du monde, sinon peut-être le plus riche. Je ne puis m'enipè- cher de citer ici une phrase écrite iar M. Cornet en 1894 • si Tcni ccmsidère que la plupart d'entre eux » des gise- ments de malachite décrits par l'auteur se sont rencon- » très sur notre route, ou à portée de notre itinéraire, on ' La première 'Uiveiitiuii fui faite av»M- un groupe anglais el les premières expf'ililiuns qui en résultèrent sont connues sous le nom de Ex/^edition Hb. \VH- h'ims. C.'e»[ ultérieuremerl que Taffînire fat remise au mainfl do la T. C. L, — M 518 — » devj'a conclure qu'ils sont extrêmement nombreux dans » la région et que nous n*cn avons vu qu'une faible par- » tie \. On voit que cette conclusion a aussi été vérifiée. Le présent mémoire a pour but la description des gise- ments de cuivre les plus, importants de ceux que Ton a découverts et étudiés. Les travaux d'étude lue Ton a faits dans ces mines n'ont pas été poussés à une profondeur verticale plus grande que 4^ mètres, parce que, vu le nombre des gisements et étant donné leur étendue, il n'était pas nécessaire de mener plus loin ces recherches pour le but que l'on se proposait. 11 s'ensuit que nous ne connaissons donc encore, en somme, que les parties super- ficielles de ces gisements et cela nous empêchera de déduire, dès maintenant, des conclusions formelles con- cernant la genèse de ces vastes dépôts. J'ai cru cepen- dant que; leur description serait déjà suffisamment intéres- sante pour être publiée dans les Annales de la Société. Ces gisements cuprifères du Katauga sont tons ann^ logues entre eux, si bien qu'il serait très monotone d'en décrire beaucoup, ces descriptions ne devant guère différer s avoir donné une idée de la contrée elle-même et de sa constitution géologique, je me bornerai à faire connaître le minerai de cuivre, qui est identique d'un gisement à l'autre et il me restera alors à choisir quelques-uns de ces gisements comme types, soit qu'ils aient été mieux étudiés que les autres, soit qu'ils présentent l'un ou l'autre fait qui peuvent aider à deviner leur histoire. Lk pays. C'ette région du Katanga, examinée en certains de ses points, peut sembler à rexilorateur être une successicm de {* /;//. S'>c. heiije le jtol., l. XVU, Uepnninctioux, i. 44, I90H. — M 519 -T cx^lliiies e1 de i>ics ; mais cette impression s'évanouit complètement lonsque, du sommet de Tune de ces éléva- tions, on a une vue d'ensemble de la contrée; on voit bien nettemjtjnt alors que c'est plutôt un vaste plateau, dont les ondulations ne sont certes pas sans importance mais qui, sous plusieurs points, peut être comparé à notre plateau des Ardennes. Sans vouloir insister ici sur l'histoire géologique du pays, je rappi^llenii que, après le dépôt des tei'rains primaires qui forment le soubassement de la région et qui subirent d'ailleurs aussi, au cours de leur formation, divers efforts oi'Ogéniques, il se produisit un plissenjent qui amena la formation de montagnes que nous pouvons, par comparaison, rattacher aux chaînes hercyniennes. Puis, l'érosion s'attaqua à ces hauteurs et, iendant de longs temps,' détruisit petit à petit le relief iccidejité qui devait exister là-bas, ne laissant enfin qu'une plaine venta bl cm en t rabot-ée. Cependant, au nord du pays et enqiétant même sur lui, de grands lacs se formaient, sujets eux-mêmes à plusieurs vicissitudes, jusc^u'à ce que, enfin, s'étant ouvert un déversoir, ils s'écoulèrent vers l'Atlantique, en ne laissant plus subsister, niètres; certaines collines y atteignent cependant encore i ioo mètres, tandis que quelques rivières ont déjà pu, dans la partie du pays jui nous intéresse, creuser leurs vallées M 520 jusqu'à I 200 mètres. La planche XI jointe à ce travail représente la l'égion cuprifère; on y voit que les rivières peuvent être classées suivant deux directions principales la première, du Sud au Nord, comprend notamment la Lu fi m et le Liinlnbn *, ainsi que leurs principaux îiffluents, tels que la LiipoUh la Dikiilinve, la Rnwiru. Les autres ruisseaux, affluents des précédents, coulent au conti-aire dans une direction perpendiculaire. Si nous faisons observ»r que les couches géologiques ont une direc- tion moyenne voisine de Kst 20" Sud, on verra ciue le réseau hydrographique se rapproche simplement d'un réseau orthogonal formé de cours d'eau conséquents et subséquents *. Les diverses roches que Ton rencontre dans la région minière sont des luartzites, des grès, des schistes, des poudingues et des calcaires. On n'y voit pas de roche éruptive ni de roche granititiue; pour en trouver, il faut aller au nord du village de Manivue, sur le Lualaba, hi où le fleuve traverse, par une série de rapides, la grande chaîne des Monts Zilo; ces couches archéennes, recoupées d'intrusions éruptives, se dirigent du Sud-Ouest au Nord- r^st; de même, une bande de roches analogues, dirigées de rChiest à TKst, existe au sud du Katanga, dans la Rhodé- sie, mais non éloignée de la frontière et enfin, entre les lacs Mwero »t Tanganj'ka, j'ai traversé une autre bande de mêmes roches, que je décrii*ai prochainement et qui * hun> l'u Iniviiit j'Mnil*i; rnrllio^i'iiiihc olticjelleintMii iflmisi^ par i*bUi dti Congo. Je l'iippellerai iue la loHrc // doil se prononcer oti. Je i que / »'l »•, se confondent très scuvenl. C'est ainsi que les indipMies disent iiidi^'éreminenl Liijira ou Lifjila, h'umbôveou Kambéàv. Enfin, certains endroits uni actueilement des noms complètement dilTiVents de ceux qui les dt^si;naient il y a quelques années. Je les indiquerai a l'occasiiun. ' Je dois mentionner ici des ri^serM s failts par M. Cornet, dans son rapport sur \i> prési-nl lra\;iil, quant a l'appliralion de> t»*rines rhnxiufmni et stihsrqueMt ans cours d'eau le la ré^ — M 5-21 — semble dirigée du Nord au Sud. Dans tout le large espace triangulaire compris entre ces directions où apparaît le siibstratum archéen, on ne trouve que des roches sédi- mentaires, parfois fortement métamorphisées et inclinées en général d'un angle supérieur à 45". Vers le nord du pays, ces couches sont recouvertes par des grès à peu près horizontaux, d'origine lacustre ?. M. Cornet a établi une classification de toutes ces couches que je place on annexe à ce mémoire *. Je me boni »rai, pour le moment, à utiliser cette classification; dans un mémoire ultérieur, je déveîopierai les nouvelles connaissances acquises sur la géologie de la contrée, le but que je me propose actuellement ne rendant pas cet exposé nécessaire. Je dirai, cei^endant, que je n'ai plus vu la nécessité d'établir une distinction entre les couches de la région orientale ou de la Litfirn, et celles de la région ocû- dentale ou du LiialiihH; j'adopterai donc, dans ce qui suit, our simplifier, les noms des systèmes que M. Coriict a donnes aux groupes de la région occidentale -, Je ferai encore une autre remarque. Nous rencontrons, dans les nombreux dépôts cuprifères, des roches qui ont M Voir pat^eM^inS. * Je transcris, u n* sujul, re mu M. iornel a dil, iir le présent Iravail • Si noii> avons iltxuntjf"' les rouches d»* lu rf^gion d*^ la >• LiiKra ». - M b'12 - subi un niétaïuorpliisme énergique et qui sembleraient doue devoir être placées dans le groupe inférieur de la elassifi- cation de M. Cornet. En réalité, il ne s'agit que d'un métamoi'phisnie absolument local, en relation avec le dépôt métallifère et ces couches font, au contraire, partie du groupe supérieur, dont la caractéristique est de n'avoir pas particiié aux actions dynamo-métamorphiques qui ont donné leur caractère au groupe inférieur de ces terrains primaires. C-'est ainsi que M. Cornet a cru souv»nt reconnaître des couches du système de MiUHshia là où il a vu les déiôts de malachite, alors que, pour moi, ce sont des roches n'ayant subi qu'un métamorphisme d'influence. Dans la région minière proprement dite et qui seule est représentée sur la ;arte planche XI, on trouve prin- cipalement les roi;hes des systèmes de Kazembc et de Kafunda-Mikopo, qui appartiennent donc au Dé von i en supérieur et peut-être, mais moins probablement, au Carbonifère. Les couches du système de Knzembe se pré- sentent au nord de celles du système de Kafunda-MikofH}; nuiis la limite entre ces deux systèmes est ti'ès difficile à tra*er elle coïncide ]iesque avec le iarallèle de Kani- bôvc, à l'ouest de cette mine, mais ensuite, elle me semble plutôt s'incliner vers le Sud-Kst. D'ailleurs, la direction géncrah» des couches, jui est Est-Ouest entre la rivière Rumirii et Kambôve, change également à l'est de cette dernière localité et devient en movenne Est 3o" Sud. Les couches les plus fréquentes, dans la régim minière, sont des schistes violets, appartenant au système supérieur de Kazembc. Sur la carte planche XI, il y a 66 gisements de cuivre indiqués. Ils ne sont évidemment pas tous denjcme importance. De plus, il existe luw piantité de points où affhMircnt certaines couches nii jeu imprcgiiées de niala chite. Kn ce {ui conciM'ue la position de ces gisements, on peut faire les remarques suivantes - M b2\i — I" A l'ouest de la rivière Dikuluive, les gisements sont Impartis sur deux lignes plus ou moins parallèles ; au Xord, on a d'abord une série de gisements qui, jusqu'au mont Piingulumwe^ se trouvent dans la direction N. 75*' E. et qui, par quelques êouches ti'ès faiblement imprégnées de malachite, visibles ,*îÏ et là ît non indiquées sur la carte, se ratta" Ouest et semblent former ainsi une ligne de réunion entre les deux groupes précédents. V a-t-il une relation entre cette situation géographique des mines et la structure géologique du pays ? Test très probable, car les actions ayant amené la formation des gites cuprifères ont certes été influencées par la nature et l'allure des couches géologiques préexistantes. Les couches imprégnées de sels de cuivre pii affleurent et fiu'ment C;s gisements sont presque toujours situées sur le versant on au sommet des collin»s i>lnsou moins isolét^s et qui tranchent fortement sur le pays avoisinant, couvert - M 5^24 - de forêts [^, parce que, au contraire, elles sont toujours dépourvues de végétation, ne permettant guère que la croissance, pendant la saison des pluies, de hautes herbes que détruisent régulièrement les incendies de la saison sèche. J'attribue cette dénudation à la seule action des sels de cuivre, funestes à la végétation. Cela ine semble déjà prouvé par ce fait que, dans tous les gisements, plus la pente du terrain est forte en partant des affleurements minéralisés, plus, par conséquent, les eaux peuvent entraî- ner de parcelles de minerai et plus loin aussi s'étend lu pai-tie ande ; le gisement de Likasi est très caractéris- tique à ce sujet, comme ou le verra plus loin p. m 527. En second lieu, si Ton examine la zone de la foret la plus voisine du gisement, on voit cpie, sur une largeur de lou û 200 mètres, elle n'est composée que d'une seule espèce d'arbres, appelés misukua par les indigènes, hauts do 2 à 3 mètres, rugueux, aux branches contournées dans tontes les directions, aux feuilles larges, aplaties, sonores ; ee*J misiikus forment une essence plus résistante que les autres aux influences du gisement ; alors que les autres espèces ne peuvent résister, eux croissent, mais croissent cependant malades et rabougris, car on les retrouve, en pleine forêt, plus sains et ilus forts ; le gisement dtî Liiiishiu est aussi assez caractéristique sur ce second fait, en ce sens que, Luushia étant une plaine sans pente appréciable, alors que, sur la mine, il n'y a pas du t^mt de végétation, la forêt peut cependant croître immédiatement à coté, sans la zone de misukns. Le minkrai. Les couches sédimentaires, qui constituent un gisement de cuivre, sont imprégnées de malachite et de chrysocole, * Le^ forêts ni recouvn;i»l le KaUugu sont foriiK'es d'arbres ln*s emparés l^% uns les autres ; Il n'y a pas de sous-bois ; le soi esl recouvert il'tîerbes qm ne deviennent jamais très hautes. - M 5-25 — de telle façon qu'elles forment elloB mémos le minerai. Ces sels de enivre mt été déposés, par cireulation dVaux, dans toutes les fissures, dans tous les interstices des roches ; souvent, dans des schistes très fissiles, on voit parfaitement Talternance dan feuillets de la roche avec les minces couches de malachites ou de chrysocole qui se sont déposées entre eux ; dans les grès, Timprégnatiou, qui s'est faite surtout dans les fissures de la roche, est beaucoup plus irrégulière et il en est de même dans les calcaires ; il est assez rare de trouver de la malachite zonaire en couche très épaisse et, à Kakanda^ où se voyaient les plus beaux échantillons, ils ne dépassaient jamais six centi- mètres d'épaisseur. La malachite est souvent mamelonnée et alterne, en ce cas, avec le chrysocole. J'ai trouvé aussi, à Likasi^ dans certaines cavités des grès, de la malachite en stalactites atteignant jusque 2 décimètres de longueur. Je décrirai, d'ailleurs, toutes ces formes, ainsi que les crîstaux que j'ai étudiés, dans un prochain mémoire. La moyenne générale des analyses faites sur des roches imprégnées de ces minéraux et provenant de dix gisements différents a donné une teneur de ^,0 de cuivre. Une analyse complète du minerai de Kambôve a donné cuivre fer nickel cobalt chaux traces magnésie alumine acide carbonique. ... 4*7^ acide phosphorique . . . soufre silice eau combinée, etc. . . or, argent traces 100. Ml - M 526 - Je note ici la présence, dans ces minerais, de l'or et de l'argent qui ont été décelés dans tous les écliantillons pré- levés ^ et jui existent, le plus souvent, en traces, mais parfois aussi, à des teneurs atteignant 3 grammes par tonne pour l'or et 72 grammes pour l'argent {-. La présence ûo ces métaux précieux a, pour moi, une très grande impor- tance en ce qui concerne les prévisions que l'on peut faii-c sur l'allure des gîtes en profondeur et j'y reviendrai plus loin. L'oxyde noir de cuivre mélaconise, }ulvérulent, mé- langé à des oxydes de fer et de manganèse, n'est pas rare dans les gisements du Katanga et y forme de petits amas ou de minces veines provenant, sans doute, de la décompo- sition d'autres minéraux. Je dois aussi mentionner une autre roche très curieuse, provenant de Likimi ; brune, assez compacte, mais se lais- sant débiter en petits morceaux parallélipipédiques, tendre, ressemblant beaucoup à du lignite, elle donne, à l'analyse, jusqueg'Vo de cuivre; elle est souvent traversée par un réseau de malachite en lames de i millimètre au plus d'épaisseur et qui provient d'un dépôt du carbonate dans les nombreuses fissures de cette roche ; il est très fivcilc d'enlever la substance brune et d'obtenir ainsi le squelette de malachite ; on voit alors que chacune des lamelles de ce dernier minerai est foi-mée de deux couches qui se sont déposées sur les deux parois de la fissure, en cristallisant, et ces cristaux de l'une et l'autre paroi, s'enchevèti'ant les uns dans les autres, ont consolidé toute cette structure. La chalcopyrite et la cuprite sont rares. Le cuivre natif a é'é trouvé, en grains roulés, dans des ' IMus Je l.>0 analvîit^s ont vlv failes * Cï. H. Les lépùts uiiriH^res du Kaluni^ia, Diilt. Sffc, btOje de in'olotjie, rhi/diol. et de putvoui., lOOi. - M-527 - alluvioiis piovoiiant du lavago dos parties liaiit^s du gîte de Kambôve. Deuxième partik. Description de quelques gisements. Je vais décrire mainteuant quelques-uns des gisements de ce vaste district cuprifère, .le choisirai ceux cpii sont les plus important» ou les plus intéressants. LlKASl M Ce gisement présente, d*une façon trcs remarquable, l'aspect habituel dc»s gîtes cuprifères de la région, aspect qui est caractérisé, comme je Tai dit i>lus haut, iar l'absence complète de toute végétation autre quî les gra- minées une colline fig. i, haute de 70 mètres, ayant ha forme grossière d'un triangle dont la hauteur serait appro- ximativement dirigée Xu*d-Sud, s'élève au centre d'une zone bien circulaire, d'un diamètre de [rès de i 000 mètres, ne renfermant ni arbres, ni arbustes ; le pourtour de cette zone est recouvert de misukus sur unc^ largeur de 5o mètres, après lesquels s'étend la forêt habituelle de la région ; de plus, vers l'Ouest, ci^tte l'orèt est interrompue sur une largeur d'une centaine de mètres et il s'est formé une traînée inculte, descendant vers le ruisseau Knbuii^u suivant la pente par laquelle s'écoulent les eaux qui, dans la saison des pluies, sont tombées sur les roches cuprifères. Les affleurements visibles sur la colline scmt fig. i ; ' l'osiliun \0*''Mi' [u\. sud ; -JH'^io' loiiiT est Gr. O gisement a visil*'* par M. Cornel et d'uTit iLnc. cit. sous le nom le Kimlii. Il existe hien un îinlre gise- ment, actuellement appelé S//2/'fri, nor» loin de ^/7•VM/, mais la doscrlplion de nnlre confrère ne peut s'appliquer à ce dernier gisement. — M 528 — ^ { ùrîC Xa Hê i. n&a4 // I" en a 6, une couelie d'oligiste métalloïde très pur ; î2" en cd^ du calcaire très altéré ; 3° en e/", des grès, bien stratifiés, imprégnés de uiala- cliite et qui forment une falaise de lo mètres de hauteur ; 4" en /j-/i, un quartzite qui contient aussi des imprégna- tions de carbonates, moins régulières que dans les grès précédents, mais le rendant, par endroits, beaucou]> plus riche aussi, les indigènes y avaient-ils creusé des puits et des excavations souvent très profondes, sur les parois desquels la roche apparaît, bien minéralisée, mélangée de nïalachitc et de chrysocole. Telles sont les seules indications fournies par les affleu- rements. Les ti'avaux effectués dans i*e gisement mt précisé la coupe de la colline. Ces travaux consistent en t MlVKMUUK iMOi. M fi9 - trois ^alorii-s liiii'i/oiilulds, oiivt'rtKs ;iii inùiixt nivciui, ù 3o mètres stoiis Ih sommet de la cnlliiK! i" l'ne galri! AM, ouverte en A, dirigéi' X,u4"\\ *'t liiii^iK- du io3 inètreH. Li" l'iu' galerie K\V, ouvurtu en K, loiigiii; de 94 niètres, jKMpomlieiilaire à lu ]in'-e''deiite. qu'elle rei-oupe eTi Ht mètres du iimiit A. 3" l'iie {Çiilerie BX, oiivortiî en U, longue de 84 iiièlres. Lu galerie A M e trouve dans le itdiierai jusqu'il 7i,3o m. lie l'fmvHvturc A ; la galerie KW est tout entièie creiiMi-e dans des roches ininéralisêes; les eouclkes travevsres jiai' la galerie UN smit, an t-rnitraire, stériles. De ces travaux, il suit qu'une eoupe laite dans lu ciilline suivant \ V, à peu l>ivs perpeiHUenlaîrenient à la direi-tiou des t-onclies, donnerait, ilr l'Onest à l'Kst fig. 2I 1. — Oligiste métalloïde. 2. — ,'aleaiie gris, stérile, '.}. — irès. visibles en e/'dans les arfleuruments, remplis de uialaeliite dans U'ms les joints de stratifieatiim et dans toutes lus rissui'es ; ilc> einmtituent un bon minerai. 4. — lloelie jMilvêrulente, noire, formée d'oxyde de cuivre mélangé à des oxydrs de fei" et de manj;aiièsti, pur- oiiruc par de très nombreuses veines de malachite nmme- *» SiJU. liËuL. DK T. \l, MËHOIIll s Ai. - M 530 - loiiiiée, avec clirysocole, [ui sont lirio''* W., mais un peu ondulée; elles inclinent au Sud-Ouest de 5o** environ. La teneur moyenne des roches minéralisées décrites ci-dessus est de cuivre "/o. or grammes à lîi tonne. argent ^ » » La teneur maximum a été de 494'^ " o lour le cuivre, grammes d'or et grammes d'argent. Ces diverses couches se retrouvent dans la galerie HX, où, cependant, elles ne sont plus minéralisées; de même, les derniers mètres de la galerie A M sont creusés dans des grès talqueux, stériles, mélangés à des couches d'argile. La direction et l'inclinaison de ces couches stériles sont 11531 — bien les uiciiies quo cuîllos des couelics cuprifoi' Une première étude dcîs travaux effectués m'avait fort embar- rassé, ear je trouvais, dans la galerie RM, des couches cjui, stratigraphiquement, étaient bien les mêmes que l•ertaine^f couches de la galerie RK et qui, cependant, ne pouvaient, mincralogiqueinent, leur être tout d'abord identifiées, l'ne étude plus attentive m'a permis de recon- iaitrequece sont bien, en effet, les mêmes couches qui se retrouvent dans les deux galeries, couches minéralisées dans Tune, stériles dans l'autre; je suis parvenu à ce résultat, en étudiant surtout la structure fondamentale de la roche, abstraction faite des sels de cuivre pfelle con- tient, c'est-à-dire en examinant le squelette sur lequel ces sels se sont déposés c'est l'acticm seule de l'influence minéralisatrice pii donne à ci^s roches des as[ects très différents en des points souvent très rapprochés et ce fait se manifeste dans tous les gisements de la région, La mine de Likasi est très intéressante, notamment quant aux points suivants i" une structure de la malachite et du chrysocole qui montre bien par [uel mode de formation le dépôt s'est effee suivante fig. 4 > V- 0 ;. '' ^Tf — ; ,„. >. ,\^y^,'i\. 1 i ♦ f * * K Tu;, i. — Kdii^iiriime. ^- M535 1. Argile avec un peu de malachite. Ep. G'".3o. 2. Argile stérile. Ep. i4™.5. 3. Argiles alternanc avec des bancs de grès. Ej. '".i5. 4. Grès minéralisé. Ep. 16 '".Go. 5. Argiles et grès alternant, minéralisés. Ép. 8'".4^^- 6. Argiles minéralisées. Ep. "*.3o. 7. Quartzites avec feldspatlis. Ep. 28"*. 25. 8. Grès divers, stériles. Ep. 94 "^•7^^' Longueur totale 184 '".ao. Direction des couches X. 5o**E. Inclinaison 4^^* Nord. La roche 7 est une des plus curieuses que j*aie jamais vues et je ne sais quel nom lui donner elle est formée de g^ros cristaux de feldspath orthose , clivables, roses, ayant plusieurs centimètres cubes de volume, englobés dans une pâte où la loupe montre de minces fibres enche- vêtrées de silice qui, à plusieurs centimètres de distance des cristaux de feldspath, se changent en grains de quartz se soudant de plus en plus entre eux et passant ainsi au quartzite. Cette roche se trouve dans tous les giseni»nts voisins du Fungurume. C*est elle qui recouvre les sommets des collines, de ces blocs ruiniformes que j*ai déjà cités; les cavités qui existent dans ces blocs sont ducs à la disparition des cristaux d*orthose. Mont nord-ouest. JjCS affleurements montrent les mêmes grès minéralisés séparés par des quartzites. Mont est, Cette colline, dirigée Est-Ouest, a J^oo mètres de lon- gueur ; une galerie horizontale AB la traverse de part en part et est creusée à 27 mètres sous le sommet. La coupe est la suivante fig. 5 — M 536 — -\\\ v\V ^/^ "^•^ÏN^^.^ f t»^ OçV> N A » Fir.. . . — l"iiMj;iir*iinn». 1. Schistes stériles d ^= 15" ; / -^ 4"" ^* • *^*P- ïi"'-7"- 2. Jivs iniiiôralist». Kp. 7 '".00. 3. Qiiartzites avec feUls]atlis. Kp. 25 ".90. 4. irôs minéralisé il -^ loo" ; / — Tx'* X. v\. 2'^ "'.m. 5. iivs stérile. Ep. 18 '".90. . Roche i*on»>e, oligistifère. Kp. 55 "'.00. En se basant sur les affleurements, on peut voir que cette succession de couches reste la même sur tonte la longueur du mont. A Textrémité ouest de la colline, on ne distingue plus lue, par endroits, la roche oligistifèn», le reste étant entièrement recouvert de blocs de quartzite. Mont ouest. Cette colline a la forme d'un triangle, s*élevant à nx mètres au-dessus de la vallée de la Dipeta ; ses versants sont très escarpés ; la partie supérieure est un plateau ï peu près horixontal que recouvrent les dalles de givs souvent minérîilisés, en couches très faiblement inclinées vers rOuest. Au contraire, sur la falaise ouest, affleurent des couches fortement inclinées vers l'Est, alors que, sur le versant stul, ces mêmes couches sont fortement incH- né»s vers h*- Nord, La structurt» de cette colline a' l»nr cmph'*tement perdu hi régularité de ceUe des collines précédentes et, malhiMireusement, les travaux entrepris, non terminés à mon ch'»part, ne me permettent pas do — \r 57 — [H't'tiisur cette iilhirf i;iimpli. 2o"',5>. 3. ! ;r. /fsl la mine ///"/jmjim' lU-ichanl visita fii 1^4i — ^ 1 5-1 0paraissent. Je crois que c'est un produit d'altération. 10 Blocs de grès, avec larges veines de belle calcite spathique, blanche. 11 12 i3 i4 i5 et 16. Toute cette partie nord-est du gisement qui, sur tout l'espace MNPi, égal à plus de 2 hectares, est criblée de puits et d'excavations, présente, à la surface, une terre d'une couleur rouge vif, due à la pré- sence d'une très forte quantité d'oxyde ferriquc c'est certes un produit d'altération du sous-sol. Le tableau de la page suivante renseigne les coupes relevées aux six points indiqués. Les couches paraissent horizontales; xeut-etre ont-elles une faible inclinaison vers le Sud. On remar- quera l'irrégularité complète des diverses couches qui, lorsqu'elles se retrouvent dans deux ou trois puits, sont à des niveaux complètement différents. Que la terre rouge supérieure soit un produit d'altération sur place, cela me semble prouvé par les deux faits sui- vants I" Dans le puits i5, cette terre rouge contient, vers le bas, de gros cailloux de grès blanc ; le même grès se retrouve plus bas, inaltéré, séparé de la terre rouge par un cailloutis de même nature, en voie de désagrégation. — M 544 — CD in u u H f ^ o cd ** ^ • c a h. 9 /3 . ^ îCC •* a 'S 1 'ô3 8 O dg raios lanc 04 H •T3 »4 '4 • CI o a o k - t NOVEMBRK 1904 ~ m545 - • 9 9 O 0 0 ffi S &- a 08 •s OS o CD ^ CD -S c S O sa 08 I • c* il. -^ • © .S'a ^ ea 9 40 . à "/m de enivre. Kn comparant les diverses eo mètres de longueur du gisement. De part et d'autre de cette tran- chée, on voit des grès, plus ou moins durs, dirigés X. 71'^ E. et verticaux ou faiblement inclinés au Xord. Ces grès con- stituent un mincM-ai d'autant [lus beau, que la roche est plus dure. Us s'a]iuient, au Nord, contre des quartzitcs stériles ifig. 8. Les indigènes ont aussi extrait du minerai ,'. Silualion 10" U' H'i" lai. mkI ol -ii" V»' long, est — M548 — 'iii.. Fifi. 8. — Kolwivi. de ces grès, mais ils se sont surtout attaqués à la partie ceuti'ale, parce qu'ils y ont trouvé une roche beaucoup plu^ tendre, plus facile à extraire et à travailler. Kn examinant cette tranchée, j'ai observé d'abord, vers le haut, des couches bien stratifiées, de même direction [Ue les grès, quoique moins inclinées, de sables compacts, diversement colorés, entre les joints desquels se trouvent, en très grande quantité, des nodules aplatis de malachite pure, de diverses grandeurs, pouvant même att minerai attirait évidemment - M 549 - le travail de» iudigèueb, mieux que celui des roclieH dures et c'est pourquoi ils se sont surtout attaqués à ces couches et y ont creusé la longue tranchée que j'ai indi* quée; exploitant surtout la partie supéneure des couches, là où elles sont remplies de malachite eu grains et en nodules, ils en remplissaient des paniers qu'ils allaient ensuite /ai;er au ruisseau, de façon à amener un enrichisse- ment du minorai, absolument de la même façon que se pratique le lavage des alluvions aurifères à l'aide du pan américain. Kambôvk. Les nombreux travaux de recherche qui ont été effectués dans cette mine i/ me permettront d'en donner une des- cription un peu plus précise que je n'ai pu le faire pour les gisements précédents. Je dirai, *ependant, que le peu de profondeur relative atteinte par les puits de recherche, quoique suffisante pour apprécier l'énorme valeui- indus- trielle de ce gisement, ne me permettent cependant pas encore de présenter une description aussi complète que je le voudrais. Dans un premier rapport qui a été publié dans le Mou- vement géographique ^ et qui était le résultat de l'étude des affleurements ainsi que de quelques petits travaux effectués alors, j'ai donné une première description de cette mine. Les travaux effectués à cette époque ne s'en- fonçaient qu'à une dizaine de mètres de profondeur et restaient dans les couches visibles aux affleurements. Durant mon séjour au Katanga, ces puits ont été descendus à plus de 3o mètres, de nouveaux puits ont été foncés, et des galeries ont été percées à divers niveaux. Ces travaux ont donné ainsi un bon exemple de la complication que Situation 10" .Sr 12'' lai. mkI cl 2rr AV 10" lonn. est. Gr. CmI W KambùbK de M. Cornet. Ntimën ilu i'A novembre 1D0!2, — M 550 — peuvent pi'éîsenter ces gisements qui, à la surface, saut tout à fait réguliers et c'est la raison qui m'excusera de m'ètre boiné à décrire les gisements précédents sans rien préjuger de leur état en profondeur. Les affleurements cuprifères de Kambôve sont surtout visibles entre deux collines dirigées Kst-Ouest, hautes de k à 80 mètres et que j'ai appelées coUiues nord et sud figure 9. Ces affleurements, dans lesquels les indigènes avaient creusé de nombreuses excavations pour en retirer le minerai /i, s'étendent suivant une ligne un ieu ondulée le rOuest à TEst et leur largeur va aussi en diminuant dans la même direction ; ils sont i*epréseutés, sur la figure, par le massif a' h b^ ; le terrain va également en s'abais- sant vers TKst, où il est brusquement couié, en TT\ jiar le profond ravin de Liviiigstone. Au nord du gise- ment, s'étend le plateau du ^amj, découpé également par le même ravin et par quelcpies anties, dans lesquels s» trouvaient les alluvicms aurifères jui ont été exploitées en ]artie et jne j'ai décrites d'autre pai't -1. A Touest du gisement, il se» produit une dénivellation de uelues mètres, airès Lupu^Ilc disjaraiss»nt subite- ment tous les affleurements de roches cupi'ifères et antres ; le pays est ici recouvert d'un profond manteau le ternes altéré»s, jui cachent complètement les relations des roches cuprifères avec eelles de la région. A Test, au contraire, en n' /', on voit les couches miné- ralisées cesser à peu près subitement iour faire place aux schistes violets, caractéristi[ues du système de Kazembe, seliistcs [ue l'on retrou vi* également au nord et au suhoulemeiits dans leurs t'\ravation>. lesquels avaienl occasionné plusieurs morts. * Cf. H. BrîTCEKKACH. Les d'p*Ms iurlfere^ du Kalan^w. HhH Suc, h. rfc ^m/., 1904. I j I — M 551 - m C i 9 4 -^4 — M 552 — Etude lies affleurement». DirigeoiiH-nous d'aboi'd du Nord au Sud, en Huivant à peu près la ligne XY de la fig. 9. En a, nui* le flanc de la colline noi'd, uoub rencontrons les schistes violets de Kazembe, dirigés à 100*^ environ et inclinés oem le Sud de 60". Le sommet de la colline nous montre, eu /n, des affleurements de grès très durs, en blocs irréguliers et où n'est visible aucune stratification ; ces grès se retrouvent en /i, mais ils commencent ici à devenir un peu imprégnés de carbonates de cuivre. Cependant, ils sont alors séparés des- grès précédents, visibles en m, par une roche assez particulière, blanche, très compacte, argileuse, grase an toucher, jui a été recoupée, en 7, par une petite galerie pratiquée pour servir de dépôt à dynamite ; nous les retrouvenms dans les travaux souterrains. Au sud de ces roches, les couches de grès et de schistes, fortement imprégnées de mahichite et dans lesquelles avaient surtout été pratiqués les travaux indigènes, se rencontrent sur une assez forte largeur de n en /i' ; ces couches sont diri- gées X. 5o° à 90*' K. et inclinent ners le Nord, d'un angle variable de So*» à 8o*. Au sud de ces affleurements cupri- fères, sur le versant de la colline sud, on ne trouve que des éboulis du haut de la colline qui montre en place un grès très dur, analogue au grès visible en /ii, et qui vient buter, en t„ contre des schistes de Kazembe ; seulement, ici, ces schistes sont dirigés Nord-Sud et pendent à r Ouest. Dans le ravin de Livingstone, qui recoupe le gisement en TT', les affleurements montrent beaucoup moins que Ton ne pouvait espérer, à cause des nombreux éboulis qui recouvrent les versants ; nous noterons, cependant, que la même roche blanche et grasse est visible en p et p\ de part et d'autre des couches cuprifères, qui sont ici très peu épaisses. - m553 - Des obsei'vatioiis faites eu d'autres points montrent Ibh mêmes sortes de roches et il s'ensuit qu'il existe, à Kam- bove, un massif limité, sur la figure 9, par les lignes cc'd'd, massif qui est englobé dans les schistes violets de Kazembe. Suivant à peu près Taxe de ce massif, en aa'fr'fr, on trouve les schistes et les grè régulièrement stratifiés, imprégnés de carbonates de cuivre; au nord et au sud de ces couches, qui sont dirigées approximativement de rOuest à l'Est et inclinent vers le Xord, il existe des grès passant au quai'tzite et aussi cette roche ai'gileuse spé- ciale que j'ai signalée aux points t, p et p et que nous retrouverons plus loin. La largeur de ce massif va en dimi- nuant de l'Ouest vers l'Est, où il se termine brusquement. L'allure des couches violettes de Kazembe est intéres- sante ; nous avons vu que, contre le bord nord du massif, en a, les couches sont dingées à 100" et inclinent au Sud ; au contraire, contre le bord sud, elles sont dirigées Xord- Sud et inclinent à l'Ouest et il en est de même contre la bordure orientale du massif cuprifère. Or, comme on peut le voir sur la figure 9, où j'ai noté quelques observations d'allures, la direction de ces schistes varie insensiblement de 90** à 180**, lorsqu'on les étudie sur le plateau du camp et dans les gorges qui le découpent. Il y a donc là une structure assez particulière, les couches, dirigées en général à 180", se courbant sur le bord nord du massif jusqu'à lui devenir parallèles et formant ainsi une sorte de demi pli en éventail vertical. Trauaux de recherche. On a effectué, à Kambôve, les différents travaux sui- vants ; je choisis pour cote o l'orifice du puits H i'* un puits en S cote r4^^ profond de i5 mètres et descendu dans les grès et schistes cuprifères, qui inclinent vers le Nord - M 554 — > L>'* iiîio tranclié KR', peu prol'oiuh», dans les luèiaeK roches ; 3" un puits V cote • profond de 3o"'.70, daus les mêmes couches minéralisées ; 4" un puits X icote p profcmd de 32'", dans les mêmes couches ; V* doux tranchées CC'et 11, peu profondes, dans les mêmes roches ; 6° trois puits .1 cote 2, H cotcoi et I \cote - 2t, pro- fmds respectivement de 32, 3o et 28 mètres, réunis entre eux par une galerie de i47"Mo et que je décrirai plus loin. 7" un puits H cote 2\ profond de 32 mètres, avec deux galeries hmgues de 12 et 16 mètres, creusées aux niveaux — 5'". 00 et — i5"^.oo ; 8" un puits L 'cote — 7», irofuid uits ij 'cote - 3\ profond de 12 mètres, ainsi [u'une galerie sud, d» 12 mètrt»s, creusée au fond ; 12" un ]uits F, ii'ofmd de 11 mètres ; t3" une tranchée» ^ i\ profonde île i ;i .1 mètres; i4" une galerie ouverte tui K, sur le 'versant ouest du ravin de Fiivingstone. .le ne décrirai pas toutes les coupcîs n^h'ivéc^s dans cen travaux ; je me bornerai à nn^ntionner les faits importants 4U» j'y ai observés. Au fond des puits 1, A et B, les galeries dirigées vers le Sud montrent des grès et des schistes régulièrement imprégnés de minerai et analogues aux roches ordinaires des gisements du Katîmga ils inclintvnt v»rs le Xord et M' trouvent sous un quartzite que l'on voit dans les puits — M îîo5 — iiièiueb et qni n'est autre que la l'oche visible en n aux afflenroments ; il est formé d'une agfçlomération bréehoïde de blocs encastrés les uns dans les autres ; le cuivre, sous forme de malachite, s'est déposé autour de ces cailloux, les soudant parfois entre eux ; il est à remarquer, cepen- dant, ue cette roche devient assez rapidement stérile vers le Nord. La galerie qui relii\ à la cote — 3o, les trois puits II, I »t .1, irésente la coupe la plus intéressante de tous les travaux effectués; voici les l'oches ju'elles traverse du l au puits 1, c'est-à-dire du Xord au Sud de o à 4^"'.^> puits Hi ai'gilc talqueuse A. de 45'". 60 à ""'. 80 quart zi te bréehoïde Q. de 5o"».8o à 81'". 00 grès divers, minéralisés t. de 81"'. 00 à 87'". 00 sclîistes divers, minéi'aliscs 8. de 87'". 00 à 108'". 00 ipnits li grès divers, minéralisés i'. de I i8'".oo à quartzite bréehoïde ^ . de i3t'".oo à 147'". 00 argile talqueuse A . IjCS roches A et A pcnivent ceitaincment être identifié»s entre elles et aussi à la l'oche argileusi^ que j'ai signalée aux affleurements, en t, entre les uartzit^s de la colline nord. La couleur de cette roche est très variable d'un point à un autre, passant du blanc au gris-sale, au brun, au rouge nnxis, toujours, »lle se présente avec la même struc- ture et surtout elle se reconnait à la i>résence du talc, en très petites, mais nombreuses écailles, qui rimprègne en énorme uantité; elh» est souvent iarsemée de points noirs ; très compacte, elle se casse cependant facile- ment et, parfois, suivant des plans de fiacture très nets, qui montrent prelle a été soumise à de violents efforts. Fne préparation microscopique uï'a montré ]u'e]le possède à peu près une /cA'///rc rrcou/emoiit i M. Studt, ingénieur de la Tanff'any^iku Concessions, tpii a bien voulu me — M 556 — commuuiquer ses idées ^ sur le gîte de Kambôve, donne à cette roche le nom de mylonite * ; n'étant pas partisan de remploi de ce mot anglais dans notre vocabulaire pétrographique, déjà si encombré, je ne l'emploierai pas. Il n'y a pas de doute, pour moi, que la roche qui nous occupe ici est le résultat des actions dynamo-métamorphiques sur des schistes qui, dans les mouvements orogéniques, ont été fortement comprimés. Ces roches sont stériles. Les quartzites bréchoïdes Q et Q', déjà décrits précé- demment, contiennent parfois de belles cristallisations de malachite. .Fe n'essaiei'ui pas d'identifier entre eux les grès G et G' ; il y a là presque une impossibilité complète, car les sels de cuivre qui les imprègnent leur donnent des aspects absolu- ment différents selon qu'ils ont été plus ou moins fort*»- ment le siège de la précipitation des »arbonates. Je me bornerai, pour le moment, à faire observer que les schistes S sont compris entre des séries de grès. Aucune stratification n'est visible dans les couches A, A', Q et Q' ; les couches S, G et G' pendent vers le Nord et leur direction varie de 60^ à 90°. La tranchée QQ' ne montre qu'une très faible épaisseur de roches régulièrement imprégnées de malachite, tandis que les couches talqneuses y ont pris une très grande extension. Le puits F est très intéressant, malgré sa faible profon- deur; il est creusé dans des grès assez durs, que je rapporte aux couches S. Au fond du puits, une galerie de quelques mètres, dirigée Nord-Sud, montre la coupe suivante, du Sud au Nord * .le 8UIÎ* en dësacforrl aver M. Siudt sur beaucoup de poinlf> •*mc»»rf»anl U" ^It^ de Kambôve. mais je ne veux pas 1rs dis d = à 90° K.;i= So^'àBo^N. 7. Grès minéralisés. 8. Quai*tzites bréchoïdes, comprenant, vers le Nord, une partie assez fortement minéralisée. 9. Roche talqueuse. 10. Quartzites. 11. Schistes de Kazembe. d ~ 180^; 1 -= 5o^\\'. La figure 10 représente schématiquement cette coupe. La première idée qui vient à l'esprit, en voyant la symé- trie de cette coupe,[est de l'expliquer, soit par un synclinal, soit par un anticlinal. Mais, tout d'abord, il faut observer que Ton ne peut faire, en ce cas, concorder Tallure des couches cuprifères avec celle des schistes de Kazembe du - M 058 YiG. 10. — KambOve. suivrait In liyrrie \Y dp la Hj; 0 Nord et du Sud ; do plus, on ne pont ainsi expliquer la différence d'allure de ces mêmes schistes au nord et au sud du massif cuprifère. En réalité, il existe bien une séri? symétrique, mais celte symétrie doit s'explicpier par un pli d'un tout autre genre. 8u]posons une série de couches inclinées d'un angle de >o^ vers le Nord; suipo- sons ensuite pi'une poussée venant du Sud-Ouest, rejette ces couches vers le Noid-Est, mais que, jmur une cause uelconque, par suite de résistances diverses, elles se replient sur elles-mêmes en formant un ]li dont /' serait ii peu i>rès pnndlèîe au peiuhi^e des couches ; nous aurons ainsi un massif symétrique analogue à celui dt' Kambôve ; rejeté dans les scliistes de Kazembe, ce massif a subi, sur sa iériphérie surtout, un métamorphisme intense qui a changé les grés en luartzites très dui-s et h*s schistes les plus extérieurs en cette roche talqueuse que nous avons trouvée de ]art et d'autre ; au ccmtraire, le> couc/hes les plus intérieures mt été mieux protégées contre ces influences du métamorphisme dv fricticm. Ultêneure- ment, lors de la venue des eaux cupiiféres qui ont déposé les sels do. cuivre, la roche talqueuse formait une tnive- loppe imierméalle, qui for;ait le dépôt à ne s'effectuer que dans le centi-e, notamment dans les schistes fissurés et dans les grès; les uartzites, placés entre ces couches et la — M 559 — rucîlie talqueuso, pouvaieut aussi sMiuprégner do iiialacliilo dans leurs cassures, taudis que les quart/ites extériouis étaient absolument en deliors de la zone d'action possible des eaux niétallileres. Dans le mouvement de ces roches sur les schistes de Ka/.embe, ceux-ci ont participé jiux actions orogéniques et, sur la ]>artie nord, au lieu de conserver leur direction Nord- Sud, oiit été entraînés et forcés de se rapprocher et même de prendre la direction Est-Ouest, laissant ainsi un témoin du mouvement subi lar les couches qui devaient, ultérieurement, être parcou- i-ucs par les eaux minéral isatri ces. La compression, jdus intense à TEst qu'à l'Ouest, explique également Vallure verticale de la partie oïdentale du gisement. Je n'ai pu voir le contact du massif métamorphisé avec les schistes de la région dans cette partie est du gisement, là où devrait se trouver la crête du pli, si je puis employer le mot crét-e pour un ]lissement de ce genre. Il est d'ailleurs probabh» qu'elle n'existe plus et qu'elle est remplacée par une faille telle que c' ii'b'd' fig. 9. Malheureusement, aucune obser- vation n'a et*'» possible de ce côté. La teneur moyenne en cuivre du minei'ai iU' Kanibôve, d'après 5i analyses, est de "" o. Troisikmk partik. Allure des gîtes en profondeur. Je me suis borné, dans tout c» qui précède, à décrire* ijuelques-uns des gisements de cuivre du Katanga et l'on a vu qu'ils se présentent comme dus principalement à une imprégnation tle piartzites, h* grès, de schistes par des sels carbonates de cuiivro; ces gisements sont tcms du même genre pas de filon, de veine, d'amas proprement dits. Ces couches, comme à Luushia, à Fungurume,à Ivambôve, ont d'ailleurs [u avoir subi des mouvenieuts tectoniques très importants, avant d'avoiî* été soumises aux inHuences minéralisatri*/e8 . Ces gîtes doivent*ils être classés dans les gites nettement sédimentaires? Peuvent-ils être comparés, par exemple, aux grès cuprifères de Russie, contenant des minerais oxydés qui forment presque le ciment de la roche arénacée? Je ne le crois pas, car Texamen approfondi, à la loupe et au microscope, du minerai du Katanga m*a montré que les carbonates de cuivre se sont déposés dans les moindres fissures et joints; ces fissures et ces joints peuvent, d'ail- leurs, être tellement nombreux qu'il faut une très grande attention pour pouvoir différencier d'une cimentation contemporaine, ce dépôt postérieur à celui des roches. Mais pour moi, il n'y a aucun doute à ce sujet le minerai est formé par une roche sédimejitaire dont les moindres interstices ont été parcourus par des eaux cuprifères qui y ont déposé leurs sels minéraux ; ce ne sont, en résumé, que les chapeaux oxydés de gîtes sulfurés plus profonds, qui, eux, sont peuUèirv in ter stratifiés dans les mêmes couches. Par des circonstances vraiment heureuses pour le déve- loppement d'une industrie minière dans des pays aussi lointains, les chapeaux oxydés sont si nombreux, d'une telle étendue et d'une telle richesse i M, que, pour apprécier la valeur du district minier, il n'a pas été nécessaire de faire des travaux de recherche à grande profondeur. Mais cette circonstance est malheureuse pour le géologue, car les travaux effectués n'ont complètement traversé, dans aucune mine, le chapeau oxydé et, par conséquent, nous n'avons aucune donnée sur ce que deviennent ces gîtes en profondeur. *} J'ai esliiiié ii plus de làOOOOO lu^lH^s la quiinlilf^ de cuivre Miuvanl èin* exiraifft des parties superlîciiMIes de nrui' mines seulmienl. t NUVEMBIIE 19U4. — M 561 — Notons, cependant, que la cuprite a été découverte à Kambôve, dans la galerie creusée à 3o mètres de profon- deur, au fond des puits II, I et J, et que, à Luushia, on a trouvé de la chaleopyrite. Mon opinion actuelle est que, en profondeur, les carbo- nates de cuivre feront place à un sulfure de cuivre tel que la chaleopyrite, ou mieux à un mélange de chaleopyrite, de bornite, d'oligiste et de magnétite ; et ce mélange se présentera en filons probablement interstratifiés dans les couches sédimeutaires. Si nous supposons, de plus, que ces amixs de minéraux sont aurifères et argentifères, comme cela se présente, d'ailleurs, dans de nombreux pays tels que TEspagne, la Styrie, la Suède, le Colorado, nous pou- vons expliquer la pi*ésence des métaux irécieux dans les minorais oxydés du Katanga actuellement connus. En effet, la simple oxydation de la chalcopj^rite donnera de la cuprite, puis de la malachite; rox3'dation de la magné- tite et de la pyrite donnera de Toligistc et de la limonite, substances que Ton rencontre presque toujours dans les gisements du Katanga; quant à Tor et à Targent, ils se retrouveront dans les produits d'oxydation; le lavage des parties hautes de ces chapeaux oxydés pourra ultérieure- ment amener, comme à Kambôve, un enrichissement de la teneur en or dans les alluvions produites, alluvions dans lesquelles on a retrouvé également de Toligiste, de la magnétite et, évidemment, de la malachite. En ce qui concerne rage de ces dépôts, nous ferons observer que les belles études déjà signalées de M. Cornet sur les terrains anciens du Katanga, lui ont fait distinguer trois époques de plissements, analogues, d'ailleurs, aux trois époques qui ont, dans les i^ays mieux connus, vu les mouvements hiironien, cnlcdonien et hercynien; au Katanga, ces mouvements ont respectivement agi * sur * Voir le lablcau anM^xt' à la in le ce travail. ANN. SOC CÉOI.. I»K mi.;., TOME XXXI. MÉM. iSG. — M 50^2 — les tcrraius archéons, métamorpliiqucs Précambrien?, Silurien? et non métamorphiques Silurien supérieur?, Dévonien?, Carbonifère?. J'ai déjà dit plus haut p. m52I, que je crois, contrairement à M. Cornet, que certaines couches des gisements de cuivre appartiennent aux terrains non métamorphiques; je développerai cette idée lorsque, dans un ijrochain mémoire, jo donnerai le résul- tat de mes observations sur la géologie de la contrée. 11 s'ensuivrait que ces couches auraient été redressées et pliHsées à l'époque hercynienne et, par conséquent, que la venue métallifère aurait également eu lieu à cette époque, ou mieux vers sa fin. Tout cela ne doit, d'ailleurs, être considéré que comme une opinion; or, en géologie, et surtout dans les questions de cette nature, on ne sait que ce qae Von voit et, si belles que soient les hypothèses, si basées qu'elles paraissent sur ce que l'on a examiné, il n'en est pas moins vrai que l'on n'a jamais tout vu et que, postérieurement, il peut se présenter de nouveaux faits qui changent eomplètcraent les idées que l'on se faisait auparavant. Ensival, le ii Septembre 1904. — M 5G3 - CV. 9 Ut c o C s O > Q CV. 9 S c S S V CHQ OO co co Ul X Ul z Z *\, f^ "^^ ^^ "^^ 00 flO ÇO i7', on déduit log. a = log. c = a fr c == i 178. Cristaux simples. i" J'ai trouvé de beaux échantillons dont les cristaux, vert foncé, i^résentaient la forme du prisme primitif //i, terminé par une face semblant horizontale. Or, dans la malachite, on calcule Al al =- 88"55'8" * Mc^moire pressente à la séance du i9 juin 1004 et dont Timpression a été ordonnée â la réunion du 20 novembre 1904. — M566 - Il est donc très probable que cette face presque horizontale est a^ ; mais, dans ces cristaux fig. i qui atteignent jusque cinq millimètres de hauteur, les faces a' ne lîcrmettent pas de mesures, étant fortement striées parallèle- fic. i. ment au plan gK Les faces m, fine- ment et irrégulièrement striées verticalement, sont bien miroitantes, au contraire, et permettent de bonnes mesures. Le clivage p est très facile et très net. mm mp Mesurés 75^38' 6755' Calculés 75"4/ 67^5 1 39" Une lame de clivage p examinée au microscoi^c, montre, en lumière convergente, la bissectrice négative de deux axes situés dans le plan de symétrie g^. 2^Dans certains cristaux, il us petits que les précé- dents, la face p est parfois naturelle. 3° Sur de très petits cristaux provenant de la mine de Kambôve, j*ai déterminé les faces /, h\ g\ g- et a^ f. La forme ^*-2 n*a pas encore été renseignée dans la malachite ; elle estjtrès nette dans les cristaux de Kambôve et, comme toute la zone verticale, présente des faces finement striées verticalement et très miroitantes. mg^ mg^ mh^ Mesurés 3848' 52° 37^44' Calculés 38°56'i3" 52io' 37030' 4° Certainsjcristaux, très aj^latis, sont terminés assez souvent i^ar un biseau dont Taréte, un peu inclinée dans le sens opposé à celui de la face />, indique que Ton a affaire à un biseau remplaçant l'angle a du prisme irimitif ; je n'ai pu déterminer sa notation qui est peut-être celle de la forme ^ =- 6^ b''^ /i»> de Dana. 5° D'autres cristaux, de même forme, présentent, au — M 567 - coutruire, un biseau analogue dont les faces sont bien miroitantes et que les mesures ont fait nettement rapporter à la forme d =^ b^ 6*^ /l' ^ = 323 323 également signalée par Dana. Les faces de ce biseau appartiennent à la zone a* g** et il n'est pas rare que la face a^ existe nettement, mi- roitante, en troncature sur Tarête supérieure de ce biseau. Mesurés Calculés p il 3o29' 3;*»4'i7" / / sur a» 3oi8 29°56'3o" ila^ i5io' 1405815" m il 8ooi4' 800 2'48" Toutes ces faces se trouvent parfois réunies sur un même cristal qui offre alors Taspect de la figure 2. Obser- vons que les angles des faces cl entre elles et de chacune des faces il avec p étant à peu près égaux entre eux ap- proximativement 3oo, ces cristaux peuvent parfois présenter un certain faciès rhomboédrique. Cristaux nmciés. Les cristaux de malachite du Katanga sont souvent simples, mais la grande majorité est cependant maclée. Ces maeles ont, comme toujours dans la malachite, le l^lan/î' pour />/a/i c/c /nac/e, mais \e plan iVassemblage des deux cristaux est le plus souvent a'. La figure 3 représente de beaux cristaux vert énieraudc, provenant de Kambôvc, attei- gnant un centimètre et où Tou voit très bien le plan de jonc- tion des deux individus. Il semble que le plan de maclc FiG. â. Tir.. W. soit un plan à peu près horizontal, qui ne pourrait être - M 568 — que a*; or, en 'co cas, Taiigle des deux fac-es de clivage/, supérieure et inférieure, devrait être i8o — 2 x pa^ = 125** 49 44 "• ^^^ mesures ont donné I23sup. />inf. Mesurés 76^2' 56°i3' iî23"I7' Calculés 75^4^y 5G"2o i23°4o' Lorsque les aiguilles sont très longues et très fines, elles restent maclées par raiport à h\ mais le plan d'assem- blage a* ne se présente plus; elles se terminent alors par le clivage p qui, en s'effectuant, a sans doute enlevé les faces naturelles a^ Ces dernières aiguilles peuvent aussi - M 570 - 80 grouper autour d'un centre ou perpendiculairement ù une surface de cristallisation. J'ai même trouvé, dans la mine de Likasi des siiilactites de malachite, montrant au microscope, dans une section perpendiculaire à Taxe, un centre formé de cristaux enchevêtrés et entourés de zones concentriques de malachite en aiguilles disposées suivant les rayons de la section et où, en certains points, les traces du clivage se montraient obliques au rayon considéré. Je mentionnerai aussi des cristaux très allongés et très aplatis que j'ai trouvés à Kipushi ; le clivage était parallèle à l'allongement et l'examen au microscope, en lumièro convergente montrait que ces cristaux, aplatis parallèle- ment à />, sont allongés iara]lèment à la droite p g\ * En résumé, il faut distinguer deux types de cristaux. Le lremier type comprend les cristaux aplatis horizontale- ment, maclés, assemblés parallèlement à a* et souvent groupés en rosaces Le second type comprend les aiguilles, également maclécs, mais allongées verticalement c-X qui se groupent entre elles pour former la structure mamelonnée, habituelle, de la malachite ou pour former les stalactites. J'ai cru remarquer que ces deux types correspondent à deux époques de cristallisation différentes la première époque, donnant naissance aux cristaux du premier type, est, sans doute, contemporaire du dépôt du minéral dans les grès et les schistes qui forment actuellement le minerai ; la seconde époque, ayant donné naissance aux cristaux du second type, est postérieure et résulte de la remise en dis- solution des carbonates et de leur nouvelle précipiUition dans des fissures et cavités de la roche. J'ajouterai que le temps m'a manqué iOur étudier tous les échantillons récoltés là-bas et qui renferment, peut-être, d'autres spécimens cristallisés, plus intéressants encore. — M 571 — Je compte bien, ultérieurement, continuer cette étude des malachites du Katanga. CUPRITE. Ce minéral n'a été trouvé qu'à Kambôve, en masses cristallines d'un beau rouge. DIOPTASE. Je n'ai trouvé qu'un échantillon de ce minéral, à Kam- bôve, sur du grès; il s'est déposé dans trois fissures faisant approximativement entre elles des angles de 60**. Le morceau de grès détaché a la forme d'un prisme triangulaire de 10 centimètres de côté et de cinq centi- mètres de hauteur ; les trois faces verticales du prisme, corresiondant aux fissures du grès, sont recouvertes de petits cristaux de quartz et de dioptase fibro-radiée, longs de 5 et 6 millimètres, et présentant, d'une façon très nette, la forme habituelle jtd^. Ces cristaux sont accompagnés d'un enduit bleu du même minéral. Je rapielerai ici que les gisements de dioptase sont très peu nombreux les steppes Kirghiz, Rezbanya Hongrie, Mindouli Congo fran. La géologie des environs d'Engilioul offre un grand intérêt au sujet des hypotlièses à faire sur la nature des terrains qu'il est possible de rencontrer dans un sondage au sud de la faille eifélienne 2. L'allure des couches dans cette région, indiquée sur la carte de Dumont, a été précisée exactement par M. X. Stai- nier '^j, comme nous avons pu le vérifier nous-mêmes. En effet, le Calcaire carbonifère d'Engilioul, au lieu de venir se terminer en biseau au voisinage de la faille eifélienne comme l'indique la Carte générale des mines, d'après celle de A. Dumont, se recourbe en S renversé et montre clai- rement l'amorce d'un nouveau bassin, conformément aux figures i et 2. Ce bassin est coupé x>ar la faille eifélienne, dont la lèvre sud emxnète successivement sur chacun des plis visibles dans la coupe, pour venir enfin recouvrir le bord sud du synclinal de Seraing, bien connu par les travaux des charbonnages. * Communicalion faite à la séance du 17 juillel iOOi. - Voir, à ce sujet, nos communications précédentes M. LoiinsT. Relations entre les bassins bouillers bel^rs et allemands. Atni. Soc. gcol. de Delg., t. XXVI, p. l!2o» 18 Juin 189U. P. FouitMAUiER. Le prolongement de la faille eifélienne à Test de Ibiit., t. XXXI, p II 107, pi. V, i9 juillet I90;j. ' Carte jéoloijique de la lidijique à l'échelle du 40 000**, dressée par ordre du Gouvernement, feuille n" 133. Jehay-Bodegnée — St-Ceorges. En supposant le pni'nllôlisinu des axes niitîclitiaux et syiielinnus, nous voyons inimûdifitcinent qu'un soiidagre — M 575 - -fï^j fe O o o o "S aux environs immédiats de la faille eifélienne, tomberait sur un anticlinal, tandis que, placé plus au Sud, ce sondage atteindrait le synclinal qui s'amorce à Clermont et qui est vraisemblablement rempli xar du Houiller un peu à Test du ravin d'Ëngihoul. Ce second sondage s'effectuerait donc dans des conditions géologiques plus favorables que le pre- mier. Mais, d'autre part, en supposant cons- tante l'inclinaison sud de la faille eifé- iienne, rôpaisscur du terrain dévonien ^ recouvrant le terrain houiller augmen- terait à mesure qu'on se porterait au Sud. J* Toutefois, les soudages exécutés au sud * du bassin de Valenciennes, iermettent y d'espérer un aplatissement de la faille en ^ profondeur. J» On peut se demander ce que devient, js vers l'Est, ce nouveau bassin qui, comme 5 le montre la fig. i, s'enfonce dans cette direction. Si nous nous reportons un peu à l'est de la ville de Liège, nous consta- tons que, aux environs de la Chartreuse, le terrain houiller forme un grand anti- clinal suivi, au midi, d'un synclinal qu'une faille, inclinant faiblement au Sud, met en contact avec le bassin de Hervé propre- ment dit. Ceci dit, xour le prolongement du bassin de Clermout, nous pouvons faire deux hypothèses n la faille séparant les bassins de Hervé et de Liège correspondrait à ranticlinal d'Engihoul, accentué, et le bassin de Clermont serait l'équivalent du y a A V a. 3 O I X »! - M 576 — bassin de Hervé; b ou bien cette faille ne correspondrait pas à Taccontuation de Tanticlinal d'Engilioul et le bassin qui s'amorce au sud de celui de Seraing ne serait qu'une subdivision de ce dernier, s'enfonçant sous le bassin de Hervé. Dans rétat actuel de nos connaissances, c'est cette der- nière hypothèse qui nous x>araît la plus vraisemblable, à cause de l'allure des couches dans la vallée de la Vesdre. En se basant sur les allures indiquées sur les îoupes manuscrites dressées par les soins du corps des mines, M. H. Forir nous a signalé une autre solution du problème. L'anticlinal d'Engihoul pourrait correspondre à la faille des Six-Bonniers ; le synclinal de Clermont, à la partie peu connue du terrain houiller, comprise entre cette dernière faille et la faille eifélienne, de telle sorte que les passages présumés des anticlinaux et synclinaux figurés sur notre coupe pourraient devoir être reportés vers le Nord. Mais des coupes inédites, que Tun de nous se propose de publier prochainement, montrent que la faille des Six- Bonniers s'éteint vers l'Est et que la faille eifélienne recouvre vraisemblablement les plis méridionaux du synclinal de Seraing» au sud duquel doit so trouver théori- quement le synclinal de Clermont. Au méridien d'Engis, l'anticlinal de Clermont pré- sente à peu près la môme importance que la selle de Flémalle qui nous a servi de ligne directrice pour le tracé iles anticlinaux et des synclinaux. Cette selle de Flémalle fait sentir remarquablement son influence vers l'Est, dans toute la traversée du terrain houiller. H est donc vraisemblable, selon nous, que la selle de Clermont ne vient pas s'évanouir dans les quelques plis secondaires observés au sud du bassin de Seraing, aux environs de la faille des Six-Bonniers, mais que ces plis 'irl NOVEMBRE lOOi. - M 577 - correspondent, au contraire, à rallure liabitaelle du bord sud d'un grand synclinal dans le bassin de Namur. Le sondage de Streupas, fait par la Société d'Ougrée- Marihaye *, ne peut pas nous fournir d'arguments bien concluants pour ou contre Tune ou l'autre des hypothèses, car ce sondage a été fait dans une région très dérangée et a traversé, selon toute vraisemblance, un lambeau de poussée rejeté sur le bassin de Liège. M Annale* dex mines de BeltjUjne, t. IX, 3* livr., p. o7i. 190i. Extrait d'un rapport de M. ï.. Kincuse, ingénieur en rheMirecteur des mines. ^i NOVEMBRE t!Hi BIBLIOGRAPHIE AMlfALBB SOC. OitOL. DB BBLO., T. XXXI. BIBLIOGRAPHIB, 1 CARTE GÉOLOGIQUE DE LA BELGIQUE KT DES PROVINCES VOISINES HKCONI>E KDITION NOTICE EXPLICATIVE PAK G. DEW^ALÇUE. La première édition de cette carte, parue en 1879, ^^^ épuisée depuis longtemps. Les affaires de la carte géolo- gique détaillée à publier sous les auspices du Gouver- nement nous ont ensuite occupé et il eût été prématuré de faire paraître une nouvelle édition. Quand fut adoptée l'or- ganisation actuelle, qui fait appel à tous les géologues, nous songeâmes de nouveau à ce projet, mais il fallut attendre la publication des premières livraisons de la carte officielle à réchelle de V^ Diverses circonstances en ont retardé l'exécution nous demandons seulement à dire que les différences entre la planiniétrie de notre carte et celle de rinstitut cartographique militaire, pour légères qu'elles fussent, occasionnèrent de tels ennuis que le dessinateur trouva plus simple d'en recommencer la plus grande partie. Puis la publication des livraisons successives de la carte nous a fait retiirder d'année en année ruclièvenjent — BB  — de ce travail, et, ce qui est plus grave, a nécessité de telles corrections de gravure et de coloriage que les frais en ont été considérablement augmentés, de sorte qu'elle ne pent être livrée au prix de la première édition. Grâce au talent du dessinateur, M. Ch. Léonard, cette carte présente en raccourci la carte au 7o-ooo. Le nombre des teintes, qui était de 44 pour les terrains neptuniens, est porté à 49i surtout à cause des divisions plus nombreuses du système dévonieu. Il en est résulté que les limites des étages ont dû être figurées en traits pleins la lecture de la carte en est d'ailleurs rendue plus facile. Grâce à l'habileté bien connue du graveur-imprimeur, M. Wuhrer, on s'accorde à trouver que cette carte est très lisible et très nette, que les teintes sont bien transparentes, sans tons criards, et que l'exécution fait grand honneur à l'un et à l'autre. Pour ce qui concerne la Belgique, nous avons générale- ment suivi les légendes et les limites de la carte officielle; ce qui ne veut pas dire que nous l'approuvions toujours. Nous nous en sommes écarté en quelques ioints nous avons modifié la classification du système dévonien, comme nous le dirons plus bas, divisé le boldérien en boldérien et anversien, et enfin, pour le poederlien, noas avons préféré le tracé de M. le baron Oct. van Ertbom à celui de la carte officielle. Pour la France, nous avons utilisé les feuilles au 7 et au ^/ du Service de la carte géologique détaillée de la France ^. Pour la Prusse, la direction de la Carte géologique de la Prusse et de la Thuringe nous a obli- geamment communiqué le tracé des sables tertiaires du cercle de Trêves nous présentons tous nos remerciements de la machine à chaque tour du cylindre. On ne touche ]> jamais à la disposition du châssis. La chose semble fort » simple; mais si l'on procède par les moyens ordinaires, » la typographie est horriblement chère. » Nous publions à peu près 23o fiches de la plus grande » partie de notre répertoire ; mais il y a des parties avec » un moindre tirage et il y en a d'autres dont le tirage est » de 280. L'emmagasinement des fiches est assez encom- — BB 14 — » brant nous avons quatre pièces pleines jusqu^au pla- » fond. Ce qui nous préoccupe le pins, c'est le poids; car » nous sommes à la limite de ce que peut supporter une » construction ordinaire. Nous cherchons en ce moment » un rez-de-chaussée solidement bâti que nous renforce- » rions au besoin. Nous avons publié près de douze » millions de fiches à l'heure actuelle ». » On comprendra qu'en présence de cette déclaration peu encourageante, nous ayons cru prudent, avant de faire des propositions pour entrer dans la voie préconisée par M. E. Van den Broeck, de nous assurer si elle serait suivie par un certain nombre de souscripteurs. Je dois à la vérité de déclarer qu'à ce dernier point de vue, non seulement le résultat de notre consultation distribuée à trois mille exemplaires, a été complètement négatif, mais que les spécialistes compétents se sont montrés nettement hostiles à la publication des fiches. » Je n'en donnerai comme exemple que la réponse faite par M. le docteur Marcel Baudouin, le directeur de l'Ins- titut de bibliographie de Paris, qui comprend actuellement plus de quatre millions de fiches n'occupant que trois petites pièces. Voici, en effet, ce que nous écnt ce spécia- liste bien connu, sous la date du 25 juin igoS Notre Institut de bibliographie a tenté l'impression » des fiches d'ordre médical de ses collections. Il a dû y » renoncer faute de souscriptions suffisamment abon- » diintes. A mon avis, et je me permets de vous écrire ce » qui suit en réponse à l'envoi de votre dernière brochure, » // ne faut pas imprimer les fiches, c'est un travail inutile. » Je défends cette idée de la non-impression des fiches » depuis 1893 et, depuis dix ans, je m'en trouve très bien. » Je suis donc absolument de votre avis ». » Il est à supposer qu'après avoir pris connaissance des déclarations qui précèdent, on pourra considérer l'incident comme dos. M. M. » — BB 15 — Il est à peine besoin de faire remarquer combien les fiches imprimées d'ordre géologique auraient peu de chance d'être Tobj et do souscriptions suffisantes, si celles, d'usage bien autrement étendu, se rapportant aux sciences médicales , ont eu le sort que signale M. le docteur Baudouin. On serait mal venu d'opposer à ce résultat, celui de l'Office de Zurich, lequel, sans pouvoir encore couvrir ses frais, doit, en majeure partie, son existence au désinté- ressement de son directeur fondateur. Et encore ne faut-il pas perdre de vue que les efforts de l'Office suisse portent sur le groupe des sciences zoolo- giques qui, au point de vue qui nous occupe, présente sur celui des sciences géologiques, les avantages qu'a si bien fait ressortir notre collaborateur, M. G. Simoens, dans la discussion qu'il a soutenue, avec une grande compétence, sur ce sujet, au sein de la Société belge de géologie, en opposition aux idées préconisées par M. Van den Broeck. * Au surplus, il sera toujours temps, lorsque le besoin s'en fera réellement sentir, de recourir, comme le propose notre honorable contradicteur, pour la publication des fiches, à toutes sortes de complications fort coûteuses ou au sacrifice d'un certain nombre de volumes de notre Répertoire, pour les débiter en fiches. En attendant, lorsqu'on nous demande des fiches sur un sujet si>écial, il semble d'autant plus naturel de faire recopier celles do ces fiches faisant partie des volumes déjà parus que, quel que soit le mode de publication adopté, il nous faut toujours en agir de même pour les fiches manusciites parfois nombreuses, qui n'ont pas encore été l'objet d'une préparation suffisante iDOur pouvoir être imprimées, mais qui, néanmoins, sont susceptibles de ' Voir pour celle discussion le Bulletin delà Société btlne de géolotjie, elc, i. XVI, idOi, pp. 3i8-4r>0 el l. XYII, iîlOJ, pp. io-i-UiiJ. PALÉOBOTAMÛUE Histoire naturelle de la France 24'^bis partie PAR FRITEIi, Aliachd HU Muséum d'Misloire nnlurelle de l'aris. Paris, Emile Dcyrollc, IG, rue du Bac, 1003. Ce petit volume fait partie de la collection de manuels scientifiques, éditùc par les fils d'Emile Deyrolle. Bien qu'il ne s'applique qu'à la France, il peut, vu la diversité des terrains existant dans cette contrée, présenter un certain intérêt général. L'auteur ne s'est pas trop attardé à l'étude des terrains anciens et nous pensons qu'il a eu raison d 'en agir ainsi, les travaux de Brongniart, de M. Renault, de M. Grand'Eury, de M. Zeiller s'étant très spécialement occupé des plantes fossiles carbonifères et permiennes. Par contre, il a traité avec plus do détails les flores secondaires et tertiaires, dont il n'est guère question, gymnospermes à part, dans les traités récents de MM. Potonié et Zeiller. Au point de vue de la France, on peut considérer le manuel de M. Fritcl comme un complément du traité de paléobotanique de M. Zeiller. De nombreuses figures inter- calées dans le texte et 36 planches illustrent très conve- nablement cet ouvrage. On ne peut qu'approuver également l'auteur d'avoir introduit, dans son livre, un système de clefs dichotomiques, destiné à faciliter aux commençants 1 1 djtermination des espèces fossiles, assez ardue, surtout ei ce qui concerne les phanérogames. Alfred GILKINET. LISTE DES OUVRAGES REÇUS EN DON OU EN ÂCHANQB TAi i.\ SÛCiETÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE ilepnis la séance du 15 novembre 1903, jmqu'à celle du 17 juillet 1904. DONS D'AUTEURS. V. Brien. — Sur la présence du quartz dans le Calcaire carbonifère. Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXXI, BulL Liège, 1903-1904. //. Iinitt{enbnclK — Lamelles d'aragonite dans la houille des environs de Liège. t. XXIX, Bull, Liège, 1901-1902. — Volume et surface des solides holoèdres du systèire rhomboèdrique. /ôirf,, t. XXIX, Mém. Liège, 1902. P. Choffat, — Index des bibliographies géologiques du Portugal et bibliographie pour 190 1 et 1902. Communie açoes do Servicio gcol. do Portu- gal ^ t. V, fasc. I. Lisbonne, 1903. — Les tremblements de terre de 1908 en Portugal. Ibid,, t. V. Lisbonne, 1904. J. Cornet, — Premières notions do géoUigie. Mém. et public, de lu Soc, des .sciences, des arts et des lettres du Hainauty G^ sèr., t. V. Mons, 1908. J, Cornet. Sur un phosphate riche dérivé du tafeau macs- trichtien de Saint- Symphori en. Ann. Soc. géoL de Bel g. y t. XXIX, Mém. Liège, 1902. — Les eaux salées du terrain houiller. Ibid.^ t. XXX, Mém. Liège, 1908. — La Meuse ardennaise. Mouvement géogra^ pliiqiie, novembre igoS. Bruxelles, 1903. K. d*Andrimont. Chamoisit Lagcr de Nu;Jc Prague. Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXX, Bull, Liège, ;i 902-1903. — Note complémentaire à Tétude hydrologique du littoral belge. Ibld., t. XXXI, Mém. Liège, 1904. — Les filons de pechblende de Joachimsthal Bohème . — Les filons cuprifères de Grass- litz-Klingenthal Bohême et SaxeK Ibid., t. XXXI, Mém. Liège, 1904. — L'alimentation des nappes aquifères. Ibid., t. XXXI, Mém. Liège, 1904. — Note sur les causes et l'intensité du jaillisse- ment d'eau que donnent les nappes captives lorsqu'elles sont atteintes par un forage dit artésien ». t. XXXI, Mém. Liège, I94- A. Deblon. — Les eaux alimentaires de l'agglomération bruxelloise en 1908, et spécialement la distri- bution des eaux des sources de Spontin. Ann. des trav. publ. de Belgique, fasc. 4» 1903. Bruxelles, 1903. P. De Heen. — Xote sur les modes d'imprégnation des roches. Bull. Acad. roy. de Belgique, Classe des sciences, n" i, pp. 63-G5. Bruxelles, 1904. — Bfl 21 — Delgado. — Fauno cambriciino dii Haut- Alemtcjo. Communicaçocs do Seruicio geoL do Portugal, t. V, fase. i. Lisbonne, 1904. P. de Makeeff. - Essai d*uue carte géologique du lac Baïkal. Ann, Soc, géol. de Belgique , t. XXXI, Mém. Liège, 1904. P. Destinez. Clwnetes comoides dans la dolomie viséenne de la vallée du Bocq. Ibid,, t. XXIX, Bull. Liège, 190 1- 1902. — Faune du petit-granite {T'jb de Belgique. Ibid., t. XXX, Bull, Liège, 1902-1903. — Faune et flore des psammites du Condroz Faniennien. Ibid., t. XXXI, lUc/n. Liège, 1903- 1904. — Nouvelles découvertes ialèontologiques dans le Carboniférien et le Famcnnieu du Condroz. t. XXXI, Mém. Liège, 1904. G. Dewalqne. - Une roche feldspatliique à Coô Stavelot BiiiL A cad. ro}\ de Belg,, Classe des sciences, n" II. Bruxelles, 1908. — Quelques mots sur la langue universelle. Ibid. n** 4» 1>1> 399-400. Bruxelles, 1904. — Sur la circulaire delà Société royale de Londres tendant à l'adoption par TAssociation. inter- nationale des Académies, d'un vœu présenté par le Congrès géologique international de Vienne, à reflet de définir les branches de recherches géologiques pour lesquelles la coopération internationale est désirable. — Rapport de M. G. Dewalquc, premier com- missaire. Ibid., Il" 4- Bruxelles, 1904. Carte géologique de la Belgique et des provinces voisines, 2*^ édition, 1903. — BB 22 - G. Deivalque. — Le forage Gutc-IIoffniing, à Asenraij à 4kil. à Test le Kurcmonde. Ibid,, t. XXX, Bull, Liège, 1902-1903. — Notice explicative de la Carte géologique de la Belgicxue et des provinces voisines, seconde édition. Ann. Soc. géoL de Belg., t. XXXI, Bibl. Liège, 1908. G. Dewalque. — Spa — Les eaux et les bains. — Notice publiée sous les auspices de la Commission médicale locale. Spa, 1904. Ad. Firket, Allocution sur le décès de J. van Sclier- penzeel-Tliim. Ann. Soc, gcoL de Belgique^ t. XXX, Bull. Liège, 1902-1903. H. Forir. La faille de Walcourt. Ibid., t. XXIX, Bull. Liège, 1902. P. Fourmarier. Les alluvions de la Hoigne à Juslcnville Theux. Ibid., t. XXX, Bull. Liège, 1903. — Découverte de cherts dans le calcaire dévonien. Echantillons minéral ogiques du Houillcr de Liège. t. XXX, Bull. Liège, 1903. — Echantillons remarquables du Houillcr 1902-1908 ; t. XIII, fasc. 1-3, 1908-1904. Bulletin, n^'i, 1908-1904. — Société des sciences, arts et lettres du Ilainaut. Mémoires et publications, série G, t. V, 1908. Allemagne. Augsbourg. Naturliistorisclier Verein. Jahresbericht,i^3. Berlin, Deutsche geologische Gesellschaft. Zeitschrift, Bd. LV, Hte. i-3, 1908. — K. lireussische Akademie der Wissenschaften. Sitzungsberichte, X. 22-53, 1908; N. 1-24, 1904. — K. preussische geologische Landesanstalt und Bergakademic. Jahrbuch^ 1901, fasc. 4? 1902, fasc. 3; 1908, fasc. i. — BB Ô'I — Berlin. Gesellschaft fiir Erdkunde. Zeitfichrifi, N. 7-10, 1903 ; N. 1-6, 1904. Bonn. Naturhistorischer Vereiii. Verhandliin^en, Jalirg. LX, Hte. 1-2, 1903. Sitznng'sberichte^ Ht. i, 1903. Brème. Natiirwisseiisehaftliclier Vorein. AbbaniUungen^ Ht. 3, 1901. Breslau. Sehlesische iesellsrliaft fiir vatoiiiindische Cul- tnr. Jahresbericht, Bd. LXXXI, 1903. Cassel. Vercin fiir Naturkunde. Abhandliingen iind Bericht, Bd. XLVIII, 1902-1903. . Presde. Naturwissenscdiaftliclio Gesellschaft Isis. iSi7- zun^sberichie iind Abhandlnngen, 1903, 2*" Sem. FrancforUsiir-Mein. Senckenbergische naturforscliende iesellschaft. Abhandliingen in-4**, Bd. XXVII, Hte. 2-3; 1902; Bd. XXVIIT, Ht. i, 1903 ; Bd. XXÎX, Ht. i, 1903. Jahresberichte^ 1903. Friboiirg. Natnrforschende Gesellschaft. Berichte, Bd. XIII, 1903. Gottingiie. Gesellschaft der Wissenschafteii der Georgia- Augiista Universitiit. Nnchrichten, X. 4'^» 1903 ; X. 1*2, 1904. Geschaftliche Mitlheilun- gen^^.*2^ 1903; N. I, 1904. Mathematisch' physikalische Klasse, N. 3-6, 1903. Greisswald. Naturwissenschaftlicher Verein von Nen Vorpommern und Rugen. Mittheiliingen, Bd. XXXV, 1903. Hermannsladl. Siebenburgischer Verein fiîr Naturwissen- schaften. Verhandliingen iind Mitlheilungen , Jahrg. LU, 1902. Leipzig. Verein fiîr Erdkunde. 3f/7//îei7iing'e/î, Jalirg. 1903. Metz. Académie. Mémoires, série 3, vol. XXX, 1900-1901. 3l JANVIER iyo5. — BB 33 - Munich. K. bayoriscbe Akatlemie dor Wissenscliaften. Sitzunffsberichte, ico3, N. 2-5; 1904, X. i. Sinitg^ard, Verein fiîr vaterUiiidische Xaturkunde. Jahres- berichte, Jalirg. LX, 1904. Verzeichniss der miner alogischen Lilieratur von Wurtem- berg, 1904, Wiesbaden. Xassauisclier Verein fiir Xaturkunde. Jahr- buch, Jalirg. LVI, 1903. Autriche-Hongrie. Budapest. K. ungarische geologiselie Anstalt. Zeitschrift, Bd. XXXITT, X. 5-12, 1903; Hd. XXXIV, X. 1-4, 1904. Jahreslericht, igoi. — Magyar nemzeti Muséum. Annales historico- naturales Musei nationalis hungarici, Bd. II, Ht. I, 1903. Graz. Mont an Zeitung^ X. Jalirg., X. i5-24, 1903 ; XI. Jalirg., X. i-i4» 1904» Lemberg. Ukrainische Seveenko-Gesellsoliaft der Wissen- scliaften. Clironik, Bd. IX, X. i5, 1903. Prague. K. boliiuisclie Gesellschaft der Wissenscliaften. Jahresbericht^ 1903. Sîtzungsbcrichte, 1903. Vienne. K. k. Akademic der Wissenscliaften. Sitzungs- berirhte, Bd. ^X, lïte. 8-10, 1901; Bd. CXI, Ilte. 1-9, 1902. Mitthcilungen dor Erdbclyen- Commission j neue Folge, N. ii-i3 ù. 19, 1902. — K. k. geologisclie Reichsanstalt. Jahrbuch, Bd. LM, Ilte. 3-4, igoS; Bd. LUI, Hte. 1-2, 1903. Verhandlungvn, X. 9-18, 1903; X. 1-8, 1904, Espagne. Madrid. Comision dcl niapa geologico de Espana. Memorie^ t. V, 1904. ANNALES SOC. GKOI.. DE BELG , TOME XXXI. 0. — bb34 ~ France. Angers, Société d'études scientifiques. J5h//c/i/i, t. XXXII 1902. — Société d'agriculture, sciences et arts. Mémoires , série 5; t. VI, igoS. Besançon. Société d'émulation du Doubs. Mémoires, sér. 8, vol. VII, 1902. Déziers. Société d'étude des sciences naturelles. A/c- moires, t. XXII, 1899. Bordeaux. Société des sciences physiques et naturelles. Mémoires, série 6, t. III, 1908. Procès-verbaux des séa/ices,^ 1902-1908. Commission météoro- logique de la Gironde, 1902-1908. — Société linnéennc. Actes, série 6, t. VIII, 1908. Caen. Société linnéennc de Normandie. Bulletin^ série 5, vol. VI, 1902. Charleuille. Société d'histoire naturelle des Ardennes. Bulletin, tt. VC-VIII, 1899-1901. Cherbourg. Société nationale des sciences naturelles et mathémathiques. Mémoires, série 4» ^' III » fasc. 2, 1901. Dax. Société de Borda. Bulletin, aii. XXVIII, fasc. 2-4» 1908. Le Havre. Société géologique de Normandie. Bulletin^ t. XXII, 1902. Le Mans. Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. Bulletin, t. XXXI, fasc. 2-8, 1908. Lille. Société géologique du Nord. An/îa/es, 1908. Lyon. Académie des sciences, belles-lettres et arts. Mémoires, t. VII, 1908. .^ Société linnéenne. Annales, t. XLIX, 1902. — bb35 - Lyon. Société d'agricaltare, histoire naturelle et arts utiles. Mémoires^ série 7, t. X, 1902. Montpellier. Académie des sciences et des arts. MémoireSj série 2, t. III, fasc. 3, 1901. Nancy. Académie Stanislas. Mémoires^ série 5, t. XX, 1908. — Société des sciences. Bulletin des séances, t. IV, n*'^ 3-4, 1903. Nantes. Société des sciences naturelles de l'ouest de la France. Bullelin, série 2, t. III, fasc. 1-4, 1903. Paris. Académie des sciences. Comptes rendus in-4°, t. CXXXVII, n 2-26, 1903 ; t. CXXXVIII, 1904 ; t. 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V, n^^ 1-4, 1900-1901. — BB 37 — Naples. Pise, Caiane. Accademia gioeiiia di scieiize naturali. Atti^ ser. 4» t. XVI, 1903. Bollcttino mensile, nuova ser., fasc. lxxvii-lxxix, 1908. Accademia délie scienze fisiclie e matematiclie. Rendiconti, vol. IX, n''^ 5-7, 1903. Societa toscana di scieiizc naturali. Atti^ Memorie, t. XIX, 1908. Processi verbalij t. XIV, n*^^ 1-4, 1903-1905. Rome, Reale accademia dei Lincei. Atti, Rendiconti in-4'', vol. XII, 1'"* sem., n"^ 11-12, 1908; vol. XII, 2 sem., n 1-12, 1908; vol. XIII, i^*^ sem., n°^ i-n, 1904. — Reale comitato geologico d'italia. Bollettino, t. XXXIV, n^ 1-4, 1908; t. XXXV, u*' i, 1904. — Societa geologica italiami. fio//e/f /no, vol. XXI, 1902. Sienne. Rivista italiana di scienze naturali, an. XXIIT, n*^** 3-12, 1908. — Bollettino del natiiralista colletiore, an. XXIII, n''^4"i2, 1908; an. XXIV, n*^ i, 1904. Turin. Reale accademia délie scienze. Atti, vol. XXX VIII, n i-i5, 1902-1908. Udine. Reale istituto tecnico. Annales, vol. 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Bulletin de la Commission géologique de Finlande, n** 14, 1903. Kiew. Société des naturalistes. Mémoires, t. XVIII, 1903. Moscou. Société impériale des naturalistes. Bulletin, année 1902, fasc. i-4; année 1903, fasc. i-3. NovO'Alexandria. Annuaire géologique et minéralogique de la Russie, vol. V, n°^ 8-10, 1901 ; volume VI, n*'* 4"^» 1902. SUPétersbourg. Comité géologique. Bulletin, t. XXI, n*** 5-IO, 1902; t. XXII, n* 1-4, 1903. Mémoires, vol. XVII, n°3; vol. XIX, n 2; vol. XX, n" I, 1902; nouv. série, livr. 1-2, 4-9» i9o3. Exploration géologique des régions aurifères ~ bb39 — de la Sibérie; région de l* Amour, livr. 3-4» 1900; région de la Lénaa, livr. 2, 1901. Si'Pétersbourg. Actidùmie impériale des sciences. Bulletin, t. XIII, livr. 4-5, 1900; t. XIV, livr. i-5, 1901 ; t. XV, livr. 1-5, 1901; t. XVI, livr. i-5, 1902; t. XVII, livr. 1-5, 1902. Mémoires, vol. XI, u» 6, 7, 10 et II, 1901; vol. XII, n^** 4'^» 7"8 et 10, 1902; vol. XIII, n*>* 3-5 et 7, 1903. — Société des naturalistes. Comptes-rendus des séances, vol. XXXIII, n^ 6-8, 1899; voK XXXIV, livr. 1-3, 1909. — Société impériale de minéralogie. Verhand- lungen, Bd. XL, n** 2, 1903. Suisse. Berne. Xaturforschende Gesellschaft. Verhandlungen, Bd. LXXXIV, 1901. Genève, Société helvétique des sciences naturelles, 86** session, 1903. Actes, 86" session, 1903. NeuchateL Société des sciences naturelles. Bulletin , t. XXVIII, 1899-1900. Ottawa. Toronto. i%iii*i*iqui'». Canada. Geological Survey of Canada. Altitudes of the Dominion of Canada, 1901. Dictionnary of altitudes in the Dominion of Canada, i9o3. Géologie shcets, n"^ 42~4^» 56-58, 1903. Société royale du Canada. Proceedings and Transactions, 2'' séries, voî. VIII, 1902. Canadian Iiistitute. Proceedings, Transactions, semi-centennial mémorial volume, 1849-1899. - bb40 — États-Uxik. Baltimore, American chemical Journal, XXIX, n***^ 3-6, 1908; vol. XXX, n"** 1-6, 1908; vol. XXXI, n*" 1-3, 1904. Berkeley. XJuiversity of Califoriiia. Bulletin of the Depar- tment of Geology, vol. III, parts i3-i4, 16-18, 1903. Boston, American Academy of arts and sciences. Procee- dings, t. XXX VI 11, n° 22-26, 1902; t. XXXIX, nos 1903. Boston, Society of natural liistory. Proceedings^ vol. -XXXI, n° I, 1903. Cambridge. Muséum of coujparative Zoology. Bulletin ^ t. XXXIX, no 7-9, 1901; t. XL, n° 7, 1902; t. XLI, n" 1-2, 1902; t. XLIII, n*> i, 1904; t, XLV, n 1-2, 1904; t. XLVI, n*> i, 1904. Geological séries, t. XLII, n*>* 2-5, 1903. Annual Report, 1902-1903. Chicago. Journal of Geology, vol. XI, n°* 4"7» ^9^^î vol. XII, n°» 1-2, 1904. Colorado. Colorado collège studies. Publications, vol. X, 1908 vol. XI, n" I, 1904. Columbus. Geological Survey of Oliio. Bulletin^ 4* sér., n° I, 1903. Des Moines, ^owa geological Survey. Proceedings, vol. XIII, 1902. Denver, Colorado scientific Society. Proceedings, vol. VII, pp. 85-i39, 1902. Indianapolis. Indiana Academy of science. Proceedings, 1902. — Department of geology and natural resources, Annual Report, 1901. Lawrence. The Kansas University. Science Bulletin, vol. II, n" i-g, 1903. — BB 41 — Madison, Wisconsin geological and natural history Sur- vey. Economie séries, n/u, lire â6 a 19 /^ p. M 60, ligne 19, au lieu de 25 ^/o, ^>c i5 %. p. M 164, intervertir Tordre des lignes 27 et 28. TABLE DES MATIÈRES Pages. Liste des membres effectifs B 5 Liste des membres honoraires 19 Liste dcs membres correspondants 22 Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation 27 Composition du Conseil pour l'année 1903-1904 . . . . é 28 Assemblée générale du 15 novembre 1903 , . 81 Rapport du secrétaire général 31 Rapport du trésorier 88 Projet de budget 39 Elections 41 Séance du 15 novembre 1903 , ». , 44 E. Harzé. Réponse aux observations présentées à ses Consi- dérations géométriques sur le bassin houiller de la Cam- pine 48 Q. Cesàro. Sur un curieux phénomène d'orientation par lami- nage 49 M. liOhest. Observations relatives au travail précédent . . 54 M. liOhest. Présence d'un hydrocarbure dans le terrain houiller de Liège 54 — BB 46 — Pages J. Smeysters. Pétrole liquide au charbonnage de Fontaine- l'Evêque B 55 P. Fourmarier et H. Forir. Macigno bleu foncé du Houiller inférieur d'Anglenr 55 Séance du 20 décembre Î903 .... 57 M. liOhesty H. Forir» E. Harzé, O. Lespineux, Ad. Firkety A. Renier, M. Bodart. Discussion rela- tive au travail de M. E, Harzi Une grotte dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cents mètres de profondeur 58 O. Lespineux. Observation directe de l'accentuation d*une faille, pendant le Quaternaire, dans la vallée de la Meuse 62 V. Brien. Sur la présence de quartz dans le Calcaire carbo- nifère 64 M. liOhesty H. Forir. Observations relatives à cette com- munication 67 P. Tabary. Formation d'un très grand cône au-dessus d'un pain à laitier, par le dégagement des gaz dissous dans celui-ci 68 M. liOheBt. Observation relative à cette communication. . 70 A. Renier. Note préliminaire sur les caractères paléontolo- giquesdu terrain houiller des plateaux de Hervé. . . 71 A. Renier. Observations sur le Calcaire carbonifère do KrzessSowice Galicie 73 Séance du 17 janvier 1904 ...... 75 O. Fournier. Découverte d^un ossement de tortue dans une grotte de la région de la Meuse 77 O. Fournier. A propos de cristaux de quartz dans le Cal- caire carbonifère 77 P. Fourmarier y M. Lohest. Observations relatives à cette communication 80 — BB 47 — Pages. M. liOheBt. Considérations snr le volcanisme B 80 J. Fraiponty M. Lohest, Ad. Firket, H. Forir. DiscQssion relative à cette communication 82 Séance du 21 février 1904 84 A. HabetSy M. Lohest, E. Oevers. Discussion relative au travail do M. M. Lohest Les grandes lignes de la géologie des terrains primaires de la Belgique .... 89 R. d'Andrimont. Les filons de pechblende de Joachimsthal Bohème 91 R. d'Andrimont. Les filons cuprifères de Groslitz- Klingenthal Bohème et Saxe . . .' 9d P. Questienne. Note sur un puits creusé à Landen, en vue de rétablissement d*une distribution d^eau 95 P. Questienne. Not e sur une galerie de captago d*eaa potable, creusée à Villers-auz-Tours, à travers les bancs redressés du Dévonien supérieur 97 C. Malaise. Notice sur Charles-Louis- Joseph-Xavier de la Vallée Poussin avec portrait 99 Séance du 20 mars 1904 125 M. Lohest. Tronc d*arbre debout du charbonnage de Gossun-Lagasse 128 M. Lohest. Soufre sur 'e terris en combustion du charbon- nage de Wérister. 128 M. Lohest. Minéral fibreux dans un caillou de quartzite révinien, provenant de la plaine des Aguesees, à Liège. 129 P. Questienne. Un nouveau gîte de sable à Ougrée . . . 129 P. De Heen. Expériences sur la perméabilité des terrains. 130 Séance du 17 avril 1904 181 L. de Dorlodot. Découverte de disthène dans un caillou roulé de quartzite révinien, provenant de la plaine des Aguesse^, à Liège 135 — BB 48 — »'ages. Séance du 15 mai 1904 . ', B 187 Prix des tirés à part des Mémoires in-d^ 139 G. Malaise. Cherts dans les calcaires frasniens. entre Lou- veigné et Remonchamps 140 M. Lohest et H. Forir. Observations relatives à cette com- munication 140 G. Malaise et O. Liespineux. Découverte de graptolithea à Neuville- sar-Meose 140 J. Fraipont. Présentation d'une fructification à^Equisetum sp., à'E, Lyelli et de snccinite, des argiles wealdiennes de Courcelles 142 L. de Dorlodot. Présentation de préparations dn caillou révinien avec disthène 142 O. Dewalque. Observations sur la communication de M. L. de Dorlodot 142 P. Fourmarier. Découverte de St^tZ/aria camp ^o^enia,Wood et de S. reticulatay Lesq., dans le terrain Louiller de Liège 142 Séance du 19 juin 1904 144 O. Dewalque. Une collection de marbres exploités aux Pays- Bas vers le milieu du dix-huitième siècle 148 G, Dewalque. Le nivellement de précision de la Belgique. Rectification 149 M. Lohest. Sur des cailloux d'arkose gedinnienne rencontrés à l'ouest de Stavelot 150 M. Lohest. A propos d'une notice de M. F. Folie^ intitulée Un fait physique nouveau, d'une importance capitale pour la géophysi[ue et l'astronomie sphérique. . . . 150 'W. Spring. Sur la décomposition de quelques sulfates acides à la suite d'une déformation mécanique. Résumé et conclusions 152 M. Lohest et H. Forir. Les cascades de Barse et le tuf du Hoyoux . . 155 21 AOUT 1905 - m49 - Piges. O. IiMltiiienz. Observations sur les cascades de la ▼allée da Hoyooz B 160 H. Buttg^nbach. Présentation de dioptase do g^isement de enivre de KamlWWe Katanga 162 H Buttgenbaoh. Qoelqnes mots snr les cheminées dia- mantifères de Kimberlej 168 8e9man extraordinaêre. Avant-projet 166 8êmcê du 17 juillet 1904 167 G* Malaise. Cberts dans le D^vonien sopérienr 170 H Forir. Réponse à cette communication 170 J. Cornet. Les di^flocations dn Congo. N'ote préliminaire. . 171 H. Forir. Snr les denx failles principales de Test de la Campine 172 A. Habets. Observations sur cette communication. ... 176 H. Forir. Béponse h ces observations 177 Sesttion extraordinaire. Adoption dn projet 178 Nomination de la Commission de comptabilité 178 J. Ck>niet Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à Boulogne-sur- Mer dn 18 au 22 septembre 1904. . 179 M. Monrlon. Considérations sur le Dévonien supérieur Famennien de la carrière dn bois de Beaulien, située entre Le Hure et Fiennes Bas-Boulonnais 214 MlÈMOinBS M. liOhest et P. Fourmarier. L'évolution géographique des régions calcairee PI. I. Présentation, t. XXX, p. B 98 ; rapports, t. XXX, p. B 113 IC 8 B. Harxë. Considérations géométriques sur lebassit houiller du nord de la Belgique PI. II et III. f Présentation et rapports, t. XXX, p. B 114 ; t. XXXI, p. B 48 ... . SI àjm. BOC. Qtùh. SB SiLO., TOMB IXXI. BIBL106RAPH1R,' 4. — BB 50 — P. de Makeeff. Essai d'une carte géologique da lao BaUcal . PL IV. Présentation et rapporte, t. XXX, p. B 66 . . K 87 P. Fourmarier. Le prolongement de la faille eîfélienne à Test de Liège PI. V. Présentotion, rapporte, t. XXXI, p. B 47 ... 107 H. Forir. Réponse à M. J>. Sarzé an si^et des laillos de la Campine. Présentetion et rapporte, p. B 61 • . . . 187 P. Destines. Nouvelles découvertes paléontologiqnes dans le Carboniiérien et le Famennien du Condros. Présenta- tion et rapporte, p. B 64 ,,. . . 148 E. Hané. Sar la figuration des failles transversales dans le bassin houiller du nord de la Belgique. Réplique i la réponse de M. M, Forir.Présentation et reporte, p. B 62 153 E. Harzé. Une grotte dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cento mètres de profondeur PI. VI. Présen- tation et rapports, p. B 58 161 R. d'Andrimont. Note complémentaire à Tétude hydrolo- gique du litroral belge. Présentation et rapporte, p. B 91. 167 R. d'Andrimont. L'alimentation des nappes aquifères. Pré- sentetion et rapporte, p. B 128 186 P. Questienne. Appendice. Présentation, p. B 1*28 . . . 911 R. d'Andrimont. Note sar les causes et l'intensité du jaillis- sement d'eaa que donnent les nappes captives, lors- qu'elles sont atteintes par un forage dit m artésien. » Présentation et rapports, p. B 184 215 M. liOhest. Les graudes lignes de la géologie des terrains primaires de la Belgique PL' Vil, Présentation et rapports, p. B 89 219 J. Smeysters. Découverte de filons de galène dans le terrain houiller productif de Charleroi PI. VIU. Présen- tation et rapports, p. B 134 233 i. Smeysters. Notice sur quelques puits naturels du terrain houiller de Charleroi PI. IX et X. Présentetion et rapporte, pi B 134 287 P. Destinez. Faune et flore des psammites du Condroz Famennien. Présentetion et rapports, p. B 139. . . 247 — BB 51 — Pages. J. Cornet. Études sar révolution des rivières belges. Présen- tation, t. XXX, p. B 98. Rapports, t. XXXI, p. B 147. M 259 Ij. de Dorlodot. Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartzites réviniens. Présentation, p. B 147; rapports, p. B 170 601 H. Butt^enbach. Les gisements de cuivre du Katanga PI. XI. Ehrésentation, p. B 148; rapports, t. XXXII, 616 H. Buttgenbach. Description de la malachite et de quelques minéraux du Katanga. Présentation, p. B 148; rapports, t. XXXII, p. B 45 565 M. liOhest et P. Fourmarier. Allure du Houiller et du Calcaire carbonifère soun la faille eifélienne. Présenta- tion et rapports, p. B 177 573 O. Dewalque. Carte géologique de la Belgique et des pro- vinces voisines, seconde édition. Notice explicative. Pré- sentation, p. B 46 BB 3 M. Monrlon. Résultat du Référendum bibliographique. Pré- sentation, p. B 47 11 A. Gilkinet. Paléobotanique. Histoire naturelle de la France 24me bis partie>, par FriUl. Présentation, p. B 57. 18 Liste des ouvrages reçus eu don ou en échange par la Société géologique de Belgique, depuis la séance du 15 novembre 1903 jusqu'à celle du 17 juillet 1904. . . 19 tCRRATA. 44 TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. M. BODABT. ^ Voir M. LOHRST, H. FOSIB, £. HABZÂ, G. LXS- PINBUX, Ad. FiBKBT, Â. RSNIBB, M. BODABT. V. Bbibn. — Sur la présence de quartjE dans le Calcaire carbonifère, p. b64. H. BUTTGBKBACH. — Les gisements de enivre dn Katanga, pp. B 148, H 516, pi. XI; t. XXXII, p. B 46. — Descripticm de la malachite et de quelques minéraux du Eatanga, pp. B 148, M. 665; t. XXX II, p. B 45. — Présentation de dioptase du gisement de cuivre de Kam- bôve Katanga, p. B 162. — Quelques mots sur les cheminées dia- mantifères de Kimberley, p. B 163. G. Cbsabo. — Sur un curieux phénomène d'orientation par lami- nage, p. B 49. J. COBNBT. — Etudes sur l'évolution des rivières belges, t. XXX, p. B 98; t. XXXI, pp. B 147. H 259. — Les dislocations du Congo. Note préliminaire, p. B 171. — Compte rendu de la session extra- ordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à Boulogne- sur-Mer du 18 au 22 septembre 1904, p. B 179. 1^' . d'ÂNDRIMOMT. — Note complémentaire à l'étude hydrulogiqne du littoral belge, pp. B 91, M 167. — Les filons de pechblende de Joachimsthal Bohème, p. B 91. — Les filons cuprifères de Grasiits- Klingenthal Bohême et Saxe,' p. B 94. — L'alimentation des nappes aquifères, pp. B 128, M 185. — Note sur les causes et Tintan- sité du jaillissement d'eau que donnent les nappes captives, lors- qu'elles sont atteintes par un forage dit • artésien n, pp. B 134, M 215. L. DE DOBLODOT. — Découverte de disthène dans un caillou roulé de quartzite révinien, provenant de la plaine des Aguesses, i Liège, p. B 185. — Présentation de préparations du caillou révinien avec disthène, p. B 142. — Quelques observations sur les cubes de pyrite des^quartzites réviniens, pp. B 147, 170, M 601. — BB 53 — p. Db Hbbh. — Expériences sar la perméabilité dea terraÎDs, p. B 130. Gh. db la Vallâb Poussin. — Voir G. Malaise. P. DB Makbbtf. — Essai d'ane carte géologique du lac Balkal. t. XXX, p. B 56; t. XXXI, p. H 87, pi. IV. P. Dbstinbz. — Nouvelles découvertes paléontologiques dans le Garboniférien et le Famennien da Gondroz, pp. B 64, M 148. — Faune et flore des psammites du Gondroz Famennien, pp. B 139, M 247. G. Dbwalqub. — Garte géologique de la Belgique et des provinces voisines, seconde édition. Notice explicative, pp. B 46, BB 3. — Observations sur la communication de M. L. de Dorlùdot, Décou- verte de disthène dans un caillou roulé à*» quartzite révinien, pro- venant de la plaine des Aguesses, à Liège, p. B 142. — Une collection de marbres exploités aux Pays-Bas vers le milieu du dix-buitiôme siècle, p. B 148b — Le nivellement de précision de la Belgique. Bectification, p. B 149. Ad. Fibkbt. — Voir J. Fbaipont, M. Lohbst, Ad. Firkbt, H. FoBiB; M. Lohbst, H. Fobib, £. Habzë, O. Lbsfemkux, Ad. Fibkbt, A. Renibb, M. Bodabt. H. Fobib. — Béponse à M. J?. Harzé au sujet des failles de la Gam- pine, pp. B 61 , M 137. — Réponse i la communication de M . 7. Malaise, Gherts dans lo Dévonien supérieur, p. B 170. — Sur les deux failles principales de l'est de la Gampine, p. B 172. — Réponse aux obser- vations de M. sur sa conununication Sur les doux failles principales de Test de la Gampine, p. B 177 -Voir et H. Fobib; J. Fbaipont, M. Lohbst, Ad. Fibkbt, H. Fobib; M. Lohbst et H. Fobib; M. Lohbst, H. Fobib, 1*. Habzè, g. Lbspinbuk, Ad. Fibket, a. Rbnibr, M. Bodabt. P. FOUBM ABIBB. — Le prolongement de la faille eifélienne à Test de Liège, t. XXX, p. B 113; t. XXXI. pp. B 47, M 107. — Découverte d Siffillaria eampiotcenia, Wood et do 8. reiiculata, Lesq., dans le terrain bouiller de Liège, p. B 142. — ^ Voir M. LOHBST et P. FODBMABIBB. P. FOUBMABIBB et H. FOBiB. — Maciguo bleu foncé du Houiller inférieur d'Angleur, p. B 55. P. FOUBMABTBB, M. LOHBST. — Observations relatives à la commu- — BB 54 — DÎcation de — A propoR decristâtix deqaarts duis le Calcaire carbonifère, p. B 80. G. FOXTBNIER. — Découverte d*un ossement de tortue dans une grotte de la région de la Meuse, p. B 77. —  propoe de cristaux de quarts dans le Calcaire carbonifère, p. B 77. J. Fbaipont. — • Présentation d'une fructification à*Eqwi$etum sp., d'^. LyeUi et de succinite, des argiles wealdienues do Courcellee, p. B 142. J. Fbaipont, M. Lohbst, Ad. Fibkrt, M. Fobib. — Discussion relative à la communication de M. If. Lohe$t, Considérations sur le volcanisme, p. B 82. Fbitbl. — Voir A. GlLKINBT. £. Gbvbrs. — Voir A. Habbts, M. Lohbst, E. Gevbbs. A. GlLKINBT. — Paléobotanique. Histoire naturelle de la France 24m6bi8 partie, par P,'H, Fritelf pp. B 57, BB 16. A. Habbts. — Observations sur la communication de M. H, Farir. Sur les deux failles principales de Test de la Campine, p. B 176. A. Habbts, M. Lohbst, £. Gbybbs. — Discussion relative au travail de M. M, Lohest» Les grandes lignes do la géologie des terrains primaires de la Belgique, p. B 89. £. HarzÈ. -— Considérations géométriques sur le bassin houiller d» nord de la Belgique, t. XXX, p. B 114; t. XXXI, pp. Bi8, M 81. — Réponse aux observations présentées à ses Considérations géomé- triques sur le bassin houiller de la Campine, p. B 48. — Une grotte dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cents mètres de pro- fondeur, pp. B 58, M 161. — Sur la figuration des failles transver- sales dans le bassin houiller du nord de la Belgique. Réplique à la réponse de M. IT. Forir, pp. B 62, M 163. — Voir M. LOHBST, H. Fobib, £. Habzâ, G. Lbsfinbux, Ad. Firkbt, A. Rknibb, M. Bodabt. G. LbspineuX. — Observation directe de l'accentuation d'une faille, pendant le Quaternaire, dans la vallée do la Meuse, p. B 62. — Observations sur les cascades d'' la vallée du Hoyoux, p. B 160. — Voir M. Lohbst, H. Fobib, £. Habzb, G. Lbspinrux, Ad. Fibxbt, A. Rbnibr, m. Bodabt; C. Malaisb et G. Lbsfinbux. M. Lohbst. — Observations relatives au travail de M. Q. Ceêàro, Sur an curieux phénomène d'orientation par laminage, p. B 54. — Pré- >* ,— BB 58 — aence d'an hydrocarbure dans le terrain hooiller de Liège, p. B,54. — Obeervalion relative k la communication de M. P. Tabary, Forma- tion d'un très grand cône aa-dessua d'un pain à laitier, par le dégagement des gaz dissoas dans celui-ci, p. B 70. — Considérations mur le volcanisme, p. B 80. — Les grandes ligues de la géologie des terrains primaires de la Belgique, pp. b89, m 219, pi. VII. — Tronc d'arbre debout dn charbonnage do Gosson-Lagasse, p. B 128. — Soufre sur le terris en combustion du charbonnage de Wérister, p. B 128. — Sur des cailloux d*arkose gedinnienne rencontrés à l'ouest de Stavelot, 150. —  propos d'une notice de M. F» Folie, intitulée Un fait physique nouveau, d'une importance capitale pour la géophysique et l'astronomie sphérique, p. B 150. — Minéral fibreux dans un caillou de quartzite révinien, provenunt de ta plaine des Aguesses, à Liège, p. B 129. >- Voir P FOUBMABIRB, M . LOHBST; J. Fbaipont, m. Lohbst, ad. Fibkbt, h. Fobib; A. Hâbbts, M. Lohbst, £. Gbvebs. M. Losbst et h. Fobib. — Observations relatives à la communica- tion de M. F. Brien. Sur la présence de quartz dans le Calcaire carbonifère, p. B 67. ->- Observations relatives à la communication de M. C. Malaise, Cherté dans les calcaires frasniens, entre Lou- veigné et Remouchamps, p. B 140. — Lee cascades de Barse et le tuf du Hoyoox, p. B 165. M. LOHBST, H. Fobib, E. Habzè, Q-. Lbspinbux, Ad. Fibket, A. RBNIBB, m. Bodabt. — Discussion relative au travail de M. S, Hargè, Une grotte dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cents mètres de profondeur, p. B 58. M. Lohbst et P. Foubmabibb. — L'évolution géographique des régions calcaires, t XXX, pp B 98, 118; t. XXXI, p. MB, pi. 1/ — Allure du Houiller et du Calcaire carbonifère sous la faille eifé- lienne, pp. B 177, M 573. C. Malaisb. - Noti;e sur Charles- Louis- Joêeph- Xavier de la Vallée Fovssin avec portrait, p. B 99. — Cherts dans le.* calcaires fras- niens, entre Lou veigné et Remouchamps, p. B 140. — Cherts dans le Dévonien supérieur, p. B 170. C. Malaisb et G. Lbspinbux. — Découverte de graptolithes à Neuville-sur-Meuse, p. B 140. — bb56 — M. MOXTBLON. — Résultat dn Référendum bibliographique, pp. B47, BB 11 . — GoDsidératîoDB sur le Dévonien eapériear Fameonien de la carrière da bois de Beaoliea, eitaée entre Le Hure et Fiennes Bae-Bonlonnais, p. B 204. P. QUESTIENNE. — Note enr an puits oreusé à Landen, en vue de l'éta- bliissement d*ane distribution d*eau, p. B 96. — Note sur une galerie de captage d'eau potable, creusée à Villers-aux-Tours, à travers lee bancs • redressés du Dévonien supérieur, p. b97. — Appendice au . mémoire de Bi. R. éTAndrimont. L'alimentation des nappes aqui- ièrep, pp. b 128, M 211. — Un nouveau gtte de sable à Ongrée, p. B 129. A. Rbnieb. — Note préliminaire sar les caractères paléontologiques du terrain houiller des plateaux de Hervé, p. B 71. — Observations sur le Calcaire carbonifère de Krzeszowice Galicie, p. B 73. — Voir M. LOHKST, H. FOBIB, E. HABZ&, G. Lkspimbux, Ad. Firkkt, A. Renier, M. Bodabt. J. Smktstsrs. — Pétrole liquide au cbarbonnage de Fontaine- l'Evéque, p. B 56. — Découverte du filons de galène dans le terrain houiller productif de Charleroi, pp. B 134, M 233, pi. YIII. — Notice sur qnelques puits naturels du terrain houiller dé Charleroi, pp. B 134, M 287, pi. IX et X. W. Spbing. — Sor la décomposition de quelques sulfittes acides à la suite d^une déformation mécanique» Résumé et conclusions, p. B 152. P. Tababy. — Formation d*un très grand cône au-dessus d'un pain à laitier, par le dégagement des gaz dissous dans celoi-oi, p. b68. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES A. Aguesseê. Minéral fibreux dans un caillou de qnartzite révinieo, provenant de la plaine des —, à Liège, par M. LOHBST, p. B 129. — Découverte de disthène dans un caillou roulé de qaartzita révinien, provenant de la plaine des —, à Liège, par L. DR DORLODOT, p. B 135. » Présentation de préparationa du caillou révinien avec disthéne, par L. DB DOBLODOT, p. B 142. = Observations sur la oondmunioation de M. L. de Dorlodot^ par G. Dbwalqub, p. B 142. »» Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartaites réviniens, par L. DB Do&LOBOT, pp. B 147, 170, M 501. Alimentation, L* — des nappes aquifères, par B. D'ÂKDBIMOKT, pp. B 12d, M 185. » Appendice, par P. QOBSTIBNNB, pp. B 128, K 211. Angleur, Macigno bleu foncé du Houiller inférieur d' — , par P. FOUBMABIBR et H. FOBIR, p. B 55. Aetranamie spkérique»  propos d'une notice de M. F, Folie, intitulée Un fait physique nouveau, d'une importance capitale pour la géophysique et 1* — , par M. LOHBST, p. B 150. Baree. Les cascades de — et le tuf du Hoyouz, par M. LOHBST et H. FOBIB, p. B 155. — Observations sur les cascades de la vallée du Hoyouz, par Q. Lespinbux, p. B 160. Beaulieu Bas- Boulonnais. Considérations sur le Dévonien supérieur Famennien de la carrière du bois de — , située entre Le Hure et Fiennes, par M. MOUBLON, p. B 204. Belgique. Carte géologique de la • et des provinces voisines, seconde édition. Notice explicative, par G. DBWALQUB, pp. B 46, BB 8. Le nivellement de précision de la — . Beotifleation, par G. Dbwalqub, p. b 149. — bb58 — Boulogne-sur- Mer, Compte renda de la session ex raordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à ~ du 18 au 22 septembre 1904, par J. OOBNBT, p. B 179. Budget. Projet de —, p. B 39. €3. Calcaire carbonifère. Une grotte dans le — à plus de deux cents mètres d- , par H. FOBIU, pp. B 61 , M 187. = Sur la âgaration des failles transversales dans le bassin hoailler du nord de la Belgique. Réplique à la réponse de M. H, Fùrir^ par E. HarzA, pp. B 63, M 153. » Sur les deux failles principales de Test de la — , par H. FOBIB, p. B 172. = Observations sur cette communication, par A. HabstS, p. B 176. = Réponse à ces observations, par H. FOBiB, p. B 177. Carboniférien» Voir Calcaire carbonifère et Houiller. Carte géologique. Essai d*une — du lac Baïkal, par Pî DB Makbbff, t. XXX, pp. B 66; t. XXXI, p. M 87, pi. IV. ^ — de la Belgique et des provinces voisines, seconde édition. Notice explicative, par 0. DSWALQUB, pp. B 46, BB 3. Cascades. Les — de Barse et le tuf du Hoyoux, par M. LOHBST et H. FOBiB, p. B 155. = Observations sur les - de la vallée du Hoyoux, par G. Lbspikbux, p. B 160. Charbonnage. Pétrole liquide au — de Fontaine-l'Evêque, par J. Smbystbrs, p. B 55. ^ Tronc d'arbre debout du — de Gosson- Lagasse, par M. LOHBST, p. B 128. = Soufre sur le terris en com- bustion du — de Wérister, par M. LOHEST, p. B 128. Charleroi, Découverte de filons de galène dans le terrain houiller pro- ductif de —, par J. Smbystbbs, pp. B 134. M 238, pi. VIII. = Notice sur quelques puits naturels 'du terrain houiller de —, par J. Shrtstbbs, pp. B 134, M 237, pi. IX et X. Cheminées diamant ifh'es. Quelques mots sur les — de Kimberley, par H. BUTTGBNBAOH, p. B 163. Chéris dans les calcaires frasniens, entre Louveigué et Remou- champs, par G. MALAISE, p. B 140. = Observations relatives à cette communication, par M. LOHBST, H. FOBIB, p. B 140. = - dans le Dévonien supérieur, par G. Malaisb, p. B 170. = Réponse à cette communication, par H. FOBIB, p. B 170. Commission de compiabiliiè. Nomination de la —, p. B 178. Compte rendu. Voir Session extraordinaire, Condroz, Nouvelles découvertes paléontologiques dans le Garboni- férien et le Famennien du — , par P. DESTINEZ, pp. B 64, M 143. Cône, Formation d'un très grand — au-dessus d*un pain à laitier, par le dégagement des gaz disacus dans celui-ci, par P. Tabart, p. B 68. = Observation relative à cette communication, par M. LCHEST» p. B 70. — bb60 — Congo, Les dislocations da — . Note préHminMre, p. B 171. ConâeiL Composition du — pour l'année 1903-1904, p. B 28. OourcelUê, Présentation d'nne fractnation à^Equiiotym p., d'^. LyeiU et de succinite, des argiles wealdiennes de — , par J. Fraipoht p. B 142. Oréiaeé» Notice sur quelques puits naturels du terrain houiUer de Charleroi, pp. B 134, K. 237, pi. IX et X. » Présentation d'une fruc- tification à^Equiêetwn p., d'^. Lyelli et de succinite, des argiles wealdiennes de Courcelles, p. B 142. =3 Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à Boulogne-sur-Mer du 18 au 22 septembre 1904, par J. COBNBT, p. B 179. Cuivre, Les filons cuprifères de Graslitz-Klingenthal Bohême et Saxe, par B. D'ÂNDBIMONT, p. B. 94. =» Les gisements de — du Katangs, par H. BUTTOBNBACH, pp. B 148, M 515, pi. XI ; t. XXXII, p. B 45. =» Description de la malachite et de quelques minéraux duKatanga, par H. BUTTGKNBAGH. pp. B 148, M 565 ; t. XXXII, p. B 45. = Présentation de diopta^e du gisement de — de Kambôve Katanga, par H. BUTTGBKBAOH, p. B 162. >. Dêeompoêition. Sur la — de quelques sulfates acides à la suite d'une déformation mécanique. Résumé et conclusions, par W. Sfbing, p. B 152. Découvertes paUontologiquea. Nouvelles — dans le Carboniférien et le Famennien du Condroz, par P. Dbstinbz, pp. B 64, K 148. Déformation mécanique. Sur la décomposition de quelques sulfiàtes acides à la suite d*une — . Résumé et conclusions, par W. SPRING, p. B 152. Charles 'Louia-Joêeph'Xavier de la Vallée Pouêsin, Notice sur — avec portrait, par G. MALAISE, p. B 99. Dévonien, Note sur une galerie de captage d'eau potable, creusée à Villers-aux-Tours, à travers les bancs redressés du — supérieur, Var P. QUBSTIBNKB, p. B 97. — Faune et flore des psammites du Condroz Famennien, par W DSdTIKSZ, pp. B 139, K 247. =^ CherU dans les calcaires frasniens, entre Louveigné et Remouchamps, par — bb61 — 140* ObsarratioDsreUtivesàeette oommiuiicatioh, par M. LOHXST, H. FORIR, p B 140. Sur des oaiUonx d'arkose gedinnitt&ne rencontrés à l'oaest de Stavelot, par M. LOHKST, p. B 160. » Cherté dans le — supérieur, par C. MaIiAISB, p. B 170. ^^ Réponse à cette oomnranioation, par H. FORIB, p. B 170. = Compte rendu de la session extraordinaire de la Sooiété géologique de Belgique, tenue à Boulogne-sur-Mer du 18 au 22 septembre 1904, par J. COBNXT, p. B 179. » Considérations sur le — supérieur Famennien de la carrière du bois de Beaulieu, située entre Le Hure et Fiennes Bas-Boulonnais, par M. MOUBLON, p. B 204. DioÊiMnt, Quelques mots sur les cheminéee diamantifères de Kim* berley, par H. BUTTGtBMBAOH, p. B 16S. Diaptoêe. Présentation de — du gisement de cuivre de Kambôve Eatanga, par H. BUTTGBNBAOH, p. B 162. Diêlocatiom. Les — du Congo. Note préliminaire, par J. GOBNXT, p. B 171. Diêikéne, Minéral fibreux dans un caillou roulé de quartsite révinien, provenant de la plaine des Aguesses, à Liège, par M. LOHBST, p. B 129. => Découverte de — dans un caillou roulé de quartsite révinien, provenant de la plaine des Aguesses, à Liège» par L. DB DOBLODOT, p. B 136. » Présentation de préparations du caillou révinien avec —, par L. DR Do&LODOT, p. B 142 » Observations sur la communication de M. L. de Dcrlodot, par G. Dbwalqub, p. B 1 42. » Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartzites réviniens, par L. de DOBLODOT, pp. B 147, 170, M 601. Dix-huitième aièele. Une collection de marbres oxploités aux Pays-Bas vers le milieu du —, par G. DBWALQUB, p. B 148. JBatidB oHmentaireB» Note sur un puits creusé à Landen, en vue de l'établissement d'une distribution d' — , par P. QUBSTIBNNB, p. B 96. »a Note sur une galerie de captage d' — , creusée à Villers-anx-Tourt, à travers les bancs redressés du Dévonien supé- rieur, par P. QUBSTIBMNB, p. B 97. = Expériences sur la perméa- bilité des terrains, par P. Db li BBN, p. B 130. =» Note complémim- taire à l'étude bydrologique du littoral belge, par B. d'AHBBIMONT, BB 02 pp. B 91, M 167. L'alimentation des nappea aqaifèree, par B. D'AN- DBIMONT, pp B 128, K 185. » Appendice, par . P. QUBSTIBRJIB, pp. B 128, M 211. * Note snr les oaases et l'intensité dn jaiUidse- ment d'ean qae donnent les nappes captives, lorsqu'elles sont atteintes par un forage dit artésien i, par B. D'AHDaniOMT, pp. B 184, M 215. ElecUantj p. B 4L EqttUehÊtn LycUi. Présentation d'une fructification à^ Bqttiêchtm sp., d' — et de succinite, des argiles wealdiennos de Courcelles, par J. Fbaifont, p. B 142. Equisetwn sp. Présentation d'une fructification d'— , d'£. / yelU et de succinite, des arg^iles wealdiennes de Courcelles, par J. Fraepont, p. B 142. Errata, p. BB 44. Etude hydroîoffique* Note complémentaire à 1' — du littoral belge, par B. D'ANDBIMONT, pp. B 91, M 167. EûotHtUm des rivières. Etudes sur 1'— belges, par J. GOBMST, t. XXX, p. B 98 ; t. XXXI, pp. B 147, M 259. Evolution géographique, L' — des réglions calcaires, par M. LOHBST et P. FODBHABIEB, t. XXX, pp. B 98, 113; t. XXXI, p. M 8, pi. I. EoDCursion annuelle. Voir Session extraordinaire. Faille, Béponse à M. E. Harxè au sujet des — de la Campine, par H. FOBIB, pp. B 61, M 137. = Sur la figuration des — transversales dans le bassin houiller du nord de la Belgique. Béplique à la réponse de M. H. Forir, par E. HabzÈ, pp. B 62, M 153. » Obser- vation directe de l'accentuation d'une — , pendant le Quatemaire, dans la vallée de la Meuse, par G. Lespinrux, p. B 62. = Snr les deux — principales de l'est de la Campine, par H. FoBIB, p. B 172. »== Observations snr cette communication, par A. Habrts, p. B 176. = Béponse à ces observations, par H. FOBIB, p. B 1 77. Faille eiféliênne. Le prolongement de la — à l'est de Liège, par P. FOUBMABUEB, t. XXX, p. B 113; t. XXXI, pp. B 47, M 107, pL y. »> Allure du Honiller et du Calcaire carbonifère sous la ~, par M. LOHBST et P. FOUBMABIBB, pp. B 177, K 573. — bb68 — Fait pkyngue nauifcau. A furopos d'une notioe de M. J^. FoUôy intitulée Un — d*tine importance capitale pour la géophysique et l*astro- nomie sphérique, par M. LOHBST, p. B 160. Famennien. Nonvellee découTertes paléontolcgiqnes dans le Carbo- niférien et le — da Cendres, par P. Desttobz, pp. B 64, M 148* = Faane et flore des psammites da Condros - , par P. Dbstinbz, pp. BlS9, M 247. =B Considérations sur le Dévonien snpérienr — de la carrière da bois de Beaaliea, située entre Le Hure et Fiennes Bas-Boulonnais, par M. MOUHLOIT, p, B 904. Faune et flore des psammites du Gondroz Famennien, par P. DSBTINKZ, pp. B 139, M 247. FieÊÊmea. Considérations sur le Déyonien sapérievr Famennien de la carrière da bois de Beaolieu, située entre Le Hure et — Bas-Bou- lonnais, par M. M0UBL02f, p. B 204. FUonê, Les — de pechblende de Joachitinsthal Bohème, par B. X>*Âin>BlMOHT, p. B 91. Les — cuprifères de Oraslitai-Klingen- thal Bohème et Saxe, par B. b'Andbimont, p. b 94. Découverte de — de galène dans le terrain houiller productif de Gharleroi, par J. SmbybTBBS, pp. B 184, M 298, pi. Vin. Quelques mots sar les cheminées diamantifères de Kimberley, par H. BUTTGIENBAOH, p. B 168. Flore. Faune et — des psammites du Gondroz Famennien, par P. DBSTINBZ, pp. B 189, M 247. Fontaine'rEviqtêe. Pétrole liquide au charbonnage de — , par J. SmbystbBS, p. B 55. Forage artésien. Note sur les causes et Tintensité du jaillissement d'eau que donnent les nappes captives, lorsqu'elles sont atteintes par un —, par B. D*AndBIMONT, pp. B. 134, M 216. Fraenien. Gherts dans les calcaires — , entre Louveigné et Bemou- champs, par G. Malaisb, p. B 140. » Observations relatives à cette communication, par M. LOHBST et H. FOBIB, p. B 140. ^ Gherts dans le Dévonien supérieur, par G. MALAISB, p. B 170. = liéponse à cette communication, par H. FOBIB, p. B 1 70. Galène. Découverte de filons de — dans le terrain houiller productif de Gharleroi, par J. Smbystebs, pp. B 184, M 288. — bbM — taptage. Note sar une — d'eaa potable, creoeée à Villara- anx-Toora, à travers lea bancs redressés da DévoniHii sapérieor, par P. QUBSTIBKNA, p. B 97. Qaz. Formation d*an trèe grand cône au-dessos d'un pain à laitier^ par le dégagement des >- dissous dans celui-ci, par F. Taba&t, p. B C8. = Observation relative k cette cïommonication , par M. LOHXST, p. B 70. Gedinnicnne. Sur des oaiUoax d'arkose — rencontrés à Tooest de Stavelot, par M. LOHBST, p. B 150. Giogènie. fissai d'one carte géologique du lac Baîkal, par P. DB Makbsff, t. XXX, p. B 66 ; t. XXXI, p. M 87, pU IV. » Formation d*nn très grand cônH aa-dessns d*an pain à laitier, par le dégage- ment des gas dissons dans celui-ci, par p. B 68.=- Obser- vation relative à cette commqnicationt par M. LOUBST, p. B 70. ^== Considérations sar le volcanisme, par M. LOHBST, p. B 80. = Dia- cussion relative à cette communication , par J. Fraipoht , M. LOHBST, AD. FiBKBT» H. FOBIB, p. B 82. = Les grandes lignes de la géologie des terrains primaires de la Belgique, par M. LOHXST, pp. B 89, M 219, pi. VIL ^ Diiicnssion relative à ce travail, par A. HabbTS, m. LOHBST, £. Obybbs, p. B 89. » Tronc d*arbre debout du charbonnage de Qosson-Lagasse, par M. OHBST, . p. B 128. » Notice sur quelques pnits naturels du terrain honiller de Charleroi, par J. Smkystbbs, pp. B 134, M 237, pi. IX etX. =^ A propos d'une notice de M. F. FoUe^ intitulée Un fût phjsiqira nouveau, d'une importance capitale pour la géophysique et l'astro- nomie sphérique, par M. LOHBST, p. B 150. Géographie physique. L'évolution géographique des régions calcairee, par M. LOHBST et P. FOUBMABIBB, t. XXX, pp. B 98, 118; t. XXXI, p. M 8, pi. L » Étndes sur l'évolution des rivières belges, psur J. Cobnbt, t XXX, p. B 98; t. XXXI, pp. B 147, M 259. Giologie. Les grandes lignes de la — des terrains primai ras de la Belgique, par M. LOHBST, pp. B 89, M 219, pi. VII. = Discussion relative au travail précédent, par A. Habbts, ]£• LOHBST, E. GSVEBS, p. B 89. Géologie appliquée. Voir Eaux alimentairee et Souiller. Géophynque. A propos d'une notice de M. J^. FoHe^ intitulée Un fait 28 AOÛT 1905. — . BB 65 — physique nouveau, d'une importance capitale pour la — et .l'astro- nome sphérique, par M. LOHBST,,p. B 160. Cfîtes éruptifB. Quelques mots sur les cheminées diamantifères deKim- herle^, par H. BXTTTGBMBAOH, p. B 163. QîieimétalUfères. Les filons de pechblende de Joachimsthal Bohême, par B. D'ANDBDiONT, p. B 91. = Les filons cuprifères de Giaslitz- Kliogouthal Bohême et Saxe, par E. D'Andrihont, p. B 94. ~ Découverte de filons de galène dans le terrain houiller productif de Charleroi, par J. SXETSTBBS, pp. B 184, M 288, pi. Vin. -. Les gisements de enivre du Katanga, par H. Buttqbmbaoh, pp. B 148, M 515, pi. XI ; t. XXXII, p. B 45. Qoêêon'Lagatu. Tronc d'arhre debout du . charbonnage de . — , par M. LOÇKST, p. B 128. Graptoliiheê. Découverte de - à Neuville-snr-Meuse, par G. MaiAI8B et O. LVSPIKSUX, p. B 140. Qraslits Bohême. Les filons cuprifère^ de — ^.-Xlingenthal Saxe, par B. d'Andbdcont, p. B 94. Ghroite, JJvk» — dans le Calcaire carbonifère à plus de deux cents mètres de profondeur, par £. HarzÊ, pp. B 58, M 161, pi. VI. =» Discussion relative au travail précédent, H. FORIB, • • • £. Habzè, g. Lbspinbux, Ad. Fibkkt, A. Benikb, M. Bodabt, p. B 58. — Découverte d'un ossement de tortue Jaoâ une — de la région de la Meuse, par G. FOTIBNIKB, p. B 77. Serve. Note préliminaire sur les caractères paléontologiques du terrain houiller des plateaux de — , par A. Bbnier, p. B 71. Houiller, Le prolongement de la aille eifélienne à Test de Liège, par P. FOUEMABIRB, t. XXX, p. B 118; t. XXXI, pp. B 47, M 107,' pi. V. » Considérations géométriques sur le bassin — du nord de la. Belgique, par. B. HABZÈ, t. XXX, p. B 114; t. XXXI, pp. B 48, M 81, pi. Il et III. =» Réponse aux observations présentées à ses Considérations géométriques sur le bassin — de la- Campine, ^r £. HabzA, p. b 48. "^ Présence d'un hydrocarbure dans le terrain-» de Liège, par M. LOHKST, p. B 54. =» Pétrole liquide au charbon- nage de Fontaine-l'Evéque, SMK78TBBS, p. B 55. ^ Macigno ANMALB8 SOC. GÉOL. DE BKLG., T. IIXI. BIBLIOGRAPHIE. 5. — BB W — bien foncé da — infériear d'An glenr, par P. VOUBMASCBL et H. FOBIB, p. B 56. = Bépomo à li . B, Harté an sojat dea failles da la Gampioe, par H. FOBIB, pp. B 61, M 18T. * Bar k flgtinition des failles transversales dans le -baaam — du nord de la Belgique. Réplique à la réponse de M. S". Forir, par E. HakssA, pp. B '03, V 163. ^== Note préliminatire sur les caifustèren paléontologiques dn terrain — des 'plateaux de Hervé, par A. Rbhbeb, p. B'71. -=* Tronc d'arbro debout dn charbonnage de Goason-Lagaase, par M. LOHBBT, Pé B 198.=^ Découverte de flloos de gafèDe Sans le terrain — pro- ductif do 'Gfaarleroi, par J. SVSYSmBS, pp. B 184, IC 288, pi. THI. m == Notice sur quelques puits nataréls du 'terrain — de Cbac*}eroi, par J. 1SKKTSTBBB, pp. B 184, v 297, pi. IXet X. MooiiTerte de Sigillaria camptotcenia^ Wood et de 8. reticultêk^ Lesq., dans le terrain — de Liège, par P. FoUffllARlBE, p. B 1^. — Alltire dn — et du Calcaire carbonifère sous la taille eifélienne, par V. -LOSBBT et P. FOUBMàBIBB, pp. B 177, M 678. ^ Compte rendo^deli^ sesaion extraordinaire de la Société géologique de- Belgique, innoe à Bou- 'logne*snr-Mer do 18 au 22 septembre 1904, par J. OORKBT, p. B 179. Hoyoux. Les cascades dé Barse et le taf du -, par M. LOHBST et H. TOEIB, p. B 155. = Observations sur les cascades de la vallée du —, par G. Lbspikeux, p. 6 160. Hydrocarbure, Présence d*un — dans le terrain houiller de Lîéjge, par M. LOHlfiST, p. B 54. = Pétrole liquide au cbarbonnag^ de Fon taine-l'Ëvèque, par J. SmsYSTBBS, p. B 55. Hydrologie, Voir Eaux alimentaires. JinUiêsemmut d^eau» Î9t>te eur slba canses et J'intauité eu •— .que •donnant 'les nappes caplivea, loraqu 'elles soAt aileiotea pat* un riona^ dit Aitéaien », par B. D'ÂNDBOIOHT, pp. B lâ4, Jêaahimiêtàal Bohême, de pechblende de —, fiar B. '▲N- DBUftOliT, p. B 91. JWmwm^m. tologiques dans le Carbon lié ri en et le Famennien du Oondroz, par P. Destinez, pp. b 64, U 143. — Note préliminaire sur les caractères paléontologiques du terrain houiller des plateaux de Hervé, par A. Rknisb, p. B 71. ^ Faune et flore des psammitea da Condroz Famennien, par P. DESTINEZ, pp. B 139, U 247. Faya-Bas. Une collection de marbres exploités aux — vers le roîliea du dix-huitième siècln. par G. DbwALQUB, p. B 148. Pechblende. Les filons de — de Joachimsthal Bohême^ par R. D'ANBBOfOMT, p. B 91. Perméabilité. Expériences 8ur la — des terrains, par P. DE Heen, p. B 130. Pétrole liquide. Présence d'un hydrocarbure dans le terrain houiller de Jjiége, par M. LOHBST, p. B 54 . = — au de Fontaine- TKvéque, par J. Smbtstebs, p. B 55. Portrait de feu Ch. DE LA VALLEE POUSSIN, p. B 99. Présidents. Tableau indicatif des — de la Société depuis sa fondation, p. B 27. Prix des tirés à part des Mémoires tn-^*', p. B 139. Psammites du Condroz. et flore dis — Famennien, par F. Destinez, pp. b 139, m 247. BB 71 — Puits, Note sar an — creané À LandeO en vue de rétabli osement d'une distribation d'eau, par P. QURSTrSNNB, p. B 95. PuiU naturels» Notice sur quelques — du terrain bouiller de Cbarleroi, par J. SlCBTSTBBS, pp. B 134, M 237, pi. IX et X. Pyrite. Quelques observations sur les cubes de - des quartzites réviaiens, par L. DK Do&LODOT, pp. B 147, 170, M 501. Quartz, Sur la présen'.e de — dans le Calcaire carbonifère, par V. Bbibn, p. b 64. = Observations relatives à cette communication, par M. LOHBST, H. FOBIE, p. B 67. = A propos de cristaux de — - dans le Calcaire carbonifère, par G. FOURNIKE, p. B 77. = Obser- vations relatives à cette communication, par P. FOU&MARIEB* M. LOHEST, p. b80. Quaternaire. Observation directe do l'accentuation d'une faille, pen- dant le - , d-^ns la vallée do la Meuse, par G. Lbspinbux, p. B 62 = Découverte d'un ossement de tortue dans une grotte de la r<^gion de la Meuse, par G. FOU&NIBB, p. B 77. = Minéral fibreux dani* un caillou de quartzite révinien, provenant de la plaine des Âgnesse^, à Liège, par M. LOHBST, p. B 129.== Découverte de disthène dans un caillon roulé de quartzite révinien, provenant de la plaine des Âguesses, & Liége par L. DB DOBLODOT, p. B 135. — Présentation à*i préparations du caillou révinien avec distbène, par L. BB DOBLODOT, p. B 142. = Observations sur la communication de M. L, de Dorlodot, par G. DbwaLQUB^ p. B 142. = Quelqnes obser- vations sur les cubes de pyrite des quartzitos réviniens, par L . DB DOBLODOT, pp. B 147, 170, M 501. ^ Les caacades de Barse et le tuf dn Hoyoux, par M. LOHBST et H. FOEIB, p. B 155. = Observa- tions sur les cascades de la vallée du Hoyoux, par G. LbspimkUX. p. B 160. — Compte rendu do la session extraordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à Boulogne-sur-Mer du 18 aa 22 sep- tembre 1904, par J. COBNKT, p. B 179. Rapport du secrétaire général, p. B 31. = — d'i trésorier, p. B 38. Référendum bibliographique. Résultat du —, par M. MOUBLON, pp. B47, BB 11. — BB 72 — Régions calcaires. L^évolutioo géographique des — , par M. LOHBST et P. FouuMAlilKB, t. XXX, pp. B 98, 113; t. XXXI. p. icd. Bemouchamps, Chéris dans les calcaires frasulens, entre Luuveigiié et —, par C. Malaise, p. b 140. = Observations relatives à cette coiumuuicatioo, par M. LOHBST, H. FOBIB. p. B 140. -^ Cherts dans le Dévonien éupérieur, par C. MALAISE, p. B 170. =^ Réponse à cette communication, par H. FORIB, p. B 170. Révinien. Minéral fibreux dans un caillou de quartzite — , provenant de la plaine des Aguesues, à Liège, par M. LOHBST, p. B 129. =^ Découverte de disthène dans un caillou roulé de quartzite — , pro- venant de la phiiue des Aguesses, à Liège, par L. DE DOBLODOT, p. B 135. = Présentation de préparations du caillou — avec dis- thène, par L. DE DORLODOT, p B 142. = Observations sur la com- munication de M. L. de Dorlodot^ par G. Dewalque, p. B 142. = Quelques observations sur les cubes de pyrite des quartzitrs —, par L. DE DOELODOT, pp. B 147, 170, M 601. Rivières bel 'es. Études sur révolution dew —, par J. CoitNET, t. XXX, p. B 98; t. XXXI, pp. B 147, M 259. Sable Un nouveau gfte de — à Ougrée, par P. QUESTIBNNE, p. B 129. Session extraordinaire. Avant-projet, p. B 166. ^ — . Adoption du projet, p. B 178. =» Compte rendu de la - de la Société géol<^ique de Belgique, tenue à Bonlogne-sor-Mer du 18 au 22 septembre 1904, par J. CORNET, p. B 179. Sigillaria camptotœnia. Découverte de — , Wood et de S. retieulata, Lesq , dans le terrain houiller de Liège, par P. FoUBlCARIKlt, p. B 142. Sigillaria reticulata. Découverte de Sigillaria camptoicBnia, Wood et de — , Lesq , dans le terrain houiller de Liège, par P. FoURlfARTER, p. B 142. Silurien. Découverte de graptolithes À Neuville-sur-Meuse, par C. Malaise et G. LbspineuX, p. b 140. = Compte rendu de ia session extraordinaire de a Société géologique de Belgique, tenue à Bonlogue-sur-Mor du 18 au 22 septembre 1904, par J. CORNET, p. B 179. — BB 73 — Soufre sur le terris en combustion da charbonnage de Wéristèlr, par M. LOHKST, p. B 128. Staveht, 8ar des cailloux d'arkose gedinoienae rencontrés à l'ouest de — , par M. LOHBST, p. B 150. Skcciniie, Présentation d*ane fructification à^Bquisetum êp.<, d'£. Lyelli et de -, des argiles wealdiendee de Gonrcelles, par J. Frai- POHT, p. B 142. Sulfatée aeide$. Sur la décomposition de quelques — à la suite d'une déformation mécanique. Résumé et conclusions, par W. SPBINQ, p. B 62. Tectonique, Le prolongen^nt de la faille eifélienne à l'est de Liège, par P. FOUBMABIBR, t. XXX, p. B 118; t. XXXI, pp. B 47, M
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